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13 juin 2025 5 13 /06 /juin /2025 18:52

Al St-John vient faire du gringue à Alice Howell qui peint une palissade avec son père, mais un rival (Rube Miller) tente de les séparer. Les moyens utilisés sont assez peu orthodoxes. Pour faire simple, on y trouvera, par exemple, un canon...

Côté face, c'est un tout petit film assez typique de Sennett, dans lequel les stars ont tendance à ne pas trop s'embarrasser de subtilité... D'ailleurs, on y trouve Al St-John, c'est tout dire! Donc poursuites, coups bas, coups de pieds bien placés... Toute la panoplie.

Côté pile, c'est l'un des films préservés de la carrière d'Alice Howell... Les historiens du cinéma ont toujours été injustes avec la comédie, en la prenant largement pour argent comptant, et en se contentant d'en glorifier quelques génies sélectionnés sur des critères pas toujours clairs: pourquoi Chaplin, Keaton, Lloyd et Langdon (dans cet ordre généralement) seaient-ils nécessairement meilleurs que Stan Laurel, Charley Chase, Lupino Lane, Hank Mann, James Parrott, Snub Pollard... Et bien sûr on constate que dans cette liste il n'y a que des hommes. Pourtant les femmes aussi tournaient: Mabel Normand, Anita Garvin, Marion Byron, Zasu Pitts, Kate Price, Gale Henry, Alice Howell, Bebe Daniels... et même Marion Davies et Colleen Moore! Non, c'est assez injuste en effet: comme si les historiens avaient considéré que la comédie avait été une chose trop sérieuse pour la confier à des femmes! 

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Published by François Massarelli - dans Muet Mack Sennett Alice Howell
10 juin 2025 2 10 /06 /juin /2025 17:21

Mabel Normand quitte son foyer, et quasiment le film, et laisse derrière elle... Un chien, un chat et un oiseau. Comme le chien tend à vouloir suivre sa maîtresse, le chat décide d'en profiter pour un (fort légitime mais ce n'est que mon point de vue) canary-burger... Le chien, bien que minuscule, va jouer les justiciers (ou les trouble-fête mais là encore c'est une affaire d'opinion).

C'était, déjà dans l'air: les compagnies se faisaient déjà toutes concurrence pour faire "jouer" leurs animaux. On crédite ici souvent Teddy le chien et Pepper le chat pour ce film, mais il me semble que ces animaux-stars de l'écurie Sennett ont été formés plus tardivement. Reste que ce film n'a pas grand intérêt...

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Published by François Massarelli - dans Mack Sennett Muet Mabel Normand Wonder dogs
28 mai 2025 3 28 /05 /mai /2025 13:25

Arbuckle joue ici sur la proximité, dans une rue de Los Angeles, entre un club de culture physique fréquenté par des femmes d'un côté, et des hommes de l'autre, et une boutique tenue par un Chinois (Frank Hayes), un personnage particulièrement chargé comme on s'en doute. Le héros entre dans le club sportif et entre immédiatement en concurrence avec Al St-John pour les beaux yeux de Minta Durfee... Beaucoup, beaucoup, beaucoup de bêtises vont alors joyeusement se succéder à l'écran. 

La présence de ce film sur l'anthologie récente Wonder dogs parue aux Etats-Unis chez Kino se justifie bien sûr par la présence au casting de Luke, le chien intelligent qui était une des vedettes de la troupe d'Arbuckle, déjà quand il était chez Sennett. La complicité entre le metteur en scène et le chien est évidente, mais St-John (un acteur exécrable, mais un acrobate impressionnant) a développé lui aussi un partenariat avec la bête...

 

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Published by François Massarelli - dans Muet Mack Sennett Roscoe Arbuckle Wonder dogs
1 mai 2025 4 01 /05 /mai /2025 11:04

La journée d'un dentiste (W.C. Fields) entre ses envies de jouer au golf, ses patients, et sa gestion d'une crise familiale: sa fille (Babe Kane) souhaite voir son petit ami (Arnold Gray) qui livre des pains de glace, il le lui interdit...

C'est l'un des quatre films avec Fields produits par Sennett pour Paramount au début des années 30. C'est sans doute le plus spectaculaire... Pour commencer, il semble suivre une journée vide qui ne se remplit que d'incidents routiniers, tous affublés de double-sens plus salaces les uns que les autres: par exemple, Fields découvre que sa fille a un galant en entrant dans une pièce et en lui tapotant sur le fessier pour attirer son attention sur un article (un geste paternel d'un autre temps, nous en conviendrons), ce qui fait que la jeune femme croit que le livreur de glace est arrivé.

La scène la plus célèbre du film implique une gestuelle digne du cinéma muet... ou de films d'un tout autre genre: une cliente grande et sculpturale (Elise Cavanna) vient trouver le dentiste pour un problème de douleur particulièrement importante, et commence alors une lutte frénétique entre le praticien et la dent... Qui finit par déboucher sur des poses d'une intimité embarrassante. Mais la force du film est de ne rien faire de cet embarras, qui devient alors l'affaire du spectateur et du spectateur seul... Photo à l'appui:

 

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Published by François Massarelli - dans W.C. Fields Pre-code Mack Sennett
27 octobre 2024 7 27 /10 /octobre /2024 07:40

Voici une comédie qui nous renseigne assez bien sur le grand n'importe quoi qui règne dans les films de l'écurie Mack Sennett: il en est l'un des modèles les plus typiques... Une intrigue qui part d'une idée loufoque qui ne peut pas tenir toute seule plus d'une demi-bobine, puis des ajouts et digressions toutes plus hasardeuses les unes que les autres, pour mener à, et finir sur une poursuite chaotique durant laquelle la destruction d'objets matériels, si possible de véhicules, tiendra lieu de principal ingrédient...

Pour commencer, donc, une veuve (Sunshine Hart) souhaite se marier avec la plus belle moustache du conté, elle ne peut donc que choisir Billy Bevan. Mais il y a de la concurrence: l'héritière officielle, la fille de la dame en question (Natalie Kingston), est convoitée par deux malfaisants. L'un d'eux est agent immobilier, et refourgue à Bevan et sa dame une maison préfabriquée sur la plage: cela occasionne moult gags, et c'est bien sûr l'une des digressions mentionnées plus haut, permettant entre autres de faire un détour par la case des Bathing beauties, ces naïades qui ont fait la réputation et la fortune de Mack Sennett!

Et puis une maison préfabriquée, c'est meilleur quand c'est monté sur roues, et accessoirement tiré par des chevaux. Donc dans cette histoire sans queue ni tête, toute l'humanité malade semble déterminée à se retrouver à la poursuite de cet étrange attelage, dont des gens en uniforme: non pas, cette fois-ci, des policiers, mais bien des pompiers... La routine, quoi.

A noter: le film est alternativement crédité à Eddie Cline ou Del Lord. Si Cline travaillait effectivement à Sennett et est effectivement l'un des auteurs du script et des gags, le style de la poursuite idiote en elle même, porte la marque de Del Lord.

 

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Published by François Massarelli - dans Del Lord Muet Mack Sennett
17 octobre 2024 4 17 /10 /octobre /2024 18:51

Pour en finir une bonne fois pour toutes avec la collection de Billy Bevan sortie récemment sur Blu-Ray, voici donc le dernier film, uniquement disponible sous la forme d'un bonus absolument dégoûtant: qualité douteuse, tant pour l'image que le son (c'est l'unique film parlant de l'édition), et sous-titres français imposés... Ce n'est pas non plus un bon film, et pour mémoire le titre sera repris par un court métrage Looney Tunes (réalisé par Norman McCabe) en 1942...

Billy Bevan, son épouse (Rosemary Theby), leur grand fils (Spec O'Donnell) et son petit frère (Billy Barty) vont au zoo où l'adolescent attend que son père l'aide sur un futur devoir de sciences et tout le monde y fait la preuve de son indiscipline autant que de son inculture...

Il y a eu un âge d'or de la comédie muette, dans lequel Mack Sennett a joué un rôle fondamental. Et les films du studio ont accompagné à leur façon l'évolution cinématographique, jusqu'à devenir assez sophistiqués, sans jamais perdre leur science du grand n'importe quoi. Mais j'ai toujours trouvé que les films parlants sortis au début des années 30 étaient abominablement ratés, à quelques exceptions près. Bevan et O'Donnell, cinq années avant, étaient des comédiens doués du muet, chacun à leur façon. Bevan en particulier avait une capacité à utiliser son corps, et aucun scrupule à se ridiculiser, qui lui donnaient une énergie incroyable dans des films qui auraient été bien moindres sans son apport... Ici, on les gâche.

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Published by François Massarelli - dans Comédie Mack Sennett
17 octobre 2024 4 17 /10 /octobre /2024 07:30

Deux appartements, deux couples: d'un côté, Vernon Dent et Natalie Joyce sont un couple marié de fraîche date, mais monsieur est tellement jaloux... Qu'il a tendance à facilement dégainer son révolver! Et de l'autre, Billy Bevan et Alice Ward sont déjà un vieux couple et monsieur irrite facilement madame, ce qui a pour conséquence de lui donner envie d'aller voir ailleurs.

Pour adoucir son épouse, pourtant, ce dernier lui achète un cadeau: un pyjama fripon, rose... Qui va tomber, avec le mot doux qui l'accompagne, dans les mains de l'autre femme. Bon, il y aura des conséquences...

C'est routinier, même si on se réjouit du fait que ces rééditions des films de Billy Bevan sont aussi souvent des résurrections: la plupart d'entre eux étaient perdus ou apparaissaient irrémédiablement mutilés. Mais bon, Bevan en séducteur, sans que ce soit aussi hallucinant que Ben Turpin (oui, moi aussi je trouve ça louche), ça lasse un peu et les films semblent pilotés par une formule un peu trop facile. Reste le jeu fabuleux de Vernon Dent et sa colère rentrée, doté d'une arme... Et sinon, le rôle de Natalie Joyce lui fait essayer nuisette après nuisette, il n'y aurait pas une intention salace derrière cette idée?

 

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Published by François Massarelli - dans Muet Mack Sennett
16 octobre 2024 3 16 /10 /octobre /2024 15:34

Toujours dans un registre nettement plus sophistiqué que les comédies de poursuite et autres accumulations de gags, ce film tardif du studio Mack Sennett, réalisé par Harry Edwards (qui avait été assez souvent le réalisateur des comédies interprétées par Harry Langdon pour le studio) repose sur une idée proche de celles qu'on retrouvait dans les comédies "conjugales" de Charley Chase... ou Laurel et Hardy.

D'ailleurs, comme pour insister sur ce point, la moustache de Billy Bevan est nettement moins extravagante que d'habitude!

Un mari est tenté d'être volage (Billy Bevan) et son épouse (Carmelita Geraghty) décide de le bluffer lors d'une soirée où elle apparaît beaucoup plus sophistiquée qu'elle ne l'est à la maison. Elle provoque sa jalousie...

C'est soigné et drôle, en particulier lors d'une séquence d'ombres chinoise où l'épouse joue sur les illusions pour alimenter la jalousie de son mari. Maintenant, le principal problème de ce film reste qu'on puisse croire un seul instant que Billy Bevan ne puisse pas regarder Carmelita Geraghty... Ca parait quand même dur à avaler!

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Published by François Massarelli - dans Muet Mack Sennett
16 octobre 2024 3 16 /10 /octobre /2024 15:23

Billy Foote (Billy Bevan) est professeur de danse... Il apprécie particulièrement son métier qui le met en contact avec des bataillons de jeunes femmes de belle allure... Son épouse, qui l'accompagne au piano, un peu moins! Il reçoit la visite d'une élève potentielle (Thelma Parr) qui lui demande de lui donner des leçons à domicile, mais elle l'avertit que son mari est très jaloux...

On voit où ca va aller, mais ce qui est remarquable, pour un film Sennett, c'est qu'une très large part du film se déroule, sans aucune poursuite et sans trop d'exagération, dans un salon où quatre hommes jouent au poker. L'un d'entre eux est Billy Foote, qui croit échapper au mari de la dame mentionné plus haut; un autre est le mari, le vrai: c'est Vernon Dent. La film, en plaçant de façon savante un certain nombre d'éléments, a permis à cette situation d'être claire et nette...

Et le film est une lente mais inexorable montée vers l'inévitable confrontation, qui repose pour l'un (Dent) sur la colère rentrée, et l'accumulation de frustration, ainsi pour l'autre (Bevan) que sur la réalisation progressive et troublante de la vérité de la situation. On se croirait presque chez Hal Roach, dans un Charley Chase!

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Published by François Massarelli - dans Muet Mack Sennett Del Lord
14 octobre 2024 1 14 /10 /octobre /2024 18:37

Deux musiciens (Billy Bevan et Dave Morris) dans la galère ont des soucis avec leur logeuse (Patsy O'Birne). Par ailleurs, ils ont tous les deux des sentiments pour la fille de cette dernière (Natalie Kingston) mais elle est fiancée à un lutteur (Kewpie Morgan). Inévitablement, un match à trois se profile...

Sympathique, et sans prétention, le film est un rappel de l'importance de la boxe dans le cinéma, en particulier dans les films anciens... Tout mène à un final qui va permettre aux deux clowns d'affronter la grosse brute, à la façon Sennett... Sympathique, même si ce n'est sans doute pas un très grand film...

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Published by François Massarelli - dans Muet Mack Sennett