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4 novembre 2024 1 04 /11 /novembre /2024 15:01

Charley Chase rencontre par hasard une jeune personne (Katherine Grant), et ils se plaisent (bien qu'ils soient tous les deux couverts de boue... comme quoi). Le même jour, il doit se rendre à un entretien d'embauche, où c'est la fête du quiproquo... Avant la fin de la journée, il est embauché, mais aussi confondu avec un parti potentiel pour la fille du patron... Qui bien sûr est la jeune femme rencontrée le matin même...

Le film a beaucoup souffert des ravages du temps, la seulecopie apparemment disponible est selon toute vraisemblance un contretype très charbonneux... C'est pourtant un excellent cru, sorti au début de 1926, par l'équipe habituelle, avec Leo McCarey à la réalisation. Stan Laurel lui-même, qui mettait alors sa carrière d'acteur entre parenthèses, a contribué au script...

Au vu du résumé ci-dessus, pas grand chose semble pourtant distinguer ce film de tant d'autres... Mais tout est une affaire de dosage, et d'ingrédients. D'un côté, la première bobine s'efforce de détailler tous les aspects de l'intrigue, et à ce que vous pouvez lire plus haut, viennent s'ajouter avec une certaine rigueur implacable un pantalon de golf (très important), les affres de la prohibition et leur cargaison de caisses de bibine, et des pilules pour dormir. Le tout, bien secoué, donne un film délectable!

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Published by François Massarelli - dans Leo McCarey Charley Chase Hal Roach Muet
1 novembre 2024 5 01 /11 /novembre /2024 23:42

Ce film fait partie de la première vague des courts métrages en deux bobines de Charley Chase, et il est de grande qualité. Et comme on est en 1925 chez Hal Roach, on part d'une situation impensable aujourd'hui parce que politiquement incorrecte! 

Charley va se marier avec une jeune femme (Katherine Grant) tout à fait convenable, mais il est l'heureux élu: un autre prétendant, qui pensait avoir ses chances, a été mis à l'écart, et par un hasard malencontreux, c'est justement le témoin du marié! Pour se venger, il donne juste avant la cérémonie un message à son ami, prétendant que la mariée a une jambe de bois! Et comme le hasard fait parfois fort mal les choses, celle-ci a manqué de se fouler la cheville, pendant les préparatifs, et... elle arrive à l'autel en boitant! Charley quitte le mariage, et se prend une bonne cuite, avant de partir précipitamment en croisière. Mais le père de la mariée découvre le message fatal, et il part à sa recherche avec sa fille...

C'est Katherine Grant qui incarne la fiancée, et contrairement à Martha Sleeper qui pousse le délire dans ses derniers retranchements, elle est un élément de stabilité: Charley Chase joue un peu contre elle, par opposition à avec elle. Du coup, j'ai tendance à préférer un film plus loufoque comme Crazy like a fox dans lequel l'alliance Chase-Sleeper est un atout supplémentaire... Mais ici, ça reste beaucoup de bonheur, avec une situation parfaitement claire, dont les événements s'enchaînent avec une rigueur impressionnante.

Et j'apprécie aussi la façon dont une écharde qui semble donner raison à la rumeur, entraîne une anticipation loufoque, où toute l'hypothétique famille Chase se met à boîter... y compris le chien.

Sinon, Charley Chase fin saoul est amené à danser (Le scénario le justifie fort bien) avec l'actrice Gale Henry, un répertoire très contemporain, du shimmy au charleston: il est excellent. Cet homme savait tout faire.

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Published by François Massarelli - dans Muet Leo McCarey Charley Chase Hal Roach
1 novembre 2024 5 01 /11 /novembre /2024 13:55

Et donc, forcément, le fait que la MGM ait sorti cette année là le célèbre film The unholy three de Tod Browning, avec Lon Chaney, n'est pas une coïncidence: Roach, comme Sennett, s'était fait une spécialité de sortir des films dont les titres (Et parfois, mais ps toujours, les intrigues) parodiaient sans vergogne les gros succès du moment... Dans ce court métrage, Charley Chase, Katherine Grant et Bull Montana incarnent trois escrocs qui, comme dans le film de Browning, cherchent à s'introduire dans la demeure d'une famille pleine aux as, afin d'y dérober un joyau légendaire. Ils trouvent une opportunité quand ils croisent la route d'un trio de musiciens...

C'est du burlesque classique, avec la qualité habituelle des films de Hal Roach, dont les deux bobines étaient souvent traitées avec autant de soin qu'un long métrage. On a très vite cerné la personnalité des trois personnages principaux, en particulier l'esprit (si on peut dire) de Bull Montana, mais ça n'empêche pas Charley d'être, comme à son habitude, attachant...

 

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Published by François Massarelli - dans Muet Leo McCarey Charley Chase Hal Roach
1 novembre 2024 5 01 /11 /novembre /2024 13:54

Ce film prend son temps, et commence de façon presque routinière. Le premier acte sert essentiellement à établir ce qu'on peut considérer comme l'ambiguïté matrimoniale, terreau de tant de films des studios Roach: Charley Chase et Katherine Grant sont mariés, ils ont tout pour être heureux, mais ils ne peuvent pas s'en empêcher, à la première occasion, ils se chamaillent. Dans ce prologue, justement, le prétexte d'une querelle arrive à point: la voiture est à changer, Monsieur suggère d'en acheter une bien meilleure, ce à quoi Madame rétorque: sans doute pour pouvoir conduire d'autres femmes...

Le deuxième acte montre Chase qui vend sa voiture, et en fait cela va créer une situation embarrassante pour la suite; il conseille à un acheteur irascible d'acheter précisément son véhicule, mais celui-ci se désagrège littéralement dans les deux minutes qui suivent l'achat. Le nouveau propriétaire (George Siegmann), c'est embêtant, est un tueur qui vient de sortir de prison...

Le troisième acte prend tout ce qui a été établi et part dans une nouvelle direction: le patron (William J. Kelly) de Charley demande à celui-ci, qui parade sa nouvelle voiture, de conduire sa petite amie (Symona Boniface). Il ajoute qu'il lui faut être discret, puisque sa maîtresse vient d'apprendre que son mari est sorti de prison (Devinez de qui il s'agit...). Et bien entendu, alors que Chase accompagne la dame tout en montrant les avantages de son véhicule, ils sont repérés par l'épouse légitime de notre héros qui en vient assez logiquement à la conclusion qui s'impose...

Tout est donc en place pour un quatrième acte dans lequel tout ce petit monde va se retrouver pour une salade de quiproquos assez réjouissants, qui vont culminer dans l'idée saugrenue (Et qui sera ensuite recyclée à plusieurs reprises dans l'univers de McCarey) d'une troupe de gens qui sont réunis au même endroit et qui pour des raisons différentes, ont tous l'idée de se déguiser exactement de la même façon, afin de préserver leur anonymat. Visuellement, c'est bien sûr extrêmement drôle...

Le "caretaker", c'est la personne qui gère un petit établissement au nord de la ville, où on peut se retrouver à l'abri des regards. Essentiellement c'est un "speakeasy" de luxe. Le personnage, très moustachu, est joué par James Parrott dans l'une de ses rarissimes apparitions dans un film de son grand frère. On voit aussi James Finlayson, en détective en mission. Il n'a pas de moustache, pour une fois... Enfin, car il faut bien parler des sujets qui fâchent, ce film extrêmement bien construit et très drôle, possède une lourde tache: un gag antisémite. Ce qui nous rappelle que le cinéma de ces années dorées, et en particulier les comédies, était friand de gags ethniques: Harold Lloyd, Buster Keaton en ont beaucoup usé. Chaplin a beau avoir coupé une scène douteuse dans Modern times (Une caricature d'usurier juif), elle est désormais visible sur les DVD, et Larry Semon ne faisait aucun film sans y inclure des gags douteux autour de son complice, l'acteur Afro-Américain Spencer Bell. Autres temps, autres moeurs... C'est vrai qu'ici c'est particulièrement bas, mais le film n'en est pas moins une belle preuve de la qualité exceptionnelle des films de Charley Chase et Leo McCarey.

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Published by François Massarelli - dans Muet Leo McCarey Charley Chase Hal Roach
31 octobre 2024 4 31 /10 /octobre /2024 23:34

Voilà une intrigue inattendue pour une comédie de 1925: les deux parents (Katherine Grant et Charley Chase) sont séparés, à cause de LA belle-mère (Josephine Crowell)... Et Charley aimerait pouvoir passer du temps avec son fils (Mickey Bennett), entre ses tournées: il est laitier. Il doit se résoudre à l'enlever pour pouvoir passer un après-midi à la plage avec lui.

Et là, ne perdant aucune occasion de sacrifier à la complication nécessaire de comédie de deux bobines, Chase perd son maillot. Le reste est une comédie de l'embarras dans laquelle le père devra se reposer sur l'ingéniosité du fils, tout en bravant le hasard...

L'intrigue est classique, et fera d'ailleurs l'objet en 1927 d'un remake partiel avec Flaming fathers, tourné par McCarey pour Roach en compagnie de l'acteur Max Davidson, et de Martha Sleeper. Les deux films sont irrésistibles!

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Published by François Massarelli - dans Muet Leo McCarey Charley Chase Hal Roach
31 octobre 2024 4 31 /10 /octobre /2024 23:11

Le soupçon mine le mariage de Melvin (Charley Chase) et Katherine Grant... En effet cette dernière ne peut absolument pas accepter la vérité, soit le fait que son mari soit absolument exemplaire. Elle en conçoit une jalousie telle qu'elle va forcément provoquer des catastrophes: une menace de suicide, pou commencer... Ce ne doit pas être la première au vu de sa réaction. Elle décide de s'accorder un peu de temps à elle, mais reste persuadée que dès qu'elle aura quitté son domicile, son ari ira la tromper!

Et lui, qui bien sûr est fermement décidé à rester aussi fidèle et sage que d'habitude, va subir la mauvaise influence de ses amis, et tomer de quiproquo en quiproquo, toujours sous la surveillance de son épouse.

Particulièrement délirant, le film est entièrement basé sur l'accumulation de situations toutes plus invraisemblables, mais situées dans un déroulement logique, et menées tambour battant. C'est une merveille d'humour noir, et de constriction comique. Il y a plus de vie et de gags dans ces 25 minutes que dans la version longue (3h15) de It's a mad, mad, mad world de Stanley Kramer!

Et elles sont servies sur un plateau par l'équipe de Roach, outre Charley Chase et Katherine Grant, on verra ici la participation de James Finlayson, sans moustache d'ailleurs, Lucien Littlefield en détective déluré et voyeur, William Gillespie en copain un peu trop bon vivant, et Kay Deslys en célibataire un rien nymphomane sur les bords... Ainsi d'ailleurs, ça devenait une habitude, qu'une intervention courte et discrète de la jeune Fay Wray.

 

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Published by François Massarelli - dans Muet Leo McCarey Charley Chase Hal Roach
31 octobre 2024 4 31 /10 /octobre /2024 22:46

Charley Chase et Katherine Grant sont mariés... Ils ont un enfant, une petite fille en l'occurrence, un petit pavillon tranquille, des plantes qui poussent, et qu'il faut protéger des poules du voisin. Tout pour être heureux? Non: en effet, ils ont un problème, Remington (Oliver Hardy), le frère de madame, est un fainéant. Plein temps... Travailler lui donne de l'urticaire, et le mot même le fatigue... Remington semble d'ailleurs porter la poisse à toute la famille.

Pourtant, Charley Chase réussit au moins à gagner un concours, il s'agit de vendre le plus grand nombre de stylos... Et il remporte le premier prix, une croisière... Qui tournera vite à la catastrophe.

Le film a l'air un peu désordonné, en commençant comme une série de vignettes domestiques (dont un gag à la Max Davidson, avec une multitude de poulets vindicatifs), puis en tournant autour d'une activité salariée d'un genre nouveau, puisque le salaire en sera une croisière, ce court métrage vogue assez clairement vers l'étrange et l'anecdotique. Ce qui permet de placer un petit échange avec Fay Wray, dont je me demande s'il n'a pas été partiellement improvisé tellement la jeune actrice y est naturelle...

Enfin la deuxième bobine s'assagit en se consacrant totalement à la croisière loufoque. La rivalité entre Chase et Hardy tourne au vinaigre, le couple se trompe de fillette, et la leur reste à quai, le bateau est totalement délabré, et bien sûr, une séquence de repas tourne à la catastrophe chorégraphiée à cause du roulis...

Deux constats: premièrement, on croit aller à la catastrophe quand la petite fille emmenée par erreur sur le bateau est noire, et que la raction des témoins est sans équivoque. Pourtant, on est chez Roach, la petite fille en question est une actrice, une vraie, elle vient de la troupe Our gang, et sans aller trop loin, elle développe avec Charley et avec ses co-stars une vraie complicité...

deuxièmement, derrière ce chaos apparent, il y a quand même un élément unitaire, celui de proposer une vision, d'ailleurs peu ragoutante, du mariage... Le titre n'en finit pas d'être méchamment ironique...

 

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Published by François Massarelli - dans Leo McCarey Charley Chase Hal Roach Muet Laurel & Hardy
31 octobre 2024 4 31 /10 /octobre /2024 15:01

What price Goofy, l'un des premiers films de deux bobines réalisés par Leo McCarey avec le comédien Charley Chase en vedette, est une merveille de comédie et d'invention, de timing, bref de cinéma burlesque Américain... 

L'intrigue tourne autour de l'adultère, un thème qui va être évoqué à travers une situation dans laquelle personne ne se permet de tromper qui que ce soit, mais tout le monde y pense... Si on excepte un chien, une dame rencontrée par le héros au cours de la première scène, puis une autre femme (La jeune Fay Wray) qu'il rencontre à la fin du prologue, tout se joue dans une maison entre Charley Chase, dans le rôle de Jamison "Jimmy" Jump, bourgeois confortablement arrivé, son épouse (Katherine Grant), très jalouse, une amie de celle-ci (Jane Sherman), un majordome joué par le splendide Lucien Littlefield, une belle dame invitée chez les Jump, le professeur Brown (Marjorie Whiteis) et enfin un cambrioleur bas du front incarné par l'incomparable Noah Young... Voir photo plus bas.

Donc, dans la première scène, Chase sauve un chien perdu sur la route, et l'amène à la dame qui le lui a signalé... Mais ce n'est pas son chien. Le héros se retrouve flanqué d'un animal de compagnie dont il se serait bien passé, et en prime, une amie de son épouse qui a vu la scène s'empresse d'imaginer le pire, et d'aller tout raconter à madame. En chemin, une jeune passante qui trouve le chien adorable a l'idée saugrenue de le couvrir de parfum, ce qui fait instantanément penser à notre héros qu'il va forcément avoir des ennuis... Ce qui ne rate pas: son épouse le quitte illico, pour aller se réfugier chez sa copine. Mais celle-ci lui conseille plutôt de retourner chez elle, afin d'attendre tranquillement un divorce. De son côté, Chase reçoit, en compagnie de son valet Speck, la visite d'un mystérieux "professor Brown" qu'un ami leur demande d'accueillir pour la nuit... le professeur Brown en question n'est autre qu'une femme d'une beauté superlative... Donc l'équation est simple: un mari embarrassé, une épouse remontée et à l'affût de la moindre faute, et une mystérieuse beauté fatale opportunément présente dans la maison... il faut donc trouver un autre "professeur Brown", mais plus masculin, afin de détourner les soupçons d'adultère. C'est alors que Jump voit apparaître un cambrioleur, auquel il confie le rôle en échange de sa mansuétude...

La première bobine est essentiellement consacrée à montrer comment Chase, préoccupé par le départ de son épouse, ne voit jamais le vrai Professeur Brown, pas plus qu'elle ne le remarque. une scène les voit même partager la même salle de bains, en même temps, sans jamais se croiser. Le film change d'optique lorsque intervient l'épouse, et que le mari veut en toute innocence lui présenter 'le professeur', avant de s'apercevoir qu'il s'agit d'une femme... La séquence du repas, durant laquelle Noah Young est sensé être un professeur d'université, permet au géant disgracieux de faire montre de ses talents de comique décalé, et l'enfer émotionnel par lequel Charley Chase passe durant cette deuxième bobine (Dont la fin tourne, mais oui, à l'avantage du mari!!) est un grand moment de comique classique...

 

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Published by François Massarelli - dans Muet Hal Roach Charley Chase Leo McCarey
31 octobre 2024 4 31 /10 /octobre /2024 11:33

Jimmie Jump (Charley Chase) revient d'Europe, pour retrouver ses parents et sa fiancée Sally, interprétée par Katherine Grant (Ils se sont choisis quand ils avaient trois ans). Mais suite à deux quiproquos, Charley croit que Sally est particulièrement disgracieuse, et Sally de son côté a l'illusion que Charley est minuscule et prématurément vieilli (ressemblant étrangement à Sammy Brooks)... Ils vont donc tout faire pour éviter de se croiser, et bien entendu vont se "rencontrer" sans connaître leur identité respective... et tomber amoureux l'un de l'autre. Sauf que pour Charley, retrouver celle dont il ignore le nom dans la grande ville sera plus compliqué qu'on imagine.

Il faut bien sûr passer outre le postulat volontiers politiquement incorrect de ce film: il partage ce luxe rare avec d'autres films de Chase et McCarey, dont un grand nombre de chefs d'oeuvres, parmi lesquels Mighty like a moose, His wooden wedding ou encore l'inénarrable What price Goofy?... Une fois acceptée l'idée que Chase et Grant soient gênés par l'hypothèse d'un mariage avec une personne disgracieuse, le reste du film se déroule sans accroc. What price Goofy? sera d'ailleurs par bien des côtés une reprise de cette situation.

Le film anticipe aussi beaucoup sur le film For Heaven's sake de Lloyd, tourné pour la Paramount et donc totalement indépendant de Hal Roach: dans ce court métrage, Chase apprend que la femme qu'il aime fait un travail de charité pour les déshérités et les sans abris, et va donc "infiltrer" sa mission, comme Lloyd dans son long métrage de 1926. Un autre atout de cette comédie de deux bobines, partagé avec le Lloyd, est la présence de l'immense Noah Young en détective qui suit Chase à la trace parce qu'il trouve que son comportement n'est pas très catholique...

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Published by François Massarelli - dans Muet Leo McCarey Charley Chase Hal Roach
31 octobre 2024 4 31 /10 /octobre /2024 11:33

Bien que la date la plus souvent mentionnée pour ce film soit celle de sa sortie (En avril 1925), Big Red Riding Hood est en fait un court métrage d'une bobine tourné en 1924 et laissé dans les tiroirs pendant une année... Non pourtant qu'il soit médiocre, bien au contraire. C'est juste que la créativité et la vitesse d'exécution de Charley Chase et de Leo McCarey permettait tout simplement à Hal Roach de garder des films au frais, pour une occasion. Ici, l'occasion était toute trouvée: le comédien et son metteur en scène étant passés à la vitesse supérieure avec des courts métrages de deux bobines au lieu d'une, ils avaient besoin de plus de temps entre deux films, le producteur a donc eu l'idée simple de sortir cette petite comédie des tiroirs pour "meubler'...

Chase interprète ici un homme avec une obsession, particulièrement inattendue: il lit un livre qu'il n'a manifestement pas les moyens d'acheter: c'est une édition du Petit chaperon rouge (Dont le texte tel qu'il se révèle au hasard des intertitres nous ménage quelques surprises); la raison de son obsession est simple: un éditeur lui offre de l'argent pour traduire l'oeuvre en Suédois...

Donc, à l'extérieur d'une librairie, Charley campe devant les étals de livres d'occasion pour y lire un exemplaire, provoquant l'émotion de Martha Sleeper, folle amoureuse de lui, même s'il n'aura jamais le moindre regard pour elle, et sinon il tente d'échapper à la marche du monde, sans succès; ce dernier le rattrape, de toutes les façons absurdes possibles... et impossibles, souvent. C'est très beau.

Le clou du spectacle est (apès une séquence de rêve hallucinante de crétinerie assumée) une sorte de poursuite impossible à raconter, durant laquelle Chase, juché sur un vélo, tente de lire son livre situé à l'arrière d'une voiture en marche, dont d'ailleurs le conducteur est tué pendant la course! 

Bref: beaucoup de choses en 10 minutes...

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Published by François Massarelli - dans Muet Leo McCarey Charley Chase Hal Roach