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  • : Allen John's attic
  • : Quelques articles et réflexions sur le cinéma, et sur d'autres choses lorsque le temps et l'envie le permettront...
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9 juillet 2018 1 09 /07 /juillet /2018 09:34

On a dit ça de beaucoup de films, je pense: Broken Arrow fait partie de ce cercle pas très fermé d'oeuvres qu'à un moment ou un autre on a désigné sous l'appellation de "premier western dans lequel on s'efforce de ne pas diaboliser les Indiens"... Ce qui est faux, et même archi-faux: après tout, Thomas Ince et David Wark Griffith ont développé, le deuxième dès 1909, une production de courts, moyens, et longs métrages qui justement évitaient les clichés racistes; et se contenter de dire que le western a toujours été raciste est ignorer tout un pan de l'histoire du genre. 

Mais ce qui différencie Broken arrow des autres films, c'est sans doute qu'il fait d'un pas décisif d'un anglo-saxon vers la culture Apache le sujet même du film. Il le fait avec une certaine naïveté, et un certain manichéisme parfois, mais il le fait effectivement: James Stewart y incarne un homme avec un passé de combattant Américain dans la guerre contre les populations natives, locales comme déplacées, qui découvre à la faveur d'un incident que les Apaches de Cochise, qui mènent une guerre sans concessions contre les colons d'Arizona, ont une civilisation; il le découvre par hasard mais cherche à en savoir plus, et c'est tout un pan de l'histoire fascinante du rapprochement entre les blancs et les Apaches qui nous est montré, à travers une série d'anecdotes de la nation Chiricahua et de la personnalité intéressante du chef Cochise (Jeff Chandler).

Delmer Daves choisit de donner à Stewart le rôle de nous amener dans le film, via une voix off; le décor, l'Arizona mais dans les coulisses de Monument Valley, est fidèle à l'image d'un territoire qui est effectivement totalement lié à l'histoire de la nation d'une peuplade d'Indiens qui ont souvent été amenés à se déplacer involontairement, ce qui les a unis: car les Apaches qui étaient particulièrement détachés de cet esprit nationaliste, ont été justement rapprochés, et donc galvanisés par le traitement qu'ils ont subi. Dans l'idée de voir progressivement la situation du seul angle de la nation Apache, le film prend le risque des raccourcis et du didactisme: il ne les évite pas, mais cette histoire qui par endroits tient du conte, est prise au sérieux par les acteurs et nous entraîne dans son sillage. Même si Cochise est joué par Jeff Chandler, un acteur qui a l'air en permanence d'incarner non pas un grand chef Apache, mais plutôt sa statue...

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Published by François Massarelli - dans Western Delmer Daves
18 juillet 2017 2 18 /07 /juillet /2017 16:47

Dans le Montana, en 1873, le Dr Joe Frail (Gary Cooper) vient s'installer dans un petit village minier: dans ce territoire qui n'allait devenir un état qu'en 1889, on vit encore une situation précaire. Une ville n'existe que le temps qu'on trouve de l'or dans les parages, et le Docteur a déjà bourlingué, il sait qu'il lui faudra probablement encore voyager. Mais il a de toute façon quelque chose à fuir, semble-t-il, et les gens locaux le savent bien.

Le turbulent, impulsif Frenchy Plante (Karl Malden) est un mineur, un filou qui aimerait bien trouver à s'associer pour poser un "claim", parce qu'il n'a pas assez d'argent. Mais personne ne lui fait vraiment confiance, donc il est bien obligé de travailler pour les autres. C'est dans ces conditions qu'il est amené à tirer sur un voleur, un jour... Plus pour le plaisir de tuer, semble-t-il...

Mais l'homme (Ben Piazza) n'est pas mort, et se réfugie chez le médecin, qui le guérit, et l'emploie. Rune, le jeune homme, est intrigué par le médecin, son mélange d'humanisme, de rigueur morale, de froideur, et... de secrets inavouables. Mais comme lui aussi a un secret, et qu'il ne souhaite pas qu'on le reconnaisse comme étant le mystérieux voleur, il se tait...

Le dernier personnage a faire irruption dans le drame est une femme: Elizabeth Mahler (Maria Schell) est une immigrante suisse, seule rescapée de l'attaque d'une diligence. Elle a l'infortune d'avoir eu la vie sauvée par Frenchy, qui ne manquera ni une occasion de lui rappeler, ni de tentatives de se faire récompenser en nature, ce qu'il ne parviendra jamais à obtenir. Retrouvée en plein soleil, presque aveugle, la jeune femme sera ramenée à la vie et à la vue par le Docteur Frail, dont elle seule aura, sans doute, vu la vraie nature... Mais lui ne veut pas de son affection.

Et surtout, il a peur pour elle, car il sait qu'une femme seule dans ce coin abandonné de la morale et de la loi, ne fait pas long feu. 

Frail est mal vu par la population, qui le considère comme un mal nécessaire. Mais ces pionniers chauffés au mauvais alcool son assez prompts à écouter ceux qu'ils ne devraient pas laisser parler, notamment un prédicateur-rebouteux de la pire espèce (George C. Scott avec beaucoup de cheveux). Mais ils n'ont pas besoin de lui: les dames de la ville, celle dont les maris représentent un embryon de notabilité, sont assez rapides à condamner à vue celle qui vient d'ailleurs, et celui qui a osé l'accueillir chez lui, pour faire quoi, je vous demande un peu?

Le film s'appelle The hanging tree (La colline des potences en Français), et c'est une indication de la façon dont le drame, qui monte inlassablement dans ce film, va se dénouer... sans jeu de mots.

Bref, Delmer Daves rejoue la partition Shakespearienne comme il l'avait déjà fait avec Jubal, et le fait dans un décor sublime, avec des acteurs qui sont tous excellents. Y compris bien sur Gary Cooper, et ce n'était pas gagné: il était déjà très malade, et sérieusement diminué. Je pense que le personnage de Rune a été créé justement pour pallier à cette absence physique d'un héros dont le film avait besoin. C'est tout bénéfice, car Frail a deux personnes autour de lui, qui vont toutes deux voir des facettes différentes: l'une la masculinité douce, l'autre la figure paternelle. Quant à Malden, il est absolument génial de bout en bout. 

En raison des limitations de Cooper et du fait qu'il a fallu adapter le film, je pense que ce film (Le dernier western de Daves) n'est sans doute pas à la même hauteur que 3:10 to Yuma ou Cow-boy. Mais à cette altitude, ça n'a guère d'importance!

 

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Published by François Massarelli - dans Western Delmer Daves
16 juillet 2017 7 16 /07 /juillet /2017 18:38

Cernés par les montagnes, des êtres humains rejouent Shakespeare... le western sait parfois prendre de la hauteur dans tous les sens du terme! On avait déjà beaucoup de montagne et de rocaille chez Anthony Mann qui se plaisait à situer ses drames immenses dans des contrées qui tranchaient de façon considérable sur les habitudes du western tel que Ford les avait instituées avec ses tournages à Monument Valley. Jubal, comme beaucoup de westerns des années 50, ceux de Mann en particulier, est situé dans le quart Nord-Ouest du pays, et concerne une petite communauté organisée autour du ranch d'un propriétaire local, le jovial et bonhomme Shep Horgan, interprété par Ernest Borgnine. Le drame Shakespearien qui est ici mis en toile de fond est Othello, avec des variantes bien sur...

Shep Horgan rentre chez lui, et découvre un homme inconscient sur sa route. Il le recueille, et va lui proposer non seulement de s'installer dans son ranch, mais aussi de travailler avec lui. Si Jubal Troop (Glenn Ford) se plait très vite au ranch et s'intègre rapidement auprès de ses collègues, et surtout auprès de son patron et ami, il va quand même avoir de sérieux ennuis avec Pinky (Rod Steiger), un des employés, qui déteste le nouveau venu dès le départ, et surtout avec Mae Horgan (Valerie French), l'épouse légitime de Shep, qui en a tellement marre de son gros rustaud de mari qu'elle est prête à sauter sur tout ce qui bouge. Le problème, c'est qu'avant l'arrivée de Jubal, c'est avec Pinky que la belle prenait du bon temps, ce dernier voit donc avec une certaine mauvaise humeur le nouveau venu s'intégrer et monter en grade...

Les passions qui se déchaînent ici sont bien loin des conflits de civilisation dont tant de westerns (A commencer par Broken Arrow, le premier qu'ait réalisé Daves) se sont fait l'écho. C'est Mae qui sera l'étincelle, convoitée il est vrai par Pinky qui l'a possédée un peu, mais aussi par Jubal bien qu'il s'en défende, et surtout qu'il se retienne. Il est respectueux de son ami et de l'honneur de celui-ci, et sait combien sa place est fragile. Et surtout il a à coeur de conduire sa vie avec droiture... Mais ces passions exacerbées qui vont aller de mal en pire au fur et à mesure de l'évolution du film cachent aussi une autre lecture, celle d'une lutte de pouvoir incarnée dans la femme du chef, interprétée avec une sensualité et une sobriété d'autant plus efficace par Valerie French. Le film se pose, dès le départ, en un western d'un classicisme impressionnant, appuyé il est vrai par le démarquage Shakespearien, qui restent malgré tout plus une alibi structurel qu'autre chose. Et histoire de corser le tout, Jubal est affublé d'un complexe intéressant, puisqu'il cache un lourd secret lié à son enfance, qui rejaillit inévitablement sur sa situation présente, et qui explique à la fois l'attirance et la défiance qu'il manifeste à l'égard de sa patronne: il le dit au début du film, son père était le seul homme en qui il ait eu une confiance absolue. On apprendra qu'il est en fait mort tout en lui sauvant la vie, sous les yeux de sa propre mère qui avait essayé de le noyer... Un Oedipe particulièrement compliqué, donc. Mais Jubal Troop pourra semble-t-il le résoudre et retrouver confiance en la femme avec la jeune et jolie Naomi, interprétée par Felicia Farr.

Avec son intrigue plus immense que tout, ses décors sublimes, et son personnage venu de nulle part (Littéralement), Jubal est un beau, un grand western, qui inaugure bien une série de western majeurs (3:10 to Yuma, Cowboy) avec Glenn Ford pour la Columbia. En Cinémascope glorieux, en technicolor cuivré, avec la musique de David Raksin, c'est du plaisir Hollywoodien, à la fois brillant et terriblement sombre, à l'état pur.

 

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Published by François Massarelli - dans Western Delmer Daves Criterion
10 mars 2017 5 10 /03 /mars /2017 16:24

Aussi loin que possible des clichés contemporains du genre, Delmer Daves a créé, en une poignée de films très attachants, un style très particulier et très personnel de westerns, qui doit autant au lyrisme du genre, qu'à la rigueur réaliste qui commence à exister à l'époque. Une synthèse de deux courants pas forcément faciles à concilier, qui tient ces oeuvres à l'écart du flamboyant, de la facilité, mais aussi des excès. Mais le monsieur, sans jamais céder à la tentation du baroque, a aussi tenté et réussi une alchimie avec le film noir, en particulier avec Jubal (1956), et avec ce film...

C'est désormais un classique: Dan (Van Heflin), un fermier peu fortuné, assiste au braquage qui tourne extrêmement mal d'une diligence, et va aider à la capture du chef de la bande (Glenn Ford). Comme la petite localité est très miteuse, et que le propriétaire de l'agence de diligences offre une prime de $200, Dan se porte volontaire, et va devoir subir la manipulation psychologique, les sarcasmes, les tentatives de déstabilisation mais aussi et surtout l'humanité de l'homme qu'il doit accompagner vers son train...

La confrontation entre Van Heflin et Glenn Ford, entre la simplicité  d'un homme qui s'est toujours tenu à l'écart de la violence, et le charisme d'une canaille, est l'un des atouts du film, mais cela agit surtout en révélateur de la profonde humilité du personnage du fermier. Daves, en fait, ne nous impose jamais de choisir entre les deux hommes, qui finissent par être collés l'un à l'autre, et victimes du même destin: le fait qu'à 15h10, il y a un train à prendre, et des risques à courir, parce que la bande est là qui attend pour libérer son chef, et Dan est déterminé à faire son travail jusqu'au bout...

Donc, forcément, du suspense, et non des moindres: on connait l'heure à laquelle Dan doit amener le bandit au train, les risques à courir liés au fait que la bande est au courant, et le fait que Dan n'est en rien un homme expérimenté dans le fait de faire ce type de boulot... Et le tout, dans un noir et blanc extrêmement beau, mais aussi assez austère, donne un film prenant qui ne vous lâche jamais pendant 92 minutes.

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Published by François Massarelli - dans Western Delmer Daves
1 mars 2017 3 01 /03 /mars /2017 15:48

En dépit de la simplicité, pour ne pas dire l'austérité, de son titre (...oui,; en effet c'est bien un western!), Cowboy est un film admirable, lyrique et tendre, qui explore l'âme complexe du "garçon vacher", de ces baroudeurs terrestres qui parcouraient en compagnie de troupeaux de bovins tout un territoire, pour véhiculer les bêtes depuis les confins du Texas et de l'Arizona, jusque aux marchés de Chicago...

C'est à Chicago, justement, que le film commence, lorsque Frank Harris (Jack Lemmon), employé d'un palace, reçoit l'instruction de son gérant de déménager une famille qui occupe une suite luxueuse: un convoi de cow-boys viennent d'arriver, et compte tenu du marché, ils sont les rois et la chambre de leur choix doit leur être attribuée. Harris est déstabilisé, d'autant que la famille Vidal, des propriétaires de terres à Guadalupe (Arizona), d'origine Mexicaine, est aussi la famille de sa petite amie (Anna Kashfi). Mais le père Vidal, qui apprécie peu d'être relogé, ne compte pas laisser sa fille épouser un homme aussi peu intéressant que Frank Harris. celui-ci prend donc une décision: il va parler avec Tom Reece (Glenn Ford), le chef du convoi, et lui propose de lui financer une partie de son expédition avec ses économies, afin de devenir un interlocuteur valable pour son beau-père, tout en réalisant un rêve: celui de devenir un cow-boy sur la route. mais la dure réalité du terrain va être une source de désillusion, et de conflits entre Harris et Reece, le vétéran et le jeune enthousiaste...

De Chicago, on assiste à une initiation bien sur, celle de Harris le jeune naïf... sauf que Jack Lemmon en fait un personnage passionnant, certes avec toujours un décalage sur les autres, mais doté d'une force de caractère peu commune. La confrontation avec Reece, le faux dur qui n'ose arborer de façon trop évidente un coeur tendre, mais aussi la dure loi de la route, le fait qu'on puisse perdre un copain aussi stupidement que parce qu'on lui a jeté un serpent dans le cou pour lui faire un blague, et puis la dureté du travail, tout tourne à l'épreuve de force, pour Harris le citadin. Daves utilise le décor mis le fait surtout pour le réalisme de ses séquences, plus que pour en faire un théâtre grandiose comme Mann ou Ford. Mais son réalisme, plus que jamais, se pare d'un lyrisme épique dans la geste des cow-boys, annoncée par cette presque absurde obsession manifestée par Reece, tout crotté et à peine arrivé, qu'on lui donne les programmes de l'Opéra de Chicago, ou il va le temps d'une soirée manifester son amour de l'art lyrique... et sa saouler comme un cochon! 

La poésie inévitable du genre se teinte d'une vraie amertume lorsqu'on apprend le destin d'un autre associé de Reece (Brian Donlevy), qui a souhaité après une vie entière à tenter de faire régner la loi, prendre un peu de bon temps, mais dans une bagarre a tué un de ses amis, et s'est pendu ensuite. On n'échappe pas à son destin? Harris a donc trouvé le sien, car il finira cow-boy, comme Reece.

....mais ce ne sera pas de tout repos!

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Published by François Massarelli - dans Western Delmer Daves
1 juin 2016 3 01 /06 /juin /2016 17:06

Moins connu, moins étanche que d'autres films de la même époque, notamment les deux films de Hawks qui virent se rencontrer Bogart et Bacall (To have and have not, et The Big Sleep), Dark passage est étonnant: c'est un film noir, avec son lot de passages obligés, de scènes nocturnes, de suspense et sa situation de danger extrême dans laquelle un personnage va devoir faire preuve d'ingéniosité pour éviter de tomber plus avant dans les ennuis. Mais c'est aussi un film plus baroque que les autres du genre, certainement plus invraisemblable aussi, qui a le culot de prendre le contre-pied des canons du genre avec un aplomb renversant...

Tout commence par une évasion médiatique: Vincent Parry (Humphrey Bogart), condamné à la prison à vie pour le meurtre de son épouse, a décidé de prendre la poudre d'escampette du pénitencier de San Quentin (Californie) dans le but de trouver une chance de se disculper. Seulement, s'évader c'est bien joli, mais que faire une fois dehors? Vincent commence par rencontrer un promeneur dans une vieille guimbarde, mais le conducteur a bien vite la puce à l'oreille. C'est alors que les deux hommes sont dans un fossé sur le bas-côté de la route, Vincent ayant décidé d'assommer l'autre homme, qu'une autre voiture s'arrête, et que la jeune Irene Jansen (Lauren Bacall), appelant Parry par son nom, lui offre de l'amener à san Francisco. Il ne l'a jamais vue... Les questions vont fuser, certaines vont rester longtemps sans réponse, d'autres ne feront pas attendre le public trop longtemps: qui est cette jeune femme, comment connait-elle Parry, et quel but poursuit-elle? Pourquoi la meilleure ennemie de Parry (Agnes Moorehead) connait-elle Irene? Comment se cacher lorsque son visage est sur toutes les premières pages des journaux tous les matins? et bien sur: qui a tué l'épouse légitime de Parry si ce n'est pas lui?

Le début du film est gonflé, car si on entend sa voix à plus d'une reprise, on ne verra pas Bogart. Daves a décidé, simultanément à Robert Montgomery qui réalise pour la MGM The lady in the lake, de faire une expérience de caméra subjective, et nous montre donc toute l'évasion et l'arrivée à San Francisco sous le point de vue de Parry. C'est assez réussi, et le metteur en scène combine ce dispositif avec des plans-séquences qui ajoutent à l'extrême tension dans laquelle évolue le personnage. Une fois son visage changé, Bogart peut enfin se montrer, mais Daves maintient la pression, dans la mesure où le personnage vit clairement au jour le jour. Une scène voit l'acteur jouer un personnage aux abois, tremblant face à un inspecteur qui le soupçonne... La performance est plus que notable, et donne au film une allure inattendue, celle d'une étude de la vie d'un coupable par un homme qui ne l'est pas: un cousinage Hitchcockien, en quelque sorte. Et Daves nous surprendra en permanence, en ne faisant jamais ce qu'on attend. Bien sur, c'est un procédé, mais ça nous donne un ensemble de possibilités qui débouchent sur un film invraisemblable, oui, truffé de coïncidences, certes, mais tellement prenant! Et le film répond à toutes les questions qu'on se posait, y compris bien sur à celles qu'on ne posait pas d'ailleurs, tout en nous livrant un personnage haut en couleurs de vieille bique: Agnes Moorehead. Elle avait du génie. Et son morceau de bravoure ici donne toute sa saveur à l'adjectif "baroque"...

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Published by François Massarelli - dans Delmer Daves Noir