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  • : Allen John's attic
  • : Quelques articles et réflexions sur le cinéma, et sur d'autres choses lorsque le temps et l'envie le permettront...
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21 décembre 2023 4 21 /12 /décembre /2023 17:53

Beaucoup plus un film de la série Merrie Melodies qu'un véritable représentant des Looney tunes, ce film de Tex Avery est typique de son goût pour les travelogues parodiques. Et en l'occurrence, il s'agit d'un voyage un peu au hasard aux Etats-Unis, au gré de l'humeur d'un narrateur (à la voix posée, pédagogique et pédante), prétexte à des jeux de mots et des situations idiotes...

Citons au hasard: le park ranger qui fait des kilomètres en courant dans la montagne pour se rendre sur les lieux où un touriste à jeté un cigare allumé... pour ramasser le cigare et le fumer d'un air satisfait.

une troupe de scouts se rue sur les toilettes d'une station-service.

un ours blanc dont on vante la grande résistance aux températures basses se plaint du froid avant de démontrer en s'asseyant que son bas du dos est clairement gelé.

enfin, un gila monster, lézard peu amène, fuit effrayé par les hurlements d'une petite fille modèle.

C'est parfaitement inutile, mais c'est l'univers comico-poétique de Tex Avery... Avec quelques gags au rotoscope, notamment le daim qui parle comme mae West (avec une silhouette avantageuse) ou bien sûr le lézard qui fait sa mue en strip-tease.

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Published by François Massarelli - dans Animation Looney Tunes Tex Avery
21 décembre 2023 4 21 /12 /décembre /2023 17:46

Un canari (devinez lequel) a été enlevé par des malfrats, et la police est sur les dents... Pendant ce emps, un chat de gouttière (devinez lequel) a aperçu l'oiseau et a décidé de se l'approprier... 

Sur un canevas très simple, Friz Freleng fait ses gammes: accumulations d'expériences ingénieuses de la part de Sylvester pour récupérer l'oiseau, gags vsuels et corporels liés à l'échec répété, utilisation adroite du hors champ et bien sûr une parfaite appropriation de la bande-son pour les besoins de la mise en scène...

Le tout avec en prime les bandits récurrents chez lui, dont l'inévitable Rocky, un patron mafieux de 58 cm de haut, au visage perpétuellement caché derrière un chapeau ridiculement grand. Il a du servir pour un paquet de films, avec son accent de New York...

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Published by François Massarelli - dans Looney Tunes Friz Freleng Animation
21 décembre 2023 4 21 /12 /décembre /2023 17:38

Un chien a tellement faim, qu'il en rêve de nourriture... Ses maîtres le nourrissent avec une patée qui consiste en beaucoup de choses, mais... pas de viande! Affamé, il en a des hallucinations. Jusqu'à ce qu'un camion de boucherie passe, et qu'une entrecôte n'en tombe... Jusqu'ici, c'est presque une belle histoire pour lui, sauf qu'il va lui falloir entrer en concurrence avec deux autres chiens... 

La lutte sera inégale, car l'un des chiens (il est tout petit) a probablement dix fois plus d'intelligence que les deux autres, et ensuite parce que les deux canidés en question ont parfois d'étranges idées: comme souvent dans les dessins animés de la Warner, on passe plus de temps à triompher des autres qu'à profiter d'un avantage, et au final le bout de viande devient un simple prétexte à vexations, invective, et bien sûr violence...

Chez Tashlin, le gag prime généralement sur tout, et plus il est gros et exagéré, plus il s'en délecte. Ca donne souvent de belles démonstrations d'énergie, mais ici ça débouche sur un certain agacement face à ce pauvre chien, qui au fait s'appelle Fido. Original...

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Published by François Massarelli - dans Looney Tunes Animation Frank Tashlin
12 novembre 2023 7 12 /11 /novembre /2023 15:09

Le chat "Beans" part en expédition, pour retrouver l'épave d'un gallion disparu, contentant un trésor... Il ne sait pas qu'il emmène avec lui ses deux neveux, Ham et Ex (Ham and Ex: ham'n eggs), mais il lui permettront de s'en tirer, quand une fois arrivé, il "réveillera" sans le vouloir deux pirates congelés...

C'est plus que moyen... Jack King, qui était à l'aise pour tourner chez Disney des films de la série Silly Symphonies, et des Mickey Mouse, s'est concentré sur le personnage de Beans, celui qui sans doute rappelait le plus Mickey parmi les protagonistes des Looney tunes de l'époque... Contrairement aux autres metteurs en scène qui avait repéré un peu plus de potentiel chez Porky pig. Le film semble coincé dans l'animation de 1933, et l'aspect schématique des personnages rebute. Une fois retourné chez Disney, comme par miracle, King retrouvera son savoir-faire et signera quelques chefs d'oeuvre...

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Published by François Massarelli - dans Looney Tunes Animation
27 juin 2023 2 27 /06 /juin /2023 09:05

Les trois ours apparus en 1944 dans Bugs Bunny and the three bears sont occupés à prendre un goûter, mais Junior (également appelé Junyer) vide intégralement un pot de miel. Le père, dans tous ses états, décide d'en récupérer dans une ruche, ignorant les tentatives désespérées de son épouse pour lui dire qu'en fait il y en a un placard plein. La colère du père, l'ineptie du fils, et les abeilles pas forcément prêtes à accepter qu'on leur pique le miel, vont déclencher des catastrophes...

La famille étrangement disfonctionnelle de ces trois ours est devenue récurrente, avec une équipe de voix qui contribuent à leur donner une personnalité formidable (Mel Blanc, Bea Benederet et Stan Freberg); ce film est notable par le fait qu'il se concentre sur une seule situation, vouée comme souvent dans les films de Jones, à l'échec le plus cuisant...

Mais on peut aussi voir ici un portrait au vitriol de la famille Américaine, du mâle Américain aussi à travers ce père violent (il s'en prend physiquement, en permanence, à son fils et son épouse), cette mère éteinte, liée organiquement aux tâches ménagères (elle est présentée comme les deux autres par une voix off, en pleine distribution de toasts) et ce fils apparemment choyé mais aussi laissé dans un état d'abrutissement coupable...

Et bien sûr, si on accepte que contrairement à George et Junior, les deux héros de Tex Avery qui ont un rapport très violent, Papa Ours et Junyer soient père abusif et fils maltraité, c'est néanmoins très drôle. Evidemment, dit comme ça...

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Published by François Massarelli - dans Looney Tunes Chuck Jones Animation
25 juin 2023 7 25 /06 /juin /2023 16:54

Les trois ours veillent tard... Le père décrète pourtant qu'il est l'heure d'hiberner, d'autant qu'en dépit de ses efforts pour tricher, il s'est fait plumer aux cartes par son épouse (qui ne paie pourtant pas de mine)...

Car oui, maman ours, dans les dessins animés de Chuck Jones avec cette famille si particulière, est si souvent totalement effacée qu'elle ne servirait presque à rien... Et pourtant elle semble indispensable à cette étrange trilogie à peu près contemporaine de la création des aventures malencontreuses du coyote... Là où la série quasi avant-gardiste se concentre sur l'échec et rien que l'échec, ici, il est question de caractère....

...Et des secousses sismiques créées par la recontre inopinée entre la bêtise insondable, cataclysmique du fiston, et le côté colérique explosif et incontrôlable du papa... Un dessins animé donc relativement traditionnel, d'autant qu'à l'origine il se basait sur un conte. Mais... on est loin du conte.

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Published by François Massarelli - dans Animation Looney Tunes Chuck Jones
22 juin 2023 4 22 /06 /juin /2023 17:50

Un renard n'arrive pas à dormir: un livre le renseigne sur la cause de son insomnie: il lui faut un oreiller fourré de plumes de canard. Le voilà partir pour une lutte sans merci pour récupérer le plumage d'un palmipède...

Le style d'Art Davis, l'un des réalisateurs qui s'est le moins illustré à la Warner lors des années les plus fastes, soit derrière Jones, Freleng et McKimson, est particulièrement atypoique: nerveux, énergique, et profondément fantasque. Privé de cet espèce de zèle dans le raisonnable qui tend à gangréner un peu l'évolution des courts métrages de l'époque, il règne ici une impression de liberté dans l'animation, et d'élasticité qui nous rappelle les meilleurs moments de Bob Clampett... Ce qui est un sacré compliment.

Et en prime, cette histoire raconte une lutte littéralement à mort entre un chasseur dont il est attendu qu'il soit impitoyable, et une proie qui a tout pour être facile. Ca ne vous rappelle rien? Il est probable que Chuck Jones et Michael Maltese ont beaucoup aimé ce film, qui accumule les tentatives malheureuses de l'un pour attraper l'autre...

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Published by François Massarelli - dans Arthur Davis Animation Looney Tunes
22 juin 2023 4 22 /06 /juin /2023 17:40

Un chien est assigné à garder le poulailler où vit le coq Foghorn Leghorn. Celui-ci prend un malin plaisir à faire tourner son gardien en bourrique, et faisant s'échapper les poussins, alors qu'une fouine complètement décadente rôde...

Sans surprise: l'idée, pourquoi pas, tourne autour de la méchanceté gratuite et limite danegereuse d'un personnage... Mais d'une part le héros est insupportable, et en prime la pauvreté de l'animation, combinée à des idées mal foutues de McKimson finit par rejeter complètement tout plaisir de voir le film. La fouine est assez franchement dégoûtante et n'a rien d'esthétique... 

Dommage, car ici le coq adopte le comportement d'un Bugs Bunny, nettement plus malin qu'à son habitude...

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Published by François Massarelli - dans Animation Looney Tunes
20 juin 2023 2 20 /06 /juin /2023 09:19

Une cigogne saoule transporte un chérubin... et justement, M. et Mme Sylvester n'ont pas de petit. Sauf que ce que l'oiseau leur apporte est...

Une souris.

Dans un premier temps, Sylvester se verrait bien manger le petit, mais il se ravise, car il a craqué pour son "fils". Mais les chats du voisinage, eux, entendent bien s'emparer de la proie...

C'est un film étrange, dans lequel une vision de la situation matrimoniale qui pourrait bien être celle de Freleng nous apparaît dans toute son horreur, une vision paternaliste, machiste, et assez vieillotte, pour ne pas dire réactionnaire. Mais le réalisateur a une longue histoire de s'identifeir, justement, à ses méchants dans lesquels il disait se représenter sans aucune pudeur: Yosemite Sam ou Sylvester notamment. 

On est donc dans une auto-caricature assez poussée, où Monsieur dit être occupé alors qu'il dort toute la journée, madame est préoccupée par l'absence d'enfant alors que Monsieur s'en fout... Gonflée jusqu'à la vulgarité, la caricature est grinçante, et possède sans doute juste ce qu'il faut d'exagération pour être drôle.

Mais le plus drôle ici reste bien sûr la façon dont une armée de chats aux idées toutes plus saugrenues les unes que les autres va s'attacher à kidnapper une souris adoptive...

Et la fin, qui voit un renversement des rôles, est assez surprenante...

 

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Published by François Massarelli - dans Friz Freleng Animation Looney Tunes
20 juin 2023 2 20 /06 /juin /2023 09:12

Un chat qui souhaite pêcher comprend (les poissons le lui ayant expliqué) qu'il ne pourra rien obtenir sans un appat; il cherche un ver, en trouve un... mais doit se battre pour l'avoir car il a de la compétition. L'insupportable coq sudiste Forghorn Leghorn a faim... 

La faim, un ressort classique, qui reste intéressant y compris dans ce film plus que moyen. Habituellement, le coq est opposé à deux personnages de son environnement, le chat ici présent étant un personnage moins établi. Il est aussi assez repoussant, McKimson avait vraiment commencé à se laisser aller...

Le conflit repose sur l'absence totale de compréhension de ce qui se passe autour de lui, du personnage de Foghorn. Certes, on se moque de lui en le montrant engagé dans une loghorrée qui consiste essentiellement à se plaindre, avec idiomes du Kentucky, de l'incapacité à se taire d'un personnage qui lui n'arrive pas à en placer une... en soi ça peut être drôle. Mais ça ne l'est pas. Ce personnage récurrent, bien que très populaire aux Etats-Unis en raison de la connotation régionale (dans laquelle paraît-il McKimson a mis beaucoup de lui-même, et a constamment instruit Mel Blanc sur les expressions typiques et la prononciation), reste pour moi un poids lourd d'agacement...

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Published by François Massarelli - dans Animation Looney Tunes