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A l'époque de l'ère Victorienne, en Nouvelle Angleterre, Byron et Vanessa Sullivan (qui est sa principale modèle tant elle l'inspire) sont de jeunes mariés (Harvey Keitel et Sondra Locke) tout à fait adorables... Byron est peintre, et son meilleur ami (Beau Bridges) le lui assure: son style dans la lignée des impressionnistes est très prometteur, il est sur le point d'être découvert. Mais les amoureux ont un accident grave, et Vanessa meurt. Inconsolable, Byron détruit une grande part des tableaux prévus pour une exposition... Mais un tableau épargné, celui de Vanessa in the garden, va lui permettre de retrouver la jeune femme...
C'est un casting inattendu, un décor aussi peu souvent montré chez Clint Eastwood: la Nouvelle Angleterre au tournant du siècle, évidemment, jure un peu avec l'obsession Californienne du réalisateur. Mais ici, nous sommes face à un épisode d'une série anthologique, Amazing stories, dont le producteur exécutif et créateur est rien moins que Steven Spielberg, qui a d'ailleurs écrit cet épisode.
L'alliance des deux maîtres sur ces 20 minutes, dévouche sur un petit film d'une grande délicatesse, qui va directement à l'essentiel. On retrouve ici le Spielberg "rose" des anthologies (comme sur ses propres épisodes de la série, du reste), et Eastwood, accompagné de Sondra Locke qui même un rien trop agée pour son rôle, est adorable, se livre avec une certaine gourmandise à un exercice de style qui ne lui ressemble pas, tout en s'offrant un nouveau film dans lequel il ne sent pas obligé d'apparaître...