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31 octobre 2024 4 31 /10 /octobre /2024 15:01

What price Goofy, l'un des premiers films de deux bobines réalisés par Leo McCarey avec le comédien Charley Chase en vedette, est une merveille de comédie et d'invention, de timing, bref de cinéma burlesque Américain... 

L'intrigue tourne autour de l'adultère, un thème qui va être évoqué à travers une situation dans laquelle personne ne se permet de tromper qui que ce soit, mais tout le monde y pense... Si on excepte un chien, une dame rencontrée par le héros au cours de la première scène, puis une autre femme (La jeune Fay Wray) qu'il rencontre à la fin du prologue, tout se joue dans une maison entre Charley Chase, dans le rôle de Jamison "Jimmy" Jump, bourgeois confortablement arrivé, son épouse (Katherine Grant), très jalouse, une amie de celle-ci (Jane Sherman), un majordome joué par le splendide Lucien Littlefield, une belle dame invitée chez les Jump, le professeur Brown (Marjorie Whiteis) et enfin un cambrioleur bas du front incarné par l'incomparable Noah Young... Voir photo plus bas.

Donc, dans la première scène, Chase sauve un chien perdu sur la route, et l'amène à la dame qui le lui a signalé... Mais ce n'est pas son chien. Le héros se retrouve flanqué d'un animal de compagnie dont il se serait bien passé, et en prime, une amie de son épouse qui a vu la scène s'empresse d'imaginer le pire, et d'aller tout raconter à madame. En chemin, une jeune passante qui trouve le chien adorable a l'idée saugrenue de le couvrir de parfum, ce qui fait instantanément penser à notre héros qu'il va forcément avoir des ennuis... Ce qui ne rate pas: son épouse le quitte illico, pour aller se réfugier chez sa copine. Mais celle-ci lui conseille plutôt de retourner chez elle, afin d'attendre tranquillement un divorce. De son côté, Chase reçoit, en compagnie de son valet Speck, la visite d'un mystérieux "professor Brown" qu'un ami leur demande d'accueillir pour la nuit... le professeur Brown en question n'est autre qu'une femme d'une beauté superlative... Donc l'équation est simple: un mari embarrassé, une épouse remontée et à l'affût de la moindre faute, et une mystérieuse beauté fatale opportunément présente dans la maison... il faut donc trouver un autre "professeur Brown", mais plus masculin, afin de détourner les soupçons d'adultère. C'est alors que Jump voit apparaître un cambrioleur, auquel il confie le rôle en échange de sa mansuétude...

La première bobine est essentiellement consacrée à montrer comment Chase, préoccupé par le départ de son épouse, ne voit jamais le vrai Professeur Brown, pas plus qu'elle ne le remarque. une scène les voit même partager la même salle de bains, en même temps, sans jamais se croiser. Le film change d'optique lorsque intervient l'épouse, et que le mari veut en toute innocence lui présenter 'le professeur', avant de s'apercevoir qu'il s'agit d'une femme... La séquence du repas, durant laquelle Noah Young est sensé être un professeur d'université, permet au géant disgracieux de faire montre de ses talents de comique décalé, et l'enfer émotionnel par lequel Charley Chase passe durant cette deuxième bobine (Dont la fin tourne, mais oui, à l'avantage du mari!!) est un grand moment de comique classique...

 

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Published by François Massarelli - dans Muet Hal Roach Charley Chase Leo McCarey
31 octobre 2024 4 31 /10 /octobre /2024 11:33

Jimmie Jump (Charley Chase) revient d'Europe, pour retrouver ses parents et sa fiancée Sally, interprétée par Katherine Grant (Ils se sont choisis quand ils avaient trois ans). Mais suite à deux quiproquos, Charley croit que Sally est particulièrement disgracieuse, et Sally de son côté a l'illusion que Charley est minuscule et prématurément vieilli (ressemblant étrangement à Sammy Brooks)... Ils vont donc tout faire pour éviter de se croiser, et bien entendu vont se "rencontrer" sans connaître leur identité respective... et tomber amoureux l'un de l'autre. Sauf que pour Charley, retrouver celle dont il ignore le nom dans la grande ville sera plus compliqué qu'on imagine.

Il faut bien sûr passer outre le postulat volontiers politiquement incorrect de ce film: il partage ce luxe rare avec d'autres films de Chase et McCarey, dont un grand nombre de chefs d'oeuvres, parmi lesquels Mighty like a moose, His wooden wedding ou encore l'inénarrable What price Goofy?... Une fois acceptée l'idée que Chase et Grant soient gênés par l'hypothèse d'un mariage avec une personne disgracieuse, le reste du film se déroule sans accroc. What price Goofy? sera d'ailleurs par bien des côtés une reprise de cette situation.

Le film anticipe aussi beaucoup sur le film For Heaven's sake de Lloyd, tourné pour la Paramount et donc totalement indépendant de Hal Roach: dans ce court métrage, Chase apprend que la femme qu'il aime fait un travail de charité pour les déshérités et les sans abris, et va donc "infiltrer" sa mission, comme Lloyd dans son long métrage de 1926. Un autre atout de cette comédie de deux bobines, partagé avec le Lloyd, est la présence de l'immense Noah Young en détective qui suit Chase à la trace parce qu'il trouve que son comportement n'est pas très catholique...

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Published by François Massarelli - dans Muet Leo McCarey Charley Chase Hal Roach
31 octobre 2024 4 31 /10 /octobre /2024 11:33

Bien que la date la plus souvent mentionnée pour ce film soit celle de sa sortie (En avril 1925), Big Red Riding Hood est en fait un court métrage d'une bobine tourné en 1924 et laissé dans les tiroirs pendant une année... Non pourtant qu'il soit médiocre, bien au contraire. C'est juste que la créativité et la vitesse d'exécution de Charley Chase et de Leo McCarey permettait tout simplement à Hal Roach de garder des films au frais, pour une occasion. Ici, l'occasion était toute trouvée: le comédien et son metteur en scène étant passés à la vitesse supérieure avec des courts métrages de deux bobines au lieu d'une, ils avaient besoin de plus de temps entre deux films, le producteur a donc eu l'idée simple de sortir cette petite comédie des tiroirs pour "meubler'...

Chase interprète ici un homme avec une obsession, particulièrement inattendue: il lit un livre qu'il n'a manifestement pas les moyens d'acheter: c'est une édition du Petit chaperon rouge (Dont le texte tel qu'il se révèle au hasard des intertitres nous ménage quelques surprises); la raison de son obsession est simple: un éditeur lui offre de l'argent pour traduire l'oeuvre en Suédois...

Donc, à l'extérieur d'une librairie, Charley campe devant les étals de livres d'occasion pour y lire un exemplaire, provoquant l'émotion de Martha Sleeper, folle amoureuse de lui, même s'il n'aura jamais le moindre regard pour elle, et sinon il tente d'échapper à la marche du monde, sans succès; ce dernier le rattrape, de toutes les façons absurdes possibles... et impossibles, souvent. C'est très beau.

Le clou du spectacle est (apès une séquence de rêve hallucinante de crétinerie assumée) une sorte de poursuite impossible à raconter, durant laquelle Chase, juché sur un vélo, tente de lire son livre situé à l'arrière d'une voiture en marche, dont d'ailleurs le conducteur est tué pendant la course! 

Bref: beaucoup de choses en 10 minutes...

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Published by François Massarelli - dans Muet Leo McCarey Charley Chase Hal Roach
31 octobre 2024 4 31 /10 /octobre /2024 11:32

Comme beaucoup de films majeurs de Charley Chase pour Roach, ce court métrage de deux bobines a été réalisé par Leo McCarey, et l'entente entre les deux hommes, leur approche de la comédie, leurs univers personnels font que c'est une merveille de cette comédie de l'embarras si chère au comédien, et qui donnera dans d'autres contextes des films formidables de Laurel et Hardy ou Max Davidson. Comme avec toutes ses séries de courts métrages depuis les débuts d'Harold Lloyd, Hal Roach a privilégié une approche progresive, en se concentrant d'abord sur des films d'une bobine avant de doubler la longueur. C'est l'un des premiers films en deux bobines (le deuxième pour être précis, après le probablement perdu Hard-boiled), qui installe donc une véritable intrigue avec des enjeux plus ambitieux que les films précédents.

Jimmie Jump (Chase) est un fils à papa, qui a des parents obnubilés par son avenir, mais n'en ont pas la même vision. La mère souhaite que son fils soit accepté dans la bonne société, alors que le père est surtout motivé par l'envie d'en faire un homme. Ce qui le fait obliger son fils à travailler à l'usine afin qu'il se mèle aux ouvriers. Les scènes du début sont un festival de gags qui démontrent que le jeune homme est totalement inadapté, bien entendu, même si de façon imprévue il s'intègre... plus ou moins. Puis alors qu'il rentre chez lui, sa mère lui demande de danser pour des invités, et c'est affublé d'une tenue d'autant plus ridicule (Une robe de mousseline, une couronne de laurier) qu'il se prète à un ballet, sous les yeux consternés de sa petite amie, Martha Sleeper, et de son père. Afin de redorer son blason auprès de la jeune femme, il se rend ensuite à un bar louche ou celle-ci danse, et se comporte en caïd, avant qu'un article de journal détaillant la lamentable histoire du ballet ne fasse changer les avis de tous les durs présents, dont Noah Young... La suite, bien sur, c'est de la castagne.

C'est splendide, d'autant qu'avant de trouver le rythme de croisière, on sent que Chase et McCarey expérimentent beaucoup. Ils se permettent par exemple deux séquences dansées, ce qui ne pose aucun problème à Chase qui avait du métier dans cette discipline, mais ce qu'il ne fera que rarement plus d'une fois par court métrage. Et le personnage de riche inadapté, amoureux d'une jeune femme de la classe ouvrière, était un clin d'oeil au public populaire, principale cible des films de Roach. Mais ici, confronté à une crise de masculinité (Tout sauf politiquement correcte, bien sur), à la menace de se prendre une rouste par Noah Young, ou à l'humiliation de ne pas se faire accepter par ses camarades de boulot, clairement la barre est haute! Comme d'habitude, sous couvert de comédie, c'est toute une thématique de la masculinité des anées 20 qui s'étale sous nos yeux dans sa diversité, sa complexité... et son humour.

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Published by François Massarelli - dans Muet Leo McCarey Charley Chase Hal Roach
30 octobre 2024 3 30 /10 /octobre /2024 14:59

Dans un court métrage assez routinier (les idées s'épuisaient, il était temps d'allonger la voilure en passant au "deux bobines"...), Chase est marié, et a une fois de plus fort à faire non pas avec son épouse (Katherine Grant) mais plutôt avec la belle-famille, qui tend à comparer le héros avec l'autre gendre, celui qui a marié l'autre soeur!

Et dans un effort désespéré, Chase imite son beau-frère, qui a acheté une voiture...

Le mariage d'un côté, la voiture de l'autre... Deux des ingrédients les plus sûrs d'un film comique muet Américain. Ce qui pose inévitablement une question: chez Sennett comme chez Roach (on sait que Chase travaillait à cette époque chez ce dernier, et jusqu'à 1936), le nombre de véhicules plus ou moins bon marché (en particulier les fameuses Ford "T") qui ont été détruits sans ménagement, méthodiquement, par les forçats du rire, provoque à la fois l'effroi et l'admiration. De quelle façon la chose était-elle gérée? Y avait-il un nombre de films à tourner avec un véhicule afin que ce soit rentable? Y avait-il un accord avec Ford? ...ce dernier ne risquait-il pas de voir les ventes s'écrouler en raison de la mise en évidence du manque de solidité de ses produits? 

...Il y a prescription!

Et sinon, dans un moment qui, je ne sais pas pourquoi, me gêne terriblement, Charley Chase imite Charlie Chaplin (et son personnage, d'ailleurs, le dit), avec lequel il a travaillé. Un bien curieux film...

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Published by François Massarelli - dans Muet Charley Chase Hal Roach Leo McCarey
30 octobre 2024 3 30 /10 /octobre /2024 14:30

Plus que pour les autres comédiens, plus donc que Harold Lloyd (qui restait attaché à deux ingrédients de ses intrigues, d'un côté le processus de séduction paradoxale qui amenait son héros maladroit dans les bras d'une ingénue, et de l'autre la réalisation d'un rêve Américain à travers l'échelle sociale), pour Charley Chase le terrain de jeu est fermement ancré dans une réussite assumée: le héros est employé, souvent à un poste de responsabilité et il est marié... Rien à raconter, alors? 

Eh bien si, et beaucoup même: c'est sans doute ce qui explique cette impression de modernité qu'on ressent parfois en voyant ces films, et c'est assurément ce qu'avaient bien compris Chase, et ses metteurs en scène attitrés, en premier lieu McCarey. ...Dont il faut rappeler que dans la tradition établie par Lloyd, et prolongée par Keaton ou Laurel, Chase dirigeait son metteur en scène plus que son metteur en scène ne le dirigeait...

L'intrigue part d'une idée simple mais lumineuse: Jimmy Jump (Charley Chase) rentre chez lui, où son épouse (Katherine Grant) s'épuise aux tâches ménagères,n et lui annonce avoir reçu une telle augmentation, qu'elle n'aura plus jamais à accomplir de tâches ménagères... Quelques temps plus tard, le couple a engagé une domestique (Olive Borden) et dans un premir temps, ils ont les plus grandes difficultés à trouver leurs marques: l'arrivée d'une troisième personne dans le foyer les embarrasse considérablement...

Puis les choses prennent une autre tournure; d'une part la domestique semble avoir altéré la dynamique du mariage (et leur porter la poisse, notamment quand un bandit attaque un bourgeois juste devant leur porte), mais surtout les soupçons de madame sont de plus en plus éveillés par le comportement de la jeune employée de maison...

Il y a, comme souvent, tellement de choses dans ces 10 minutes, qui semblent porter sur le mariage un regard souvent sardonique, qu'on reste quand même ébahi devant tant d'invention... 

 

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Published by François Massarelli - dans Muet Charley Chase Hal Roach Leo McCarey
30 octobre 2024 3 30 /10 /octobre /2024 14:17

Charley Chase interprète Jimmy Jump, au bureau: un homme arrivé, pas marrant, sérieux à l'extrème... Donc tout le monde se moque allègrement de lui. Amoureux de la fille (Marie Mosquini) de son patron, il ne souhaite rien tant que de l'aborder avec ardeur... Mais il boit, par inadvertance, de l'alcool de contrebande qui a été caché dans un distributeur d'eau... ce qui lui donne un certain courage!

D'une part, on voit ici que, si la présence de saoûlerie était bien partie intégrante de l'univers des films muets comiques américains, il était important de s'assurer que la consommation d'alcool soit involontaire, pour en obtenir les meilleurs effets! 

D'autre part, dans cette histoire qui dévie très vite, avec l'irruption d'un voleur à arrêter, on reste particulièrement satisfaits d'y voir Chase en compagnie de Marie Mosquini, qui fut l'une des intéressantes leading ladies (pour Lloyd, puis pour "Paul" Parrott et Snub Pollard, eux-même souvent dirigés par Chase) du studio d'Hal Roach, mais a assez peu souvent été vue en compagnie du comédien...

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Published by François Massarelli - dans Charley Chase Hal Roach Leo McCarey Muet
30 octobre 2024 3 30 /10 /octobre /2024 14:03

Ca commence en trompe-l'oeil: la nuit, une silhouette s'introuit dans une maison... Mais quand Katherine Grant (l'épouse) allume la lumière, elle nous révèle que son mari Jimmy Jump (Charley Chase) est arrivé tard et ne trouve pas la lumière. Une fois encore, le propos sera conjugal, avec l'arrivée intempestive d'une troisième personne: on a laissé sur le pas de la porte un couffin avec un bébé...

Comme le film ne fait qu'une seule bobine, les personnages ne se posent pas de question pour autant, et s'adaptent tout de suite à la situation! ce qui de toute façon ne va pas empêcher le bébé de leur jouer un tour de cochon en ne voulant absolument pas dormir. Charley doit donc sortir pour aller chercher un docteur...

C'est pour la totalité du film une ambiance nocturne, comme pour accompagner le fait que cette intrigue, tout en étant fort drôle, tourne très vite au cauchemar. A un moment, le film cite même un gag célèbre du court métrage le plus suicidaire de Buster Keaton, Hard Luck! On appréciera aussi le fait que Katherine Grant paie de sa personne en se livrant à un certain nombre d'acrobaties pour égayer le petit.

Reste que l'on reste quand même sur sa faim, quand au bout de cette intrigue digne d'un dessin animé des années 50, quand il fallait rassurer les enfants et gommer toute référence à la sexualité, on n'a aucune explication quant à l'arrivée du bambin dans le couple...

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Published by François Massarelli - dans Leo McCarey Charley Chase Hal Roach Muet
30 octobre 2024 3 30 /10 /octobre /2024 13:59

Puisqu'il est sorti en janvier 1925, il y a fort à croire que ce film a été tourné à l'automne précédent. Une fois de plus réalisé par Leo McCarey, c'est une merveille de loufoquerie, qui n'utilise que partiellement les ressorts habituels de Chase: il y incarne un inventeur (Jimmy Jump), qui présente son invention miracle (Le moyen le plus génial de chasser les souris sans les tuer...) à un certain nombre de personnes, se réjouissant du fait que sa réussite lui permettra d'épouser sa petite amie, incarnée par la fabuleuse Martha Sleeper (Voir photos). Celle-ci n'est semble-t-il pas aussi décidée que lui, attendant de voir ce qu'il résultera de l'invention. La scène durant laquelle les deux amoureux se voient riches est d'une grotesquerie rare chez Chase, sans tomber dans trop d'excès...

La vision de l'invention, véritable McGuffin du film, nous est laissée pour la fin, ce qui permet à Chase et McCarey de se concentrer sur les réactions des autres acteurs à l'invention, laissée hors-champ. L'industriel qui reçoit Chase menace de le tuer, l'aveugle auquel Chase dépité a refilé sa boîte mystérieuse la lui rend avec un air franchement dégouté, bref, le jeune homme est en plein échec... A plus forte raison lorsqu'il explique à sa petite amie son échec et que celle-ci se jette alors littéralement sur le premier venu, un client qui sort du bar dont elle est la serveuse...

 

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Published by François Massarelli - dans Muet Charley Chase Leo McCarey Hal Roach
30 octobre 2024 3 30 /10 /octobre /2024 13:41

Le terrain de jeux, ici, est conjugal: Jimmy Jump (Charley Chase) est marié, et quand il rentre tard après une journée stressante de travail, il est attendu par son épouse, et aussi par sa belle-mère... Celle-ci, bien entendu (ces deux derniers mots tenant compte évidemment des lois de la comédie) tend à monter sa fille contre son mari...

Après une bataille d'assiette et de soucoupes, les deux admettent qu'il leur faut changer les choses: l'idée sera donc d'échanger les rôles...

En 1924, en tout cas, un grand garçon comme Chase a bien sûr quelques notions de comment se débrouiller au foyer, mais il reste assez clair qu'il n'est pas à sa place dans la cuisine, ou à faire le ménage. Le film s'amuse donc de cet accroc aux conventions en place, et cherche surtout à traquer les possibilités de gag, non dans l'inefficacité du monsieur, mais plus dans le décalage obtenu quand il applique une logique comptable ou fait preuve d'un manque de patience caractérisé, qui confine à la frustration...

La belle-mère, de toute façon, aura le dernier mot...

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Published by François Massarelli - dans Muet Charley Chase Hal Roach Leo McCarey