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  • : Allen John's attic
  • : Quelques articles et réflexions sur le cinéma, et sur d'autres choses lorsque le temps et l'envie le permettront...
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28 janvier 2024 7 28 /01 /janvier /2024 15:53

Sur le Mississippi, des personnages voyagent en bateau à aubes... Une des passagères a un employé (hum...) qui s'appelle Oncle Tom, et celui-ci se perd en route vers le fleuve. Il se retrouve dans un cimetière...

Bon, arrêtons-nous même si ce film semble avoir un semblant d'intrigue, il n'en a pas beaucoup! Il s'agit plus d'une série de vignettes, qui permettent à Harman et Ising de placer un maximum de séquences qui renvoient directement à Disney. Piggy, le héros, est très proche de Mickey, sa petite amie est une simili-Minnie, les interpèdes musicaux nombreux trahissent un montage au rythme du métronome qui était la pratique courante dans les Mickey et les Silly Symphonies. La séquence sur le bateau renvoie à Steamboat Willie, et le passage dans le cimetière nous rappelle immanquablement The skeleton dance, d'Ub Iwerks (1929), la première des Silly Symphonies...

Ce court métrage des premiers temps de l'unité de Leon Schlesinger fait aujourd'hui partie d'une redoutable élite, celle des censored 11 comme on les surnomme. 11 courts métrages de la WB censurés pour leur représentation problématique des populations Afro-Américaines. Mais honnêtement, Jungle Jitters a fait bien pire... Peut-être cette censure est-elle une façon d'expier le racisme particulièrement féroce que tous les historiens prêtent à Jack Warner...

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Published by François Massarelli - dans Censored 11 Looney Tunes Animation
27 janvier 2024 6 27 /01 /janvier /2024 17:09

Porky Pig se rend au fin fond de l'Afrique ("Darkest Africa!) pour y retrouver le dernier des dodos...

...et le trouve.

Déjà vu, donc, car ce film est un remake de Porky in Wackyland, un film en noir et blanc ce 1938, réalisé par Bob Clampett qui y montrait pour la première s conception complètement surréaliste et totalement frappée du cinéma. Pour voir ce que j'en pense, on se réfèrera à la critique de ce dernier film...

...Pour ce qui est de celui-ci, on s'interroge, notamment, comment on peut l'attribuer à Freleng, dans la mesure où en dehors de certaines attitudes du héros, et de changements mineurs, la seule différence majeure (outre l'arrivée de la couleur désormais généralisée) est la substitution des décors de l'original par des images sous la directe influence de Dali. La fin a été aussi redessinée de manière significative, et changée dans les faits.

Clampett absent (il a quitté le studio deux ou trois années avant), la tâche de superviser ce remake a donc incombé au vétéran Freleng, qui débouche sur un film probablement inutile, mais qui en soi, reprenant 80% du film initial à peu près fidèlement, est forcément totalement réjouissant. Et pour le reste, Freeleng n'est pas crédité à la réalisation... et Clampett non plus.

 

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Published by François Massarelli - dans Friz Freleng Bob Clampett Animation Looney Tunes
27 janvier 2024 6 27 /01 /janvier /2024 16:57

Encore un dessin animé WB censuré! Mais cette fois, comme avec Coal Black and the Sebben Dwarfs sorti la même année, il est réalisé par Bob Clampett, un connaisseur des nuits de Harlem, puisqu'il trainait avec des jazzmen à chaque fois qu'il pouvait.

Ici, il s'amuse à montrer la dualité de la communauté Afro-Américaine, à travers deux officines sise côte à côte: la mission baptiste locale, et le bar louche. Un chat, caricature du grand pianiste et chanteur Fats waller, choisit la deuxième, mais l'ivresse le conduit dans un pays zinzin déja exploré par Clampett dans le cartoon Porky in Wackyland, et c'est tellement idiot que le chat en question va finir par retourner sa veste.

Le film est notable pour le fait qu'il agit un peu en chaînon manquant entre Porky in Wackyland, et son remake Dough for the do-do: alors que dans le film de 1938, Clampett et son équipe avaient imaginé un pays délirant et surréaliste, mais visuellement très cartoon, celui-ci transporte les même celluloids qui ont été utilisés par le premier film sur des fonds qui sont autant d'allusions à Dali. Une tendance qui se confirmera de manière spectaculaire sur le remake de 1948.

Les stéréotypes sont là, mais il y a aussi une sorte d'application, en particulier pour rendre hommage aux musiciens. On notera aussi Staline et Hitler, dans le passage délirant, qui nous rappellent que Tex Avery, à coté de Clampett, n'était qu'un amateur... Quant à la censure du court métrage, que la Warner refuse à l'heure actuelle de remettre dans le circuit, il ne m'appartient pas de me prononcer: le film montre une vision caricaturale de la communauté Afro-Américaine (en particulier à travers les aspects physiques des personnages, ainsi qu'un certain nombre de clichés culturels), tout en en reprenant affectueusement la culture notamment musicale.

 

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Published by François Massarelli - dans Bob Clampett Looney Tunes Animation
5 janvier 2024 5 05 /01 /janvier /2024 18:58

Le réalisateur de ce film n'est pas un inconnu, mais c'est l'un des autres réalisateurs de l'unité de Leon Schlesinger à la WB... Autre que, donc, Tex Avery, Chuck Jones, Bob Clampett, Friz Freleng, ou Bob McKimson. Il a eu une carrière éclair de "superviseur", comme on disait sur les cartons de générique, enytre 1940 et 1943, et son dernier film était en quelque sorte un coup d'éclat: il y représentait l'ennemi japonais exactement comme la propagande de l'époque le montrait, c'est la raison pour laquelle Tokio Jokio est aujourd'hui et jusqu'à nouvel ordre sur la liste rouge des films indiffusables de la Warner...

Ce qui n'est pas le cas de ce film, qui égrenne avec humour les différents types de hobby qu'un citoyen peut avoir, et qui le fait assez sagement. Un genre de film-compilation de gags, le genre de choses que Tex Avery ou Bob Clampett faisaient dans leur sommeil... 

On y voit le style direct et simple de McCabe, dont le trait est proche de ce qu'était à l'époque le dessin de Freleng: des personnages rondouillards, des mimiques simples, une animation fluide...

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Published by François Massarelli - dans Looney Tunes Animation Norm McCabe
5 janvier 2024 5 05 /01 /janvier /2024 18:56

Ce court métrage qui ne paie pas de mine, est un cas d'école: c'est sans doute à ce genre de films, qu'on voie que Freleng, qui parfois avait du génie, était quand même un peu décalé par rapport à ses collègues, Avery, Tashlin, Clampett et Jones... D'ailleurs, il reprend ici un truc fréquent des films de Tex Avery quand celui-ci réalisait des Merrie Melodies: le "travelogue", ou le faux documentaire qui accumulait les anecdotes, toutes prétextes à d'abominables gags. Avery, disais-je, en avait fait l'une de ses spécialités, et Clampett avait repris le truc.

Mais Freleng, ici, ne s'en sort pas très bien, car ce qu'on attend d'un dessin animé comme celui-ci, c'est qu'il soit totalement loufoque... Et dans ce cas, il ne l'est pas. A l'exception d'une intervention de deux loups, toutefois, voir photo... Sinon, c'est sage, bien rangé, presque Disneyien; soigné, bien animé, et (dans un beau tirage qui rend bien justice au Technicolor) très beau à voir... Mais c'est à peu près tout.

 

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Published by François Massarelli - dans Animation Friz Freleng Looney Tunes
5 janvier 2024 5 05 /01 /janvier /2024 11:54

Un corbeau décide de chasser le ver, et tombe sur une proie de choix, un ver qui est un sosie de l'acteur Jerry Colonna, et qui va lui en faire baver...

Deux animaux, une poursuite impitoyable, et l'un des deux est à la fois plus intelligent et plus retors que l'autre... Autant dire que le corbeau a trouvé son maître, et qu'il n'arrivera jamais à ses fins. Comme souvent les personnages irascibles et nerveux dans les films de Freleng, on sent une identification forte de l'auteur, qui disait souvent que dans ses films, Yosemite Sam, c'était lui...

L'animation est impeccable et l'art et la manière de Freleng, qui utilise en harmonie constante l'image, le rythme, la musique dans une constante fluidité, sont à leur apogée. Le ver reviendra, mais pas souvent, il ne deviendra d'ailleurs jamais un personnage récurrent, contrairement à tant d'autres.

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Published by François Massarelli - dans Friz Freleng Animation Looney Tunes
5 janvier 2024 5 05 /01 /janvier /2024 11:45

Né à Kansas City, Missouri (pas loin de Kansas City, Kansas!), Friz Freleng est techniquement un homme du Sud... Et comme beaucoup d'Américains, il nous montre ici qu'il a de sérieuses sympathies sudistes, ce qui a toujours été un trait sentimental du cinéma: voir à ce sujet la façon dont Keaton, par exemple, situe son chef d'oeuvre (The General) dans le Sud au moment de la déclaration de guerre, et fait des Nordistes les méchants de son film... On peut bien sûr en citer beaucoup d'autres, le cinéma comme la littérature classique (voire sentimentale ont allègrement gommé la partie gênante de l'idéologie sudiste pour n'en garder que l'esprit de rébellion, celui qu'on trouve derrière le geste de défendre un idéal local contre ce quiest ressenti comme une décision injuste de la part du gouvernement fédéral...

Peu importe finalement, ce qu'on attend de ce cartoons comme celui-ci, c'est le jeu du chat et du canari. Et en ce qui me concerne, je suis totalement aux côtés du chat Nordiste contre cette saleté de canari Sudiste...

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Published by François Massarelli - dans Friz Freleng Animation Looney Tunes
4 janvier 2024 4 04 /01 /janvier /2024 22:45

Sur la banquise, les Pingouins se préparent à ouvrir en grandes pompes le Club Iceburg... Nous assistons à des attractions (Bong Crisby, le crooner, ou encore le pianiste Fats Walrus...), et voyons le public réagir, boire ou danser...

C'est un de ces films prétextes dans lesquels Tex Avery s'accroche à une idée, une seule (un night club tenu et fréquenté par des pingouins), et l'exploite à sa guise jusqu'au bout des possibilités... C'est gentil, mais pas forcément très inventif, même si ça possède ses petits moments intéressants. Mon préféré, fatalement, est le plus intrigant, le plus inutile et surtout le plus déplacé: alors que les choristes de Bong Crisby scattent dans un style impeccable (et si typique des thirties), ils s'arrêtent une seonde pour faire les pires grimaces dans un arrêt sur image presque choquant...

 

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Published by François Massarelli - dans Tex Avery Animation Looney Tunes
4 janvier 2024 4 04 /01 /janvier /2024 22:34

C'est bientôt le 22 février, le "jour de la mamotte"... Le moment où le rongeur va sorti de son terrier et indiquer par son ombre la direction que prendra la météo dan les jours à venir... Grover la marmotte se prépare, entraine son ombre dans un ballet réjouissant, et entend les journalistes massés à l'extérieur. Sauf que...

...Ce sont des chasseurs et non des journalistes. A partir de là, Grover va avoir maille à partir avec Porky Pig, et un chien, dont le but est de le ramener pour faire un peu de taxidermie.

C'est l'heureuse époque durant laquelle McKimson, un excellent animateur à la base, a repris après le départ de Bob Clampett l'unité de celui-ci, qu'il tenait de Tex Avery... Et c'est plutôt à Avery qu'on pense ici, un Tex qui aurait à coeur, au milieu de ses bêtises, de rester connecté à une intrigue! Mais occasionnellement, McKimson fait de la pure poésie loufoque, lors de la danse du bestiau par exemple, ou quand le chien se démultiplie brièvement dans la forêt... C'est un excellent film. 

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Published by François Massarelli - dans Looney Tunes Animation
3 janvier 2024 3 03 /01 /janvier /2024 18:59

C'est un film tardif de la série des aventures désastreuses du coyote le plus célèbre de tous les temps, et c'est le seul à avoir été co-cigné par Abe Levitow, assistant et bras droit de Jones, avec lequel il a souvent partagé la direction de leurs unités, aussi bien à la Warner que dans d'autres studios...

D'un côté, donc, la même intrigue que d'habitude, qui produira les mêmes effets: un animal souhaite en manger un autre, et cela résultera par un ratage total... C'est idiot, répétitif, et comme certains plaisirs musicaux, tout est dans le dosage et la précision des variations...

De l'autre, c'est probablement le moment où la série, qui plus de dix ans d'âge, commence, ou plutôt finit par tourner en rond... 

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Published by François Massarelli - dans Chuck Jones Animation Looney Tunes Wile E. Coyote