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6 janvier 2018 6 06 /01 /janvier /2018 11:03

Porky Pig est cette fois le présentateur d'un show radiophonique dans lequel il donne la parole à des animaux. La vraie vedette du film (Particulièrement long à plus de neuf minutes) est donc son invitée, Kansas City Kitty, une chatte volubile et possédant un accent Irlandais particulièrement proéminent. Elle raconte l'histoire de sa vie, et principalement comment elle est devenue la terreur des rongeurs de toute catégorie...

Le titre et l'intrigue sont inspirées d'un talk-show radio authentique, We the people, qui dans les années 30 donnait la parole à des citoyens venant raconter des histoires exemplaires ou inhabituelles. L'histoire de Kansas City Kitty sera bien entendu illustrée par l'essentiel du film, et Clampett et ses animateurs s'amusent avec les codes du cinéma des années 30, en particulier en donnant à la troupe des rats des airs d'une bande de gangsters...

Une fois de plus, Clampett s'amuse avec la censure, en montrant Kansas City Kitty qui nous raconte qu'elle a eu un chaton, puis s'est mariée... avant de se reprendre et de remettre l'histoire à l'endroit. Elle conclut l'épisode en regardant le spectateur droit dans les yeux, avant de s'éponger le front: on l'a échappée belle.

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Published by François Massarelli - dans Bob Clampett Animation Looney Tunes
2 janvier 2018 2 02 /01 /janvier /2018 16:25

C'est durant la période de calme qui précède la bataille que ce film a été fait, et on jurerait avoir à faire à un film sorti après Pearl Harbor... Et pour cause, Clampett et ses animateurs s'y amusent avec une démonstration de force de l'armée Américaine, qui défile sous nos yeux avec un nombre impressionnant de gags idiots, de railleries de la chose militaire aussi. 

C'est même troublant, de voir une équipe de dessinateurs, de gagmen et d'animateurs, qui ne savent pas encore qu'ils seront bientôt réquisitionnés pour l'effort de guerre, et tourneront des films de propagande, notamment les films de la série Private Snafu. Et autre chose troublante: pas patriote pour un sou (c'est l'une de ses immenses qualités), Clampett nous montre des soldats espérant échapper à la conscription...

Un gag par ailleurs me frappe, et me fait penser au ton délibérément adulte pour ne pas dire salace de la série des Snafu, destinés il est vrai non pas au grand public, mais seulement pour usage interne dans l'armée Aéricaine en temps de guerre: le narrateur attend qu'un canon tire, mais il ne se passe rien; on voit alors les deux artilleurs qui tirent à la courte paille. L'un d'entre eux, d'une voix délibérément idiote, dit qu'ils essaient de déterminer "lequel a la plus longue"...

Pour finir, Porky Pig, en quelques secondes de temps à l'écran, bat quand à lui le record de brièveté de ses contributions...

 

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Published by François Massarelli - dans Animation Looney Tunes Bob Clampett
29 décembre 2017 5 29 /12 /décembre /2017 09:44

Une excellente idée de départ: une vitrine de librairie, montrant les best-sellers du moment, les vrais: c'est une photographie, et non un cartoon... Puis on passe à l'animation, et toutes les couvertures de livres, vues maintenant en gros plans, sont détournées. Le premier livre, une histoire de l'Ouest Américain, s'anime et nous montre Porky Pig vivant la vie romantique d'un cow-boy le soir au coin du feu. La deuxième couverture, celle du Vilain petit canard, s'anime également, et le canard de la couverture nous est particulièrement familier. C'est Daffy Duck, qui va passer de couverture en couverture et s'attirer l'attention d'un loup (De Wall Street)...

L'idée resservira, bien sûr, en 1946, pour l'éblouissant Book revue, également réalisé par Bob Clampett et sorti en 1946, dans lequel Daffy Duck mènera une revue chantée, dont il sera le maître de cérémonie, largement inspiré par Danny Kaye. Ce film-ci (Très drôle, d'ailleurs) est dans le domaine public, dans la mesure où la Warner n'en a pas renouvelé le copyright. Sans doute à cause d'un énième gag impliquant les Afro-Américains.

On ne se refait pas...

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Published by François Massarelli - dans Animation Looney Tunes Bob Clampett
27 décembre 2017 3 27 /12 /décembre /2017 09:56

Pas d'intrigue, pas de prétexte, comme le titre l'explique à travers un lamentable jeu de mots, Porky's snooze reel (Porky's news reel, et "snooze", une bonne grosse sieste) est en fait une série d'actualités disjointes de cinéma. Un prétexte donc une fois de plus à enchaîner les gags gratuits, les jeux de mots idiots, etc... L'exercice, on le sait bien, est une activité dans laquelle Avery était passé maître, et Clampett, disons, se débrouillait plutôt bien. Mais il n'y a sans doute pas de quoi se relever la nuit.

 

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Published by François Massarelli - dans Animation Looney Tunes Bob Clampett Norm McCabe
26 décembre 2017 2 26 /12 /décembre /2017 10:13

Pour ce dernier film de 1940, la série des Porky pig inaugure une collaboration inédite: ça faisait quelque temps que McCabe était le principal animateur de Clampett, et celui-ci lui laisse donc un strapontin de metteur en scène. Ce n'est généralement pas une bonne nouvelle, puisque ça annonce le plus souvent un passage de relais imposé, mais ici, c'est pour assurer une transition en douceur: Clampett était promu vers la série prestigieuse et en couleurs des Merrie Melodies, et McCabe pour sa part était promu au poste de superviseur, comme on disait obstinément chez Leon Schlesinger... Cette situation de transition allait perdurer pour quelques cartoons.

Et donc, sinon, le film ne nous surprendra pas trop: il y est question du Mexique, un endroit qui inspire la verve caricaturiste de tout le monde, c'est à dire essentiellement de Clampett et de Mel Blanc qui s'en donne à coeur joie avec les accents et les idiotismes. Et bien sûr, le toréador timide du titre n'est autre qu'un vendeur de "tamales" aperçu un instant au début du film, le cochon Porky pig, aux prises cete fois avec un toro fortement dangereux...

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Published by François Massarelli - dans Animation Looney Tunes Bob Clampett Norm McCabe
24 décembre 2017 7 24 /12 /décembre /2017 12:25

On revient à une intrigue traditionnelle, et à un Porky Pig un peu plus maître de sa destinée, dans ce court métrage qui le voit partir à la pêche en compagnie d'un chat... Probable ancêtre de Sylvester, dans la mesure où il partage la maison avec un canari. Mais celui-ci se suicide avant la première moitié (Le fameux gag récurrent du "Now I've seen everything" a encore frappé!)... 

Mais on ne se refait pas, et c'est essentiellement le chat, particulièrement enthousiaste à l'idée de manger du poisson, qui va être le personnage principal malgré tout, dans ses démêlés avec un poisson volant qui a la furieuse manie de se prendre pour la première version de Daffy Duck, aussi bien en voix qu'en comportement (Voir à ce sujet Porky's duck hunt, de Tex Avery, pour s'en convincre)...

...Bref, il est cinglé.

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Published by François Massarelli - dans Animation Looney Tunes Bob Clampett
22 décembre 2017 5 22 /12 /décembre /2017 07:54

Fantasia allait sortir en novembre, et ce film, nettement moins prestigieux, et surtout moins sérieux, a quitté le studio en octobre 1940... Clampett s'y livre avec une inconscience militante à une série d'anachronismes joyeux, en nous présentant une préhistoire taillée pour le cartoon, dans laquelle Porky Pig, pour une fois véritable héros de la chose, serait plus ou moins le roi de tout! Les dinosaures y côtoient donc les oiseaux et les cochons humanisés, pour le plus grand plaisir de tout un chacun.

Et donc, le cochon en question se livre à une chasse à l'ours, parce qu'il n'a plus rien à se mettre. Ca nous occasionne bien sûr une série de jeux de mots autour de bear skin/bare skin, soit peau d'ours par opposition à peau nue, et si on est effectivement en matière d'animation bien en dessous des prouesses de Disney, au moins le film est-il plus qu'intéressant dans sa version noir et blanc, qui se pare d'une atmosphère inquiétante... 

 

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Published by François Massarelli - dans Animation Looney Tunes Bob Clampett
22 décembre 2017 5 22 /12 /décembre /2017 07:33

Est-ce délibéré? ans doute pas, car même si le studio de Termite Terrace n'a rien d'un gigantesque building, les équipes qui travaillent sur des courts métrages différents ne communiquaient pas entre elles, et gardaient le silence sur leur production. C'est donc un miraculeux hasard si ce film et le suivant dans la filmographie de Porky Pig sont sur le même sujet...

La première partie du film est en forme de visite d'un lieu, évidemment peuplé de choses et de gens bizarres: un hôpital... Les références aux films (Du Dr Kildare, une série de longs métrages de la MGM), les anecdotes idiotes, les gags visuels, et même l'apparition riche en descendance d'un lapin perturbateur, encore dessiné de façon primitive, et doté de la même excentricité que le proto-Daffy Duck de Clampett, tout nous fait patienter pour ce qui n'arrive qu'à la 4e minute, à savoir l'arrivée d'un patient: Porky Pig lui même vient se faire soigner parce que je cite, il a mangé "comme un cochon"... Il arrive donc, et se fait accaparer par un chat particulièrement idiot, qui passe d'ailleurs du statut de patient à celui de docteur...

Ca se laisse volontiers regarder, et si l'animation ne recèle aucun tour de force, l'atmosphère de dinguerie généralisée nous laisse en, disons, très bonne compagnie... Et on y décèle aussi une allusion à Jean Hersholt, le fabuleux acteur qui sous l'identité du Dr Christian, avait trouvé une seconde carrière dans les films MGM. Il est ici élégamment parodié sous le nom de Dr Chris Chun.

 

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Published by François Massarelli - dans Animation Looney Tunes Bob Clampett Bugs Bunny
10 décembre 2017 7 10 /12 /décembre /2017 12:03

Porky Pig est cette fois un enfant, fasciné par les histoires que lui raconte un "old-timer" das sa cabane de chasseur. Et cette fois, le conte est lié à un trophée particulier, celui d'un impressionnant grizzli, dont le vieux vantard raconte qu'il était d'une espèce rare: fasciné parle tabac à chiquer. Puis, bien sûr, l'histoire qu'il raconte nous est montrée en flash-back...

C'est bien sûr un prétexte à une série de gags visuels liés à l'intrigue, un style que Bob Clampett n'utilisait qu'avec parcimonie, mais dans lequel il excelle. Et bien sur, on peut voir que la chasse, ce passe-temps pour sous-développés, était décidément une manne pour les dessins animés de la Warner. Pour résumer, ce film est routinier, mais parfaitement distrayant... Et riche en images hallucinantes, dont voici (hélas, en couleurs, certes sympathiques, mais ce n'est pas comme ça que le film a été conçu) un échantillon:

 

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Published by François Massarelli - dans Animation Looney Tunes Bob Clampett
10 décembre 2017 7 10 /12 /décembre /2017 11:46

Plusieurs styles se télescopent, avec une grande efficacité, dans cet excellent film; on s'étonnera d'abord qu'un film intitulé Poor fish commence par la vision d'une souris en promenade, suivie par un chat. On n'est évidemment pas encore dans l'univers de Sylvester, même si on sait que c'est Clampett qui initiera les mésaventures de ce félin malchanceux, et dans la foule de misères subies par le chat anonyme de ce film, on reconnaît le type de traitement qui sera souvent réservé à l'ennemi à moustaches de Tweety Bird.

Mais après une courte exposition montrant que décidément, il n'est pas facile d'attraper une souris dans un dessin animé, on passe sans transition à une boutique, dans laquelle Porky Pig vend des poissons d'aquarium; c'est bien sûr l'occasion d'une batterie de gags visuels et d'abominables jeux de mots (Goldfish, 14 karats), et de variations inventives ou absurdes, comme les "filets de sole" qui ont tous une semelle ("Sole" en anglais), avant de se mettre à une démonstration de claquettes. Puis Porky part manger son déjeuner, prouvant une fois de plus que le personnage ne sert à rien. 

C'est à ce moment qu'attiré par toute la nourriture potentielle, le chat apparaît, et va se retrouver aux prises avec des animaux marins qui refusent le destin... Mais ce qui me frappe le plus, c'st le final, qui voit le chat renouer avec son idée initiale: bouffer une souris. Comme Clampett est Clampett et qu'il fait à peu près ce qu'il veut, ça va se résoudre de cette façon:

 

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Published by François Massarelli - dans Animation Looney Tunes Bob Clampett