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  • : Allen John's attic
  • : Quelques articles et réflexions sur le cinéma, et sur d'autres choses lorsque le temps et l'envie le permettront...
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8 décembre 2017 5 08 /12 /décembre /2017 09:41

Un Porky Pig agricole de plus? Pas vraiment, car ce film, qu'il est assez étonnant de pouvoir voir (L'auto-censure de la Warner qui tendait jusqu'à présent à pousser ses dessins animés gênants sous le tapis est-elle finie?) est en réalité surchargé en provocations, et va même faire d'un sous-entendu graveleux le sujet même du film...

On passera sur le fait qu'un lapin (Jack Bunny, allusion à Jack Benny bien sûr) manque d'y casser un oeuf tout noir et puant, qui renferme en réalité un poussin noir qui parle avec l'accent de Eddie 'Rochester' Anderson, vedette Afro-Américaine du vaudeville à l'époque (On peut le voir dans Cabin in the sky de Minnelli)... Pas du meilleur goût, donc.

On constate que Porky est présent environ sur une minute de film, confirmant le fait qu'il n'est plus qu'un prétexte... Mais le véritable héros est Eddie Cackler, le coq: il attend désespérément un poussin, un garçon insiste-t-il, et son épouse Ida ne sait lui donner que des filles. Jusqu'au jour ou son copain, le coq Bing, lui donne un secret: il suffit de chanter comme un crooner, et les oeufs de poussins mâles affluent! 

C'est idiot, me direz-vous. En effet. Mais l'intérêt est ailleurs: Bing est bien sûr le crooner Bing Crosby, et Eddie Cackler est une caricature de Eddie Cantor, chansonnier des années 20 et 30, qui était, tout le monde le savait, gay. Alors cette histoire d'un coq efféminé qui attend, avec insistance, un poussin mâle, en mettant des panneaux "Boy wanted", sur son poulailler, c'ets, comment dire, un peu gonflé...

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Published by François Massarelli - dans Animation Looney Tunes Bob Clampett
8 décembre 2017 5 08 /12 /décembre /2017 09:35

Et c'est reparti pour le Mayflower! Dans une énième variation sur le mythe des premiers pèlerins, Bob Clampett choisit de donner à Porky Pig la barre du vaisseau qui part de Plymouth. On s'amuse beaucoup des anachronismes et absurdités diverses, on baille un peu devant le gag récurrent d'un cuisinier noir pas vraiment futé, et l'arrivée aux Amériques est bien dans l'esprit montré en 1938 par Tex Avery dans Johnny Smith and Poker-Huntas...

Mais le film n'est absolument pas un remake de ce dernier: d'une part parce que contrairement au personnage de Egghead dans le Tex, Porky est ici totalement décoratif, et aussi parce que la narration y est confiée une fois de plus à une voix off didactique, qui nous présente les gags les uns à la suite des autres avec une dignité jamais prise en défaut...

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Published by François Massarelli - dans Bob Clampett Animation Looney Tunes
8 décembre 2017 5 08 /12 /décembre /2017 09:28

C'était inévitable: avec la raréfaction des unités noir et blanc, Clampett était devenu quasiment le seul metteur en scène de l'équipe Schlesinger a continuer à sortir des Porky Pig, à la chaîne. Et parfois, la qualité s'en ressent, d'où ce film qui n'ajoute pas grand chose, et qui recycle plusieurs idées déjà vues ou revues (Cette obsession pour les chameaux!), sur un mode 'Porky dans le désert', qui finit par lasser. Et le petit chameau est repoussant. Bref: ce petit film n'est pas un chef d'oeuvre, loin de là!

Ma seule indulgence sera pour le titre, un abominable jeu de mot entre Ali-Baba et Alabama bound, une expression qui là encore, provient du creuset culturel contemporain.

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Published by François Massarelli - dans Bob Clampett Looney Tunes Animation
8 décembre 2017 5 08 /12 /décembre /2017 09:19

Dans ce qui est un assez bon film, Clampett s'amuse à faire la synthèse entre l'univers de Porky Pig et les parodies de "travelogues" qu'affectionnait Tex Avery. Porky est donc un explorateur qui s'enfonce une fois de plus dans l'Afrique profonde, avec une réutilisation du gag de l'évolution de Dark Africa vers Darker, puis Darkes Africa. Puis en chemin, les gags idiots de présentation d'animaux locaux se succèdent... Certains cellos sont des réutilisations, notamment de The isle of Pingo-Pongo de Tex Avery.

...On ne s'étonnera pas que le politiquement correct soit plus que malmené, c'est une habitude chez le metteur en scène qui adore l'humour ethnique, donc ça n'a rien de nouveau; mais une fois de plus, un gag récurrent nous laisse un peu sur notre faim, tant la référence à l'actualité culturelle, donc celle de 1939-1940, était importante pour Clampett: il y représente Spencer Tracy en Stanley recherchant avec insistance Livingstone, une série d'allusions au film Fox de Henry M. Stanley.

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Published by François Massarelli - dans Animation Looney Tunes Bob Clampett
29 novembre 2017 3 29 /11 /novembre /2017 18:59

Avec un titre pareil, on s'attend à un western qui sera une variation sur la fameuse bataille de Little Big Horn, aussi nommée Custer's last stand... perdu! Le "stand" en question est une roulotte située à l'orée du désert, dernière station avant la disette. Porky y sert de quoi manger, bien sûr, notamment des hamburgers. ET c'est de là que viendra le problème, car le cuisinier (Daffy Duck) n'a plus de viande. Il lui faut donc envisager de s'attaquer au bétail, et quand on confond une vache avec un taureau on va forcément au devant des ennuis...

Ca se laisse regarder, et comme souvent avec ces films qui mettent en scène un Daffy Duck en liberté, la folie douce traverse l'écran, et se mue parfois en folie dure. Beaucoup de poulets aussi se font voir, un genre d'animal qui inspirait beaucoup l'auteur.

 

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Published by François Massarelli - dans Animation Looney Tunes Bob Clampett
29 novembre 2017 3 29 /11 /novembre /2017 18:53

Vrai, The film fan est une merveille... un de ces films dans lesquels Bob Clampett jette l'intrigue avec l'eau du bain, et s'amuse à promener Porky Pig, l'inutile star paradoxale de ces films en noir et blanc, au milieu d'anecdotes disjointes et propices aux jeux de mots les plus affligeants, un peu à la façon dont Tex Avery se payait allègrement la tête des travelogues, ces documentaires sur les voyages qui étaient souvent des bouche-trous dans les salles des années 30 et 40.

Donc, Porky Pig, qui est un petit enfant (mais oui), entre dans une salle de cinéma à la faveur d'une promotion exceptionnelle pour l'ouverture d'une salle, et nous assistons à la séance, entre des actualités idiotissimes, et un extrait d'un long métrage d'un vengeur masqué qui est une énième resucée de The Lone ranger (Et son cheval s'appelle Sterling, bien sûr). C'est souvent superbe, toujours complètement idiot. Bref, c'est beau...

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Published by François Massarelli - dans Animation Looney Tunes Bob Clampett
26 novembre 2017 7 26 /11 /novembre /2017 17:02

Porky Pig ou comment s'en débarrasser... Le cochon est un "joueur de flûte" à Hamelin, qui a débarrassé les citadins d'une invasion de rats, avec sa flûte. Quand on lui demande comment il a fait, un rat se manifeste, et tout recommence... Sauf que Porky fait faire le sale boulot par un chat, et qu'on ne verra donc plus le héros de tout le reste du court métrage...

Pas un chef d'oeuvre, non, mais les animateurs s'amusent avec ce chat qui change de caractère au gré de leurs envies... On peut noter une apparition d'un gag, avec les fameuses neuf vies du chat, qui sera recyclé maintes fois, dont une mémorable réappropriation par le chat Sylvester pour Friz Freleng. Une autre tendance très marquée chez Bob Clampett, celle d'intégrer dans ses films des allusions au jazz contemporain, passe par une scène où Porky joue... à la façon de Benny Goodman.

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Published by François Massarelli - dans Bob Clampett Animation Looney Tunes
25 novembre 2017 6 25 /11 /novembre /2017 10:45

Le film se situe dans le Kentucky, dans les années 30, autant dire que c'est inévitable: tous les clichés les plus joyeusement assumés sur les habitants des collines et des Monts Ozark vont y être plus ou moins présents: des gens ruraux, pas futés, à la gâchette facile, et une fois de plus occupés à se haïr entre voisins pour des raisons qui échappent à tous. Peu importe, l'important est de se battre...

Au milieu de tout ça, deux coeurs purs: Porky et Petunia, de deux familles ennemies, se désolent de la situation. Pour une fois le généralement inutile cochon va se rendre utile, et pacifier tout ce petit monde.

Clampett a clairement pris du plaisir avec son univers rural et un peu, disons, reculé... Mais on s'attendrait à plus de méchanceté (réalisés par Avery à la WB ou a la MGM, les films sur ce même sujet sont systématiquement censurés, sous couvert de mauvais goût ethnique!). Serait-ce que l'allégorie qui est au coeur du court métrage, soit à prendre pour argent comptant? Que ce Looney Tune de Bob Clampett, aurait en fait un massage pacifiste à nous faire passer? A coups de grenade, certes, mais...

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Published by François Massarelli - dans Bob Clampett Animation Looney Tunes
18 novembre 2017 6 18 /11 /novembre /2017 15:34

D'une part, à près de 9 minutes, ce film est nettement plus long que la moyenne des courts métrages Schlesinger. D'autre part, il présente d'immenses qualités, et des longueurs, des grands moments et de réelles déceptions... Seul dans son coin à confectionner des films en noir et blanc pendant que Tashlin, Freleng, Jones, Avery  avaient droit aux films de prestige en couleur, Clampett faisait ce qu'il voulait, donc, pour le meilleur et... pour le pire.

Au début, on a un exemple de la façon dont Avery et Clampett détournaient avec génie le style des films noirs de la WB dans leurs courts métrages, mais c'est pour annoncer un autre genre: l'agent Porky apprend qu'il doit se rendre dans une maison hantée... Et effectivement, il y a un fantôme, au demeurant assez sympathique, contre lequel le héros ne fait pas le poids...

On pourrait comptabiliser les inventions, comme cette merveilleuse scène de l'escalier en colimaçon, ou l'inventivité du fantôme (qui est doublé non par Mel Blanc, mais par Pinto Colvig, la voix de Goofy, ce qui ne peut que le rendre encore plus sympathique)... D'autres gags ne mènent nulle part, hélas, et le flm se termine sur une énième allusion raciale, quand le fantôme, noirci par les émanations de la voiture de Porky Pig, adopte l'accent typique d'un habitant de Harlem: une probable allusion à l'acteur Eddie Rochester Anderson...

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Published by François Massarelli - dans Animation Looney Tunes Bob Clampett
18 novembre 2017 6 18 /11 /novembre /2017 15:24

A cette époque, les Looney Tunes se réduisent à Porky Pig. Tout le reste des films produits par Schlesinger sont des Merrie melodies, et sont en couleurs; seul les films autour de Porky restent en noir et blanc. Et l'année 1939, pour cette série de courts métrages, est dominée par Bob Clampett... Ce qui explique le fait qu'ils ne sont pas tous au même niveau.

Du coup, celui-ci déçoit... A Donut Hole, une petite bourgade clairement (avec un nom pareil!) sise au milieu de nulle part, Porky Pig attend dans son hôtel vide, qu'un client daigne arriver... Et c'est à ce moment qu'une immense voiture s'arrête, et une chèvre (qui répond au nom de Gabby, nouvel avatar d'un personnage irritant qui n'a jamais réussi à s'imposer) en sort: affligé de la goutte, le personnage demande du calme avant toute chose. Mais ce sera difficile, puisque un petit canard, qui ressemble plus à une version rajeunie de Donald qu'à Daffy Duck, va lui mener la vie dure.

Il n'y a pas grand chose à dire: une fois de plus, le fauteur de trouble vole la vedette à Porky Pig, et agit avec une grande dose de sadisme; par ailleurs, fidèle à une tradition qui court dans tous les dessins animés depuis 1931, ce court métrage recycle une chanson d'un film WB. Honeymoon hotel, entendue dans Footlight parade, de Lloyd Bacon, devient ici 'The Porky Pig Hotel'...

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Published by François Massarelli - dans Animation Looney Tunes Bob Clampett