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  • : Allen John's attic
  • : Quelques articles et réflexions sur le cinéma, et sur d'autres choses lorsque le temps et l'envie le permettront...
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5 mars 2025 3 05 /03 /mars /2025 15:30

Participant à l'effort de guerre, Clampett tape sur Hitler, et il tape dur. Il n'est pas le seul, puisque tout le studio de Leon Schlesinger, mais aussi Tex Avery à la MGM (Blitz Wolf), voire, ce qui est plus étonnant, Walt Disney dans son propre studio (Der Führer's face, de Jack Kinney) ne feront pas autre chose...

Hitler annonce à son peuple qu'il va personnellement aller a Moscou, et utiliser un bombardier pour tuer Staline... Mais les ''Gremlins du Kremlin'' veillent, et empêche l'affreux Adolf d'accomplir son oeuvre, en sabotant son avion...

Assagi quant à sa tendance à tout contester, qui rendait parfois ses flms de propagande totalement incohérents (ce que par définition, toute son oeuvre était de toute façon!), Clampett se concentre sur le grand n'importe quoi d'imaginer des petites créatures au design qu'on hésite à qualifier de "psychédélique", même si le terme est un pur anachronisme, dont la mission est de tout casser, méthodiquement. Et ils le font en musique... Témoin d'une époque troublée, un film qui nous montre, hum, le gentil visage de... Joseph Staline.  Par contre, l'autre, qu'est-ce qu'il prend!

 

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Published by François Massarelli - dans Bob Clampett Animation Looney Tunes
5 mars 2025 3 05 /03 /mars /2025 15:21

Clampett ne respectait rien, pas même la propagande; lui qui a osé, en plein effort de guerre, se moquer de la conscription (Draftee Daffy, en 1945), ne semblait pas atteint par l'esprit général, et se moquait de ce qu'il voulait, ce film le prouve... Bugs Bunny, dans une base de l'air force, lit le journal et y apprend des services de propagande nationale, que les "gremlins" travaillent dur au sabotage d'avions... Il en devient paranoïaque, et se retrouve dans un bombardier, en compagnie de gremlins qui le rendent fou...

Les gremlins, ici, ne sont qu'un gag, une sorte de lutin peu défini, qui ne sert qu'à une seule chose, provoquer le malaise de Bugs Bunny. Le film parle apparemment de rationnement, de méfiance aussi, en ces temps d'espionnage très dramatique (on est en plein effort pour commencer la guerre, en 1943, aux Etats-Unis), mais tout se passe comme si Clampett souhaitait, finalement, jeter le cartoon avec l'encre du bain!

Il en résulte un film extrême, dont le malaise du personnage principal (décidément, Clampett était sans doute le seul à vraiment maltraiter Bugs Bunny...) tend à déteindre sur nous, tant l'animation est avant-gardiste. Clampett s'assagira l'année suivante en créant une nouvelle forme de "Gremlins", ceux du Kremlin, qui rempliront vraiment leur office de propagande dans Russian Rhapsody, un film contemporain de la période étonnante durant laquelle les Etats-Unis de Roosevelt et la Russie de Staline ont travaillé ensemble à l'effort de guerre...

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Published by François Massarelli - dans Bob Clampett Animation Bugs Bunny Looney Tunes
5 mars 2025 3 05 /03 /mars /2025 15:06

Un monsieur tout frêle, tout trenblant, nous explique, une hache à la main, que son épouse le force à l'irréparable: il doit sacrifier un canard... Daffy Duck échappe de peu au premier coup de hache, puis après, ça vire au grand n'importe quoi: une scène nous montre le canard fausant semblant d'avoir perdu la tête, puis courir dans tous les sens, en donnant un nouveau sens au mot exagération... 

C'est une intrigue qui est réduite à l'essentiel, trouver un moyen de permettre au canard cinglé de faire ce qu'il a toujours préféré, à savoir se livrer à toutes les excentricités possibles et imaginables, avec bruit, fracas, et aggressivité... Le Daffy de Clampett, qui rappelons-le avait créé le personnage, est donc un pourvoyeur de chaos, un marchand de destruction, et ce film ne nous propose pas autre chose.

A noter, une fois Tex Avery parti, son disciple et ancien animateur ne se prive pas de lui prendre son idée de faire jouer un strip-tease (probablement rotoscopé) à un animal, en l'occurrence Daffy Duck lui-même. Et Daffy e permet aussi e tailler un costard au fameux "quatrième mur", en s'emportant, la deuxième fois qu'il se retrouve face au canon d'un fusil: "mais non, enfin! pas deux fois dans le même dessin animé!"

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Published by François Massarelli - dans Daffy Duck Bob Clampett Animation Looney Tunes
12 février 2025 3 12 /02 /février /2025 12:03

Les courts métrages d'animation de la Warner étaient souvent sous l'influence des longs métrage du studio: par exemple, les Looney Tunes se servaient allègrement dans le vivier de chansons des films, surtout les comédies musicales, ainsi que dans les mélodies qui étaient publiées chez l'une de leurs filiales: ici, on a droit par exeple à Am I blue, ou encore Shuffle off to Buffalo, qui vient en droite ligne de 42nd street!

Mais une autre influence est clairement à l'oeuvre ici: dans cette histoire de couverts, d'assiettes et d'autres accessoires qui vivent littéralement sous nos yeux, on voit vraiment une potentielle Silly Symphony, du nom de cette série de dessins animés qui étaient l'apanage de Disney. Ce n'est certes pas un hasard si le producteur Leon Schlesinger avait décidé d'appeler les courts métrage WB "Merrie Melodies"... Mais ici, le pire c'est que le film est excellent, avec très peu de mièvrerie, contrairement à ses modèles...

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Published by François Massarelli - dans Looney Tunes Animation
12 février 2025 3 12 /02 /février /2025 11:49

Après avoir créé un personnage, Bosko, qui semble tourné vers la culture Afro-Américaine, les animateurs de la warner et du studio de Leon Schlesinger ont complété avec Buddy, un personnage plus blanc que le yaourt, et tellement blanc qu'il en devient transparent... Ici, il est un peu l'homme à tout faire d'un "Beer garden": une brasserie à ciel ouvert... histoire de compléter l'arrière-plan culturel, c'est donc un environnement tout ce qu'il y a de plus occidental!

Le film ne raconte pas vraiment d'histoire, il nous promène dans un environnement qui devient le héros. Il est vrai que ce pauvre Buddy n'a pas grand chose pour lui... Mais les gags présentés, tous liés à l'une ou l'autre des activités attendues en ces lieux, sont souvent loufoques, et reviendront souvent en particulier dans les joyeux films fourre-tout de Tex Avery. Ils seront meilleurs, certes...

Quant à Earl Duvall, éphémère réalisateur (on disait "superviseur" chez Schlesinger) des Merrie Melodies avant qu'ils ne soient en couleurs, il a fait une carrière très courte dans l'animation. Il était surtout dessinateur de comics, et s'est illustré si j'ose dire en publiant de planches de Mickey Mouse. Sa carrière d'animateur a surtout été effectuée dans l'ombre d'Ub Iwerks (vous savez, le vrai créateur de la petite souris de Disney)...

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Published by François Massarelli - dans Looney Tunes Animation
12 février 2025 3 12 /02 /février /2025 11:44

Bosko se produit en public avec sa partenaire Honey. Il y a quelques ratés (deux chutes notamment) et un moment embarrassant, lorsque Bosko réalise qu'il parle avec un gant, qui avoue ne rien savoir faire. Bosko, lui, sait tout faire: chanter, danser, jouer du piano, et imiter Jimmy Durante, pendant que Honey, qui a tous ces talents, imit également Greta Garbo.

Sinon, on est à l'age du jazz: du moins de ce qu'à l'époque dans l'Amérique blanche, on croyait en être... Donc c'est rythmé, et assez gauche à ce niveau. Mais le plus notable, c'est l'efort permanent qui est fait pour confiner l'action sur une scène de théâtre, à l'heure où Busby Berkeley nous montrait le spectacle, dans les films Warner, en ouvrant les portes sur un vaste monde qui était à lui seul un univers parallèle...

 

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Published by François Massarelli - dans Looney Tunes Animation
1 février 2025 6 01 /02 /février /2025 20:17

Yosemite sam, pirate de son état, se lance à l'assaut d'un vaisseau, dont tous les marins et passagers s'enfuient... Tous sauf un: c'est un lapin. La lutte sera inégale...

Ce film de 1954 tire son titre de l'épopée de Raoul Walsh, parue quelques années plus tôt, Captain Horatio Hornblower... Mais c'est malgré tout à un autre film qu'il fait penser: un peu à la façon de Chuck Jones avec sa fameuse trilogie autour de la chasse au canard, Friz Freleng s'amuse avec des variations infimes sur le premier film, reprenant certains gags en les gérant différemment, et en les prolongeant de façon inédite... L'énergie spécifique à la rencontre entre Yosemite Sam et Bugs Bunny, de toute façon, fait naturellement le reste...

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Published by François Massarelli - dans Friz Freleng Animation Looney Tunes Bugs Bunny
22 décembre 2024 7 22 /12 /décembre /2024 22:46

Une cigogne fait son travail, qu'elle aime particulièrement: elle apporte bébé après bébé, et on lui fait un merveilleux accueil, avec un petit verre par-ci et un petit verre par là... Pendant ce temps, chez daffy Duck on attend justement un heureux événement. Du moins madame (Daphné, en l'occurrence), pas monsieur. Celui-ci est clairement décidé à empêcher la venue de l'oiseau de malheur...

Au-delà du fait que le film repose sur la croyance infantile plus qu'enfantine de la légende de la cigogne apportant les enfants à leurs parents, c'est noir, très noir même! Car Daffy Duck, prêt à tout, ne veut absolument pas d'un nouveau bébé, et le fait savoir... Sa détermination nous rappelle de quelle façon il accueillait (avec la plus sourde angoisse) l'idée d'aller servir son payx dans un court de Bob Clampett. Plutôt que lâche et minable, au moins on l'aime assez facilement quand il est aussi vindicatif. L'animation est très adéquate...

Et puis il y a des crocodiles dans la cave. On n'en discute même pas l'implacable logique...

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Published by François Massarelli - dans Friz Freleng Animation Looney Tunes Daffy Duck
22 décembre 2024 7 22 /12 /décembre /2024 17:11

Une jeune voiture, contre l'avis de sa mère, voudrait être un taxi... Il fait l'école buissonnière et se mesure à un train... Mais il a un accident.

Apparté: je hais le film Cars, de John Lasseter, mais pour une raison toute personnelle. Je ne parviens pas à accepter cette idée stupide, de proposer une vision du monde dans laquelle l'humanité est remplacée par la civilisation de la voiture... Dans ce film, c'est presque pareil. Je dois dire qu'il est assez repoussant, mais là encore, c'est vraiment MON impression.

Mais au-delà, le film souffre surtout de son étrange fin, qui semble vraiment enfoncer le clou! après un accident, le petit véhicule fait exactement la même bétise, sans que le film ne soit résolu. Avery donnera dans les années 50 sa version de ce genre d'histoire, et ce sera à peine meilleur...

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Published by François Massarelli - dans Friz Freleng Looney Tunes Animation
22 décembre 2024 7 22 /12 /décembre /2024 17:04

Sylvester (El Grosso Minetto) décide d'acheter un faucon pour venir à bout de Speedy Gonzales...

Les films des Looney tunes des années 1960, dans leur vaste majorité, sont l'ombre de l'ombre de leurs vertes années. Non seulement tous reposaient sur la répétition à l'envi des situations des films d'avant, mais en plus ils usaient d'une animation souvent indigente. L'idée n'était pas d'aller plus loin que de fournir de la pellicule au mètre qui serait ensuite sagement recyclée pour la télévision.

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Published by François Massarelli - dans Friz Freleng Animation Looney Tunes