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Dans un immeuble de Séoul, vivent plusieurs personnages: Ko Yun-ju (Lee Sung-jae), un professeur sans emploi, trompe plus ou moins son ennui en essayant mollement de trouver un travail et en attrapant les chiens des voisins et voisines, d'une part parce qu'il n'en supporte pas les aboiements, d'autre part, parce qu'ils sont interdits sur la cité... Par ailleurs, il est dominé par son épouse (Kim Ho-jung), enceinte, qui lui reproche de ne pas gagner d'argent pour le foyer... Et cette épouse, un soir, revient avec un chien!
Park Hyun-nam (Bae Doo-na), une jeune femme, vivote de petits travaux mais n'a qu'une obsession, devenir célèbre, de n'importe quelle façon. Avec un modèle, une jeune femme qui s'est illustrée en résistant à un cambrioleur et en lui mettant une bonne dérouillée. Pour commencer, elle va essayer de résoudre le mystère des chiens qui disparaissent...
Le concierge (Byun Hee-bong) de l'immeuble, un brave homme, avec un péché mignon... Il mange les chiens, un comportement que par prudence il préfère ne pas afficher trop ostensiblement...
Enfin, un "passager clandestin" (Kim Roi-ha), ou faut-il l'appeler un "parasite", vit dans le sous-sol de la résidence, un homme qui lui aussi partage les penchants coupables du cynophage...
C'est le premier film de Bong Joon-ho, dans lequel il expérimente une sorte de puzzle de destins, sachant que tous les gens qu'il nous donne à voir sont bien différents les uns des autres, mais aussi tous un peu frappés sur les bords. On pense parfois à une sorte de Décalogue en mode satirique et en peut-être plus méchant encore, dans lequel l'immobilisme de toute cette cité dortoir est d'ailleurs fort bien représentée par la correspondance entre la première séquence (Le personnage principal, à sa fenêtre, se laisse aller à la contemplation de la nature et ne sera dérangé que par un aboiement intempestif) et les dernières (Le même, désormais professeur en exercice, doit fermer les rideaux de sa salle de classe et n'a donc plus accès à la rêverie, pendant qu'au contraire la jeune femme qu'il a rencontrée, virée de son emploi, peut pour sa part s'adonner à la randonnée dans les mêmes bois qu'il regardait avec envie)...
Le film tisse sans effort apparent des liens souvent burlesques entre les personnages, et certaines séquences vont loin dans la méchanceté. Comme d'autres films, Bong Joon-ho joue de l'humour en passant avec adresse de l'humour de situation à l'humour visuel pur. Une tendance chez lui qu'il illustre d'ailleurs bien au-delà de la comédie...
Un dernier point, important: pour voir le film, il faut aussi avoir un degré de tolérance élevé pour les scènes qui font intervenir de la violence physique vis-à-vis des animaux: lorsque le film commence, une phrase apparaît à l'écran: "aucun animal n'a été maltraité durant le tournage". Mais le réalisme du film, beaucoup plus cru que, au hasard A fish called Wanda (qui n'y allait pourtant pas de main-morte), vous fera peut-être douter...
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