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  • : Allen John's attic
  • : Quelques articles et réflexions sur le cinéma, et sur d'autres choses lorsque le temps et l'envie le permettront...
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10 décembre 2023 7 10 /12 /décembre /2023 18:10

Un savant fou (Frank Austin) a eu une idée idiote mair ô combien rigolote: il a inventé une machine diabolique qui pousse la cible d'un rayon qu'elle projette à satisfaire son désir le plus fou. On s'attend au pire, mais ce sera raisonnable: ayant repéré que Charley Chase tournait autour de sa fille (Betty Mack) il va s'efforcer de lui pourrir la vie... en lui donnant des impulsions délirantes.

c'est un de ces films qui cumulent sans trop de scrupules les gags idiots, mais Chase a bien prévu son affaire: il a réussi à donner à l'ensemble une certaine cohérence, à travers quelques bonnes idées. Je pense que la meilleure est ce costume d'Henry VIII porté par Chase dans les huit premières minutes, qui fait d'ailleurs l'objet d'un gag génial: rentrant d'une (longue) nuit de fiesta costumé en Henry VIII, Chase croise un policier auquel il dit bonjour, et celui-ci le salue machinalement d'un "Bonjour, Henry" avant de se retourner dans une mémorable "double take"...

Bref; c'est loufique, comme d'habitude, et ça se termine dans le chaos d'un tribunal où tout le monde est touchà par le rayon qui désinhibe, à commencer par les juristes présents...

 

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Published by François Massarelli - dans Hal Roach Charley Chase
9 décembre 2023 6 09 /12 /décembre /2023 23:03

Un enfant qui ne veut pas manger? Sa tante (Betty Mack) demande conseil à la maman qui lui suggère d'utiliser la promesse d'une glace. Ca tombe bien, Charley Chase et son camion rempli de crême glacée passent par là... Mais le gamin est un très sale gosse, et ne se laissera pas faire...

Loufoques, toujours: les courts métrages de Charley Chase, de quelque époque qu'ils soient, restent gouvernés par une sorte de logique douce de l'absurde,  qui va les pousser vers cet état second d'une narration, qui nous fera pouffer de rire en admettant que c'est quand même bien gros... Comme d'imaginer un seul instant que ce vendeur de crême glacée puisse être confondu avec un kidnappeur, par un policier qui abuse sans doute du cinéma autant que de la caféïne...

Arbitraires, souvent, et erratiques parfois: ce film est un exemple de cet aspect de la production des courts métrages du comédien, qui souvent se reposait sur ses lauriers et sur ses capacités musicales pour allonger la sauce et gagner du temps. Par exemple, ici, on s'agace quand Chase et Betty Mack se mettent à chanter leur texte, au débiut et ce dès la première minute... avant de se laisser aller à l'idiotie globale.

Poussifs, occasionnellement; là encore ce film assez moyen aurait certainement pu être meilleur, et parfois on trouve le temps un peu long. Il est vrai que chez Hal Roach comme dans les autres studios, la rumeur puis la nouvelle selon laquelle le code de production instaurant une auto-censure allait probablement les rendre prudents, voire parfois franchement hésitants à se laisser aller. C'est doute pourquoi en dépit du fait qu'il est très clair que Betty et Charley SONT attirés l'un vers l'autre, les digressions les éloigneront, avant que l'agacement du jeune homme ne prenne le dessus...

 

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Published by François Massarelli - dans Charley Chase Hal Roach
3 décembre 2023 7 03 /12 /décembre /2023 20:59

Dans la famille Chase, il n'y a pas que Charley... Il a, en effet, trois frères, tous nés le même jour. Il rencontre une jeune et jolie personne (Betty Mack) qui ne lui est pas indifférente, mais qui ne comprend pas pourquoi après l'avoir rencontré elle le voit, ou croit le voir partout...

C'est un petit film malin, qui repose sur des truquages adroits et une idée simple: Chase joue quatre frères (et se débrouille pour placer 5 autres interprétations par la même occasion), et ça crée de la confusion, sauf bien sûr chez le spectateur, car le film est d'une grande lisibilité. Ca n'est pas le chef d'oeuvre du comédien, mais c'est soigné... Hélas, une fois de plus on finit par une ritournelle, et décidément ça lasse.

POur la petite histoire, Chase a du raser sa moustache pour jouer certains rôles ici, et pour la grande histoire, cet attrait pour le dédoublement vient après Méliès (dans de nombreux films), mais aussi un illustre comédien (Buster Keaton dans The Playhouse) ainsi que les moins connus Lupino Lane (All alone) et Larry Semon (The show)...

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Published by François Massarelli - dans Pré-code Charley Chase Hal Roach
2 décembre 2023 6 02 /12 /décembre /2023 17:41

Le professeur Charley Chase s'apprête à prendre ses fonctions dans un établissement scolaire, mais il reçoit la visite d'un vendeur de glace (c'était avant la généralisation des réfrigérateurs, donc on mettait de la glace dans un meuble prévu à cet effet pour y entreposer des denrées périssables) qui est tellement bavard, qu'ils perdent tous deux beaucoup de temps.

En se rendant à son travail, il perd encore du temps en aidant une jeune femme (Betty Mack) en détresse: elle a laissé le canari familial s'échapper, et souhaiterait le récupérer, sans que sa mère ne se doute de quoi que ce soit.

Enfin, il arrive à son travail où son patron, le doyen (Billy Gilbert) lui confie un poste pour lequel il n'a pas la moindre qualification: la classe de maternelle, dont les enfants sont déjà particulièrement blasés.

A chaque étape de cette progression, il sera question de Cuba, et des phrases-clé, ou des situations typiques et spécifiques, seront évoquées par les protagonistes, un gag étrange souligné à chaque fois par des regards appuyés de Chase vers la caméra...

Quel film bizarre... Le ton en est souvent surréaliste, mais totalement assumé. Et derrière le côé loufoque, voire collage de ses trois parties, il montre une grande cohérence. Grâce aux conversations qui finissent toutes par glisser vers Cuba, d'abord, ensuite par le lien intrinssèque qui s'établit par la mention des graines pour canari. Et puis comme le fameux "code" de production n'est pas encore totalement en vigueur (ce sera au printemps de cette année 1934), Chase et ses copains s'en donnent à coeur joie, en particulier dans la scène du canari. Comme il s'agit de remettre le canari en cage sans que la mère de Betty ne la voie, le comédien "cache l'oiseau" dans la poche de son pantalon, et l'oiseau se débat.Sauf qu'évidemment il n'y a pas vraiment d'oiseau, et les gestes de Chase, la main qui s'agitent dans sa poche, sont tout ce qu'il y a d'équivoque...

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Published by François Massarelli - dans Pre-code Charley Chase Hal Roach
29 novembre 2023 3 29 /11 /novembre /2023 13:55

Ce dernier film de Chase en 1933 est l'un de ses meilleurs films parlants. Une petite merveille de construction, qui ne faiblit qu'à la fin, lorsque sur un prétexte faiblard, tout le monde se met à chanter... Tout le reste en revanche est d'une solidité à toute épreuve, avec un prologue absurdément logique: un camion vient ramasser les cendres et autres détritus, et Charley essaie de se débarrasser du contenu de son seau, mais les agents municipaux lui résistent. 

C'est grâce à cet épisode loufoque qu'il fait la rencontre d'une jolie voisine, Betty Schmaltz (Betty Mack) dont le père se présente comme un décorateur d'intérieur... Charley s'imagine qu'il est architecte et se laisse embaucher, pour découvrir une fois qu'il aura revêtu son plus beau costume, que le bonhomme (Billy Gilbert) esten fait peintre... La première journée sera longue, et très salissante bien entendu...

La perfection comique, c'est tout un art. Ce film cousin des chefs d'oeuvres contemporains de Laurel et Hardy fait grand cas d'un certain nombre de belles choses: Gale henry en grande dame (parvenue) qui tente par tous les moyens d'afficher sa supériorité; un violoniste irritable; Charlie Hall dans une apparition éclair et musclée; Billy Gilbert et son accent Germanique à couper au couteau; et bien sûr un ballet irrésistible de pinceaux (...hum, on dit des "brosses", m'a-t-on parfois soufflé à l'oreille) qui aura raison de la classe naturelle de Charley Chase.

 

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Published by François Massarelli - dans Charley Chase Hal Roach Pre-code
29 novembre 2023 3 29 /11 /novembre /2023 13:40

Ca commence par une procession... en pleine ville, Charley et une troupe de scouts, tous en uniformes (et avec sa maigreur et ses 2m24, le moins qu'on puisse dire c'est que le comédien porte l'uniforme scout de manière bien incongrue!), déambulent dans les rues de Roach-City, mais ils sont en route vers un petit coin de nature... Après quelques interactions avec la grande ville (incarnée par un agent irascible, interprété par Eddie Baker), les voilà partis pour leur camp, en compagnie de jolies filles rencontrées en chemin...

Charley, en chef scout, est aussi peu crdible qu'on puisse l'anticiper, et se désintéresse assez rapidement de sa mission pour se consacrer aux beaux yeux de Betty Mack, mais il va souvent, très souvent même, se retrouver littéralement dans l'eau: c'est le running gag de ce film. Avec au moins une cascade mémorable, qu'étant incapable de vous décrire, je vous présente dans l'image que voici:

 

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Published by François Massarelli - dans Charley Chase Hal Roach Pre-code
26 novembre 2023 7 26 /11 /novembre /2023 09:19

Charles Parrott, a.k.a Charley chase est donc enfin crédité après quelques films "anonymes" qui ne trompaient personne, à la réalisation de ses courts métrages, et repose ici sur un genre auquel il a beaucoup sacrifié, et le plus souvent pour des bouche-trous: le comique troupier... Ce court métrage très court (16 minutes) appartient clairement à cette catégorie tout en étant plus intéressant que les habituels prétextes à chanson et autres numéros musicaux qui sont généralement l'apanage de ce genre de production.

Le film est divisé en deux: dans une première partie, on annonce l'armisitice dans la campagne française, et les soldats Américains sont contents, lorsqu'une rafale de coups de feu retentit, et tout le monde est massacré (un gag pas trop graphique, qui donne tout le suite le ton loufoque): c'est que, galvanisé par la bataille, le bataillon du sergent Chase n'écoute plus rien et tire sur tout ce qui bouge... La deuxième partie montre le sergent et ses copains vouloir rentrer au pays: le sergent ramène un joli souvenir, une petite paysanne (Nita Pike). Mais ils sont empêchés de monter dans le bateau parce que des créanciers demandent des comptes au sergent...

Le seul lien entre les deux parties est un moment au début de la deuxième, lorsque Chase entend un tambour et qu'il redevient le soldat surexcité de la gâchette qu'il était dans la première partie, le temps d'une minute. Bon, on se contentera de dire que ça se laisse regarder, sans trop y attacher d'importance...

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Published by François Massarelli - dans Charley Chase Pre-code Hal Roach
22 novembre 2023 3 22 /11 /novembre /2023 13:50

Chase et ses copains de régiment assistent à une parade Parisienne de vétérans de la première guerre mondiale... Il rencontre Muriel Evans avec laquelle il entre dans une compétition de coups de pied bien placés, puis pour fuir un barman qui leur reproche quatre bières non payées, ils font semblant de joindre la légion. Sauf que la légion les a vraiment incorporés, les voilà donc partis pour les sables brûlants du désert...

Fidèle à sa méthode, Chase part dans toutes les irections avec un film musical, burlesque, surréaliste, aux gags parfois tellement idiots qu'ils en deviennent sublimes. A croire que tout ce petit monde était dans un état second... ce qui est d'ailleurs fort possible. Pour finir, le film vient deux ans après Beau hunks, qui voyait Laurel et Hardy dans une situation proche. Il se peut qu'il y ait ici des chutes du film de James Horne.

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Published by François Massarelli - dans Charley Chase Hal Roach Pre-code
22 novembre 2023 3 22 /11 /novembre /2023 13:42

En pleine crise, c'est une période noire pour le blanchisseur James Finlayson, qui risque de mettre la clé sous la porte, et reçoit des menaces du caïd local de la mafia (vous savez, cette organisation caritative qui offre protection et douceur à des commerçants, moyennant un pourcentage conséquent)... Il va donc devoir trouver un nouveau souffle avec un associé, et engage donc Charley Chase, dont la première tâche sera de récupérer des paiements non honorés... Il va sans le savoir frapper à la mauvaise porte, celle de l'épouse de Finlayson (Anita Garvin), qui vit avec la jolie Muriel Evans (sa soeur dans le film)... 

La suite est indescriptible... Charley Chase, redevenu son propre metteur en scène sous son vrai nom, tendait à jeter le script avec leau du bain, donc ici, ça part dans tous les sens, et les gags sont du plus haut improbable. On appréciera en particulier l'explosion d'une bombe après laquelle tous les vêtements ont été intervertis: voir Finlayson en tutu était sur ma bucket list, je vais donc pouvoir le rayer. Et sinon, Anita Garvin en nymphomane prête à déambuler en nuisette devant Chase, ce n'est pas banal!

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Published by François Massarelli - dans Charley Chase Hal Roach Pre-code
22 novembre 2023 3 22 /11 /novembre /2023 13:34

Muriel Evans envisage de se marier avec Charley Chase, mais le jeune homme n'a pas aux yeux de sa belle-mère potentielle un pedigree suffisant... En faisant des recherches, il déouvre qu'il a un ancêtre pourtant extrêmement célèbre: Tarzan...

Je viens de relire ce synopsis, et j'ai moi-même du mal à y croire. C'est un film parfaitement loufoque, dont je pense qu'il a surtout été motivé pour l'absurdité de voir Chase et Muriel Evans en peaux de bêtes. Pourquoi pas après tout? Et ça occasionne d'autres lubies inattendues, comme une conversation avec le principal acteur orang-outan, Charles Gemora, qu'on a rarement entendu parler, y compris dans son film le plus célèbre, The Chimp; ou encore une scène avec un lion dont la voix ressemble à s'y méprendre à celle de James Finlayson.

...Par ailleurs ce film marque le retour d'un metteur en scène qui a beaucoup marqué la carrière du comédien, et pour cause: c'est lui-même. Chez Roach, on s'est sans doute enfin rappelé que le comédien n'avait pas besoin, après tout, d'un autre artiste que lui-même pour réaliser ses propres bêtises... 

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Published by François Massarelli - dans Charley Chase Hal Roach Pre-code Groumf