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  • : Quelques articles et réflexions sur le cinéma, et sur d'autres choses lorsque le temps et l'envie le permettront...
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2 mai 2013 4 02 /05 /mai /2013 08:30

Réalisé peu après The Iron Horse (Et après un autre film perdu, Hearts of oak), ce film est un petit pas pour Ford, pour la Fox aussi: une adaptation d'une pièce de théâtre qui n'avait pour elle que le succès, dont on peut se demander ce qui motivait tant son passage au cinéma... Ford en retire un peu de comédie, réussit à donner à certains passages de procès un petit intérêt, et réussit même une jolie scène de comédie physique, mais le reste est bien poussif... L'intrigue concerne un homme qu'on a surnommé Lightning... (La foudre) précisément parce qu'il est éperdument lent.

 

Au Calivada hotel, situé sur la frontière administrative entre le Nevada et la Californie, les Jones vivotent, profitant surtout de la possibilité de fournir à des femmes désireuses d'aller divorcer à Reno, Nevada (Le Las Vegas du divorce) une discrète adresse en Californie... Mais les affaires ne sont pas florissantes, et un conglomérat véreux veut les exproprier, ce que Madame Jones (Edythe Chapman) souhaiterait, mais Bill 'Lightnin' Jones (Jay Hunt) refuse. Pour le reste, il passe le plus claur de son temps assis à l'extérieur avec son chien Chester, ou à boire avec son ami Zeb (Otis harlan). Il est soutenu dans son refus de partir par son ami l'avocat John Marvin (Wallace Mc Donald), qui fait l'objet dun mandat d'arrêt du Nevada pour son refus de céder ses terres au même groupe qui tente de faire partir les Jones...

 

La lenteur de Lightnin' finit par rejaillir sur le film, qui repose du reste sur une grande quantité de gags plus ou moins douteux liés à la boisson. Ford a toujours montré des dispositions pour un himour picaresque assez douteux, en témoigne un Tobacco Road de sinistre mémoire, mais loyé dans ses films, cet aspect ne pose pas de problème. En revanche, lorsqu'il n'y a que cela, c'est ennuyeux à mourir... Combien de gags liés à la consommation de l'alcool nous faut-il subir pour que l'intrigue de ce film avance? Heureusement qu'un certain nombre de péripéties viennent nous donner un peu plus à voir: Bill Jones part s'installer à l'hospice des soldats (Il est un vétéran de la Guere de Sécession); une scène liée à la présence dans l'hotel même dun marquage de la frontière entre les états devient un prétexte à un petit jeu du chat et de la souris dans le salon de l'hotel entre John Marvin et le shériff (James Marcus), Marvin s'amusant à 'passer la frontière' pour narguer celui-ci; le procès dont le juge est J. Farrell Mc Donald est du grand n'importe quoi, voyant le juge prononcer le divorce d'une femme qu'il courtise avant de commencer le jugement du divorce des Jones (Une surprise pour Bill, qui était donc parti du domicile conjugal).

 

Ce film sert surtout à mesurer combien la Fox, en dépit de succès comme The Iron Horse, avait à se réinventer, y compris lorsque les films louchaient du côté de l'Amérique profonde; il y a un monde entre cette comédie lente et morne et le magnifique Lazybones tourné la même année au même studio par Borzage... Hors du western, dont il était déjà un maitre, Ford était lui aussi encore en devenir, finalement, c'est l'un des enseignements de ce film, et des sympathiques, mais peu ambitieux films qui suivront, The Blue eagle ou The Shamrock handicap.

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Published by François Massarelli - dans John Ford Muet 1925