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21 avril 2013 7 21 /04 /avril /2013 17:06

Seule une bobine subsiste de ce film, le 47e et le 11e de Ford pour la Fox. Entre Just Pals (1920) et Cameo Kirby (1923), ces quelques minutes sont les seules auxquelles on ait accès concernant cette période forcément mal connue de l'auteur de The Searchers... Une bobine sur 6, comment s'étonner qu'on n'y comprenne rien? pourtant ces 14 minutes sont un plaisir pour les yeux, offrant le climax plein de péripéties d'un mélodrame à l'ancienne, situé dans une Amérique rurale déjà présente au coeur du film Just pals. Les règlements de compte y sont bien présents, avec un homme handicapé qui se traine littéralement jusqu'à la maison de ses ennemis, une jeune femme évanouie qu'on transporte en urgence d'une maison à l'autre, et un jeune homme accusé par son propre père (Tully Marshall) d'être une fripouille... Il y a de fortes chances qu'on ne puisse jamais voir le reste! Mais l'impression qui domine, c'est que ce film est assez proche de ce qu'on pourrait attendre d'un film contemporain de King Vidor, la dimension sensuelle en moins (En dépit de la présence de la toujours charmante Bessie Love), ou d'un film de Henry King, sans la spiritualité: bien sur, tout le monde finit dans une église, mais c'est pour un double mariage qui permet à la comédie de reprendre ses droits.

Au final, un passage émouvant d'un film qu'on ne verra jamais, une découverte qui serait due à l'infatigable quête de Henri Langlois, qui aurait identifié le film rien qu'en jetant un coup d'oeil sur la pellicule et en y reconnaissant Tully Marshall. Une anecdote probablement à vérifier...

The Village Blacksmith (John Ford, 1922)
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Published by François Massarelli - dans John Ford Muet 1922 Film perdu