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  • : Allen John's attic
  • : Quelques articles et réflexions sur le cinéma, et sur d'autres choses lorsque le temps et l'envie le permettront...
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16 avril 2019 2 16 /04 /avril /2019 15:34

L'un des premiers (sinon le premier) "westerns" de Harold Lloyd commence par un raccourci cinglant: on y voit le jeune homme en pianiste délirant, accompagné par d'autres citadins qui font la foire. Après quelques secondes, on nous dit que ce pianiste, "Gussie", s'est retrouvé un jour au far west, où il jouait dans un saloon... Et c'est presque tout: sinon, il y a bien un semblant d'intrigue. Un bandit qui souhaite échapper à l'arrestation échange son curriculum vitae (un mandat d'arrêt à destination du shérif) avec un autre, celui justement de Gussie. Du coup ce dernier, parfaitement inoffensif, devient par sa réputation la terreur de tout l'ouest...

Qu'il est mal fichu, ce film! mais ça ne l'empêche pas de se laisser voir, avec tous ses actes arbitraires et jamais totalement motivés! Bebe Daniels est gâchée, et le fait que le shérif soit joué par Charlie Stevenson nous fait comprendre pourquoi dans les deux films du genre qui suivront, la menace sera incarnée par Noah Young.

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Published by François Massarelli - dans Harold Lloyd Muet Comédie
15 avril 2019 1 15 /04 /avril /2019 16:21

Ce petit film sans véritable enjeu se concentre sur un univers qui deviendra vite familier des comédies de Hal Roach: le quotidien, dans toute sa banalité, sa simplicité... son manque d'intérêt? Bien sûr que non: c'est qu'entre voisins, il s'en passe, des choses... y compris quand, en dépit de tous les efforts les plus notables des uns et des autres pour être amis, il subsiste un je ne sais quoi d'amer dans les relations de ces gens séparés par un tout petit mur de rien du tout...

Les voisins son interprétés par, d'un côté, Margaret Joslin et Snub Pollard; de l'autre, dans une maison assez typiquement remplie d'animaux, Bebe Daniels et Harold Lloyd. Le film, qu'on peut considérer comme un lointain ancêtre de Hot water, de 1924, commence comme ce dernier par un prologue "urbain" avant de retourner vers la quiétude du foyer... Ou ce qui du moins en tient lieu. Notons un crédit rare: Lloyd en est officiellement l'un des réalisateurs.

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Published by François Massarelli - dans Harold Lloyd Muet Comédie
15 avril 2019 1 15 /04 /avril /2019 16:10

En une bobine et une seule, ce film est l'une des parodies de western réalisées avec Harold Lloyd par les équipes de Hal Roach; d'autres ont survécu, bien sûr: Two-gun Gussie, et An eastern Westerner sont des exemples du style... 

Lloyd, cette fois, est un authentique cow-boy qui n'a pas besoin d'une demi-bobine pour se familiariser avec son environnement, et celui-ci se débrouille tout seul: il y a un saloon, tenu par un homme intègre qui a sept filles, nous dit-on. mais nous n'en verrons qu'une seule, la petite Nell (Bebe Daniels); celle-ci est prise en otage par un gangster joué par Noah Young, et il ne faut pas trop compter sur le shérif (Snub Pollard) pour la sauver...

Plaisant, sans plus, le film servira de modèle à An eastern Westerner en 1920, avec Noah Young dans quasiment le même rôle...

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Published by François Massarelli - dans Harold Lloyd Muet Comédie
15 avril 2019 1 15 /04 /avril /2019 16:00

Lloyd joue un garçon bien sous tous rapports, qui courtise une jeune femme de la bonne société (Marie Mosquini). Quant il lui demande sa main, elle se contente de répondre, comme à tous ceux qui ont fait la tentative, "ask father"; dont acte: mais c'est décidément plus facile à faire car le père en question est constamment occupé, et son bureau est difficile, voire impossible à atteindre. Le jeune homme va en faire l'amère expérience...

Car comme dans de nombreux films futurs de Charley Chase ou de Laurel et Hardy, ce superbe film réduit à une bobine (soit environ 13 minutes) se contente d'être une série de tentatives suivies d'échecs, pour le jeune homme, d'approcher son potentiel futur beau-père. Et chaque tentative échouera lamentablement, en raison du refus catégorique du patron de se laisser déranger, ou parce que son environnement immédiat (son secrétaire, joué par Snub Pollard, par exemple, ou l'un de ses employés, interprété d'une façon inattendue par Noah Young à peine reconnaissable en digne citoyen) l'en empêche. la saveur du film vient autant de l'inventivité des tentatives, que de la malignité perverse du sort qui s'acharne avec verve sur le héros.

Un héros qui, s'il avait comme nous été spectateur du film, aurait su que de toutes façons, ça ne servait à rien: on est prévenu dès le départ par un prologue justement situé dans le bureau du père: Bebe Daniels y travaille, et elle sera la seule consolation du jeune homme durant le film... Et quelle consolation! 

Pour finir, c'est un tout petit détail dans une séquence, mais elle a de quoi faire bondir d'enthousiasme le plus modeste des fans de Lloyd: lors d'une de ses tentatives d'entrer dans le bureau, situé au premier étage, le jeune héros doit passer... par le mur extérieur. C'est probablement l'une des premières apparitions d'Harvey Parry, escaladeur de buildings, chez Harold Lloyd. on le reverra...

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Published by François Massarelli - dans Harold Lloyd Comédie Muet
15 avril 2019 1 15 /04 /avril /2019 15:53

Si vous voulez une traduction du titre, vous la trouverez facilement... sur le site spécialisé de votre choix. Pour ma part, je me contenterai juste de répondre à la question qu'il contient: yes indeed! En matière d'escroc, donc, ce petit film mené tambour très battant nous en présente donc quatre: d'un côté, le professeur Goulash et sa fille (Bebe Daniels), tous les deux spécialisés dans le business du paranormal; de l'autre Harold Lloyd et Snub Pollard, qui font dans l'escroquerie du tout-venant, impliquant des bagues bon marché, et des gens trop crédules. Mais Miss Goulash les a repérés, et réussit à les escroquer. En tentant de fuir la police, juste retour des choses, ils se réfugient chez elle...

Le résumé sonne beaucoup pus raisonnable que le film qui en moins de quatorze minutes accumule plus de coïncidences qu'il n'en faut pour faire un film honnête, mais ce petit exercice décérébré, qui date des tous débuts du personnages "à lunettes" (que sur certaines copies de certains films, on appelle encore "The Winkle" à cette lointaine époque), a au moins le mérite de ne pas trop prendre son temps pour tenter de nous faire rire, et, parfois il y parvient.

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Published by François Massarelli - dans Harold Lloyd Muet Comédie
14 avril 2019 7 14 /04 /avril /2019 19:19

Premier film de Lloyd après l'accident maintes fois raconté, qui l'avait privé d'une partie de sa main sur le tournage de Haunted Spooks. Pas spécialement le genre à se décourager, Lloyd, légèrement plus enrobé (c'est à peine perceptible, mais voilà, quelques mois d'inaction sont passés par là), ne se démonte pas, et après avoir fini le film inachevé, se lance dans un western endiablé...

Un western qui meurt d'envie d'être un film plus long: dans la copie que j'ai visionné, un prologue de sept bonnes minutes précède l'action principale qui en fait 20. On y prend le temps d'établir le côté incorrigible du héros, qui fait la noce en permanence et que ses parents décident d'envoyer vers l'Ouest pour lui forger le caractère. Là, il va y vivre moult aventures, et bien sûr trouver l'amour.

L'aventure, ce sera Noah Young: en shérif et chef d'une sorte de Ku-Klux-Klan local, il trouve l'un de ses meilleurs rôles pour Lloyd. Il sait parfaitement comment en un ou deux plans, installer une menace tangible, tout en étant quasi méconnaissable derrière une moustache qui le vieillit. On jurerait un méchant de vrai western... L'amour par ailleurs, ce sera Mildred Davis bien sûr, en ingénue, fille d'un homme intègre qui se retrouve dans une petite localité infestée de bandits: contrairement à Jobyna Ralston dans For Heaven's Sake (1926), la belle a bien besoin d'un chevalier servant...

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Published by François Massarelli - dans Harold Lloyd Comédie Muet
14 avril 2019 7 14 /04 /avril /2019 19:12

Harold a faim, et il n'est pas le seul: il se retrouve souvent à rêver de nourriture, en compagnie d'une petite fille (Peggy Cartwright), et d'un chien... Pendant ce temps, des malhonnêtes en veulent à la fortune de Mildred Davis... Une rencontre entre les deux s'impose...

Le troisième court métrage de deux bobines de Harold Lloyd possède un je ne sais quoi d'embarrassant... Je crois que le fait, d'une part, de voir notre personnage pauvre, et d'autre part qu'il y ait interaction avec une petite fille tout aussi démunie se rapproche trop dangereusement du territoire de Chaplin. C'est bien enlevé, rythmé, souvent drôle, très carré, mais la magie n'opère pas totalement, comme si le comédien n'était pas dans son élément.

Cela étant dit, le film est bien construit, et en particulier dans sa deuxième bobine, qui voit Lloyd soulever ciel et terre (et convoquer à sa façon une armée de policiers) nous rapproche de son monde distinctif. Pour finir, ceci est le premier film de Lloyd avec Mildred Davis, ce qui justifie peut-être la tentative de s'éloigner de son univers de jeunes gens du jazz age: la demoiselle n'a pas le même tempérament que Bebe Daniels...

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Published by François Massarelli - dans Harold Lloyd Comédie Muet
14 avril 2019 7 14 /04 /avril /2019 19:03

Ce film est l'un des premiers (le deuxième, précisément) films de Lloyd avec Mildred Davis dans le rôle de l'ingénue. Elle a pris ses marques, et est nettement plus à l'aise, installée pour de bon dans la partie de la jeune fille pure mais appétissante, bien différente de Bebe Daniels. C'est aussi le dernier avec Snub Pollard, avant qu'il ne vole de ses propres ailes pour Hal Roach, le temps d'une poignée de courts métrages anarchiques... On y voit aussi le petit monde de Hal Roach: Marie Mosquini, Noah Young, Charlie Stevenson, Gus Leonard... et Gaylord Lloyd, dont Harold faisait parfois usage de leur ressemblance.

Ici, Gaylord est un prince d'un pays de pacotille, fatigué de la vie dans son royaume, lui préférant le temps passé aux côtés de "sa" vampi, Marie Mosquini. Quand une occasion se présente, à savoir l'intrusion de Harold (en vendeur d'encyclopédies) qui lui ressemble tant, il n'hésite pas: il propose d'échanger leurs places. A Harold le royaume et l'hypothétique princesse, à Gaylord la belle vie. Sauf que la petite amie de ce dernier ne l'entend pas de cette oreille...

Voilà, le principe est simple: amener Lloyd à se rendre dans ce royaume pour rire, où il y aura bien évidemment une révolution, et des bouleversements... Si le comédien raffine sa formule, autour le studio Roach se donne les grands moyens: le film n'a rien de révolutionnaire, mais on voit par le nombre de figurants, et de décors bâtis, le soin apporté... à un film sympathique mais moyen, qui sera refait quelques années plus tard sous le titre Long fliv the king avec Charley Chase, Max Davidson et Martha Sleeper.

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Published by François Massarelli - dans Harold Lloyd Muet Comédie
12 avril 2019 5 12 /04 /avril /2019 16:12

C'est après le triomphe de Bumping into Broadway que Lloyd sort ce film, qui lui est clairement très inférieur: on y raconte une histoire assez classique, dans laquelle Harold Lloyd est un jeune homme riche, sur le point de convoler en justes noces avec Bebe Daniels. dans la première bobine, on assiste à un réveil étiré en longueur du fiancé qui vient de fêter son enterrement de vie de garçon, pour se voir signifier au téléphone que la dite soirée a fait tellement de scandale que la future belle-famille a décidé d'annuler. Dans la deuxième bobine, Harold poursuit sa fiancée par-delà les mers, et... la retrouve en pirate.

Il me paraît évident que ce film est le fruit d'un compromis, une sorte de repêchage vite-fait, mal-fait d'un court métrage inachevé avec un rêve dans l'intrigue pour y justifier tout et n'importe quoi. Il est vrai que la période était difficile: Lloyd venait avec succès de se lancer dans la production de comédies de deux bobines, et Bebe Daniels annonçait son départ. Voilà qui justifierait de sortir un film bricolé de la sorte pour gagner du temps. Ce n'est bien sûr que mon hypothèse...

 

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Published by François Massarelli - dans Harold Lloyd Muet Comédie
10 avril 2019 3 10 /04 /avril /2019 10:33

Harold Lloyd croise une fois de plus Bebe Daniels dans les premières secondes de ce film d'une bobine de 1918, à croire que ce soit une tradition imposée... Mais cette fois ils vont se poursuivre et ,parfois se croiser sur le lieu de travail de la demoiselle, qui est actrice: elle joue des rôles pour les studios "Near-Famous Pictures", sous la direction du réalisateur Snub Pollard. Une façon comme une autre pour la bande de Lloyd de s'amuser avec leur gagne-pain. 

Ce n'est évidemment pas très sérieux, mais on notera que cette fois, s'il s'est introduit en contrebande sur les lieux afin de trouver la jeune femme qu'il a suivie, Lloyd ne reste pas pour autant insensible au charme des autres femmes, et ma foi, il y en a une tripotée!

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Published by François Massarelli - dans Muet Harold Lloyd Comédie