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14 juin 2023 3 14 /06 /juin /2023 17:58

Un inquiétant personnage sévit dans la métropole de la Côte Est: il s'agit d'un méchiavélique individu qui désacralise toutes les publicités sur les murs en les parant de moustaches! Le limier Porky Pig est sur sa piste, mais nous savons, nous, très vite, que c'est Daffy Duck.

quand je grandissais, au rythme quasi-quotidien de merveilleux dessins animés de la Warner, je pensais que daffy Duck était un minable, un imbécile ou un médiocre, un râleur, et un sale type systématiquement dans l'ombre. Héros dans l'ombre des faire-valoirs, ou faire-valoir victime des héros... La faute en incombe à deux metteurs en scène qui n'avaient que faire d'un canard. Autant Chuck Jones pouvait être intéressé par, disons, l'échec élevé au rang des beaux-arts, autant Friz Freleng adorait mettre Bugs Bunny aux prises avec des méchants rigolos, autant ils sont passés à côté de daffy, au point de le dénaturer...

C'est là que l'on va, pour une fois, parler en bien de Bob McKimson: l'animateur passé réalisateur a longtemps gangréné le vivier d ela WB à coups de dessins animés de seconde zone, de mièvreries et de redondances insipides (Foghorn Leghorn)... Pourtant il a hérité de deux équipes, celle d'Avery (parti de la WB en 1941) et celle de Clampett surtout, qui lui a laissé les clés en partant en 1946, au point que McKimson a même assuré la fin de la production de quelques films. Or Avery et Clampett (ainsi que Tashlin, ce qui complète la sainte trilogie des dingos de la Warner) avaient eux tout compris à Daffy, créé il est vrai par Clampett pour un film d'Avery. Un canard dingo, justement, d'où son nom... Un irresponsable notoire, lâché dans des dessins animés pour les détruire de l'intérieur. S'en tenant à cette vision des choses, McKimson a tout bonnement réussi ce film.

 

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Published by François Massarelli - dans Animation Looney Tunes Daffy Duck
11 mars 2023 6 11 /03 /mars /2023 14:55

En visite près d'une ferme, Daffy Duck observe les chamailleries de Foghorn Leghorn le coq Sudiste, et du chien de la maison. Au vu de la radicalité des moyens employés, il se dit que c'est le moment de placer sa marchandise: il vend du matériel pour blagues méchantes...

C'est pendre l'idée de Acme, dans les dessins animés consacrés au Coyote, à l'envers, et après tout pourquoi pas? Mais si le chien est à demi plaisant, le coq ne l'est pas: je ne comprendrai jamais, non seulement qu'on ait confié un budget à McKimson pour ces films consacrés à ce héros, un coq insupportable et qu'il n'a jamais rendu drôle, ne serait-ce qu'au point de nous arracher un vague sourire... Mais je ne comprendrai jamais non plus comment McKimson a pu s'imposer en tant que metteur en scène à la Warner, avec l'indigence de ses films, sans odeur, sans saveur, sans conviction, torchés vite faits et mal faits... 

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Published by François Massarelli - dans Animation Looney Tunes Daffy Duck
16 juillet 2016 6 16 /07 /juillet /2016 17:29

Daffy Duck,venu en forêt, espère tirer sur un ours... Mais il lui faudra faire attention à bien suivre une règle d'or: il y a un trait qui divise la forêt en deux, d'un côté, les chasseurs sont autorisés à tirer, de l'autre, il s ne le peuvent pas. Le film va donc voir Daffy Duck tricher avec obstination, et tenter de lutter contre un ours déterminé à ne pas se laisser faire...

C'est un film "à l'ancienne", pas trop catastrophique donc, dont les gags reposent essentiellement sur la lutte inégale entre Daffy Duck, un ours malin et un garde-chasse pointilleux. C'est l'unique film de Daffy Duck en solo produit par DePatie-Freleng, qui préféraient pour leurs courts métrages l'associer à d'autres héros, notamment Speedy Gonzales.

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Published by François Massarelli - dans Daffy Duck Animation Looney Tunes
16 juillet 2016 6 16 /07 /juillet /2016 17:10

Chuck Jones parti, son équipe a continué sans lui dans le cadre des films Warner... Et donc, ceci est l'avant-dernier Bugs Bunny de la série continuée depuis les années 40, et aurait été probablement mis en scène par Jones si ce dernier n'avait pas été viré. Aurait-il été meilleur? Il ne m'appartient évidemment pas de spéculer là-dessus, mais... Quelle horreur! C'est moche, mal animé, poussif et sans relief. L'histoire concerne donc une aventure de Daffy Duck venu dans le grand Nord à la fin de l'été pour chasser le lapin et se faire une fortune en fourrure, mais manque de chance pour lui, l'hiver arrive.

Pour les Looney tunes aussi, d'ailleurs. Oubliez ce film.

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Published by François Massarelli - dans Daffy Duck Animation Bugs Bunny Looney Tunes
5 juillet 2016 2 05 /07 /juillet /2016 14:29

Ceci est le dernier film dans lequel Arthur Q. Bryan interprète le rôle d'Elmer Fudd. Il est décédé peu de temps après l'enregistrement de sa voix... Pour le reste, Freleng succombe à la mode souvent prétextée par McKimson de singer la télévision dans les cartoons, et c'est un film sans grand intérêt. ON y joue sur un peu trop de thèmes (La rivalité-complicité étrange de Fudd et Bugs, la rivalité-jalousie de Daffy Duck à l'égard de Bugs Bunny) sans que quoi que ce soit soit drôle. Les héros sont fatigués, les animateurs sont fatigués, et le spectateur baille...

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Published by François Massarelli - dans Bugs Bunny Daffy Duck Animation Looney Tunes
5 juillet 2016 2 05 /07 /juillet /2016 14:22

Une fois de plus, McKimson revisite l'univers télévisuel des années 50, un thème de prédilection chez lui... Tout commence lorsque Daffy Duck apprend qu'il lui suffit de se rendre sur le tournage d'une émission de chasse en compagnie d'un lapin pour prétendre emporter un pactole. Il fait appel à Bugs Bunny, qui bien sur va lui jouer un tour de cochon après l'autre, et ça finira très mal pour le canard. C'est paradoxalement beaucoup plus un film de Daffy Duck que de Bugs Bunny, jouant sur trois aspects souvent développés depuis le début des années 50: le complexe menant à la jalousie à l'égard de son confrère Bugs Bunny, qui lui a du succès, l'appât du gain (Rendu par Chuck Jones de manière autrement plus spectaculaire et drolatique dans Ali Baba Bunny), et bien sur son attirance pour le fait d'être sous le feu des projecteurs...

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Published by François Massarelli - dans Bugs Bunny Animation Daffy Duck Looney Tunes
21 juin 2016 2 21 /06 /juin /2016 08:50

La rivalité entre Daffy Duck et Bugs Bunny, une fois de plus, s'étend à l'univers du show business. Daffy Duck est jaloux de son partenaire, et décode de tout faire pour qu'on ne voie plus que lui. Friz Freleng s'amuse (un peu) avec l'univers du music-hall, ses danses rendues de manière impeccable, et surtout se délecte de faire monter la sauce vers un point de non-retour qui est cette fois particulièrement franc, et particulièrement noir! On notera que dans ce milieu des année 50, alors que ses concurrents vont faire évoluer leur graphisme, Chuck Jones vers plus d'abstraction, d'exagération et d'angles, et Bob McKimson dans la régression systématique, Freleng lui ne change rien à ses personnages.

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Published by François Massarelli - dans Animation Bugs Bunny Daffy Duck Looney Tunes
22 mai 2016 7 22 /05 /mai /2016 11:23

Une émission de télévision typique des années 60: Elmer Fudd présente un personnage qui va être célébré... Dans le public, assis à côté de Granny, Bugs Bunny et Daffy Duck... L'un d'entre eux va être invité à partager quelques moments en direct, afi de revenir sur sa vie, et ce n'est évidemment pas le canard. Ce sera l'occasion de revoir des extraits d'autres films, un en solo, (A hare grows in Manhattan), un autre avec Elmer (Hare do), et enfin un avec Yosemite Sam dans son incarnation de pirate (Buccaneer Bunny). Compte tenu des exactions de Bugs dans ces films, l'hommage va se transformer en vendetta.

...ou du moins aurait du parce que les animateurs ont l'air aussi fatigués que les personnages. S'il y a ici un enjeu (En gros, quand Daffy Duck va-t-il intervenir pour tirer la couverture à lui et se ridiculiser, comme d'habitude), le propos est surtout au recyclage facile et inutile.

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Published by François Massarelli - dans Daffy Duck Bugs Bunny Animation Looney Tunes
16 mai 2016 1 16 /05 /mai /2016 17:05

Daffy Duck n'en peut plus d'être en permanence la victime de l'humour dans des films qu'il estime indignes de lui, et s'en plaint auprès de J. L. (Warner). Pour preuve de sa bonne volonté, il amène un scénario, signé de Daffy Dumas Duck, pour un film dans lequel il interpréterait le rôle de The scarlet Pumpernickel, un bretteur de première classe. Prétexte à nous montrer bien entendu le résultat, un film de cape et d'épée avec une spectaculaire distribution...

Le casting: C'est sans doute le principal intérêt de ce film, qui est soumis à la loi des courts métrages de Jones dans lesquels Daffy Duck est en solo: c'est un minable, qui souhaite en permanence s'élever au dessus de son statut de minable... Donc, pour accompagner l'infortuné canard, on trouve une brochette de stars, dont Porky Pig, qui joue en gros le même rôle qu'aurait joué Claude Rains: le potentat local, jaloux de ses prérogatives, qui s'apprête à les consolider par un mariage arrangé. Elmer Fudd est un aubergiste local, et surtout Sylvester est le fourbe ennemi juré, sorte de shérif de Buckingham - avec un cheveu sur la langue.

C'est plaisant, comme toujours bourré de commentaires sur le cinéma, avec des remarques de Daffy sur les différences entre lui et Erroll Flynn. ON trouve aussi de nombreux clins d'oeil au style de Curtiz (Les ombres!!). Mais ce n'est pas non plus, dans l'ensemble, un chef d'oeuvre: l'animation en est, sans doute, trop sage...

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Published by François Massarelli - dans Daffy Duck Animation Looney Tunes
16 avril 2016 6 16 /04 /avril /2016 22:59

Mais pourquoi donc ranger ce film dans la catégorie "Bugs Bunny"? je ne peux pas répondre à cette question, surtout si vous n'avez pas vu le film. Ce serait mal...

Pour ce qui est de l'intrigue, ce film annoncé par des titres très élaborés et annonciateurs d'aventures médiévale, commence par une tentative de Daffy de se prendre pour D'artagnan: mais le décor s'en va... à partir de là, il entre dans un dialogue de plus en plus houleux avec son animateur, qui fait tout pour l'indisposer. Il va jusqu'à l'effacer, et le film est un festival de méta-gags, avec un personnage désespéré qui est prêt à se raccrocher à tout, alors qu'il est évident que chaque changement va tourner à la catastrophe. C'est une merveille, un tour de force même, et comme souvent chez Chuck Jones derrière le gag et l'éclat de rire, se cachent des tourments et une panique existentielle, indicible et parfaitement angoissante.

Duck Amuck (Chuck Jones, 1953)
Duck Amuck (Chuck Jones, 1953)
Duck Amuck (Chuck Jones, 1953)
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Published by François Massarelli - dans Bugs Bunny Daffy Duck Animation Looney Tunes