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4 avril 2011 1 04 /04 /avril /2011 10:43

Avec son casting, son sujet, et un réalisateur de prestige (Le britannique Joe Wright est l'heureux papa de Pride and Prejudice, d'après Austen, et d'un très beau et très noir Atonement, avec Keira Knightley), on sent venir à des kilomètres le "film à Oscars", avec cette histoire d'un journaliste-écrivain (Il a une rubrique dans un journal de Los Angeles dans laquelle il s'intéresse à des petites gens et leur vie de tous les jours)qui rencontre un sans a-abri qui s'avère être un musicien génial. On s'attend à ce que le journaliste sauve le musicien, voire le contraire, à grand renfort de discours baveux... Surprise, pas de Robin Williams à l'horizon. les bons sentiments sont là, mais en demi-teintes, et le ton est résolument intimiste, en dépit d'un mise en scène due à un petit génie qui de son propre aveu, aime frimer... Ici, il va surtout donner à voir des sensations, afin d'essayer de faire en sorte de montrer quel rapport un homme coupé du monde et schizophrène peut entretenir avec la musique.

 

Et si ce film n'était après tout qu'un moyen comme un autre de raconter l'exclusion, et surtout de marteler quelque chose qu'on ne dit ni ne sait pas assez: il y a 90 000 sans abris à LA, et dans toutes les villes des Etats-Unis, des quartier de la taille d'une ville sont des zones ou les gens survivent, et meurent à petit feu, dans l'indifférence de ceux qui ne viennent pas s'en rendre compte eux-mêmes. C'est déjà çà...

 

Jamie Foxx en clochard-poète malade, Robert Downey Jr en journaliste motivé, ça semble trop beau pour être vrai... le miracle ne s'accomplit pas, mais le film se laisse voir avec plaisir, en attendant le prochain film de Joe Wright... On espère qu'il reviendra à la noirceur de Atonement.

 

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Published by François Massarelli - dans Joe Wright