Un chiot qui est tombé d'un traineau, dans le Grand Nord Canadien, est secouru par une meute de loups... Des années plus tard il devient ami avec un trappeur, Gabriel Dupré (Walter McGrail). La petite amie de celui-ci (Claire Adams) est courtsée par un sale type, (Pat Hartigan) qui tente de se débarrasser de Gabriel...
C'est le troisième film de la franchise qui a sauvé la jeune compagnie des frères Warner alors qu'ils se lançaient dans une jungle de studios devenue plus agressive que jamais à l'orée des années 20... Il fait partie de la poignée de films qui ont survécu, et s'il ne s'agit pas à proprement parler d'un film qui changera notre vie, la réalisation du déjà vétéran Chester Franklin, et l'interprétation d'acteurs rompus au mélodrame de série, sont tout à fait adéquats.
Et le film participe d'une mode assez importante à l'époque (The trap, Back to God's country...) de films situés dans les forêts immense, et les zones sauvages du Nord Canadien. Il fait usage avec goût de décors naturels (probablement le Nord de la Californie) mélangés à des décors de studio... Il y a beaucoup d'énergie, et bien sûr le clou du spectacle est la prestation du chien Rin-tin-tin, qui sera accusé de tous les maux (il est un chien-loup, ici), considéré par les uns comme un valeureux ami de l'homme et par les autres comme un empêcheur d'escroquer et de séduire en rond...
Dans le cadre de ses films interprétés pour la First National, la grande "tragédienne de l'écran", Norma Talmadge, a fait à peu près tout. Mais tous ses films, hélas, ne peuvent être comparés aux plus beaux, notamment bien sûr les oeuvres dans lesquelles elle était dirigée par Frank Borzage... Parmi les autres, donc, ce succédané soigné mais sans plus, du Sheik de George Melford, avec Rudolph Valentino...
Dans ce sombre mélodrame, Norma Talmadge incarne Noorma-Hal, une danseuse orientale qui est la coqueluche des Touaregs, en particulier de leur chef Ramlika (Arthur Edmond Carew). En lutte perpétuelle contre l'envahisseur Français, celui-ci va avoir de la concurrence d'un mystérieux étranger, qui va très vite s'avérer être un espion de l'armée Française, Raymon Valverde (Rudolph Schildkraut). Si en découvrant l'identité de son nouvel amant, Noorma-Hal sentira sa fibre nationaliste se réveiller, les sentiments qu'elle a pour lui, vont sérieusement compliquer la chose...
C'est sans aucun second degré qu'il faut se lancer dans l'aventure, pour laquelle Norma Talmadge a une fois de plus interprété un personnage tout de flamboyance vêtue, et sans retenue dans l'émotion. Le cadre est très soigné, l'interprétation vivace, l'intérêt, par contre, très relatif... Sinon, c'est le deuxième film après The love light, qui ait été dirigé au moins partiellement par la grande scénariste Frances Marion. C'est aussi, hélas, le dernier...