Si les affiches l'ont annoncé, par prudence, sous la bannière de Mickey, voici le premier film de la série Donald Duck, qui allait sans aucune difficulté obtenir un énorme succès, grâce à l'irascibilité de son personnage, avant de le prolonger d'un univers à travers films, mais aussi bandes dessinées. ce film est aussi une première avec l'apparition de Daisy Duck, sa partenaire...
Donald souhaite donc séduire Daisy, mais monté sur un âne, il ne l'impressionne pas. Alors qu'avec une voiture ça devient tout de suite plus efficace. Mais il va y avoir désastre sur désastre...
Ces deux-là sont faits l'un pour l'autre, je veux parler de Donald et Daisy... d'une part c'est un couple de canards, ensuite ils sont colériques, impulsifs, changeants, et aussi vindicatifs l'un que l'autre. Cette comédie qui joue sur les clichés des états Mexicains arides, joue sur du velours... Et Daisy, pas la plus commode des personnages féminins, triomphe apparemment sans aucun effort...
Le premier dessin animé de la série Mickey Mouse dans lequel Mickey n'apparaît pas a pour vedettes deux des personnages qui vont le plus se retrouver en vedettes incontournables de séries de dessins animés qui leur seront entièrement dédiés... L'idée était donc sans doute de profiter de ce film pour leur faire faire un galop d'essai...
Comme la plupart des Mickey dans lesquels apparaissaient Donald et Goofy, celui-ci divise le temps de présence des deux protagonistes en leur donnant chacun une mission différente. D'un côté, on a Donald en plombier face à un tuyau récalcitrant, et de l'autre Pluto aux prises avec un aimant qu'il avale...
Si Donald ne tardera pas à gagner ses galons de vedette à part entière, c'est Pluto qui se taille ici la part du lion, en particulier lorsque à cause d'un aimant qu'il a avalé par mégarde, il se retrouve attaqué par tous les objets métalliques possibles et imaginables, en particulier sa gamelle avec son os, bien entendu... Lorsque l'animal est ensuite compressé "à la César", on n'échappera ni à un certain sadisme, ni bien sûr à l'hilarité.
Une poule et ses poussins vont ramasser du maïs, et demadent de l'aideà deux voisins, Peter le cochon, et Donald le canard... Mais les deux auront la même réaction, à la simple idée de devoir aider et donc de se fatiguer, ils simuleront une maladie! Elle va donc ramasser le maïs seule, et confectionner des gateaux et autres denrées... Au moment de partager, les deux voisins n'auront que de l'huile de foie de morue...
C'est une fable, inspirée de La Petite Poule Rousse. Le côté didactique ne fait aucun doute, et on ira plus sûrement chercher de l'intérêt dans l'animation et la façon dont Jackson crée, avec ses animateurs, un univers qui bouge dans tous les sens, sans avoir d'autre résultat qu'une totale crédibilité. A ce titre, la première séquence qui établit la famille de la poule avec ses poussins qui tous vivent leur vie, est particulièrement notable...
Et puis bien sûr, dans cette Silly Symphony, le personnage dont tout le monde se rappellera, c'est Donald Duck... La voix (Clarence Nash) est déjà là, le côté fripouille étonnera peut-être un peu, et le Technicolor rend justice au code de couleur adopté pour son costume: une étoile est née...