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3 août 2019 6 03 /08 /août /2019 19:05

C'est une rareté, et elle ne manque pas d'intérêts: dans ce film, un chien qui cherche par tous les moyens à se protéger du froid, finit par trouver une cabane dans le bois, où il élit domicile... Il y est bien, jusqu'à ce que le propriétaire rentre... C'est Pepe le Putois, et il va s'employer à montrer qui est le maître...

Premier intérêt, donc, Davis reprend plus ou moins un personnage qui a été créé par Chuck Jones, et lui assigne d'emblée une nouvelle identité. Mais visuellement, graphiquement, c'est bien le même putois, et puis comme c'est un putois, il possède une petite odeur curieuse... D'où le titre, formé d'un jeu de mots aussi délicieusement révoltant que les autres courts de la série.

Deuxième intérêt, l'idée d'explorer la putoititude du personnage, qui est ici libéré de son occupation habituelle, la tentation obsessionnelle de la drague sur de pauvres animaux qui n'en demandent pas tant. Donc oui, il sent mauvais, et considère ça comme une arme...

Enfin, chez Jones, le personnage est profondément bavard, et c'est même assez hilarant. Celui-ci ne l'est pas, mais alors pas du tout. Le film est donc une succession de gags visuels, plutôt efficaces... Maintenant, si vous voulez mon avis, il est quand même inférieur en terme de charmes, aux efforts de Jones avec le personnage. Mais ça valait la peine d'être essayé. ...Et il y a toujours des scènes impayables et uniques en leur genre, dans tous les films du maverick Arthur Davis.

 

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Published by François Massarelli - dans Arthur Davis Looney Tunes Animation
18 février 2019 1 18 /02 /février /2019 16:34

D'une part, ce film très enlevé, qui tranche de façon saisissante sur les habitudes prises par Freleng, McKimson et Jones concernant le personnage de Daffy Duck, est un des rares films d'Arthur davis, qui fut entre 1947 et 1955 un des quatre mousquetaires... généralement, le quatrième, alors que son talent était bien supérieur à celui de ce pauvre McKimson, et bien qu'il ait retenu les leçons des trois dingos qui l'avaient précédé, avant de partir du studio: Frank Tashlin, Tex Avery et Bob Clampett...

Oui, donc on est face à un excellent film de la série des Looney Tunes, dans lequel Daffy Duck n'est pas cette lavette vouée à l'échec et à subir la vanité d'un Bugs Bunny par exemple, mais bien un vari héros de cartoon, surprenant et définitivement à l'épreuve des balles.

D'autre part, ça tombe bien qu'il soit à l'épreuve des balles, car l'idée principale de ce film est de montrer le canard aux prises avec ses pires ennemis: c'est, en effet, la saison de la chasse au canard.

Oui, vous avez bien lu: en Anglais, on appelle ça Duck season. Une paire de mots qui n'a l'air de rien, comme ça, mais qui est à la source d'une impressionnante trilogie de films signés de Chuck Jones, sortis quelques temps plus tard. Soyons juste: Jones n'a pas copié, il a juste offert une série de variations, toutes plus sublimes les unes que les autres, à ce film, qui lui reste quand même basé sur une histoire et non une série de gags. Et en lieu et place de Bugs Bunny, Elmer et Daffy Duck partagent la vedette avec un renard. Mais quand même: il est bon de retourner aux sources parfois, et ce film est une belle occasion de sortir des sentiers battus... 

 

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Published by François Massarelli - dans Looney Tunes Arthur Davis Animation
6 mars 2016 7 06 /03 /mars /2016 09:58

Un Bugs poids léger, l'un des rares à avoir été mis en scène par Arthur Davis. Celui-ci fait voir sa différence, le film ne ressemblant finalement à aucun autre. Il nous montre Bugs improvisant une histoire idiote pour renseigner un touriste sur une plaque posée sur le Brooklyn Bridge: Steve Brodie y aurait plongé dans l'East River, ce qui est authentique. Ce qui ne l'est pas, c'est qu'il aurait sauté dans l'eau parce qu'il était obsédé par les lapins... Le court métrage nous l'explique.

Davis révèle d'une certaine façon un secret de polichinelle: Bugs Bunny est un menteur, un affabulateur, tout en étant son propre personnage dans toutes les histoires qu'il peut raconter. C'est un professionnel du déguisement, doté du don d'ubiquité. Et le film joue de tous ses aspects, en les soulignant, tout en promenant ses personnages dans un New York de 1880, ce qui est assez plaisant...

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Published by François Massarelli - dans Bugs Animation Looney Tunes Arthur Davis