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  • : Allen John's attic
  • : Quelques articles et réflexions sur le cinéma, et sur d'autres choses lorsque le temps et l'envie le permettront...
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4 octobre 2023 3 04 /10 /octobre /2023 10:14

Charley Chase doit récupérer au port la mère de sa fiancée, qu'il n'a pasencore rencontrée, et il sait qu'elle vient de subir une opération. Il s'attend à une vieille dame malade et se retrouve devant une femme du monde, qui flirte outrageusement avec lui: l'opération était une intervention de chirurgie esthétique...

C'est le deuxième film parlant de Charley Chase après The big squawk, et le moins qu'on puisse dire est qu'il est pire. Non seulement techniquement parlant (le son, cet élément si fragile à manipuler pour les équipes, et qui rend la comédie si vulgaire par endroits), mais aussi par un scénario qui n'a ni queue ni tête. Charley Chase repose aussi beaucoup sur la répétition de gags, un élément qui fonctionnait beaucoup mieux chez Laurel et Hardy en raison de la personnalité des deux comédiens, mais qui iciressemble à une redondance pure et simple... 

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Published by François Massarelli - dans Pre-code Charley Chase
4 octobre 2023 3 04 /10 /octobre /2023 10:03

Charley (Chase) est amoureux de Nina, mais celle-ci le rend éperdument jaloux en dansant avec d'autres hommes. Un copain lui suggère de la rendre jalouse à son tour, en prétendant qu'il a un rendez-vous dans un chalet à l'écart de la ville avec une jeune femme. Bien sûr, il s'y rendra seul, et la fiancée, en venant constatera qu'il s'agit d'un canular. Mais c'était compter sans le sort: quand Charley se rend au chalet, il ne sait pas qu'il le partage avec une troupe de jeunes femmes qui s'y sont réfugiées pendant un orage...

Le chalet a déjà servi, dans un court métrage mémorable, The caretaker's daughter  de Leo McCarey, avec Charley Chase justement. Celui-ci étant très probablement le véritable auteur de ce film, on le voit ici jouer avec des variations de la physionomie très particulire du décor, une maison dans laquelle un escalier monte à des chambres, toutes visibles depuis le rez de chaussée, une disposition idéale pour un ballet loufoque... Et ici, pour des déambulations en nuisette de starlettes, car en 1929 et en ces débuts du cinéma parlant, c'est une manie qui commence à s'installer durablement!

Le film est typique en tous points de cette période. Pour commencer, comme la plupart des premiers films parlants des "équipes" des studios Hal Roach, son titre est inspitrée d'un son ou d'une allusion au bruit. Ensuite... le parlant, en 1929, n'est pas au point, et la bande-son montre que Elmer Raguse, qui présidait aux destinées de la dimension sonore des films Hal Roach, tatonnait encore. Du reste, Chase se fond mal dans le cinéma parlant, en effet... Pour l'instant du moins: le film n'est pas une réussite en dépit de quelques moments de loufoquerie militante.

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Published by François Massarelli - dans Charley Chase Pre-code Hal Roach
31 juillet 2022 7 31 /07 /juillet /2022 08:46

Un "whopper", c'est un mensonge tellement gros, tellement improbable, tellement incroyable et idiot, qu'on ne peut pas le croire. Mais comme chacun sait, me dira-t-on, "plus c'est gros, plus ça passe"? ...Pas dans ce film en tout cas!

Deux amis et voisins sont partis en bordée, et la gueule de bois monumentale de l'un (Snub Pollard) trahit la vraie nature des agapes auxquelles ils se sont adonnés. Rappelons qu'en 1920, la prohibition sévit... L'autre (Noah Young) propose donc de synchroniser les versions qu'ils raconteront à leurs épouses: l'un chassait le canard, l'autre pêchait le poisson. Mais quand Snub veut conter sa pêche à Marie Mosquini qui joue son épouse, le poisson s'est transformé en canard. Il se lance donc dans une évocation d'une pêche/chasse épique avec un canard piscivore en vedette...

C'est totalement, irrémédiablement et glorieusement idiot, tellement Pollard et son complice, le réalisateur Charles Parrott (pas encore Chase) assumaient la loufoquerie de leur inspiration. Même dans un court d'une bobine un peu feignant, comme celui-ci, l'inspiration surréaliste et délirante de ces gens fait du bien à l'âme! 

 

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Published by François Massarelli - dans Muet Comédie Charley Chase
20 février 2021 6 20 /02 /février /2021 10:48

Un jeune homme (Charley Chase) veut se marier avec une jeune femme (Rosemary Theby) qui ne demande que ça... Mais le père (Oliver Hardy) ne veut pas. Comme elle a un jumeau et que ce dernier a indiqué qu'il allait revenir à la maison, les deux amoureux décident de profiter de l'occasion: on fait passer la jeune femme pour son frère, elle peut sortir de la maison, et les deux tourtereaux vont se marier... 

La situation est du pur Chase, et s'accepte d'autant que le comédien, également metteur en scène, a choisi de traiter le film avec un certain réalisme des personnages. Il fait un pas en avant vers le style qui sera celui des films Roach sous son impulsion: des situations grotesques rendues plausibles et plus percutantes par le refus d'exagérer, et par le fait de privilégier l'embarras sur les autres ressorts comiques...

En prime, le film s'accomplit grâce à un rebondissement des plus loufoques: le père avisant sa fille, croyant voir son fils, lui propose de faire une petite farce, en se déguisant en sa soeur (donc en elle-même; vous suivez?), et de prétendre à un mariage... qui sera en fait un vrai!

Le tout en 16 minutes.

 

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Published by François Massarelli - dans Laurel & Hardy Comédie Muet Charley Chase
20 février 2021 6 20 /02 /février /2021 10:40

Un vagabond (Billy West) tente de s'infiltrer dans un bar, où il est constamment repoussé par le garçon (Oliver Hardy)... Puis il flirte avec une jeune femme (Ethelyn Gibson), ce qui irrite un rival (Leo White); pour résoudre leur querelle, les deux hommes vont s'affronter dans un match de boxe...

Ca commence par une impression de déjà-vu fortement prononcée, et en fait on a l'impression que le décor reprend celui de Caught in a cabaret; puis le film bifurque vers The Champion. Bref, on est vraiment dans l'obsession de Billy West et de ses patrons pour Chaplin... L'acteur, d'ailleurs, fait presque illusion durant la première bobine... 

Cela étant, une fois accepté le postulat de plagiat, on passe quand même un bon moment, d'autant que Billy West finit toujours par marquer ces faux Chaplin de sa personnalité, et qu'il est fort bien entouré. Quant à la mécanique de précision qui est ici à l'oeuvre, inutile de dire que c'est du grand art, Parrott (Charley Chase) étant aux commandes...

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Published by François Massarelli - dans Comédie Charley Chase Muet Laurel & Hardy
17 février 2021 3 17 /02 /février /2021 17:52

Hello trouble est un film réalisé par Charley Chase quand on l’appelait encore Charles Parrott, et ça se voit. Le metteur en scène a privilégié un espace délimité entre quatre appartements d’un immeuble, et surtout le couloir qui mène à tous ces habitats… Nous y assistons aux chassés-croisés permanents des résidents, parmi lesquels Oliver « Babe » Hardy ou Billy Armstrong.

C’est donc bien sûr de la grosse comédie boulevardière, mais sauvée par le sens du rythme, et l’art de la répétition poétique, sans parler d’un sens de la combinaison délirante, autant d’éléments qui seront la marque de fabrique de Charley Chase chez Hal Roach. Hardy y est un impressionnant mari, aux sourcils rehaussés de maquillage noir, comme il le faisait déjà avec Billy West.

D’ailleurs, c’est sans doute lors d’une pause dans la carrière de ce dernier que le film, hélas incomplet aujourd’hui et dans un fort mauvais état, a été tourné.

 

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Published by François Massarelli - dans Laurel & Hardy Muet Comédie Charley Chase
29 mai 2019 3 29 /05 /mai /2019 19:37

Deux amis se battent... Pour un oui ou pour un non; et pourtant, ils s'adorent! Clin d'oeil, ou cuisine interne? Les deux chatouilleux du bourre-pif sont justement interprétés par les deux comédiens (Snub Pollard, photo du haut, et James "Paul" Parrott, photo du bas) testés par Hal Roach pour prendre la relève de Harold Lloyd, désormais embarqués dans de plus en plus prestigieux (et sublimes) longs métrages, et que le producteur ombrageux a relégués, l'un comme l'autre, dans le département des courts métrages. La dernière humiliation qui leur sera faite est de les mettre ensemble, sauf que... Avec le frère de James Parrott aux commandes, l'alliance ne pouvait que donner d'excellents résultats.

D'ailleurs, personne n'est dupe, dans ce court métrage de moins de dix minutes qui accumule tellement de péripéties idiotes qu'il est irracontable: les deux vedettes, en particulier, ne se prennent pas au sérieux du tout et ont clairement la ferme intention de s'amuser avant tout. Même si, quelques semaines après, l'un comme l'autre allait se faire virer; Parrott trouverait une seconde vie dans la mise en scène, et Pollard, dans des apparitions de plus en plus austères...

Mais regardez ce joyau d'idiotie, cette sublime cornichonnerie, dans laquelle les deux hommes sitôt réconciliés, se lancent dans une farandole endiablée, dans laquelle à l'issue d'une poursuite dans laquelle les deux amis ont gardé chacun une jambe liée à une jambe de l'autre, Parrott a soudain l'idée de les détacher, et au sein duquel on trouve une séquence de music-hall hilarante et dont la gestuelle est accomplie avec maestria. C'est beau à pleurer.

 

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Published by François Massarelli - dans Muet Charley Chase Comédie
13 mai 2018 7 13 /05 /mai /2018 14:20

Réalisé en 1922, ce film d'une bobine fait partie de la série lancée par Hal Roach, mettant en vedette Harry "Snub" Pollard, l'ancien partenaire de Harold Lloyd, et comme je le dis toujours, une bobine, ce n'est pas suffisant pour développer de vrais personnages, une vraie situation pour un film. On ne s'étonnera pas qu'ici on fasse l'économie de la subtilité au profit de l'efficacité...

Et pourtant Pollard et son metteur en scène, qui n'est autre que Charley Chase sous son vrai nom, ont décidé de s'amuser en trompant allègrement le public de prime abord: quand le film commence, en effet, c'est une comédie domestique dans laquelle Pollard interprète un homme âgé, à la santé fragile, qui est surveillé à l'heure des repas par des spécialistes qui veillent à sa santé et donc à son régime. Tous les gags y sont liés à la nécessité de dissimuler de la nourriture, avant que ne nous soit révélée la vérité: c'est le tournage d'un film, et Pollard est donc l'acteur principal, qui déplaît fortement au metteur en scène (Noah Young). Celui-ci prend donc la décision de le virer. Les deux patrons du studio, auxquels il fait peur, décident plutôt d'inverser la situation en donnant le poste de metteur en scène à Pollard à condition qu'il vire la brute...

Il y a trois parties dans ce court métrage étonnant justement par sa structure, et qui à deux reprises, prend soudain une direction différente de celle qu'on attendrait. Il est sympathique aussi par le fait que Chase a convoqué un grand nombre des acteurs sous contrat chez Roach, ce qui fait qu'on les voit en action, et impliqués comme de juste dans le tournage d'un film: Walace Howe, Noah Young, Marie Mosquini, ils sont tous là...

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Published by François Massarelli - dans Muet Comédie Charley Chase
5 septembre 2015 6 05 /09 /septembre /2015 18:04

Sold at auction fait partie d'une série oubliée et malchanceuse de courts métrages qui n'ont eu aucun succès, effectués afin pour le studio d'Hal Roach d'aborder la transition entre la domination d'Harold Lloyd et le départ de celui-ci. Snub Pollard, le comédien qui est en vedette, avait en effet été la co-vedette de Lloyd dans une série de films, mais on ne saurait les confondre, tant le style favorisé par Pollard est distant de celui de son ex-partenaire: absurde, basé sur des gags créés avec amour par de doux dingues qui ne reculent devant rien: a des années-lumières de la patiente et délicate construction de comédies basées sur la vie tranquille et la civilisation urbaine de Californie, chers à Lloyd...

On connaît sans doute mieux Charles Parrott sous le pseudo de Charley Chase, mais quand on sait que qu'il a finalement été amené à prendre le créneau vacant de Lloyd dans le studio, on est surpris de le voir aux commandes d'un tel film... Mais le fait est que Chase, réalisateur, était attiré par le surréalisme, ouvert aux gags les plus indignes, et le résultat, eh bien, lui donne raison:

Pollard est employé par hasard par des commerçants qui l'utilisent pour faire des démonstrations (Parfois violentes) de leurs articles, et il en a un peu marre de prendre des coups. Il obtient un jour de mener une vente, mais celle-ci va tourner à la catastrophe: les meubles à vendre seront confondus avec ceux d'une autre maison, et le propriétaire des meubles qui n'étaient pas à vendre, un policier irascible (James Finlayson), ne prendra pas ça très bien...

Ca sonnerait presque normal dit comme ça, mais le scénario a été conçu par cadavre exquis, et les idées les plus saugrenues s'enchaînent avec génie! Chase utilise des truquages photographiques, les images qui dégoulinent, par exemple, de l'animation (Une escadrille de moustiques vindicatifs) ou encore des ralentis; Pollard quant à lui ose tout, et se retrouve en poursuite juché sur un piano, conduisant une baignoire dans laquelle un homme se lave, ou se faisant tellement amocher qu'il en est propulsé littéralement à 10 mètres... L'espace de deux bobines, le studio de Roach mélange son fond raisonnable et ses intrigues charpentées avec l'anarchie propre à Mack Sennett. Ce film jugé comme l'un des plus idiots de la période par ses zélateurs, est aussi l'un des plus réjouissants. Et si l'on vote un jour pour le court métrage le plus jouissif de toute l'écurie Hal Roach, il pourrait bien avoir mon vote...

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Published by François Massarelli - dans Muet Comédie Charley Chase
13 février 2011 7 13 /02 /février /2011 18:26

Classique parmi les classiques de Charley Chase, Limousine love est une merveille, un exemple de ce savoir-faire inimitable dont savait faire preuve le studio d'Hal Roach, à une époque ou, hélas, l'étoile de Charley Chase palissait à coté de celle de Laurel & Hardy, désormais les stars incontestables du studio. Et pourtant, le film bénéficie de la mise en scène de Guiol, qui a été un complice des premiers temps du duo vedette, mais on y retrouve aussi Edgar Kennedy et Viola Richard, cette dernière assumant un rôle qui est à la fois central, inoubliable, et un brin ingrat: elle joue une femme nue. Qu'on soit clair: on n'en verra rien, jamais, et c'est justement ce qui fait tout le sel de cette comédie: jouer en permanence sur la nudité, sans jamais la montrer, et construire 20 minutes de burlesque sur un sujet aussi risqué... il fallait le faire.

C'est le jour du mariage pour le dandy Charley Chase, mais son chauffeur le quitte en rase campagne (c'est un homme sensible, et son patron a été grossier). Il résout donc de conduire seul, mais réalise bien vite qu'il est en panne sèche. Il part à la recherche d'essence. Entretemps, Mr Kennedy (Edgar) et son épouse (Viola Richard) conduisent sur cette même route; l'époux cherche à apprendre à sa moitié la conduite, mais elle n'en fait qu'à sa tête. Excédé, il quitte le véhicule, et la jeune femme a un accident: elle est précipitée.... dans une mare de boue. Trempée, dégoutante, elle aperçoit, sur le bas coté, la belle voiture de Chase, qu'elle va utiliser pour se cacher le temps que ses vêtements sèchent. Et à ce moment Charley revient, remplit le réservoir et part, sans savoir qu'à l'arrière de la voiture il y a une femme dans le plus simple appareil. Quelques temps après, une fois le jeune homme au courant, il prend un passager, qui n'est autre qu'Edgar Kennedy... Pendant ce temps, le mariage ne se fait pas, la fiancée attend, et la jeune femme n'a toujours rien sur elle...

Impossible de raconter le reste, les gags se succèdent, et la maitrise en matière de comédie de tous ces gens est bien réelle. Vers la fin, une fois arrivé sur les lieux de la noce, et incapable d'arrêter la voiture tant qu'il n'aura pas réglé le problème de sa passagère, Chase tourne autour du pâté de maisons, prétextant un ennui mécanique. La voiture transporte bientôt une douzaine d'hommes en haut-de-forme, qui sont tous, les uns après les autres, mis au courant de l'ennui... Notons l'apparition d'une bouche de métro dans la rue, et de ses effets indésirables sur les vêtements flottants des dames, trente ans avant Marilyn... Indispensable halte que ce Charley Chase-ci!

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Published by François Massarelli - dans Muet Comédie Charley Chase