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  • : Allen John's attic
  • : Quelques articles et réflexions sur le cinéma, et sur d'autres choses lorsque le temps et l'envie le permettront...
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31 mars 2020 2 31 /03 /mars /2020 18:34

Porter est un nom important des premiers temps. Après tout, on lui doit (entre autres) les fameux films fondateurs The life of an American fireman, et bien sût The great train robbery, qui inaugure symboliquement le western. Comme d'autres pionniers, certains anonymes, le metteur en scène, seul ou accompagné, a participé à un genre qui a fleuri dans la première décennie de l'art cinématographique: les comédies anti-féministes.

On se souvient que dans les pays développés, les efforts pour reconnaître le droit de vote des femmes ont abouti entre 1918 et 1920 (je ne parle pas des pays primitifs où il a fallu attendre 1944),, mais ce fut au terme d'une lutte politique particulièrement intense, dans laquelle se jetèrent à corps perdus les femmes, les féministes, leurs soutiens nombreux... et leurs opposants, plus nombreux encore. Le cinéma, un art encore très conservateur, a surtout embrassé la cause de ces derniers, même pas par intérêt, non: plutôt parce que, comme pour les cartoons de presse qui n'étaient pas tendres avec les suffragettes comme on les appelait, les femmes agitatrices et parfois considérées comme extrémistes faisaient une proie facile pour la caricature.

En témoigne ce film, qui semble être sur un sujet différent, mais c'est une illusion: des hommes sont tranquillement dans un saloon, à boire en toute quiétude, quand des furies débarquent et cassent tout. une vision comique, en un plan, brutale et décadente, mais surtout un reflet brûlant de l'actualité: car les Suffragettes étaient le plus souvent aussi des réformatrices, attachées à installer dans un pays une véritable prohibition. Un point qui les rendait faciles à critiquer, du reste...

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Published by François Massarelli - dans Muet Comédie Edwin Porter
27 juillet 2016 3 27 /07 /juillet /2016 09:12

Dans cette courte comédie, un Français (on le reconnaît comme tel non seulement grâce au titre très explicite, mais aussi par sa barbiche à la Napoléon III) dépose une annonce dans un journal; si on veut se marier avec lui, qu'on le retrouve devant le parvis d'une église... Il attend, et une, puis deux, puis trois, puis... beaucoup de fiancées potentielles font leur apparition. La poursuite, impitoyable, est inévitable.

...Elle est aussi répétitive. Ce sont les débuts du cinéma "commercial", et même un géant (ce qu'il était pour l'époque, n'oublions pas qu'il avait tourné The life of an American fireman et The great train robbery, deux des films les plus influents de la décennie) comme Porter ne sait pas encore trop quoi faire avec ce film, à part une course poursuite débridée. On notera d'une part que le Français n'a pas le beau rôle, prêt à déposer une annonce pour trouver une épouse, n'importe laquelle.

On n'est pas dans une hypothèse contemporaine d'un sentiment anti-Français à la Trump, mais plutôt dans le bon vieux cliché du Fançais inadapté à la modernité, et vaguement consommateur de sexe plutôt que vraiment amoureux des femmes! Ensuite, une fois énoncé le point de départ du film (Mariage, plusieurs femmes, poursuite), rien de nouveau ne se passe, et il est pénible de constater qu'à chaque fois que le décor change, il nous faut passer par la vision de touts les femmes (Elles sont une dizaine) qui traversent l'écran.

Enfin, le film a un écho, réalisé 16 ans plus tard, mais ça, c'est un vrai chef d'oeuvre de la comédie: Seven chances, de Buster Keaton.

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Published by François Massarelli - dans Muet Cinéma premier Edwin Porter Thomas Edison Comédie