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  • : Allen John's attic
  • : Quelques articles et réflexions sur le cinéma, et sur d'autres choses lorsque le temps et l'envie le permettront...
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1 mai 2024 3 01 /05 /mai /2024 11:33

C'est le dernier court métrage de deux bobines réalisés par et avec Charley Chase pour Hal Roach, et c'est la fin d'une sacrément belle histoire...

C'est sans doute pour ça que le film a été plutôt soigné, et rempli de petites touches et clin d'yeux qui renvoient au style de ses films. Désormais affichant ses tempes grisonnantes et sa vue défaillante, il y interprète un homme qui raconte à ses collèues de bureau un week-end désastreux, car il l'a passé en compagnie non seulement d eson épouse, mais aussi de sa belle-mère,qui a imposé ses vues...

C'est à la fois très raisonnable avec une intrigue qui ne part pas dans toutes les directions et qui évite l'absurde, mais aussi, la loufiquerie de chaque situation est particulièrement bien établie. Le film repose aussi sur une construction particulièreemnt solide... On y verra notamment le naufrage à froid d'une voiture, l'une des spécialités chez Roach où on était généralement partisan de la vision calme et détachée d'un désastre, que de l'hystérie autour d'une catastrophe...

Et sinon, on verra aussi deux auto-stoppeurs familiers (bein que non-crédités, mais avaient-ils vraiment besoin d'être nommés?), bien que Chase les qualifie d'un cinglant "pour map part, je trouve qu'ils ressemblent à deux voleurs de chevaux"...

 

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Published by François Massarelli - dans Charley Chase Laurel & Hardy Hal Roach
5 janvier 2024 5 05 /01 /janvier /2024 11:34

Laurel et Hardy sortent d'un court séjour en prison, où les a menés leur pérégrination sur les routes de l'Arizona. Désireux de se rendre en Floride (et priés de quitter le comté) ils trouvent un emploi qui leur permet de repartir: ils doivent véhiculer un cercueil vers Dayton, ignorant que le cadavre est en fait un bandit recherché qui n'a trouvé que ce moyen pour échapper à la vigilance des forces de l'ordre...

De deux choses l'une: soit on considère que ce film (produit par la Fox, qui partageait à l'époque le nouveau contrat des deux acteurs avec la MGM, chacun des deux studios ayant sorti trois films) est un modeste film de gangsters dans lequel Laurel et Hardy se sont introduits par erreur. Soit on va pencher vers un mauvais choix des scénaristes, qui ont consrtuit un film criminel autour de Laurel et Hardy...

Et dans les deux vcas on est perdant, parce que si c'est un film de gangsters, alors il est mauvais... Et on attend de Laurel et Hardy une construction comique, pas deux pantins mal à l'aise, qui se sont fait un nom dans la comédie visuelle, mais auxquels on a donné un texte surabondant, et qui est supposé comique. Il ne l'est pas. Le film non plus, il est juste embarrassant, et en dépit de ses 64 minutes... qu'est-ce que c'est long!

Sans parler du titre: on attend des fantômes qu'on ne verra jamais.

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Published by François Massarelli - dans Laurel & Hardy
12 septembre 2023 2 12 /09 /septembre /2023 18:11

Un pas en avant, deux pas en arrière… Chez Hal Roach en 1927, on a beau avoir vu le résultat de l’assemblage de Laurel et Hardy dans Do detectives think ?, il n’en reste pas moins que les deux films qui suivent ne sauront pas tirer parti de cet enseignement, et on retourne donc à la case départ.

Plutôt qu’à la case départ, c’est à l’âge de pierre que Hal Roach emmène ses stars, Laurel, Hardy et Finlayson, avec ce petit film improvisé dans un coin désertique du Nevada. S'il n'y avait la même équipe que dans le film précédent, c'est à dire Laurel, Hardy, Finlayson et Viola Richard, on croirait être revenu cinq ou six années en arrière! On a le droit de se laisser aller à la bouffonnerie de l’ensemble, mais ce film est peu intéressant comparés à ceux qui le précèdent et le suivent. Il n’apporte rien (Pas plus que le film His prehistoric past de Chaplin, mais au moins celui-ci a-t-il été réalisé durant la préhistoire du burlesque, en 1914), et Laurel et Hardy ne se voient qu’épisodiquement. Laurel, héros de l’ensemble, est de nouveau le clown agressif et excessif qu’il était en 1923/24, absolument ridicule dans un costume fait de peaux de bêtes, d'une perruque blonde et bouclée, et de chaussures en peau de mammouth. Inutile de dire que les gags sont trop exagérés... 

Maintenant, justement, je le disais: on peut se laisser aller à l'étrangeté poétique de ce film qui à aucun moment, de toute façon, ne se prend au sérieux... Vu dans une copie enfin décente (grâce à une récente restauration), on passe un agréable moment en se frottant parfois les yeux de crainte d'avoir mal vu...

Bien qu’attribué à Frank Butler, celui-ci n’aurait réalisé que quelques compléments et retouches, et c’est en fait Roach lui-même qui a réalisé le film. Quant au titre, il ne se justifie que par une remarque de Hardy, si vous ne l’avez jamais vu, je vous laisse découvrir. Ca vous donnera une nouvelle raison de voir le film, après tout...

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Published by François Massarelli - dans Laurel & Hardy Muet groumf Comédie
9 septembre 2023 6 09 /09 /septembre /2023 16:26

Un homme qui vient de se faire expulser de chez lui (Stan Laurel) se retrouve donc dans la rue, où il va faire la rencontre d'un chien. Dans leurs tentatives de truver un moyen de ne pas dormir dans la rue, le chien va permettre au héros de faire la rencontre de la propriétaire (Florence Gilbert) d'un caniche de concours... Mais le prétendant de la jeune femme le prend mal, et avec l'aide d'un bandit, tente de supprimer son rival...

Bon, j'ai tout fait pour ne pas le dire, car le bandit en question, en 1921, personne dans la salle de cinéma ne se serait sans doute levé en hurlant "regardez cet homme, c'est..."... Même Laurel lui-même, qui interprétait des rôles de premier plan dans des films tournés à divers studios (notamment Vitagraph avec Larry Semon et le studio Roach, déjà), restait quand même un comédien obscur et qui se cherchait, et ce film le voit hésiter encore entre un personnage de héros un peu lunaire, et un profiteur sans foi ni loi. Dans ce film produit par Gilbert Anderson, comme dans les autres de la même équipe, cette hésitation marque systématiquement les personnages qu'il joue. 

Et pourtant, ce bandit qu'on verra dans deux scènes, et qui tout en agissant exactement selon le code de ce qu'on appelait alors un "heavy" (un personnage corpulent qui était situé automatiquement comme étant l'ennemi du héros) est déjà remarquable de précision du geste, et de puissance expressive, est un jeune acteur sudiste qui a fait du chemin depuis qu'il apparaissait dans de modestes comédies tournées en Floride. Lui aussi est venu à Hollywood, et y est apparu dans un nombre impressionnant de comédies, souvent produites sur un petit budget... Il s'appelle Oliver Hardy et tout le monde l'appelle Babe; il est probable que lorsque le film a été tourné, il n'a plus jamais revu cet autre acteur Anglais avec lequel il avait échangé quelques scènes, avant 1926, et Oliver Hardy, pas plus que Stan Laurel, ne pouvait pas se douter qu'ils étaient faits l'un pour l'autre.

Et sinon, ce film bien moyen est tout sauf une pièce maîtresse... Plutôt une pièce de musée...

 

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Published by François Massarelli - dans Laurel & Hardy Muet
16 juin 2021 3 16 /06 /juin /2021 08:40

On a volé les bijoux de Norma Shearer, donc la police enquête: parmi les enquêteurs et témoins, on trouve Fay Wray, Lowell Sherman, Barbara Stanwyck, Stan Laurel, Oliver Hardy, Buster Keaton, Our Gang, Wallace Beery, Gary Cooper et la liste est très longue, en particulier pour un film de 18 minutes.

C'est un court métrage de charité, dont les recettes ont été reversées à une association pour lutter contre la tuberculose... De façon intéressante, on trouve une marque de cigarettes parmi les sponsors. Le film ne brille ni par sa mise en scène ni par ses gags. Laurel et Hardy y détruisent une Ford T: La routine, quoi.

 

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Published by François Massarelli - dans Laurel & Hardy Comédie Pre-code Buster Keaton Barbara Stanwyck
23 mai 2021 7 23 /05 /mai /2021 09:46

Aucun moyen pour moi de vérifier si la liste de réalisateurs (aucun n'est au générique) donné par un site vulgarisateur bien connu est authentique, mais suivant le bon vieil adage, j'ai décidé d'imprimer la légende... C'est que ce film, le dernier des musicals extravagants de l'ère pré-code, est un cas d'espèce. A l'origine, on avait au début du parlant cette option, de créer des films qui seraient des patchworks de studio, dans lesquels une sorte de revue mal fichue, avec sketchs, danse, chansons, numéros en Technicolor et vedettes sous contrat, permettait de remplir les bobines et les salles, en tournant un bouche-trou triomphal à moindre coût puisque tout le monde qui tournait ces machins était sous contrat. Mais Hollywood Party, qui était avancé comme une sorte de publicité interne à la MGM, a pris tant de temps à se faire qu'au final c'est un désastre absolu.

D'une part il y a une intrigue, si on ose dire; confronté à l'absolue nullité (Extraits à l'appui) de son film Schnarzan the Conqueror, l'acteur Jimmy Durante se décide à tenter le tout pour le tout: on annonce 'arrivée à Hollywood du Baron de Munchausen (??????), qui a ramené de la savane une troupe de vrais lions, Durante-Schnarzan lui dédie une fiesta grandiose, où des dizaines de chorus-girls et des centaines de stars vont se presser. Et il décide de ne pas inviter sa co-star Lupe Velez don le tempérament volcanique ne peut tolérer un refus...

D'autre part la multiplicité d'équipes, le côté morcelé du tournage, et le manque totale d'investissement de qui que ce soit on transformé ce film en un étrange cadavre exquis, une comédie qui n'est pas drôle (Durante est un outrage permanent à l'art de faire rire, mais il ne le sait pas), dans laquelle même Laurel et Hardy (pourtant parmi les plus décents, avec un interlude Disney en Technicolor) semblent naufragés. On gardera en mémoire l'un des plus hallucinants passages, où Durante et Velez, avec 2 grammes de vêtements sur eux, parodient Tarzan... Aucun des metteurs en scène qui ont oeuvré sur cet étrange objet n'a daigné le signer, on pense que George Stevens est bien le réalisateur des scènes avec Laurel et Hardy (et leur rencontre avec Lupe Velez)...

 

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Published by François Massarelli - dans Pre-code Animation Disney Laurel & Hardy Navets
14 avril 2021 3 14 /04 /avril /2021 09:30

Réalisé durant l'année 1926 et distribué en janvier 1927, ce court métrage de deux bobines est l'avant-dernier film d'une très grande dame: Mabel Normand. Après avoir été chez Sennett l'une des stars, l'une des premières d'ailleurs pour le cinéma tout court, elle avait été frappée par un déclin de plus en plus prononcé, en particulier dans la faveur du public. Elle a fait partie d'un certain nombre de "vieilles gloires" du cinéma qui vont être repêchées par les studios Roach, soit pour les aider, soit... parce qu'ils souhaitaient désespérément travailler à n'importe quel prix: Betty Blythe, Nita Naldi, Theda Bara, Creighton Hale et Priscilla Dean sont tous passées par là...

Normand interprète une jeune femme qui est recueillie par un automobiliste (Creighton Hale): il est cambrioleur, elle est voleuse, ils sont faits pour s'entendre! Ils montent donc une affaire "à la Tod Browning": comme dans The exquisite Thief, le film de ce dernier, ils s'introduisent dans des fêtes organisées dans le beau monde pour y subtiliser des bijoux et, manifestement, de l'argenterie.

J'ai toujours été intrigué par Creighton Hale... L'impression qu'il dégage est qu'on aurait facilement le sentiment qu'il n'a rien à faire sur l'écran, qu'il est l'erreur de casting ultime. Comme s'il ne savait pas jouer, réagir, faire rire, et comme s'il était utilisé précisément pour ces défauts: ce film au titre générique (le nombre de ces courts métrages Roach avec "should" dans le titre est assez impressionnant) n'enlève rien à cette impression. 

Pour Mabel Normand, c'est différent: d'une part elle a fait ses preuves, à la fois en incarnant des héroïnes délicates et sentimentales lâchées dans l'enfer de la comédie physique à la Sennett, et en réussissant à faire vivre ses héroïnes bien au-delà du cliché. Elle possédait un vrai timing, et la ressource mystérieuse d'un des visages les plus distinctifs qui soient... Ici, elle a 34 ans: le bel âge, certes, mais elle se remettait d'une tuberculose, et en prime elle s'adonnait à une toxicomanie galopante; ça se voit, quand même... Cela étant elle garde un talent corporel évident, qui est assez étonnant dans la mesure où elle joue sur la lenteur, et le décalage entre l'action et sa présence physique.

...Bref, elle fait quand même beaucoup penser à Harry Langdon.

Sinon, dans un film qui est loufoque à souhait, un peu répétitif mais bien construit, on verra aussi Eugene Palette, et une superstar en devenir: Oliver Hardy, rien que ça.

 

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Published by François Massarelli - dans Mabel Normand Laurel & Hardy Muet Comédie Leo McCarey
10 mars 2021 3 10 /03 /mars /2021 17:33

Orvid Joy (Harry Myers) fait la traversée de l'Atlantique sur un paquebot de luxe en compagnie de son majordome Summers (Stan Laurel). Pendant le voyage il fait la connaissance d'une jeune femme (Eugenia Gilbert) et ils se plaisent au point de demander au capitaine de les marier... Mais pendant ce temps, l'avocat d'Orvid (Max Davidson) est en train de concocter un plan tordu pour récupérer un héritage: à Orvid de se marier de manière à récupérer un pactole. Les quiproquos s'accumulent à l'arrivée au port, l'épouse légitime part ulcérée croyant avoir épousé un homme bigame... Quelqu'un va devoir jouer le rôle de Mme Joy afin de récupérer l'héritage...

L'histoire s'inspire un peu de Seven Chances ou du moins de la pièce dont Keaton a tiré le film. C'est à l'origine un script de Laurel, écrit dans le but de le réaliser, mais l'acteur qui jouait Summers étant indisposé, il a fallu le remplacer, occasionnant une partie de chaises musicales dont le studio Roach était coutumier. Car dans ce qu'on appelait le "Lot of fun", il était recommandé de bien séparer les attributions, les metteurs en scène ne jouaient pas, et les acteurs ne réalisaient pas, donc quand Laurel a remplacé son confrère au poste de second rôle, il a fallu demander à un metteur en scène de diriger le film... Le gag suprême, c'est que l'acteur prévu à l'origine pour jouer Summers n'était autre que... Mais vous avez sûrement deviné.

Quoi qu'il en soit, cet excellent film, dans la lignée des meilleurs comédies de deux bobines de la série All-stars du studio (présentant un mélange de vedettes maison, comme Laurel ou Davidson, et d'acteurs venus de l'extérieur comme Myers ou encore Charlotte Mineau qui joue un petit rôle dans la première bobine) permet de voir la méthode Laurel en action, une histoire bien menée, séparée en deux tronçons bien distincts, et dans laquelle les personnages sont poussés dans leurs retranchements, mais avec une logique constante. Laurel lui-même est ici formidable, dans un rôle qui est assez éloigné de son futur personnage, tout en étant quand même un peu lunaire. 

 

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Published by François Massarelli - dans Laurel & Hardy Comédie Muet Max Davidson
10 mars 2021 3 10 /03 /mars /2021 17:21

Nanette (Lyle Tayo) rentre chez ses parents pour leur présenter son mari (James Finlayson). La famille étant constituée uniquement de caractères bien trempés, et le mari n'ayant pas été gâté par la nature, ça tourne très vite en sa défaveur... Ajoutons à son malheur le fait qu'il va aussi faire la connaissance d'un voisin (Oliver Hardy), ancien petit ami de son épouse...

Donc le film fait partie de la petite douzaine de courts métrages réalisés au moins partiellement par Stan Laurel avant que les nécessités de la production de l'obligent à se joindre au casting d'un film avec Oliver Hardy. Il dirige ce dernier, dans un rôle bien différent de celui qui le fera passer à la postérité! Par contre, la vedette est clairement James Finlayson, parfait en outsider de luxe... Ce film d'une bobine obéit aux lois du genre, à savoir qu'il propose une histoire avec une unité de lieu, et un seul arc narratif: pour la famille, il s'agit de faire la connaissance d'une parfaite andouille (doté d'une perruque à la loyauté fluctuante) et pour Finlayson, il s'agit en revanche... de survivre.

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Published by François Massarelli - dans Laurel & Hardy Muet Comédie
7 mars 2021 7 07 /03 /mars /2021 18:29

Le titre est l'une des innombrables façons que l'argot anglo-saxon a de qualifier quelqu'un qui a trop bu. Une façon d'annoncer la couleur, car ici Stan Laurel fait à son tour un portrait d'un joyeux fêtard mais contrairement à son collègue Charles Chaplin (One A.M. , 1916), il ne le fait pas en solo.

Le film a d'ailleurs du mal à démarrer parce que Laurel choisit de laisser son personnage s'attarder dans son leu de débauche et en dépit de bons moments, ça fait que le film se traine. C'est lorsque le personnage tente de rentrer chez lui, et finira non seulement dans l'appartement de quelqu'un d'autre (et de sa frêle épouse) mais aussi dans son lit... 

C'est dans ces scènes de variations toutes plus loufoques les unes que les autres que le film finit par décoller... C'est a priori le dernier des films de Stan Laurel avant son retour chez Roach dans l'équipe des réalisateurs... du moins pour un temps; on sent ici qu'il est à la manoeuvre, mais en dehors de lui-même et en dépit de la solidité de Glen Cavender, il lui manque vraiment un partenaire à la hauteur, c'est d'ailleurs ce qui caractérisera les films à venir chez Hal Roach.

Surtout à partir de 1927.

 

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Published by François Massarelli - dans Laurel & Hardy Comédie Muet