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Adoptant un mélange de fausses images d'archives et de narration à la façon du cinéma des années 40, Klapisch nous raconte la vie et l'oeuvre du Dr Etienne-Jules Marey, inventeur du "chronophotographe", un ancêtre avéré du cinéma, qui prenait des photos en rapide succession, pour étudier le mouvement...
C'est une belle surprise, un film formellement étonnant et extrêmement ambitieux: Klapisch aurait pu se livrer à l'exercice tranquille du documentaire classique, avec voix off, images d'archives et quelques reconstitutions. Il aurait pu aussi, après tout, jouer la carte de la parodie totale... mais il a préféré faire le tout entre les deux, ne faisant que peu d'efforts pour cacher que son film est un faux, et le saupoudrant d'humour et de poésie en constance... Comme dans l'idée d'inverser sciemment un fait historique (le fait que le chronophotogrape ait permis de prouver qu'un cheval au galop a toujours au moins une patte sur le sol, est ici inversé: la voix off nous annonce en fait que les films Marey ot prouvé le contraire), voire en inventant complètement, comme dans ce final où Marey s'échappe en compagnie de Marina Tomé, après l'avoir vue sur scène danser le tango...
Enfin, en utilisant ou reproduisant des techniques propres au cinéma muet, le metteur en scène qui de toute façon ne se cache jamais derrière son gentil canular, rend un hommage à tout un pan de l'histoire du septième art...
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