31 décembre 2010
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(Textes publiés aux alentours du 25 décembre 2009 sur le festif forum DVDclassik)
The flying deuces (DVD Lobster) Novembre 1939 Réal : E. Edward Sutherland Boris Morros-RKO 66
minutes.
Prêtés à la RKO, avec scénaristes (Langdon et Rogers) et bagages (Finlayson, Charles Middleton), Laurel et Hardy ont eu ici l’occasion de faire un remake de Beau Hunks. Tombé dans le domaine public, ce film est considéré comme un classique : un grand nombre de commentateurs (Sur IMDB.Com) vont jusqu’à en parler comme du chef d’œuvre des garçons, ou en tout cas de leur meilleur long métrage.
Pas moi.
Prêtés à la RKO, avec scénaristes (Langdon et Rogers) et bagages (Finlayson, Charles Middleton), Laurel et Hardy ont eu ici l’occasion de faire un remake de Beau Hunks. Tombé dans le domaine public, ce film est considéré comme un classique : un grand nombre de commentateurs (Sur IMDB.Com) vont jusqu’à en parler comme du chef d’œuvre des garçons, ou en tout cas de leur meilleur long métrage.
Pas moi.
Pourquoi les deux hommes se sont-ils retrouvés dans un autre studio ? En réalité, Boris Morros, un petit producteur indépendant,
est intervenu juste à temps, entre deux films, afin d’emprunter les deux hommes. Roach n’avait pas de film en chantier, et les deux hommes se sont retrouvés à l’extérieur. Le scénario, écrit dans
un premier temps par Alfred Schiller, était catastrophique, et le dernière version est une énième réécriture, produit de deux équipes concurrentes et antagonistes. Autour de Laurel, Langdon et Rogers se sont posés en « gardiens du temple », contre les assauts de Schiller qui s’évertuait à écrire des scènes qui ridiculisent les deux
comédiens.
L’intrigue nous conte les aventures de Laurel et Hardy : en vacances à Paris, Hardy annonce qu’il va se marier. Hélas, « Georgette » est déjà mariée, avec « François », et Hardy décide d’en finir… ou de s’engager dans la légion. Une fois militaires, les deux hommes sont tellement ineptes qu’ils vont être exécutés. Ils s’évadent, se crashent et Hardy meurt.

Cette fin est abominable, et survient au bout de dix minutes d’acrobaties aériennes totalement ennuyeuses : les gens qui ont pris ce film en charge n’ont pas su le rendre drôle… La plupart des gags font long feu, lorsqu’ils ne sont pas tout simplement des sous-Abbott et Costello : Deux nigauds dans la légion. Un autre problème qui saute aux yeux, c’est que loin de chez eux, loin des équipes de Roach et de ses studios, le film ne ressemble pas à du Laurel et Hardy : ils sont filmés en plein soleil Californien , à midi tapante, avec un maquillage blanc qui leur mange le visage, et les décors n’ont aucune présence, aucune âme, les figurants ont l’air de figurants, les acteurs qui les entourent sont sans intérêt… Même Finlayson est relativement gâché, bien qu’il ait l’occasion de lâcher son fameux regard qui sauve un peu les scènes de l’évasion : tournée comme une course-poursuite, elle manque singulièrement de punch.
Je pourrais continuer pendant des pages et des pages, ça ne servirait à rien : ce film est un échec. Un avant-goût de ce qui va arriver à Laurel et Hardy dès qu’ils mettront le pied hors des studios Hal Roach, après le film suivant…
L’intrigue nous conte les aventures de Laurel et Hardy : en vacances à Paris, Hardy annonce qu’il va se marier. Hélas, « Georgette » est déjà mariée, avec « François », et Hardy décide d’en finir… ou de s’engager dans la légion. Une fois militaires, les deux hommes sont tellement ineptes qu’ils vont être exécutés. Ils s’évadent, se crashent et Hardy meurt.

Cette fin est abominable, et survient au bout de dix minutes d’acrobaties aériennes totalement ennuyeuses : les gens qui ont pris ce film en charge n’ont pas su le rendre drôle… La plupart des gags font long feu, lorsqu’ils ne sont pas tout simplement des sous-Abbott et Costello : Deux nigauds dans la légion. Un autre problème qui saute aux yeux, c’est que loin de chez eux, loin des équipes de Roach et de ses studios, le film ne ressemble pas à du Laurel et Hardy : ils sont filmés en plein soleil Californien , à midi tapante, avec un maquillage blanc qui leur mange le visage, et les décors n’ont aucune présence, aucune âme, les figurants ont l’air de figurants, les acteurs qui les entourent sont sans intérêt… Même Finlayson est relativement gâché, bien qu’il ait l’occasion de lâcher son fameux regard qui sauve un peu les scènes de l’évasion : tournée comme une course-poursuite, elle manque singulièrement de punch.
Je pourrais continuer pendant des pages et des pages, ça ne servirait à rien : ce film est un échec. Un avant-goût de ce qui va arriver à Laurel et Hardy dès qu’ils mettront le pied hors des studios Hal Roach, après le film suivant…
Saps at sea (VOLUME 11) Avril 1940 Réal: Gordon Douglas 55 minutes.

Traversé par le même esprit salutaire que Block-heads et A chump at Oxford, Saps at sea louche donc constamment du coté des courts métrages, sans honte ni remords, et c'est ausi une franche partie de plaisir, sans temps mort, comme en témoigne une durée resserrée. Le film n'est bien sur pas extraordinaire, ce n'est pas le but, mais il offre une porte de sortie absolument délicieuse en offrant gag sur gag, et en les agençant à l'ancienne: l'équipe de gagmen-scénariste se complète de Gil Pratt, qui ditrigeait déja Laurel en 1922: l'infâme parodie Mud and sand, c'est lui! Les concepteurs du scénario recyclent, mais oplutôt des gags que des films; on retrouve un Hardy suspendu à un mur, un apartement méthodiquement détruit (Il faut dire que le plomberie a été assemblée par Ben Turpin...), une chèvre, et un tueur fou sacrément inspiré de WalterLong. on a aussi un médecin incarné par le grand James Finlayson, et un tenancier interprété par Charlie Hall, dont le regard en dit toujours aussi long, même si on ne l'a pas laissé se lâcher. L'intrigue est du pur Laurel et Hardy, avec les deux garçons qui font un métier bien pénible: ils sont testeurs de klaxons, une occupation qui génère boiien des tensions et des dépressions. et justement, Hardy craque, et casse tout. Au repos, il se voit diagnostiquer une klaxonomanie, et doit se reposer à la mer, en buvant du lait de chèvre. Les deux hommes s'installent sur une coquille de noix en se gardant de lui faire prendre le largen, mais la chèvre (Narcisse) mange la corde qui les retient, pendant leur sommeil, non sans avoir laissé un tueur fou se réfugier sur le bateau.
On peut cyniquement interpréter à sa guise le fait qu'une bonne moitié du film concerne la prise de Laurel et Hardy en otage par un tueur cinglé, alors que les deux hommes essayaient de se libéréer de leur contrat avec Roach en tournant des longs plutôt que des moyens métrages: c'était déja le cas avec la version allongée de A chump at Oxford, et celui-ci est encore un quatre bobines qui s'est vu rallongé; de fait je ne vois pas comment y enlever une minute.
Bon, à partir de ce moment, Laurel et hardy vont aller faire des film à la Fox, ainsi qu'à la MGM, dans les circonvolutions d'un contrat compliqué. ils vont aussi interprétéer un court métrage instructif, Tree in a test tube, et terminer leur carrière avec l'un des dix pires films du monde (C'est pure spéculation, je n'ai jamais vu ce chef d'oeuvre), Atoll K. Mais moi, j'ai fini.

Traversé par le même esprit salutaire que Block-heads et A chump at Oxford, Saps at sea louche donc constamment du coté des courts métrages, sans honte ni remords, et c'est ausi une franche partie de plaisir, sans temps mort, comme en témoigne une durée resserrée. Le film n'est bien sur pas extraordinaire, ce n'est pas le but, mais il offre une porte de sortie absolument délicieuse en offrant gag sur gag, et en les agençant à l'ancienne: l'équipe de gagmen-scénariste se complète de Gil Pratt, qui ditrigeait déja Laurel en 1922: l'infâme parodie Mud and sand, c'est lui! Les concepteurs du scénario recyclent, mais oplutôt des gags que des films; on retrouve un Hardy suspendu à un mur, un apartement méthodiquement détruit (Il faut dire que le plomberie a été assemblée par Ben Turpin...), une chèvre, et un tueur fou sacrément inspiré de WalterLong. on a aussi un médecin incarné par le grand James Finlayson, et un tenancier interprété par Charlie Hall, dont le regard en dit toujours aussi long, même si on ne l'a pas laissé se lâcher. L'intrigue est du pur Laurel et Hardy, avec les deux garçons qui font un métier bien pénible: ils sont testeurs de klaxons, une occupation qui génère boiien des tensions et des dépressions. et justement, Hardy craque, et casse tout. Au repos, il se voit diagnostiquer une klaxonomanie, et doit se reposer à la mer, en buvant du lait de chèvre. Les deux hommes s'installent sur une coquille de noix en se gardant de lui faire prendre le largen, mais la chèvre (Narcisse) mange la corde qui les retient, pendant leur sommeil, non sans avoir laissé un tueur fou se réfugier sur le bateau.
On peut cyniquement interpréter à sa guise le fait qu'une bonne moitié du film concerne la prise de Laurel et Hardy en otage par un tueur cinglé, alors que les deux hommes essayaient de se libéréer de leur contrat avec Roach en tournant des longs plutôt que des moyens métrages: c'était déja le cas avec la version allongée de A chump at Oxford, et celui-ci est encore un quatre bobines qui s'est vu rallongé; de fait je ne vois pas comment y enlever une minute.
Bon, à partir de ce moment, Laurel et hardy vont aller faire des film à la Fox, ainsi qu'à la MGM, dans les circonvolutions d'un contrat compliqué. ils vont aussi interprétéer un court métrage instructif, Tree in a test tube, et terminer leur carrière avec l'un des dix pires films du monde (C'est pure spéculation, je n'ai jamais vu ce chef d'oeuvre), Atoll K. Mais moi, j'ai fini.
Published by François Massarelli
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dans
Laurel & Hardy