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4 novembre 2024 1 04 /11 /novembre /2024 21:32

Un couple se fait, mais avec ses petits secrets: madame (Virginia Pearson) n'a pas prévenu son deuxième mari (Anders Randolf) qu'elle avait un grand fils (Charley Chase), donc quand celui-ci vient visiter à l'improviste, il faut trouver un stratagème... Il se fait donc passer pour le valet personnel de son beau-père, afin que celui-ci s'habitue à lui. L'exercice serait foncièrement déplaisant, s'il n'y avait la nouvelle bonne (Martha Sleeper) dont il devient rapidement complice...

La situation est en place, que la fête commence: c'est un festival de quiproquos, de soupçons, de stratégies qui sont d'autant plus louches que les secrets qui sont ici cachés n'ont rien d'inavouable... La comédie de DeMille a permis au cinéma d'entrer dans les chambres à coucher, elle a fini par passer le flambeau à ces comédies de précision telles qu'elles étaient concoctées chez Hal Roach. Mais l'observation de ces nouveaux couples, ces gens mariés pour la deuxième fois avec un passé, faisait vraiment son entrée dans le cercle de la comédie burlesque Américaine qui n'en finissait pas d'accompagner le développement de la société moderne des années 20...

Et l'équipe de quatre acteurs, menés par Chase et Martha Sleeper (comme d'habitude l'égale en tous points du génie de la comédie avec lequel elle travaille, et prête à payer physiquement de sa personne) est fantastique, avec un timing superbe et des performances à l'avenant de la part de tous les acteurs...

 

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Published by François Massarelli - dans Muet Leo McCarey Charley Chase Hal Roach
4 novembre 2024 1 04 /11 /novembre /2024 16:46

Charley Chase a peur des chiens, il a toujours eu peur des chiens, et c'est pour cette raison que le destin le met en présence d'une conversation téléphonique à laquelle il n'aurait jamais du participer: la cabine dans laquelle il entre pour échapper à son poursuivant (un chien, donc) vient en effet d'être libérée par son occupant, qui est parti à la recherche de menue monnaie... Il était en communication avec une jeune femme qu'il courtise: elle ne l'aime pas, mais ses parents (Joephine Crowell, William Orlamond) en revanche sont attirés par ses titres. En le remplaçant dans la cabine, Charley est tout de suite attiré par la belle voix de la dame...

Et donc la machinerie se met agréablement en route, à partir de ces quelques éléments: la jeune femme (Mildred June) sera en effet très réceptive des affections du héros, la famille aura un chien, et non des moindres... et le nobliau s'avère en réalité un cambrioleur chasseur de dot! 

C'est compliqué, mais il me semble que c'est vraiment pour la bonne cause... Chase en fuite face au chien, on ne pouvait pas imaginer une entrée en matière plus absurde et plus idiote que celle-ci, et le film fait tourner cette accumulation de quiproquos (et encore, 'jai vraiment résumé) à l'avantage du spectateur, car chaque ajout d'un ingrédient sur le chateau de cartes, s'accompagne d'un gag de la plus belle eau...

Maintenant, c'est le deuxième film consécutif sans Katherine Grant ou Martha Sleeper, il est clair que les choses bougeaient. Mildred Harris dans le film précédent me paraissait bien faire partie de ces stars déclassées (Theda Bara, Priscilla Dean, Mabel Normand) qui faisaient parfois un tour chez Hal Roach à l'époque, même si son principal titre de gloire était d'avoir été Mrs Chaplin... Mildred June de son côté est intéressante, elle possède l'innocence paradoxale des flappers du jazz age, et est assez vivace... Mais elle ne fera pas de vieux os dans la comédie.

Par contre, en parlant de vieux os dans la comédie, le film nous présente l'immense, la fabuleuse Josephine Crowell, dans un rôle de mère acariâtre... Elle est excellente, et Chase et McCarey retiennent la leçon de Hot water (de Harold Lloyd): avec Josephine Crowell, les gags liés à l'impression de surnaturel fonctionnent toujours...

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Published by François Massarelli - dans Hal Roach Leo McCarey Charley Chase Muet
4 novembre 2024 1 04 /11 /novembre /2024 15:33

Charley Chase et Lolita (Mildred Harris) sont mariés, et madame espère que son mari va se motiver un peu pour participer à la grande folie du charleston. Mais s'il a l'air bien gauche, il est en vérité doué, et fait semblant, car il ne souhaite pas sortir tous les soirs... Un soir, il rentre avec un nouveau costume qui est tellement plus dans les goûts de son frère jumeau, que Lolita le confond. Il décide de jouer le jeu...

C'est un étrange film, qui semble courir plusieurs lièvres à la fois: d'une part, les quiproquos et marivaudages du boulevard, avec ce mari qui joue à être un autre pour flirter, sans pour autant aller au bout du trux (même si), ensuite le truc éculé à l'extrème, du jumeau venu de nulle part y compris quand il est absent. La dynamique bourgeoise entre les patrons et le domestique (ici incarné par Syd Crossley, un comédien estimable, que Hal Roach envisageait de mettre en tandem avec... Stan Laurel), ensuite... Et la folie du charleston, qu'il était difficile de parodier tant Chase était un expert. Le film se laisse voir pourtant, et fera même l'objet d'un remake, mais... ça reste un effort mineur.

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Published by François Massarelli - dans Charley Chase Leo McCarey Hal Roach Muet
4 novembre 2024 1 04 /11 /novembre /2024 15:01

Charley Chase rencontre par hasard une jeune personne (Katherine Grant), et ils se plaisent (bien qu'ils soient tous les deux couverts de boue... comme quoi). Le même jour, il doit se rendre à un entretien d'embauche, où c'est la fête du quiproquo... Avant la fin de la journée, il est embauché, mais aussi confondu avec un parti potentiel pour la fille du patron... Qui bien sûr est la jeune femme rencontrée le matin même...

Le film a beaucoup souffert des ravages du temps, la seulecopie apparemment disponible est selon toute vraisemblance un contretype très charbonneux... C'est pourtant un excellent cru, sorti au début de 1926, par l'équipe habituelle, avec Leo McCarey à la réalisation. Stan Laurel lui-même, qui mettait alors sa carrière d'acteur entre parenthèses, a contribué au script...

Au vu du résumé ci-dessus, pas grand chose semble pourtant distinguer ce film de tant d'autres... Mais tout est une affaire de dosage, et d'ingrédients. D'un côté, la première bobine s'efforce de détailler tous les aspects de l'intrigue, et à ce que vous pouvez lire plus haut, viennent s'ajouter avec une certaine rigueur implacable un pantalon de golf (très important), les affres de la prohibition et leur cargaison de caisses de bibine, et des pilules pour dormir. Le tout, bien secoué, donne un film délectable!

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Published by François Massarelli - dans Leo McCarey Charley Chase Hal Roach Muet
1 novembre 2024 5 01 /11 /novembre /2024 23:42

Ce film fait partie de la première vague des courts métrages en deux bobines de Charley Chase, et il est de grande qualité. Et comme on est en 1925 chez Hal Roach, on part d'une situation impensable aujourd'hui parce que politiquement incorrecte! 

Charley va se marier avec une jeune femme (Katherine Grant) tout à fait convenable, mais il est l'heureux élu: un autre prétendant, qui pensait avoir ses chances, a été mis à l'écart, et par un hasard malencontreux, c'est justement le témoin du marié! Pour se venger, il donne juste avant la cérémonie un message à son ami, prétendant que la mariée a une jambe de bois! Et comme le hasard fait parfois fort mal les choses, celle-ci a manqué de se fouler la cheville, pendant les préparatifs, et... elle arrive à l'autel en boitant! Charley quitte le mariage, et se prend une bonne cuite, avant de partir précipitamment en croisière. Mais le père de la mariée découvre le message fatal, et il part à sa recherche avec sa fille...

C'est Katherine Grant qui incarne la fiancée, et contrairement à Martha Sleeper qui pousse le délire dans ses derniers retranchements, elle est un élément de stabilité: Charley Chase joue un peu contre elle, par opposition à avec elle. Du coup, j'ai tendance à préférer un film plus loufoque comme Crazy like a fox dans lequel l'alliance Chase-Sleeper est un atout supplémentaire... Mais ici, ça reste beaucoup de bonheur, avec une situation parfaitement claire, dont les événements s'enchaînent avec une rigueur impressionnante.

Et j'apprécie aussi la façon dont une écharde qui semble donner raison à la rumeur, entraîne une anticipation loufoque, où toute l'hypothétique famille Chase se met à boîter... y compris le chien.

Sinon, Charley Chase fin saoul est amené à danser (Le scénario le justifie fort bien) avec l'actrice Gale Henry, un répertoire très contemporain, du shimmy au charleston: il est excellent. Cet homme savait tout faire.

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Published by François Massarelli - dans Muet Leo McCarey Charley Chase Hal Roach
1 novembre 2024 5 01 /11 /novembre /2024 13:55

Et donc, forcément, le fait que la MGM ait sorti cette année là le célèbre film The unholy three de Tod Browning, avec Lon Chaney, n'est pas une coïncidence: Roach, comme Sennett, s'était fait une spécialité de sortir des films dont les titres (Et parfois, mais ps toujours, les intrigues) parodiaient sans vergogne les gros succès du moment... Dans ce court métrage, Charley Chase, Katherine Grant et Bull Montana incarnent trois escrocs qui, comme dans le film de Browning, cherchent à s'introduire dans la demeure d'une famille pleine aux as, afin d'y dérober un joyau légendaire. Ils trouvent une opportunité quand ils croisent la route d'un trio de musiciens...

C'est du burlesque classique, avec la qualité habituelle des films de Hal Roach, dont les deux bobines étaient souvent traitées avec autant de soin qu'un long métrage. On a très vite cerné la personnalité des trois personnages principaux, en particulier l'esprit (si on peut dire) de Bull Montana, mais ça n'empêche pas Charley d'être, comme à son habitude, attachant...

 

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Published by François Massarelli - dans Muet Leo McCarey Charley Chase Hal Roach
1 novembre 2024 5 01 /11 /novembre /2024 13:54

Ce film prend son temps, et commence de façon presque routinière. Le premier acte sert essentiellement à établir ce qu'on peut considérer comme l'ambiguïté matrimoniale, terreau de tant de films des studios Roach: Charley Chase et Katherine Grant sont mariés, ils ont tout pour être heureux, mais ils ne peuvent pas s'en empêcher, à la première occasion, ils se chamaillent. Dans ce prologue, justement, le prétexte d'une querelle arrive à point: la voiture est à changer, Monsieur suggère d'en acheter une bien meilleure, ce à quoi Madame rétorque: sans doute pour pouvoir conduire d'autres femmes...

Le deuxième acte montre Chase qui vend sa voiture, et en fait cela va créer une situation embarrassante pour la suite; il conseille à un acheteur irascible d'acheter précisément son véhicule, mais celui-ci se désagrège littéralement dans les deux minutes qui suivent l'achat. Le nouveau propriétaire (George Siegmann), c'est embêtant, est un tueur qui vient de sortir de prison...

Le troisième acte prend tout ce qui a été établi et part dans une nouvelle direction: le patron (William J. Kelly) de Charley demande à celui-ci, qui parade sa nouvelle voiture, de conduire sa petite amie (Symona Boniface). Il ajoute qu'il lui faut être discret, puisque sa maîtresse vient d'apprendre que son mari est sorti de prison (Devinez de qui il s'agit...). Et bien entendu, alors que Chase accompagne la dame tout en montrant les avantages de son véhicule, ils sont repérés par l'épouse légitime de notre héros qui en vient assez logiquement à la conclusion qui s'impose...

Tout est donc en place pour un quatrième acte dans lequel tout ce petit monde va se retrouver pour une salade de quiproquos assez réjouissants, qui vont culminer dans l'idée saugrenue (Et qui sera ensuite recyclée à plusieurs reprises dans l'univers de McCarey) d'une troupe de gens qui sont réunis au même endroit et qui pour des raisons différentes, ont tous l'idée de se déguiser exactement de la même façon, afin de préserver leur anonymat. Visuellement, c'est bien sûr extrêmement drôle...

Le "caretaker", c'est la personne qui gère un petit établissement au nord de la ville, où on peut se retrouver à l'abri des regards. Essentiellement c'est un "speakeasy" de luxe. Le personnage, très moustachu, est joué par James Parrott dans l'une de ses rarissimes apparitions dans un film de son grand frère. On voit aussi James Finlayson, en détective en mission. Il n'a pas de moustache, pour une fois... Enfin, car il faut bien parler des sujets qui fâchent, ce film extrêmement bien construit et très drôle, possède une lourde tache: un gag antisémite. Ce qui nous rappelle que le cinéma de ces années dorées, et en particulier les comédies, était friand de gags ethniques: Harold Lloyd, Buster Keaton en ont beaucoup usé. Chaplin a beau avoir coupé une scène douteuse dans Modern times (Une caricature d'usurier juif), elle est désormais visible sur les DVD, et Larry Semon ne faisait aucun film sans y inclure des gags douteux autour de son complice, l'acteur Afro-Américain Spencer Bell. Autres temps, autres moeurs... C'est vrai qu'ici c'est particulièrement bas, mais le film n'en est pas moins une belle preuve de la qualité exceptionnelle des films de Charley Chase et Leo McCarey.

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Published by François Massarelli - dans Muet Leo McCarey Charley Chase Hal Roach
31 octobre 2024 4 31 /10 /octobre /2024 23:34

Voilà une intrigue inattendue pour une comédie de 1925: les deux parents (Katherine Grant et Charley Chase) sont séparés, à cause de LA belle-mère (Josephine Crowell)... Et Charley aimerait pouvoir passer du temps avec son fils (Mickey Bennett), entre ses tournées: il est laitier. Il doit se résoudre à l'enlever pour pouvoir passer un après-midi à la plage avec lui.

Et là, ne perdant aucune occasion de sacrifier à la complication nécessaire de comédie de deux bobines, Chase perd son maillot. Le reste est une comédie de l'embarras dans laquelle le père devra se reposer sur l'ingéniosité du fils, tout en bravant le hasard...

L'intrigue est classique, et fera d'ailleurs l'objet en 1927 d'un remake partiel avec Flaming fathers, tourné par McCarey pour Roach en compagnie de l'acteur Max Davidson, et de Martha Sleeper. Les deux films sont irrésistibles!

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Published by François Massarelli - dans Muet Leo McCarey Charley Chase Hal Roach
31 octobre 2024 4 31 /10 /octobre /2024 23:11

Le soupçon mine le mariage de Melvin (Charley Chase) et Katherine Grant... En effet cette dernière ne peut absolument pas accepter la vérité, soit le fait que son mari soit absolument exemplaire. Elle en conçoit une jalousie telle qu'elle va forcément provoquer des catastrophes: une menace de suicide, pou commencer... Ce ne doit pas être la première au vu de sa réaction. Elle décide de s'accorder un peu de temps à elle, mais reste persuadée que dès qu'elle aura quitté son domicile, son ari ira la tromper!

Et lui, qui bien sûr est fermement décidé à rester aussi fidèle et sage que d'habitude, va subir la mauvaise influence de ses amis, et tomer de quiproquo en quiproquo, toujours sous la surveillance de son épouse.

Particulièrement délirant, le film est entièrement basé sur l'accumulation de situations toutes plus invraisemblables, mais situées dans un déroulement logique, et menées tambour battant. C'est une merveille d'humour noir, et de constriction comique. Il y a plus de vie et de gags dans ces 25 minutes que dans la version longue (3h15) de It's a mad, mad, mad world de Stanley Kramer!

Et elles sont servies sur un plateau par l'équipe de Roach, outre Charley Chase et Katherine Grant, on verra ici la participation de James Finlayson, sans moustache d'ailleurs, Lucien Littlefield en détective déluré et voyeur, William Gillespie en copain un peu trop bon vivant, et Kay Deslys en célibataire un rien nymphomane sur les bords... Ainsi d'ailleurs, ça devenait une habitude, qu'une intervention courte et discrète de la jeune Fay Wray.

 

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Published by François Massarelli - dans Muet Leo McCarey Charley Chase Hal Roach
31 octobre 2024 4 31 /10 /octobre /2024 22:46

Charley Chase et Katherine Grant sont mariés... Ils ont un enfant, une petite fille en l'occurrence, un petit pavillon tranquille, des plantes qui poussent, et qu'il faut protéger des poules du voisin. Tout pour être heureux? Non: en effet, ils ont un problème, Remington (Oliver Hardy), le frère de madame, est un fainéant. Plein temps... Travailler lui donne de l'urticaire, et le mot même le fatigue... Remington semble d'ailleurs porter la poisse à toute la famille.

Pourtant, Charley Chase réussit au moins à gagner un concours, il s'agit de vendre le plus grand nombre de stylos... Et il remporte le premier prix, une croisière... Qui tournera vite à la catastrophe.

Le film a l'air un peu désordonné, en commençant comme une série de vignettes domestiques (dont un gag à la Max Davidson, avec une multitude de poulets vindicatifs), puis en tournant autour d'une activité salariée d'un genre nouveau, puisque le salaire en sera une croisière, ce court métrage vogue assez clairement vers l'étrange et l'anecdotique. Ce qui permet de placer un petit échange avec Fay Wray, dont je me demande s'il n'a pas été partiellement improvisé tellement la jeune actrice y est naturelle...

Enfin la deuxième bobine s'assagit en se consacrant totalement à la croisière loufoque. La rivalité entre Chase et Hardy tourne au vinaigre, le couple se trompe de fillette, et la leur reste à quai, le bateau est totalement délabré, et bien sûr, une séquence de repas tourne à la catastrophe chorégraphiée à cause du roulis...

Deux constats: premièrement, on croit aller à la catastrophe quand la petite fille emmenée par erreur sur le bateau est noire, et que la raction des témoins est sans équivoque. Pourtant, on est chez Roach, la petite fille en question est une actrice, une vraie, elle vient de la troupe Our gang, et sans aller trop loin, elle développe avec Charley et avec ses co-stars une vraie complicité...

deuxièmement, derrière ce chaos apparent, il y a quand même un élément unitaire, celui de proposer une vision, d'ailleurs peu ragoutante, du mariage... Le titre n'en finit pas d'être méchamment ironique...

 

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Published by François Massarelli - dans Leo McCarey Charley Chase Hal Roach Muet Laurel & Hardy