Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Présentation

  • : Allen John's attic
  • : Quelques articles et réflexions sur le cinéma, et sur d'autres choses lorsque le temps et l'envie le permettront...
  • Contact

Recherche

Catégories

24 avril 2012 2 24 /04 /avril /2012 19:00

Qu'est-ce qui rend ces westerns de Mann avec James Stewart si attachants, pour ne pas dire plus (Les adjectifs ne manquent pas, bien entendu)? Leur cohérence interne ainsi que les uns vis-à-vis des autres, le parcours profondément humain du personnage principal, généralement tiraillé dans ses affections, sa chair, son idéologie, voire ses projets, ou tout simplement tout ça à la fois... Le décor récurrent, pas les mêmes endroits, non, mais de la montagne, de la neige comme ici, et de la rocaille du Sud-Ouest présente dans Winchester 73 à l'Alaska de ce film, une palette d'endroits pas souvent explorés par le western justement, mais pourtant historiquement marqués, et qui contribuent à l'impression d'une nature-témoin, un thème récurrent chez Mann. Et puis les visages du mal dissimulé derrière une figure amicale ou familiale, quand ce n'est pas fraternelle... Et au milieu de tout ça, la quadrature du cercle résolue par James stewart, en pleine vengeance, ou en croisade ultra-personnelle, ou tout simplement déterminé à creuser son sillon seul contre tous, mais toujours aussi flamboyant et séduisant, même avec des meurtres accrochés à ses basques...

Dans The far country, aux couleurs soignées, on est donc partis pour l'Alaska, et Jeff (Stewart) est en conflit avec sa nature de redresseur de torts, qui contraste avec sa décision libertarienne avant la lettre de ne se mêler de rien d'autre que de ce qui le regarde. Il va croiser la route de deux femmes, une femme-enfant d'origine Française (Corinne Calvet) qui est manifestement entre deux ports, et une femme plus aguerrie (Ruth Roman) qui prend facilement les devants, mais dont le manque de scrupule et les mauvaises fréquentations lui seront fatals. Enfin, il partage son temps entre amis (Dont Walter Brennan dans son propre rôle!!) et ennemis dont le dangereux Gannon, un juge aux manières si amicales, ce qui ne l'empêche pas de promettre la pendaison. un portrait de la frontière du Nord, en Alaska, un pays aux mains des moins scrupuleux, en devenir donc. James Stewart va y remédier, bien sûr... mais il faudra longtemps lui demander!

Partager cet article
Repost0
Published by François Massarelli - dans Western Anthony Mann