31 décembre 2010
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(Textes déja publiés en décembre 2009 sur l'admirable forum DVDclassik)
Afin de calmer la grogne de Stan Laurel, de plus en plus dubitatif face au traitement des Laurel et Hardy par Roach, ce dernier lui a symboliquement créé un credit “sur mesure”: le générique de Our relations commence par la mention « A STAN LAUREL PRODUCTION ». C’est pourtant une organisation imaginaire, même si il est clair que conformément aux vœux des deux comédiens, ce nouveau film se recentre intégralement sur eux, et même doublement puisqu’ils interprètent ici des frères jumeaux : Stan et Oliver sont mariés, amis, vivant à la fois leurs mariages respectifs et leur amitié dans la félicité la plus totale, jusqu’au jour ou leurs frères jumeaux Bert (Hardy) & Alf (Laurel), deux marins qui ont mal tourné et que tout le monde croit morts, débarquent dans la ville. Non qu’ils retrouvent leurs frères, mais les quiproquos engendrés par la présence simultanée de tous ces Laurel et ces Hardy provoquent des situations qui mettent tout le monde en péril : d’une part, les deux marins tentent de draguer des jeunes femmes, qui vont les confondre avec leurs frères, provoquant une crise matrimoniale. D’autre part, Bert & Alf ont également été escroqués par un autre marin, Finlayson, auquel ils ont confié leur argent. Enfin, le capitaine leur a confié un bijou qui excite toute les convoitises. Dans ce film au scénario volontiers embrouillé, les frères se croisent en permanence mais ne se voient qu’à la fin. Le seul à vraiment voir double, c’est le brave Arthur Housman, aussi éméché qu’à son habitude.
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Une bonne portion de la fin du film a été exploitée en super 8 muet, sous le titre Les pieds dans le plat, et proposait hors contexte la scène dans laquelle des bandits "éxécutent" Stan et Ollie en les lestant d'un grand bac de ciment aux pieds, avant de les précipiter d'un quai dans l'eau sale, d'où ils seront repérés par Bert et Alf.
Un film donc nettement supérieur aux précédents, sans être indispensable : Our relations a au moins l’avantage de reposer sur un postulat digne de Laurel et Hardy, et de ne pas chercher à être une comédie musicale, ou de singer sans vraiment le parodier quelque genre que ce soit, ni de proposer des intermèdes romantiques en plomb : c’est donc, tout simplement, du burlesque. Encore heureux.
On the wrong trek (VOLUME 13) Juin 1936 Réal: Charles Parrott & Harold Law; 2
bobines

Un Charley Chase pour la route ! La participation de Laurel et hardy est réduite à un gag, par ailleurs très efficace, dans ce film tardif : une façon de rappeler que ce comédien, très populaire dans les années 20, n’a eu ni la popularité suffisante pour que Roach le lance dans des productions de long métrage (Si on excepte la participation en guest star de luxe dans Sons of the desert), ni un coup d’arrêt apporté à ses courts, contrairement aux deux héros de ce topic. Le résultat ? Un film certes mineur, mais totalement efficace dans lequel la longue silhouette élastique de Charles « Chase » Parrott raconte un week-end qui a mal tourné suite aux décisions malencontreuses de la belle-mère, ponctuées de « mother knows best », murmurés par un Charley Chase de plus en plus irrité par la présence envahissante de la dame, les yeux aux ciel. A un moment, avisant deux auto-stoppeurs bien connus, Chase décide de ne pas les prendre avec lui, dans la mesure ou il ressemblent à des voleurs de chevaux… Charley Chase, qui a tant fait pour intégrer la banalité du quotidien dans une dynamique burlesque, se présente à nous tel qu'en lui même, la tempe furieusement grisonnante, et désormais chaussé de lunettes. Laurel et Hardy, de leur coté, font du stop du mauvais coté de la route, l’un pointant son pouce dans une direction, l’autre dans la direction opposée.
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Our relations (VOLUME 5) Septembre 1936; real: Harry Lachman, 69 minutes
Un Charley Chase pour la route ! La participation de Laurel et hardy est réduite à un gag, par ailleurs très efficace, dans ce film tardif : une façon de rappeler que ce comédien, très populaire dans les années 20, n’a eu ni la popularité suffisante pour que Roach le lance dans des productions de long métrage (Si on excepte la participation en guest star de luxe dans Sons of the desert), ni un coup d’arrêt apporté à ses courts, contrairement aux deux héros de ce topic. Le résultat ? Un film certes mineur, mais totalement efficace dans lequel la longue silhouette élastique de Charles « Chase » Parrott raconte un week-end qui a mal tourné suite aux décisions malencontreuses de la belle-mère, ponctuées de « mother knows best », murmurés par un Charley Chase de plus en plus irrité par la présence envahissante de la dame, les yeux aux ciel. A un moment, avisant deux auto-stoppeurs bien connus, Chase décide de ne pas les prendre avec lui, dans la mesure ou il ressemblent à des voleurs de chevaux… Charley Chase, qui a tant fait pour intégrer la banalité du quotidien dans une dynamique burlesque, se présente à nous tel qu'en lui même, la tempe furieusement grisonnante, et désormais chaussé de lunettes. Laurel et Hardy, de leur coté, font du stop du mauvais coté de la route, l’un pointant son pouce dans une direction, l’autre dans la direction opposée.
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Our relations (VOLUME 5) Septembre 1936; real: Harry Lachman, 69 minutes
Afin de calmer la grogne de Stan Laurel, de plus en plus dubitatif face au traitement des Laurel et Hardy par Roach, ce dernier lui a symboliquement créé un credit “sur mesure”: le générique de Our relations commence par la mention « A STAN LAUREL PRODUCTION ». C’est pourtant une organisation imaginaire, même si il est clair que conformément aux vœux des deux comédiens, ce nouveau film se recentre intégralement sur eux, et même doublement puisqu’ils interprètent ici des frères jumeaux : Stan et Oliver sont mariés, amis, vivant à la fois leurs mariages respectifs et leur amitié dans la félicité la plus totale, jusqu’au jour ou leurs frères jumeaux Bert (Hardy) & Alf (Laurel), deux marins qui ont mal tourné et que tout le monde croit morts, débarquent dans la ville. Non qu’ils retrouvent leurs frères, mais les quiproquos engendrés par la présence simultanée de tous ces Laurel et ces Hardy provoquent des situations qui mettent tout le monde en péril : d’une part, les deux marins tentent de draguer des jeunes femmes, qui vont les confondre avec leurs frères, provoquant une crise matrimoniale. D’autre part, Bert & Alf ont également été escroqués par un autre marin, Finlayson, auquel ils ont confié leur argent. Enfin, le capitaine leur a confié un bijou qui excite toute les convoitises. Dans ce film au scénario volontiers embrouillé, les frères se croisent en permanence mais ne se voient qu’à la fin. Le seul à vraiment voir double, c’est le brave Arthur Housman, aussi éméché qu’à son habitude.
/http%3A%2F%2Fwww.dvdtimes.co.uk%2Fimages%2FNoelMegahey%2Flaurelhardy10.jpg)
Une bonne portion de la fin du film a été exploitée en super 8 muet, sous le titre Les pieds dans le plat, et proposait hors contexte la scène dans laquelle des bandits "éxécutent" Stan et Ollie en les lestant d'un grand bac de ciment aux pieds, avant de les précipiter d'un quai dans l'eau sale, d'où ils seront repérés par Bert et Alf.
Un film donc nettement supérieur aux précédents, sans être indispensable : Our relations a au moins l’avantage de reposer sur un postulat digne de Laurel et Hardy, et de ne pas chercher à être une comédie musicale, ou de singer sans vraiment le parodier quelque genre que ce soit, ni de proposer des intermèdes romantiques en plomb : c’est donc, tout simplement, du burlesque. Encore heureux.
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Way out west (VOLUME 3 ) Avril 1937. Réal: James Horne. 62 minutes
Et si, tout bien considéré, ce Way out west était le meilleur long métrage de Laurel et Hardy? Connu, populaire, il regorge de moments de bonheur. Bien sur, les coutures sont parfois apparentes, et la fin est expédiée, mais l'essentiel du film est plus que plaisant, bien plus qu'une bonne surprise, et se revoit toujours avec bonheur, comme beaucoup de leurs courts. on ne tranchera pas, et il me reste des films à revoir, ou même pour certains, à voir tout court, mais quand même... C'est tentant.
/http%3A%2F%2Fwww.patfullerton.com%2Flh%2Fcostars%2Ffin2.jpg)
A nouveau, Roach confie symboliquement les rênes à Laurel d'une "Stan Laurel Production" dont le metteur en scène est le toujours fiable James Horne, et le film bénéficie d'une équipe de scénaristes dans lesquels les noms de Charley rogers et de James Parrott nous font aborder uyn tel film avec confiance: on est en famille. L'intrigue connue de ce film a beau être d'abord et avant tout un pastiche d'un genre archi-codifié, cela n'empêche nullement nos deux (Anti-) héros d'y être vraiment à leur aise: deux hommes se rendent dans l'ouest pour éxécuter la dernière volobnté d'un homme, chercheur d'or; avant de mourir, il a trouvé un filon, et sa fille, la jeune et fragile Mary roberts, doit en hériter. celle-ci est exploitée par un couple, lui patron d'un hotel-saloon mal famé (Finlayson), elle chanteuse dans le saloon en question. Finlayson et sa dame vont tout faire bien sur pour mettre la mains sur le magot.
A partir de là, le film coule tout seul, sans aucun accroc, et les gags bien placés se succèdent, pas à un rythme d'enfer bien sur, on est toujours dans un Laurel et Hardy, donc cela prend son temps... Au passage, on sait que les duigressions burlesques ont été la seule consolation des fans sur certains films, mais elles sont ici bien représentées, moins chargées toutefois dans la mesure ou elles n'ont pas la pesanteur abominable d'un film à soutenir. On ne peut pas ne pas mentionner les deux grands moments musicaux du film, "At the ball, that's all", durant lequel les deux compères dansent à nouveau ensemble, Hardy visité une fois de plus par la grâce, et le célèbre "Trail of the lonesome pine" durant lequel Laurel chante alternativement avec une voix de basse et une voix de soprano. D'autres passages désormais obligés s'intègrent sans problèmes à l'ensemble, notamment les nouveau gags physiques: Laurel et son pouce-briquet d'une part, et la scène au cours de laquelle la tète de Hardy, coincée dans le plancher, est soumises à d'atroces contorsions. Enfin, l'interaction avec Finlayson est ici à son maximum, l'acteur étant très présent. Que demander de plus???
Par ailleurs, si le film n'est pas, loin de là, la première parodie de western due aux grands du burlesque (En vrac, tous les autres y sont passés, de Stan laurel en solo à Buster Keaton, en passant par Chase, Lloyd, et même Chaplin dans certaines séquences de The pilgrim), il est un peu anachronique, le western n'étant plus ou pas encore le genre roi qu'il est devenu depuis: Gold is where you find it, de Curtiz, sorti l'année suivante, puis Stagecoach de Ford, Destry rides again de George Marshall, Jesse James de Henry King et Dodge City de Curtiz (Tous en 1939) vont être parmi les films qui vont sortir le western de l'ornière des séries Z dans laquelle il était confiné depuis l'échec en 1930 de Billy the Kid (Vidor) et The big Trail (Walsh). Alors, coïncidence, ou... merci Laurel et Hardy?
Pick a star (TCM ARCHIVES) Mai 1937; Réal: Edward sedgwick (Extraits)
Cette production Roach de 1937 était une tentative de rivaliser avec le style Warner-Berkeley en matière de comédie musicale. Laurel et Hardy, comme avec les grands films fourre-tout déja évoqués, sont conviés en tant que vedettes invitées, et d'après la rumeur, rendent le film à peu près regardable. Je n'en connais que leur contribution, réduite à deux séquences: Finlayson tourne un film avec Laurel et hardy, en, prséence de Patsy kelly, la vedette de Pick a star. Les deux hommes y incarnent deux bandits mexicains, et font ensuite une démonstration d'utilisation d'accessoires (Des fausses bouteilles à fracasser sur le tête des copains) à la jeune femme. celle ci veut s'y essayer, et les deux hommes s'assoment avec d'authentiques bouteilles. Puis on assiste à une séquence au cours de laquelle Laurel et Hardy se relaxent dans les coulisses, et font un concours de déxtérité avec des harmonicas de plus en plus petits. Mineur, bien sur. Mais on rigole, alors, que voulez-vous...
Et si, tout bien considéré, ce Way out west était le meilleur long métrage de Laurel et Hardy? Connu, populaire, il regorge de moments de bonheur. Bien sur, les coutures sont parfois apparentes, et la fin est expédiée, mais l'essentiel du film est plus que plaisant, bien plus qu'une bonne surprise, et se revoit toujours avec bonheur, comme beaucoup de leurs courts. on ne tranchera pas, et il me reste des films à revoir, ou même pour certains, à voir tout court, mais quand même... C'est tentant.
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A nouveau, Roach confie symboliquement les rênes à Laurel d'une "Stan Laurel Production" dont le metteur en scène est le toujours fiable James Horne, et le film bénéficie d'une équipe de scénaristes dans lesquels les noms de Charley rogers et de James Parrott nous font aborder uyn tel film avec confiance: on est en famille. L'intrigue connue de ce film a beau être d'abord et avant tout un pastiche d'un genre archi-codifié, cela n'empêche nullement nos deux (Anti-) héros d'y être vraiment à leur aise: deux hommes se rendent dans l'ouest pour éxécuter la dernière volobnté d'un homme, chercheur d'or; avant de mourir, il a trouvé un filon, et sa fille, la jeune et fragile Mary roberts, doit en hériter. celle-ci est exploitée par un couple, lui patron d'un hotel-saloon mal famé (Finlayson), elle chanteuse dans le saloon en question. Finlayson et sa dame vont tout faire bien sur pour mettre la mains sur le magot.
A partir de là, le film coule tout seul, sans aucun accroc, et les gags bien placés se succèdent, pas à un rythme d'enfer bien sur, on est toujours dans un Laurel et Hardy, donc cela prend son temps... Au passage, on sait que les duigressions burlesques ont été la seule consolation des fans sur certains films, mais elles sont ici bien représentées, moins chargées toutefois dans la mesure ou elles n'ont pas la pesanteur abominable d'un film à soutenir. On ne peut pas ne pas mentionner les deux grands moments musicaux du film, "At the ball, that's all", durant lequel les deux compères dansent à nouveau ensemble, Hardy visité une fois de plus par la grâce, et le célèbre "Trail of the lonesome pine" durant lequel Laurel chante alternativement avec une voix de basse et une voix de soprano. D'autres passages désormais obligés s'intègrent sans problèmes à l'ensemble, notamment les nouveau gags physiques: Laurel et son pouce-briquet d'une part, et la scène au cours de laquelle la tète de Hardy, coincée dans le plancher, est soumises à d'atroces contorsions. Enfin, l'interaction avec Finlayson est ici à son maximum, l'acteur étant très présent. Que demander de plus???
Par ailleurs, si le film n'est pas, loin de là, la première parodie de western due aux grands du burlesque (En vrac, tous les autres y sont passés, de Stan laurel en solo à Buster Keaton, en passant par Chase, Lloyd, et même Chaplin dans certaines séquences de The pilgrim), il est un peu anachronique, le western n'étant plus ou pas encore le genre roi qu'il est devenu depuis: Gold is where you find it, de Curtiz, sorti l'année suivante, puis Stagecoach de Ford, Destry rides again de George Marshall, Jesse James de Henry King et Dodge City de Curtiz (Tous en 1939) vont être parmi les films qui vont sortir le western de l'ornière des séries Z dans laquelle il était confiné depuis l'échec en 1930 de Billy the Kid (Vidor) et The big Trail (Walsh). Alors, coïncidence, ou... merci Laurel et Hardy?
Pick a star (TCM ARCHIVES) Mai 1937; Réal: Edward sedgwick (Extraits)
Cette production Roach de 1937 était une tentative de rivaliser avec le style Warner-Berkeley en matière de comédie musicale. Laurel et Hardy, comme avec les grands films fourre-tout déja évoqués, sont conviés en tant que vedettes invitées, et d'après la rumeur, rendent le film à peu près regardable. Je n'en connais que leur contribution, réduite à deux séquences: Finlayson tourne un film avec Laurel et hardy, en, prséence de Patsy kelly, la vedette de Pick a star. Les deux hommes y incarnent deux bandits mexicains, et font ensuite une démonstration d'utilisation d'accessoires (Des fausses bouteilles à fracasser sur le tête des copains) à la jeune femme. celle ci veut s'y essayer, et les deux hommes s'assoment avec d'authentiques bouteilles. Puis on assiste à une séquence au cours de laquelle Laurel et Hardy se relaxent dans les coulisses, et font un concours de déxtérité avec des harmonicas de plus en plus petits. Mineur, bien sur. Mais on rigole, alors, que voulez-vous...
Published by François Massarelli
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dans
Laurel & Hardy