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17 août 2012 5 17 /08 /août /2012 18:28

How the west was won est un objet bien encombrant, dont il est difficile de savoir quoi faire; c'est un western, qui couvre un ensemble de sujets particulièrement spectaculaires (Les débuts des déplacements vers l'ouest des pionniers, la ruée vers l'or, l'implication des gens de l'Ouest dans le conflit Nord-Sud, l'expansion due à la construction du chemin de fer, et enfin la fin du banditisme et des guerres Indiennes), sans en approfondir aucun, une collection d'entrées et de sorties, d'allées et venues de stars (James Stewart, Henry Fonda, Richard Widmark, George Peppard, Debbie Reynolds, John Wayne...) et se pose comme l'histoire d'une famille depuis la rencontre sur une rivière entre Eve (Bien entendu) Prescott et Linus Rawlings, elle une fille de fermiers et lui un trappeur, rencontre symbolique entre l'esprit d'aventure et la volonté de bâtir en profondeur donc...

 

Confié à trois metteurs en scène (Ainsi qu'à Richard Thorpe pour quelques transitions), le film est surtout le prétexte à montrer des morceaux de bravoure en Cinerama, depuis la descente mortelle des rapides jusqu'à l'attaque du train en passant par le stampede fatal des bisons... Marshall a pour charge l'épisode durant lequel les incidents émaillent la progression de la construction du chemin de fer, Hathaway a pour sa part signé le plus gros du film: trois épisodes, dont le premier (le meilleur?) situé sur les rivières; Ford laisse sa marque de façon évidente sur l'épisode de la Guerre Civile: sentimental, marqué par la mort des deux protagonistes du premier épisode, le réalisateur semble nous indiquer à quel point le guerre civile entre les Etats de l'est a profondément changé les mentalités de tous les Américains, provoquant une rupture émotionnelle y compris dans l'Ouest... Il en profite aussi pour représenter un duo de généraux, Grant et Sherman dont l'éternel second laconique, qui suit le premier comme un petit chien, est interprété par John Wayne. Les commentaires sur l'alcoolisme invétéré de Grant sont ils une private joke sur Wayne et Ford? Pour le reste, on ne va pas faire trop grand cas de cette Guerre civile; c'est du Ford, mais on n'est pas devant The Searchers...

 

Pour conclure, si How the west was won n'a rien d'un grand western, la sortie de la version blu-ray présentant une recréation de l'effet original du cinerama, sous la forme d'un écran "Smilebox", rend le visionnage extrêmement plaisant: peu importe que le film ne soit qu'une succession de moments faciles, c'est un musée dont le parcours est une source de plaisir... coupable.

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Published by François Massarelli - dans John Ford Henry Hathaway Western Filmouth John Wayne