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29 juin 2013 6 29 /06 /juin /2013 09:06

Ce moyen métrage tourné pour une association de charité est le dernier film de fiction de Michael Powell, mais il est aussi une occasion pour lui de retrouver son ami Emeric Pressburger pour la première fois depuis Ill by moonlight (1957). Celui-ci a écrit le script de cet étrange conte pour enfants, et Powell l'a mis en scène, retrouvant avec plaisir la Grande-Bretagne, après plusieurs années d'exil auto-imposé, après le retentissant scandale de Peeping Tom. Parmi les techniciens, on retrouve aussi le grand chef-opérateur Christopher Challis...

John Saunders, un jeune collégien, a participé avec sa classe à une visite de la Tour de Londres; ça s'est bien mal terminé pour lui: il avait eu l'idée saugrenue d'amener avec lui l'une de ses souris blanches, Alice. Celle-ci s'est fait la malle durant la visite, et John a du mal à s'en remettre. Il s'est endormi pendant un cours de sciences, et a été incapable de réponde à une question, l'enseignant l'a donc renvoyé chez lui... Dans le métro qui le conduit à la maison, il est victime d'un étrange incident, comme du reste tous les autres passagers: il devient subitement jaune. Cette nuit-là, il va faire la rencontre de Nick, un étrange voyageur électronique...

Ca a l'air un brin psychédélique, comme ça, mais c'est tourné avec une certaine rigueur, et une invention burlesque de tous les instants! La souris manquante ne s'appelle pas Alice pour rien, bien sur! Les acteurs (Parmi lesquels on reconnaîtra Esmond Knight) sont excellents, et il y a là un parfum insidieux d'un monde disparu: celui de l'enfance, mais pas celle de n'importe qui, non: la nôtre... D'ailleurs, dans ce gentil film au premier degré rassurant, on se prend à angoisser pour que John retrouve sa souris blanche, et qu'il puisse la ramener chez lui, auprès de son autre rongeur, "Père Noël". Powell prend plaisir à tourner dans Londres après ses années de purgatoire, et de fait la bonne humeur généralisée est assez communicative.

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Published by François Massarelli - dans Michael Powell le coin du bizarre