Le passage progressif au long métrage, qui n'était pas donné à tout comédien à l'époque, se fera pour Harry Langdon par le biais
d'un alongement de ses films, un peu à la manière de Chaplin, qui avait commencer à expérimenter avec des trois bobines avant de se lancer dans The Kid. De fait, les derniers
courts en deux bobines de Langdon, tous réalisés par Harry Edwards sur des idées de Capra et Ripley, comme si les têtes étaient déja ailleurs, tournent un peu en rond. Certains toutefois sont
excellents. la plupart continuent à exploiter l'alchimie entre Langdon et son complice Vernon Dent, qui savait tout faire, et on retrouve souvent Natalie Kingston.
Plain clothes (1925) est une histoire invraisembleble, dans laquelle Harry est un policier infiltré malgré lui
dans la famille d'escrocs de sa petite amie. Il fera le ménage, malgré lui aussi, et se conduira en héros. Par hasard.
Remember when (1925) est le meilleur de ces quatre films. Il conte l'histoire d'un vagabond, mais ce n'est pas
du Chaplin, même si ce film de 1925 anticipe certains aspects de The circus: Harry a fui l'orphelinat étant enfant, lorsque sa petite amie en est partie. typiquement,
15 ans plus tard, il est toujours dans les environs... Il y vole des poules, avec une méthode particulièrement voyante. Il croise le chemin d'un cirqie qui l'engage parce qu'il a sans le vouloir
des facultés pour l'acrobatie. Il ne sait pas que sous le déguisement de la femme à barbe, se cache son ancienne petite amie...
Lucky stars (1925) est franchement mal fichu, et la seconde partie se traine: Harry est un homme qui décide de
ses conformer à la lettre à une prédiction qu'in lui a faite, ce qui ne lui apportera que des ennuis. L'ennui, c'ets ce qui se dégage d'une répétitive et statique partie consécre à un medecine
show, avec vernon Dent en charlatan.
Fiddlesticks (1926) Pour son dernier court conservé, Langdon relève le niveau, avec une histoire de musicien tellement affligeant que son professeur lui a donné un diplôme
pour se débarrasser de lui. Le contraste entre l'enthousiasme juvénile du contrebassiste Harry et les envies de meurtre du public est très drôle, surtout lorsque sa famille le jette dehors sans
ménagement, et qu'il leur sourit, et leur dit: "C'est bien parce que c'est vous..." avant de s'en aller. Un film parfois Laurelien, avant la lettre...