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25 février 2021 4 25 /02 /février /2021 11:57

C'est l'un des plus connus parmi les films produits avec Stan Laurel par Anderson et distribués par Metro, car il a été publié de multiples fois, pas toujours en entier. De fait, on comprend pourquoi: en entier, il est assez peu glorieux...

Laurel y incarne un représentant, qui vend des livres sur Napoléon au porte à porte... Dans le cadre de ses activités, il rencontre beaucoup de monde, des gens comme il faut et d'autres un peu moins. Il tombe sur une scène domestique navrante: un propriétaire veut expulser une jeune femme adorable, et qui aurait bien besoin d'un chevalier qui puisse voler à son secours...

Comme elle n'a que Laurel, elle est bien mal partie.

Notons que si le titre nous donne à penser que ce type qui sonne de porte en porte pour vous refiler de la camelote est la "pest" en question (un mot qui désigne ici un parasite), le générique nous informe qu'il s'agit en fait d'une vieille dame gâteuse qui poursuit Stan de sa vindicte, notamment quand il arrive en haut d'un escalier infernal, qui ressemble beaucoup mais n'est pas celui utilisé par Laurel et Hardy dans The music box...

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Published by François Massarelli - dans Muet Laurel & Hardy Comédie
25 février 2021 4 25 /02 /février /2021 11:49

On n'est pas trop sûr de la date de confection de ce film distribué par Metro: G. M. Anderson croyait en Stan Laurel probablement plus que Laurel lui-même, et lui laissait carte blanche, et les films qu'ils ont faits ensemble entre 1920 et 1922 (peut-être même plus tôt, la confusion règne) ne plaisaient pas énormément à leur distributeur, qui les a distillés sur plusieurs années...

Laurel est un jardinier, qui travaille dans une propriété adjacente à une belle maison bourgeoise, où un groupe d'escrocs vont essayer de s'imposer: l'un d'entre eux va prendre le prétexte d'une soirée pour se servir dans les poches du maître de maison, où un luxueux collier de perles se niche... Mais Laurel va (totalement involontairement) faire capoter les plans...

C'est plaisant, et on voit bien l'idée de Laurel: monter un univers de mélodrame classique, dans lequel il lâche son personnage d'innocent, pour des gags absurdes. C'est dommage que le film, comme beaucoup de cette série, soit incomplet: il en manque le dénouement. On assiste ici, surtout, à une partie de billard qui dégénère...

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Published by François Massarelli - dans Laurel & Hardy Muet Comédie
23 février 2021 2 23 /02 /février /2021 12:59

Un an avant le rapprochement de Laurel et Hardy, ce dernier continue à jouer les utilités, mais il est de plus en plus proche de devenir une vedette à part entière; ici, la star officielle est Glenn Tryon, mais d'une part le casting tient plus de ce qu'on appelait un all-star, avec Hardy et Martha Sleeper pour compléter, et d'autre part le rôle de Tryon a été considérablement raboté dans les copies qui survivent, tirées d'une version d'une bobine effectuée une fois Hardy devenu célèbre...

Tryon a un métier qui ne le remplit pas de satisfactions: il est le responsable de la garderie d'un grand magasin. Et il a horreur des enfants... Quand une cliente décide de se séparer de son fils (!!!!!), elle le lui laisse, car c'est son métier! Il s'en débarrasse, et apprend plus tard que le petit a été adopté par ses voisins (Hardy et Sleeper), qui viennent tout juste de se marier...

On passera sur l'improbabilité phénoménale du film, ce qui compte dans ce qu'il en reste, c'est Hardy: la façon dont il compose un personnage à l'écart de tout ce qu'on lui demandait de jouer à l'époque (c'est-à-dire des gros, et si possible des bien méchants), avec sa délicatesse et sa timidité... il est touchant en père-par-hasard, aussi attentionné que gaffeur. Hardy avait la réputation d'être le plus doux des hommes... Eh bien ça se voit. Quant à Martha Sleeper, elle est comme d'habitude, c'est-à-dire brillante avec un timing parfait...

 

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Published by François Massarelli - dans Laurel & Hardy Comédie Muet
23 février 2021 2 23 /02 /février /2021 12:50

Dans Wandering papas, on est confronté à une situation particulière: un film avec Hardy mais sans Laurel... Réalisé par Laurel. C'en était fini de sa carrière d'acteur, et il avait demandé à Roach d'intégrer l'équipe des metteurs en scène. Il a à peu près tout fait, y compris un long métrage... Mais s'il était un réalisateur aguerri, ça n'a pas empêché Roach de faire de nouveau appel à lui, en 1927, pour combler un vide, face justement à Oliver Hardy: comme on dit, le reste, c'est de l'histoire!

...Mais pas ce film-ci, un court métrage de deux bobines dans lequel Roach et Laurel expérimentent avec un nouveau comédien, Clyde Cook, qui est tout sauf convaincant. Il est le cuisinier d'un chantier, situé à côté de la baraque d'un ermite, qui veille jalousement sur la vertu de sa fille; par ailleurs, l'un des ouvriers, apparemment affable mais il faut se méfier de l'eau qui dort, est le jovial Hardy... Il faut avoir vu ce dernier opérer un très personnel partage de crêpes! Crêpes qui s'avèrent littéralement explosives!

 

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Published by François Massarelli - dans Laurel & Hardy Muet Comédie
22 février 2021 1 22 /02 /février /2021 09:25

Une rivalité ancestrale entre deux familles dans les collines: c'est un scénario classique, que Keaton réutilisera dans son deuxième long métrage Our hospitality... Larry Semon est l'un des membres d'une des deux familles, qui est par ailleurs amoureux d'une fille de l'autre famille. Mais cet aspect de l'intrigue ne va pas très loin, car comme souvent à cette époque, le comédien jette son intrigue avant le milieu de la deuxième bobine pour se concentrer sur un enchaînement de poursuites...

Elles impliquent d'une part deux ours, souvent doublés par des comédiens (et ça se voit!), et outre Semon lui-même, un autre personnage, qui ressemble à s'y méprendre à un simple passant auquel on a ajouté du temps de présence au fur et à mesure du tournage! C'est Stan Laurel, et bien qu'il soit plus ou moins étranger à l'intrigue, il finit le film à égalité avec le metteur en scène, poursuivi par un ours... C'est le deuxième de trois courts métrages réalisés par Semon avec Laurel.

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Published by François Massarelli - dans Laurel & Hardy Larry Semon Muet Comédie
21 février 2021 7 21 /02 /février /2021 09:16

Un théâtre présente une revue de music hall: on va alterner entre les coulisses et la scène, en suivant principalement trois personnages; le régisseur, une grosse brute (Oliver Hardy), l'accessoiriste, une personnage lunaire (Larry Semon) et l'actrice principale de la revue (Lucille Carlisle)... De temps à autre, le film se promène dans le public où certaines personnes se distinguent.

Tiens, une fois de plus le modèle de Chaplin est évident, mais je n'aurai aucun scrupule à le dire: ce The show est nettement plus intéressant que le film éponyme de Chaplin, auquel il pique sans vergogne l'idée d'interpréter un certain nombre de personnages en plus de son accessoiriste. Le Chaplin était il est vrai largement basé sur les souvenirs de music hall anglais de son auteur, et il a été tourné en 1915, autrement dit une éternité avant celui-ci.

Cette fois encore on peut exprimer des doutes sur l'opportunité pour Semon d'interpréter le personnage principal, et la structure manque encore une fois de colonne vertébrale, mais il y a une troublante envie de faire du cinéma, ici: le film, très ambitieux, prend son temps pour installer le décor, filmé dans l'ouverture depuis le public. Et le final (qui est un rêve) est spectaculaire, avec un certain nombre de gags et de cascades spectaculaires liées à un train! C'est sans doute à la fois un des meilleurs films de son auteur, en même temps qu'un témoignage sans appel sur les raisons qui précipiteront sa chute: son comique extravagant devait coûter cher, très cher...

Reste à rappeler ce qui est une obsession pour Larry Semon: les gags "colorés"... Qui consistent le plus souvent à souligner de façon embarrassante les différences de couleur entre acteurs blancs et noirs, ces derniers étant cantonnés bien entendu dans les rôles subalternes; ici, c'est d'une part une camériste noire qui se retrouve blanchie par de la poudre de maquillage, et sinon le public se voit transformé en une troupe de Al Jolson par un accident qui implique de la suie. Autre temps... etc.

 

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Published by François Massarelli - dans 1922 Muet Larry Semon Comédie Laurel & Hardy **
21 février 2021 7 21 /02 /février /2021 09:10

Dans une boulangerie-pâtisserie modèle, la visite du grand patron tourne au cauchemar, car tout s'emballe: les employés  (...pas tous) s'avèrent des escrocs qui tentent de partir avec la caisse, un autre employé (Larry Semon) déclenche catastrophe sur catastrophe, et des animaux de tous poils (Souris, chat, mais aussi un singe capucin, très prisé à Hollywood) flanquent la pagaille...

En dépit d'une certaine longueur, le film partage avec la plupart des courts de Larry Semon une structure assez molle: un lieu, des gags durant 17 minutes puis un grand final avec si possible poursuite spectaculaire... Ca se laisse voir, le personnage de Hardy est spectaculairement mis en valeur, et les intertitres se débrouillent pour placer tous les jeux de mots possibles et imaginables avec dough (pâte), crust (croûte) et bread (pain)...

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Published by François Massarelli - dans 1921 Muet Comédie Laurel & Hardy Larry Semon **
21 février 2021 7 21 /02 /février /2021 08:57

Dans une rue particulièrement mal famée, des gens vivent à l'écart des braves gens, sous la coupe d'une brute épaisse (Oliver Hardy). Les propriétaires de leurs logements tentent de récupérer les loyers, mais en vain: il y a comme un esprit de résistance, auquel participent les épouses et les enfants... Un vagabond (Larry Semon) est alors engagé en dernier recours, alors qu'une jeune femme qui venait dans la cadre d'une opération de charité se retrouve coincée sur place...

Comment ne pas penser à Easy street de Chaplin? On ne peut pas: il est évident que le film, ses enjeux et ses ingrédients "dramatiques" en viennent tout droit. Cela dit, bien sûr, Larry Semon n'est pas Chaplin et ne prétend absolument pas l'être, même si selon toute probabilité le film a été tourné dans le même décor. S'il en reprend le point de départ en changeant le métier de son héros, il ne va pas non plus s'efforcer d'épurer le résultat final comme l'a fait Chaplin, et il va partir à la recherche de gags dans tous les sens...

C'est le paradoxe de Semon: ses films, réalisés à l'époque pour la vénérable et poussiéreuse compagnie Vitagraph, sont généralement dotés d'un budget conséquent, et sont longs (celui-ci tutoie la demi-heure à une époque où les courts métrages s'efforcent de rester autour de vingt minutes), et donnent l'impression d'avoir un fort budget... Mais l'auteur se vautre et se complait dans une inspiration aussi souvent basique et terre-à-terre que possible. Son héros est sympathique, mais soyons franc: l'intérêt réside essentiellement dans la formidable personnalité de son méchant. Alors dans les moments où Hardy disparaît de l'écran, l'intérêt s'émousse...

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Published by François Massarelli - dans 1921 Muet Laurel & Hardy Comédie Larry Semon **
20 février 2021 6 20 /02 /février /2021 10:58

Deux jeunes hommes (Billy West et Oliver Hardy) convoitent la même femme (Ethelyn Gibson) qui n'arrive pas à se décider... Les efforts de l'un et de l'autre vont vite tourner au vinaigre, et ça va devenir assez violent...

...mais aussi convenablement loufoque: ce petit film parfaitement conservé est un vrai bonheur, et si on ne lui en a jamais vraiment voulu d'avoir façonné son début de carrière à l'imitation de celle de Chaplin au point d'en adopter l'apparence, on se réjouit de voir Billy West abandonner le plagiat, et se concentrer sur sa vraie force comique personnelle. Avec sa petite taille, et son invention asse poétique, son personnage complète admirablement celui, plus volcanique, de Hardy... La deuxième bobine en particulier est un trésor de gags, tous plus idiots (donc sublimes) les uns que les autres.

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Published by François Massarelli - dans Laurel & Hardy Comédie Muet
20 février 2021 6 20 /02 /février /2021 10:48

Un jeune homme (Charley Chase) veut se marier avec une jeune femme (Rosemary Theby) qui ne demande que ça... Mais le père (Oliver Hardy) ne veut pas. Comme elle a un jumeau et que ce dernier a indiqué qu'il allait revenir à la maison, les deux amoureux décident de profiter de l'occasion: on fait passer la jeune femme pour son frère, elle peut sortir de la maison, et les deux tourtereaux vont se marier... 

La situation est du pur Chase, et s'accepte d'autant que le comédien, également metteur en scène, a choisi de traiter le film avec un certain réalisme des personnages. Il fait un pas en avant vers le style qui sera celui des films Roach sous son impulsion: des situations grotesques rendues plausibles et plus percutantes par le refus d'exagérer, et par le fait de privilégier l'embarras sur les autres ressorts comiques...

En prime, le film s'accomplit grâce à un rebondissement des plus loufoques: le père avisant sa fille, croyant voir son fils, lui propose de faire une petite farce, en se déguisant en sa soeur (donc en elle-même; vous suivez?), et de prétendre à un mariage... qui sera en fait un vrai!

Le tout en 16 minutes.

 

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Published by François Massarelli - dans Laurel & Hardy Comédie Muet Charley Chase