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18 août 2012 6 18 /08 /août /2012 16:36

La biographie ultra-fantaisiste de Cole Porter (1891-1964) par Michael Curtiz est en soit un "véhicule" pour Cary Grant, qui n'avait pas encore totalement établi son style Hitchcockien, entre comédie délurée et charme fatal d'espion dangereux... Alors on a droit a des scènes édifiantes, entre répétitions et représentations, évènements de l'histoire (Le Lusitania coulé, la nouvelle tombe en pleine premiière triomphale d'une revue qui va souffrir des suites de l'incident, l'engagement de Porter dans les forces Françaises sans attendre la déclaration de guerre en 1917, etc)... Son idylle tumultueuse avec son épouse (Alexis Smith), présentée ici d'une façon acceptable, quasi-familiale, alors que le principal problème entre eux, c'était bien sur l'homosexualité du compositeur. Le tout est émaillé de chansons de Cole Porter (Begin the beguine, Let's do it, Just one of those things...) , chantées ou jouées de façon teriblement académiques...

 

Michael Curtiz, qui ne se privait en rien de morceaux de bravoure de mises en scènes (Ces longs travellings d'exposition, ces ombres de danseuses, etc), tuait le temps en reluquant les danseuses, et faisait strictement son travail sans rien ajouter à sa gloire. mais ce film, dont les numéros musicaux sont signées d'un réalisateur/chorégraphe de la Warner, Leroy Prinz, se situe exactement au confluent de deux genres illustrés par Curtiz, qui sont parmi les moins intéressants de son impressionnante carrière: les "musicals" (Mammy, This is the army) et les biographies de grands hommes (Yankee Doodle Dandy, The Will Rogers Story); de plus, Night and day nous permet une fois pour toutes de montrer ce qui n'allait pas chez Curtiz dès qu'il s'attaquait à un musical: là ou avant lui Busby Berkeley, et après lui Vincente Minnelli ou Gene Kelly faisaient exploser les lmites du studio pour donner à voir du rève, Curtiz soulignait à gros traits le carton-pâte, maintenait en évidence le fait que tout ce spectacle était un travestissement de la vérité: une constante dans son oeuvre, et une sérieuse limite dans l'art escapiste et basé sur le merveilleux d'un genre aimé entre tous...

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Published by François Massarelli - dans Michael Curtiz Cary Grant