Charley (Chase) est chef d'orchestre, il travaille dans un night-club, et Gay (Seabrook) y est danseuse. La tension monte entre eux, d'une part parce que les répétitions de musique d'un côté, de claquettes de l'autre, ne s'accordent pas très bien. Mais surtout le jeune homme s'est entiché d'une riche héritière (Elizabeth Forrester) et ça lui monte à la tête. Mais la dame en question souhaite surtout utiliser les talents musicaux du jeune homme pour ses soirées... Gay décide de remettre tout le monde à sa place...
Beaucoup de musique, ici, une fois de plus, on sent donc le remplissage. Il y a d'une part une séquence assez drôle, quand même, durant laquelle Charley et l'orchestre répètent une chanson sentimentale emandant un peu de solennité, alors qu'autour d'eux tout le personnel de la boîte de nuit cherche un bijou: Charley en finira dans la grosse caisse. Une autre scène se déroule lors d'une soirée chez Madame Van Forrester: charley s'est cru invité à la soirée, alors qu'il était engagé pour fournir la musique. Avec les moyens du bord, il improvise un spectacle...
Mais bon, c'est un film assez peu intéressant, dans lequel tout le monde exécute sa partie, sans trop de conviction. Et Gay Seabrook est probablement la partenaire la plus tarte que Charley Chase ait jamais eue...
Dans une riche famille bourgeoise, les dames (la mère et la fille, cette dernière incarnée par Jaqueline Wells) souhaitent prendre de la hauteur, et inviter le noble dont tout le monde parle, le Duc Chase... Mais le père (Dell Henderson), qui flaire l'intrusion probable d'un parasite à l'affut de chair fraîche avec compte en banque bien garni, ne l'entend pas de cette oreille, et il a un plan: dès que le Duc pose le pied sur le sol Américain, lui flanquer une raclée... Mais le Duc a du répondant, et les hommes de mains engagés par le père s'avèreront comme on dit petits-bras (clairement, il leur faut une mise à pied). Le père passera donc au plan B, qui consiste à engager un faux Duc pour l'amener chez lui...
Suite à divers quiproquos, tout à peu près logique, c'est le Duc lui-même qui sera engagé pour se substituer à lui-même...
C'est un remake d'un film de 1927, A one mama man déjà réalisé par James Parrott; Gale Henry y jouait déjà une personne loufoque, atteinte d'un trouble psychique: à chaque fois qu'elle entend une cloche, elle se met en pause... Ici, le gag et l'actric sont repris. Car pour une fois, Charley Chase, en duc (hum... alors qu'il n'y a pas plus Américain que lui, mais passons) est plutôt un homme équilibré, raisonnable, doté d'humour mais pas en excès. Un gendre parfait en quelque sorte... Mais ça ne l'empêchera pas de trouver le fait de devoir être le Duc qui fait semblant d'être le duc assez cocasse. Il a raison...
Virginia (Virginia Whiting) tells her father (Howard Truesdale) qu'elle envisage de se marier avec Charley Chase, mais son père tente de l'en dissuader: la dépression est là, et il veut qu'elle puisse épouser un jeune homme plein aux as... De son côté, le jeune homme est sur le point d'opérer un changement radical dans sa vie: alors qu'il a tendance à papillonner et passe plus de temps à chanter en s'accompagnant à la guitare, qu'à chercher un emploi, il reçoit un livre (tendance Nietzsche: "La force et la volonté") qui va lui enseigner à prendre agressivement le dessus sur le reste de l'humanité...
C'est joyeusement n'importe quoi, avec des développements idiots toutes les deux minutes. Les auteurs étaient probablement sous perfusion de caféïne, je ne sais pas ce que James Parrott consommait (n'oublions pas qu'il en est d'ailleurs mort, le pauvre), et Charley devait lui aussi en mettre dans son yaourt! le résultat est un film glorieusement anarchique, dans lequel on réussit à mettre la crise en boîte...
Chase ne chantera pas trop, il se contente d'un ou deux vers d'une chanson accompagnée à la guitare. Par contre il passe du temps avec un petit chien qui n'est pas n'importe qui: c'est Laughing gravy, le chien rendu célèbre par le court métrage de Laurel et Hardy du même nom.
Une compagnie qui envoie des instruments de musique par correspondance se plaint du fait que les consommateurs des monts Ozark ne paient généralement que les premières mensualités avant de cesser tout règlement. Ils décident d'envoyer la prochaine commande avec un agent de confiance, ou à défaut avec Charley Chase pour la véhiculer... Il prend donc le train.
Et là, évidemment, le fait de prendre un train pour une grande distance avec un hélicon, dans un film Hal Roach, a une inévitable conséquence: on se rappelle de Berth marks, dans lequel Laurel et Hardy coincés dans une cabine couchette passaient la pire nuit jamais vécue par un être humain en chemin de fer... Eh bien, pour Chase, ce ne sera pas glorieux non plus.
La deuxième partie est plus convenue, et vue et revue: Chase se fait passer pour un habitants des Ozark, et toutes les scènes sont des prétextes à danse folklorique et autres Square dance... Mais même en ce terrain risqué et définitivement trop fait à ce stade de la carrière de Chase, les duex frères Parrott s'en tirent par une superbe pirouette: l'un des hommes présents lors du bal est tellement saoûl qu'il voit quatre Charley, et en prime les quatre chantent une remarquable harmonie...
Ce film est en quelque sorte une suite de High C's, qui fut l'un des pires courts métrages de Chase en 1930: un prétexte de comique troupier, des gags sans aucune originalité, et une intrigue qui favorisait les passages musicaux. C'est exactement le même cocktail: Chase et ses copains de régiment doivent retourner aux Etats-Unis, à la fin de la guerre. Mais le jeune homme a deux passagers à faire passer en contrebande (en plus des chansons qu'il nous impose): l'un d'entre eux est un singe, et l'autre est Thelma Todd, qui interprète Antoinette, une jeune femme française, et un rien délurée. Pour le reste, je pense n'avoir rien de plus à dire, car une fois de plus le film est totalement insignifiant...
Un ami de Charley Chase, Griff (Carleton Griffin) lui demande un service: sa petite amie (Dorothy Granger) accepte de sortir avec lui, mais uniquement si elle est accompagnée d'une amie. L'idée est donc de demander à Charley d'être le cavalier de cette autre dame. Sauf que c'est la deuxième fois que ce service est demandé et que la dernière fois qu'il a fallu amener danser un "canon de Pittsburgh", elle s'est avérée bien moins charmante qu'annoncée. Donc Chase décide d'accepter mais à la condition d'être aussi repoussant que possible. Manque de chance pour lui (qui arrive avec un costume usé et sale, mal rasé et une haleine sentant l'ail) la jeune femme avec laquelle il va passer la soirée est absolument charmante (Thelma Todd)...
Après quelques films médiocres, il fallait au moins ça pour relancer la machine. un film drôle, impertinent et bien structuré, et si possible bien dirigé... James Parrott avait plus d'un avantage pour être le réalisateur de ce court métrage. D'une part, il avait déjà travaillé avec Charley Chase avant la carrière de star de ce dernier (Charley dirigeait et James était le héros improbable des courts métrages qu'ils produisaient pour Roach); ensuite, il était un des excellents metteurs en scène avec lesquels Laurel et Hardy avaient fait leur baptème du feu sonore, et sa production était le haut du panier des studios Roach. Enfin... James était le petit frère de Charley, A.K.A Charles Parrott et la complicité entre eux n'était pas un vain mot. Et il est inutile de dire que si James était le metteur en scène en titre, son grand frère avait définitivement son mot à dire. Et ça se voit...
La logique implacable de la soirée est donc assumée de bout en bout par un enchaînement de gaffes, de soucis et de problèmes souvent physiques. Le clou reste évidemment le constat suivant: quand on est en train de danser, il est bien difficile d'échanger (sans arrêter la danse bien entendu) ses vêtements avec un copain qui lui aussi est sur la piste...
Film pré-code oblige, c'est aussi assez flagrant de voir le reflet d'une époque: Dorothy Granger et Thelma Todd, je parle ici des actrices et non de leurs personnages (qui portent, comme c'était généralement le cas, les mêmes noms) sont en compétition serrée pour montrer leurs avantage sau maximum, avec des robes taillées exprès pour. C'est sans doute dans ce film qu'elles iront le plus loins tout en restant décentes. Mais elles font pale figure à côté de Linda Loredo et Mona Rico qui tiennent leurs rôles respectifs dans la version Hispanisante du film tournée simultanément, La senorita de Chicago...
Une réception chez des parvenus (Edward Dillon et Lillian Elliott) va tourner au désastre... Pourtant ils avaient invité du beau linge: un sénateur (Dell Henderson) et son épouse (Elizabeth Forrester)... Mais afin d'épicer la soirée, la fille des maîtres de maison (Dorothy Granger) a décidé d'inviter un ténor (Charley Chase), qui travaille à la radio...
La radio, grand bouc émissaire de l'époque, est ciblée ici pour son abilité à semer la bêtise. C'est en très gros l'un des seuls enjeux d'un film fatigant par son absence d'intérêt. Chase se promène dans le salon où l'on reçoit, et dans l'intrigue, sans grande conviction, et accumule les gags supposés drôles, souvent basés sur des borborygmes et des bruits incongrus.
Tout au plus peut-on émettre l'hypothèse qu'un gag qui implique un bout de vêtement qui manque, ait inspiré, lointainement, l'admirable Bringing up baby, de Howard Hawks... Et la fin qui voit Chase affronter un docteur en médecine qui est une toute jeune femme athlétique, s'avère enfin suffisamment surréaliste pour éveiller au moins un sourcil. Pour le reste...: un film redondant, donc.
En France durant le premier conflit mondial, Charley Chase est un sergent qui mène une petite troupe, se met en conflit avec ses supérieurs, drague vaguement une jolie tenancière (Thelma Todd) qui parle un anglais impeccable (si ce n'est l'un des pires accents français qu'il m'ait été donné d'entendre), se bat évidemment, de façon loufoque assrément. Mais surtout, environ toutes les deux minutes de ce film qui en dire 28, il se livre intégralement à sa passion: chanter avec ses copains (et quelquefois avec l'ennemi)...
C'est la première fois qu'un de ces films de Charley Chase dépasse les deux bobines... Et ce n'est pas une bonne nouvelle. Non seulement l'absence d'intrigue et d'enjeu est irritante , et la gentille loufoquerie de l'univers du comédien n'y pourra rien, car il est décidément bien plus à l'aise dans son petit monde urbain, solaire et Californien... Mais certes, Chase savait chanter et jouer de la musique. Mais ce n'est pas ce qu'on attend de lui! Et le film aura en plus l'outrecuidance d'avoir une suite.
Charley Chase se fiance avec Thelma Todd, mais leur petite entrevue autour d'un bague encore plus petite, tourne court: les patrons du jeune homme lui demandent en effet de recevoir un client, et ont déjà tout arrangé, ce sera pour une joyeuse virée en ville en compagnie de deux femmes spécialement engagées pour l'occasion... Thelma voir touge et décide qu'elle sera l'une d'elles...
Forcément, le fait que la jeune femme s'incruste dans la fiesta pour surveiller son futur mari va tourner au désastre. ...Surtout quand l'autre femme du dîner (Dorothy Granger) va s'avérer si vulgaire que le client (Dell Henderson) va imposer à Charley de les échanger...
Cette situation corporatiste générique est un tel cliché (on le retrouve dans de nombreux films Roach, pas que chez Charley Chase, et cette forme de 'blind date' aux sous-entendus problématiques est parfois vue aussi dans l'univers de Laurel et Hardy) qu'on en finirait par douter que de telles pratiques (aux confins de la prostitution, donc) aient eu lieu. Mais le film restera situé dans le cadre plutôt sécurisé d'un restaurant, où comme de juste le moindre bruit de bouchon de champagne pousse les clients à jeter sur la piste de danse l'alcool qu'il dissimulent sur eux... C'est toute une époque!
Chase et Todd, parfaitement complices, jouent la carte du mélo et de la parodie du début à la fin, jouant de la plastique de leurs visages dans des mimiques exagérées, qui vont culminer dans les jeus de regard qu'ils se lancent après que Dell Henderson ait demandé à inverser les couples... C'est un excellent film.
Charley Chase hérite... de deux millions de dollars. Son avocat (ou plutôt, l'un de ses avocats,du cabinet Quimby, Quimby, Quimby et Quimby, interprété par Edgar Kennedy) le met en garde: ça pourrait bien attirer les "chercheurses d'or", des femmes qui n'en voudraient qu'à son argent. Désireux de profiter de son pactole, il se rend dans un hôtel de luxe, où il ne tarde pas à attirer les convoitises... Mais il se méprend sur les intentions de Thelma Todd, une habituée des lieux, qui est dans la même situation que lui. Il la prend pour chasseuse de fortune, et elle lui rend cette politesse. Alors quand la direction, par un concours de circonstances, les place dans la mêle suite, ça fait des étincelles...
Le film fait 25 minutes, ce qui est inhabituel. Mais il le mérite bien... Chase, en jeune homme aux bonnes manières embarrassé de devoir "sauver" toutes les dames qui l'entourent quand elles simulent une jambe cassée, est tout à fait à l'aise dans un scénario qui repose sur SON registre. Et comme d'habitude, la collaboration avec Thelma Todd est formidable.
Le film n'a pas peur non plus de laisser les images faire tout le travail, ce qui la rgement le cas dans la partie du film qui voit Chase suivi par des dames qui essaient tout pour capter son attention, mais aussi dans un jeu de réactions entre Thtelma et Charley. C'est, donc, un excellent court métrage... Notons que c'est le deuxième après Girl schock qui débute par une idée incongrue et kitsch à l'extrême: deux jeunes femmes court vétues qui déclament le générique. ...Elles ne sont pas très douées.