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  • : Allen John's attic
  • : Quelques articles et réflexions sur le cinéma, et sur d'autres choses lorsque le temps et l'envie le permettront...
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28 octobre 2024 1 28 /10 /octobre /2024 13:13

Ralph Ceder, réalisateur chez Roach, n'a pas à ma connaissance tourné d'autre film en compagnie de Chase lors de la série intiale de ses courts métrages sous le nom de Jimmy Jump. Comme on y trouve aussi Blanche Mehaffey, cela place le film dans les premiers temps de la série. On y trouve aussi le grand Noah Young, qui n'a jamais pris autant de place dans un film de Chase, et a rarement été aussi bien mis en valeur pour son jeu que dans ce film... raison de plus pour l'apprécier. Je ne fais jamais mystère de mon admiration pour cet acteur de second rôle dont la carrure, le jeu autoritaire et la présence physique ont toujours fait un ingrédient de choix dans tant de courts métrages du studio, autour de Chase, Laurel et Hardy et Lloyd...

Jimmy Jump arrive, le premier avril, au bureau du journal ou il travaille; l'atmosphère est à la farce, et il parie avec son collègue Smith (Young) qu'il ne sera la victime d'aucune farce en ce jour maudit... Mais évidemment, les pires évènements authentiques se transforment en blagues, et réciproquement. Surtout lorsque l'épouse du rédacteur en chef appelle pour signaler un incendie et que personne ne veut la croire...

La machinerie diabolique du studio, qui consiste à développer une situation impeccable en toute logique narrative jusqu'à la catastrophe, est à son sommet. Même dans ces courts métrages d'une seule bobine!

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Published by François Massarelli - dans Muet Comédie Charley Chase Hal Roach
27 octobre 2024 7 27 /10 /octobre /2024 21:17

Le premier film de McCarey pour Chase! Roulement de tambour, donc, mais très honnêtement, si on ne me prendra pas à mettre en doute l'importance du 'couple' McCarey-Parrott, rien ne distingue ce (par ailleurs excellent) film d'une bobine des courts métrages précédents de Chase, réalisés en particulier par son frère James Parrott: concision d'une histoire extrêmement bien fichue, construction qui amène des gags irrésistibles, et comme on est chez Hal roach, des acteurs à la hauteur: Beth Darlington, Noah young, et... un singe.

Mr & Mrs Jump sont donc des comédiens amateurs, mais madame est un cran au-dessus de monsieur: elle a la grosse tête. lors de leur dernière performance locale, un manager la voit, et l'engage. Il prend aussitôt la décision de faire d'elle une star à coup de publicité, ce qui implique des dépenses somptuaires, des costumes et un attirail ridicule... et un singe. Mr Jump supporte mal, mais le gérant de l'hôtel encore moins... il faut donc cacher le singe, qui bien entendu n'en a cure, et n'en fait qu'à sa tête, précipitant Charley dans les affres de l'embarras intégral lorsqu'il lui faut récupérer la bête chez une femme seule dont le mari revient opportunément, ou sur la hampe du drapeau qui est à l'extérieur...

La bête nous rappelle forcément d'autres films, puisque c'est un capucin, comme dans The Kid Brother, The Circus, et The cameraman; on est clairement en grande compagnie... Mais deux gags, ou plutôt deux scènes de ce film riche jouent aussi sur les cascades, retenant manifestement la leçon de Harold Lloyd. Leur économie est remarquable. la première, avec Charley qui monte à l'étage en passant par le mur extérieur, semble ultiliser un trompe l'oeil assez proche de celui qui était utilisé chez Pathé en 1905, mais la deuxième est remarquable, tirant ressource de la topograhie sud-californienne, tout comme Lloyd aimait à le faire. Tout ceci mène également à Liberty (1929), de Mc Carey, avec Laurel & Hardy...

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Published by François Massarelli - dans Muet Comédie Leo McCarey Charley Chase
27 octobre 2024 7 27 /10 /octobre /2024 21:15

Assez proche de bien des arguments de film d'Harold Lloyd (Un jeune homme tellement timide qu'il en est inexistant trouve une façon de changer et devient un homme), ce film réussit un tour de force: après tout, il fallait une heure à Lloyd pour raconter l'histoire de Grandma's boy, une heure et vingt minutes pour Girl shy... Avec Fraidy cat, les frères Parrott expédient l'histoire en... 10 minutes. et pourtant tout se tient, et on en sait assez sur les perosonnages pour les apprécier vraiment.

Jimmy Jump, amoureux d'une fille du village (Beth darlington), est tellement timide qu'il est un lâche. Les enfants du coin l'ont repéré, profitant honteusement de la situation: on notera que la troupe "Our gang" fournit les enfants, justement, par solidarité avec une autre vedette des films Hal Roach. Grâce à un stratagème, Jimmy réussit à avouer son amour, mais le père de la belle lui conseille de faire un régime, ce qu'il ne comprend pas: lui a entendu, au lieu de diet, le verbe 'die': il a cru que le médecin lui disait qu'il n'avait que six jours à vivre... Mu par une colère soudaine, il se transforme en furie, et décide de mourir en homme...

La transformation donne lieu à des gags réjouissants, et bien sur, ce nouveua film d'une bobine est aussi réussi et aussi indispensable que les précédents. Notons que james Parrott, le petit frère, s'apprête à passer le flambeau à un petit nouveau, le jeune metteur en scène Leo McCarey...

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Published by François Massarelli - dans Muet Comédie Charley Chase James Parrott
27 octobre 2024 7 27 /10 /octobre /2024 21:12

Il ne reste que trois minutes de ce film, situées au début, et comme avec Accidental accidents, on a l'impression qu'il est quand même intact dans la mesure ou ce qui subsiste est la lente, patiente, et méthodique montée vers un gag: le jour de ses noces, le distrait Jimmy Jump fait des efforts pour ne pas oublier de se rendre au lieu de la cérémonie. Pourtant.... il oubliera quand même quelque chose. Devinez quoi...

Eh bien non, ce ne sera pas son pantalon cette fois-ci! Bon, on aimerait quand même voir les deux tiers manquants de ce film, qui si je ne m'abuse doivent établir patiemment à quel point le personnage principal (qui porte plusieurs ficelles à ses doigts au réveil, un truc qui ne peut que révéler un oublieux) est distrait et déconnecté...

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Published by François Massarelli - dans Hal Roach Muet Comédie James Parrott Charley Chase
27 octobre 2024 7 27 /10 /octobre /2024 21:10

Dans ce nouveau court métrage d'une bobine, Chase précise un peu plus avant son style, en se mettant en scène en employé d'une banque. Il est donc un homme qui travaille, et qui aspire, en ces douces années 20, à une vie normale. Ce sera son principal champ d'action dans la plupart des films qui suivront, avec toujours un petit détour par le mariage, soit sous son versant quotidien, une fois marié, soit par l'éventualité d'un mariage à venir. Dans ce film, il est amoureux, et c'est réciproque, de la fille (Beth Darlington, exit Blanche Mehaffey qui fut sa leading lady sur les quatre films précédents) de son patron, mais a deux obstacles à franchir... ou contourner: Le père de la belle a déjà un soupirant en tête, un Européen (Donc un nobliau, vu en photo, ridicule jusqu'à l'extrême), et en prime le collègue de bureau, un matamore insupportable de grossièreté, a aussi des vues sur la jeune femme. Il est d'ailleurs désagréable en tout, puisqu'il est payé deux fois plus que Charley-Jimmy Jump, et trouve que ce n'est pas assez...

Le début du film nous montre la vie dans le bureau ou ils travaillent, avec une tentative déséspérée de Jump pour oser demander une augmentation, avec les mêmes méthodes qu'un Harold Lloyd, mais sans les mêmes résultats, puis on assiste au tour de cochon joué par la grosse brute, qui est invité comme Jimmy Jump à une fête chez le patron, et qui prétend au héros qu'il faut s'y rendre en costume d'équitation. La deuxième partie commence ar l'arrivée (En voiture cahotante et... en costume d'équitation!) de Jump à la maison, puis l'échange de vêtements avec un majordome (Noah Young, impeccable), et enfin Charley Chase, curieusement, devient... un héros.

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Published by François Massarelli - dans Hal Roach Muet Charley Chase James Parrott
27 octobre 2024 7 27 /10 /octobre /2024 17:03

Charley Chase dans un western? Qui plus est, sans moustache? on demande à voir ça, un peu inquiet...

Et puis on confirme: Charley Chase, rasé de près, joue Jimmy Jump, exceptionnellement sans moustache dans ce petit film situé en plein désert: il arrive dans un ranch pour vendre des objets d'une inutilité absolue, et tombe en pleine guerre entre les propriétaires du ranch (La fille du patron est interprétée par Blanche Mehaffey) et un gang de bandits mené par le grand Leo willis, méchant à tout faire chez Roach.

C'est vrai que du début à la fin, on ne parvient pas à retrouver la patte de Chase (On imaginerait plus facilement Harold Lloyd dans cette situtation, qu'il a plus ou moins joué dans deux ou trois petits westerns en 1918-1919), mais David Kalat, avec raison, attribue cet étrange film à la volonté de diversifier les genres d'une série dont on ne savait pas quel accueil le public lui réserverait: tourné, comme les cinq ou six premiers films de la série Jimmy Jump, en octobre 1923, le film a sagement attendu que ses petits camarades soient présentés au puiblic, à raison d'un par semaine, en janvier 1924...

Le metteur en scène, comme pour le précédent film (Just a minute), n'est pas n'importe qui: James Parrott, non seulement est un respectable metteur en scène qu'on retrouve souvent aux commandes chez Roach à partir de 1924, et qui aura l'immense privilège de développer un partenariat avec le plus grand duo comique de l'histoire de l'humanité pour de nombreuses années; il srea souvent amené aussi à diriger Charley, qui était son grand frère. De façon amusante, on peut aussi rappeler que Charley a lui aussi dirigé son petit frère James, alors que celui-ci se faisait appeler Paul, entre 1922 et 1923, pour une série de films sans lendemains, mais qui sont loin, très loin d'être mauvais!

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Published by François Massarelli - dans Muet Comédie James Parrott Charley Chase
27 octobre 2024 7 27 /10 /octobre /2024 16:56

Encore un "Charley Chase" tourné en octobre 1923, Just a minute est une petite merveille de comique, pas du tout répétitif malgré le script: le jour de son mariage, un jeune vendeur d'automobiles doit satisfaire le caprice d'un client qui désire essayer une voiture pour un petit tour, d'abord seul, puis avec son épouse, puis avec son abominable famille. Le temps perdu s'accumule, et comme le client irascible est interprété par la géniale brute Noah Young, on mesure vite la panade dans laquelle Chase se trouve. Le titre se justifie par le fait que la future épouse est délaissée, et de temps à autre, Charley lui glisse, depuis la voiture, cette phrase: just a minute, dear.

Modèle de concision, réalisation très sobre, entièrement centrée sur la situation, et bien sur Chase joue à merveille l'employé qui renâcle un peu, mais va tout faire pour satisfaire son employeur... au prix de son mariage. A propos de mariage, c'est une fois de plus Blanche Mehaffey, sa première leading lady, qui joue le rôle de l'épouse...

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Published by François Massarelli - dans Muet Comédie Hal Roach Charley Chase James Parrott
27 octobre 2024 7 27 /10 /octobre /2024 16:56

Deuxième film de Chase pour Roach, également tourné (Par Percy "Scott" Pembroke, souvent réalisateur des comédies de Stan laurel avant l'arrivée de Chase) en octobre 1923, cette bobine fait beaucoup pour établir le style de l'acteur: il y incarne un jeune homme qui est employé par une bourgeoise en qualité de chauffeur. La dame lui laisse les coudées franches, l'habille et lui laisse la limousine; il se retrouve à séduire une jeune femme (Blanche Mehaffey, voir ci-dessus) dont la famille peu reluisante croit que Jimmy Jump (Chase) est un richissime prétendant.

A la fin du film, le frère pickpocket de la jeune femme entraine une série de complications, pendant que le mari de l'employeuse chasse son chauffeur qu'il croit être l'amant de son épouse... Ca fait beaucoup pour un seul film.

Une différence notable avec les films ultérieurs: si Charley a bien un travail ici, il ne sera pas souvent domestique, mais plutôt de l'autre coté de la barre. Sinon, ces comédies à quiproquos sont un exemple étonnant de construction, qui réussissent à ficeler autant d'informations en aussi peu de temps.

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Published by François Massarelli - dans Muet Comédie Charley Chase
27 octobre 2024 7 27 /10 /octobre /2024 16:54

Sorti en janvier 1924, ce petit film est le premier court métrage produit par Hal Roach mettant en vedette Charley Chase. Acteur dans les années 1914-1920, il a été amené, à cause de son physique trop commun, à devenir gagman, notamment pour Sennett, puis réalisateur: Chez Sennett encore, mais aussi pour Billy West, le notable imitateur de Chaplin.

Le fait que Charley Chase soit un homme grand, maigre, au physique moyen, le condamnait sans doute dans les années 10 à ne pas pouvoir développer son jeu dans un univers burlesque dominé par le grotesque, mais les années 20 étaient plus propices à le voir développer son art d'acteur, surtout Chez Hal Roach où Lloyd avait démontré qu'il n'était pas nécessaire d'avoir recours à l'exagération pour faire de la comédie. Chase, qui avait hérité de l'enviable poste de directeur général des studios Roach, tout en réalisant de nombreux films, a donc troqué son poste contre une série à son nom, ou plutôt son pseudonyme: son vrai nom, en effet, était Charles Parrott.

Qui est Jay Howe? le réalisateur, pardi. Pour le reste, n'allons pas plus loin. Charley Chase, bien qu'acteur, reste manifestement le patron (Leo McCarey, qui tourna un nombre conséquent de ses courts, dira à la mort de Chase qu'il avait tout appris de l'acteur, et non le contraire).

At first sight conte le coup de foudre, doublé d'un quiproquo, entre deux tourtereaux. Les deux sont persuadés que l'autre est riche. La jeune femme est Blanche Mehaffey, et elle incarne une bonne: elle est dans la voiture avec chauffeur, à attendre sa patronne, quand Chase la voit, et tombe instantanément amoureux. C'est réciproque, ils se donnent rendez-vous. Le jeune homme emprunte donc un costume pour faire bonne figure, et sur le lieu de rendez-vous, il voit la jeune femme. une voiture s'arrête à coté d'elle, et Chase profite de sa présence: il en claque bruyamment la portière pendant que la jeune femme regarde ailleurs, elle se retourne, et a l'illusion que le jeune homme en haut-de-forme est sorti de sa limousine (Remplacez la jeune femme par une fleuriste aveugle, pour rigoler...). Le reste de l'intrigue de ce très court film voit le patron et la patronne, qui sont amants, se prendre les pieds dans des quiproquos.

Cette histoire est tangible, réaliste, tendre, et basée pour une grande part sur des situations et l'embarras qui s'en dégage: ce premier film d'une bobine, qui démarre une série qui sera abondante, possède déja les caractéristiques des films suivants, et Chase n'aura pas à faire évoluer son personnage, il est déjà en place. Son univers aussi.

 

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Published by François Massarelli - dans Muet Comédie Charley Chase
21 septembre 2024 6 21 /09 /septembre /2024 17:58

Un "homme de la ville" se retrouve embourbé avec sa voiture en pleine campagne, et pendant que les habitants du coin, dont Roscoe Arbuckle, l'aident, il séduit la fiancée (Minta Durfee) de ce dernier... Puis il l'attire vers la ville et sa corruption, dans un établissement fort mal fréquenté...

Le terreau du mélodrame, à savoir le contraste entre la campagne humaine et la ville corrompue, était aussi idéal pour la comédie. Il est vrai que Sennett avait commencé chez Griffith, et il en restait des réflexes et des facilités...

Ce film est intéressant à plus d'un titre: d'une part c'est l'une des premières réalisations de Roscoe Arbuckle soi-même, qui allait passer plusieurs années à réaliser des courts métrages de plus en plus élaborés, tout en faisant semblant de se cantonner dans le style gras et lourd de Sennett... Ensuite, le comédien y raffine un personnage rural auquel il reviendra souvent. 

Enfin, et surtout, on sent bien que tout le studio ou presque a été mobilisé dans ce stampede délirant, de Al St John aperçu en silhouette menaçante dans le bouge, à Mack Swain (flanqué du jeune Charles Parrott, futur Charley Chase), de Minta Durfee à Leo White, de Phyllis Allen à Edgar Kennedy. Donc c'est évidemment de la grosse comédie,  mais faite avec goût!

 

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Published by François Massarelli - dans Roscoe Arbuckle Muet Mack Sennett Charley Chase