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13 octobre 2013 7 13 /10 /octobre /2013 10:45

On prend les mêmes et on recommence... Non, justement. Le deuxième opus nous en a prévenus, c'est en 1885, dans une Californie de western qu'on se rend cette fois-ci, avec bien entedu la DeLorean voyageuse et un lot à peine recyclé de paradoxes temporels, mais on peut penser que le public est rodé à l'exercice... La réalisation hyper-efficace de Zemeckis (Qui venait d'enchaîner les deux films, II et III), le scénario de Gale, nos acteurs tous réunis (Lloyd et Fox, accompagnés de l'inévitable Tom Wilson, qui incarne ici le hors-la-loi Buford Tannen, ainsi que son descendant Biff dans sa version modifiée aperçue à la fin du premier film, et au début du second; Lea Thompson incarne de façon un brin gratuite une ancêtre de Marty, ce qui pose un problème quand on y pense: est-on si consanguin chez les McFly?), accompagnés de l'adorable Mary Steenburgen dans le rôle inattendu de l'institutrice amoureuse de ce grand fou de doc Emmett Brown! Marty y rencontre ses ancêtres, la ville se construit sous nos yeux, dont l'inévitable et emblématique horloge du village...

 

Rappelons qu'à l'issue des 478 paradoxes temporels créés dans le contexte du second chapitre, le Doc de 1985 s'est retrouvé envoyé à son époque idéale, vers le Hill valley du temps des pionniers. Il ne souhaite pas que Marty (Coincé en 1955) vienne le chercher, et lui a donné par courrier (Qui aura donc attendu 70 ans!) les renseignements nécessaires à la réparartion de la machine temporelle, rangée sagement dans une galerie souterraine en attendant l'avenir. Mais très vite, Marty apprend en lisant des documents de 1885, que Brown a été abbattu par l'aancêtre de Biff, c'est donc vers le passé qu'il se rend.

 

La formule est donc répétée ici avec son lot de variations: les moyens utilisés pour provoquer la proverbiale charge de n gigawatts, propice à l'envol dans le temps; Marty se réveillant face à sa mère ou une personne qui en tient lieu; la scène du débit de boissons, avec l'agression de Marty par un Tannen... et celui-ci finira bien sur par tomber dans le fumier. Plus attaché à peindre l'image d'un univers fermé et qui se répète à l'envi, le film s'amuse d'un monde westernien en proie à au moins trois interprétations différentes: Celle de Marty qui vient dans le far west légendaire fort de sa connaissance du western Italien, plus dur; celle du Doc Brown de 1955, qui envoie son jeune ami dans le passé affublé d'un costume rose ridicule qui correspond à l'image westernienne de série B véhiculée dans les drive-ins; enfin, l'image locale, plus réaliste, de la ville de Hill Valley, avec ses gens qui tentent de vivre sur la frontière malgré les Indiens et les délinquants. Mais le sentiment qui domine, c'est que le passage de Emmett Brown et Marty McFly (Qui se fait appeler "Clint Eastwood", pour ne pas éveiller de soupçons chez les membres de sa famille) va probablement contaminer la ville de façon durable. Pas de commentaire satirique sur l'Amérique post-Reaganienne ici, mais juste un moyen comme un autre de finir enfin une trilogie qui aura, qu'on le veuille ou non, élevé la barre assez haut en matière de, comme on dit dans la langue de Steven Spielberg, "fun".

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Published by François Massarelli - dans Science-fiction Robert Zemeckis