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  • : Allen John's attic
  • : Quelques articles et réflexions sur le cinéma, et sur d'autres choses lorsque le temps et l'envie le permettront...
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28 avril 2022 4 28 /04 /avril /2022 06:41

Nous assistons à la naissance du procédé Cinerama: un prologue (en format 1:33:1 standard) retrace l'évolution de la représentation du mouvement, principalement dans la photographie puis le cinéma, et aboutit à la création du nouveau procédé: l'écran s'élargit, le son se spatialise... S'ensuit une série de représentations: voyages, caméra embarquée sur des véhicules en mouvement, spectacles vus et entendus dans toute leur largeur, etc...

Le nom qui frappera le plus les esprits, au-delà par exemple de la famille Todd (dont le procédé Todd-Ao a été développé en parallèle) est Merian C. Cooper, ci-devant producteur et réalisateur à ses heures, notoirement en compagnie d'Ernest B. Shoedsack, et du coup heureux père d'un célèbre bambin bien poilu: avez-vous jamais entendu parler de... Kong?

Le film est une succession de démonstrations par l'image, avec des moments qui ont sérieusement perdu de leur charme, en particulier ces extraits de spectacles pré-péplum, ou cette longue séquence qui nous fait entendre un choeur de Salt Lake City interprétant des extraits du Messie de Haendel... Le plus intéressant (au-delà de l'intérêt sociologique des données ethniques assez embarrassantes, puisque ce tour des Etats-Unis est 100% blanc) est bien sûr l'extraordinaire final qui est un survol magnifique sur triple écran des Etats-Unis.

On en prend plein les yeux, c'est l'idée: on ne m'empêchera pas de penser que c'est aussi une mise en abyme vertigineuse: un film qui s'abstient de raconter une histoire, mais se présente au public pour démontrer ce qu'il est.

 

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Published by François Massarelli - dans Cinerama Documentaire Merian Cooper Filmouth
22 septembre 2017 5 22 /09 /septembre /2017 09:10

Au moins le titre est clair...

Ruth Rose, qui écrivit le scénario pour ce film, savait de toute façon qu'on ne pourrait absolument pas rivaliser avec King Kong, donc tant qu'à faire, le script louche ostensiblement vers la comédie et le léger...

...Ce qui n'empêche: c'est lourd, très lourd! Carl Denham (Robert Armstrong) a des ennuis, et pour cause. Il est techniquement responsable aux yeux de tous de la destruction d'une partie de New York, et il fait face à la menace quotidienne de se voir signifier des dizaines de procès. Il s'embarque sur le Venture en compagnie du fidèle Capitaine Englehorn: les deux vieux copains ont forcément des choses à se dire...

C'est là, soit dès le début, que ce film commence à se vautrer. Si le développement du personnage de Denham a pu réjouir Robert Armstrong qui y trouvait un terrain plus propice à son talent, a-t-on vraiment envie de voir l'aventurier à la pipe rentré chez lui, faisant face à des menaces financières? Non.

Les deux compères végètent à l'autre bout du monde quand ils retrouvent un ancien compagnon, une fripouille qui leur parle du trésor de Skull Island, un bon prétexte pour y retourner, et... Ils y vont.

Il y a aussi une fille (Helen Mack), qui va, devinez, devinez, tomber amoureuse de Denham; des indigènes pas très contents de les retrouver; des dinosaures animés par Willis O'Brien; la musique de Max Steiner, forcément évocatrice, et... le fils de Kong. Bien sûr, lui aussi est animé par Willis O'Brien, mais il est également animé de bonnes intentions. C'est un genre de Casimir, en moins cruel et en plus gentil, voire encore plus couillon: il s'occupe souvent en comptant ses doigts. Quand il ne montre pas (Aux dirigeants de la RKO, peut-être?) celui du milieu avec insistance...

O'Brien, Delgado et leur équipe ont du travailler sur l'animation en un temps record (Et ça se voit!). Ruth Rose a du travailler sur le script assez vite. Le découpage n'a pas du prendre longtemps à s'établir: à ce titre, la scène de "révélation" de l'existence du jeune Kong est la plus minable des scènes de ce genres qu'il m'ait été donné de voir. A 69 minutes, le film se débrouille malgré tout pour présenter de nombreuses scènes de pur remplissage. Cooper n'a pas signé le film, c'est un signe... Et je pense que Shoedsack a du se boucher le nez.

C'est, pour résumer, un film totalement, irrémédiablement Kong.

 

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Published by François Massarelli - dans Pre-code Merian Cooper
22 décembre 2011 4 22 /12 /décembre /2011 17:48

Film de la décennie? King Kong est, à tous points de vue, un miracle. D'une part, il est le symbole d'un cinéma Américain qui relève la tête, en pleine crise mondiale, en proposant un spectacle de plus d'une heure et demie, planifié et accompli trois années durant par des artistes et des techniciens au sommet de leur art; ensuite, il représente une rareté (pas absolue, il y a d'autres exemples, mais sont ils aussi flamboyants?): un film fantastique qui ne repose sur aucun texte, aucune légende, aucun précédent, et qui va générer un mythe encore valide aujourd'hui, comme le prouve la bonne tenue du remake du fan Peter Jackson; enfin, il est un autoportrait de Merian C. Cooper (Carl Denham) doublé d'une allégorie sur l'homme et la nature, dont la structure est absolument parfaite; l'intrigue avance à un rythme soutenu, et fonctionne malgré les visions répétées. Et en prime, le film offre une vision frontale de la crise dès ses premières 10 minutes! Une accumulation de performances, qui sont à trouver dans l'excellence technique de l'animation et des effets spéciaux, tous accomplis avec maestria. N'oublions pas la beauté de la musique de Max Steiner, qui sait accompagner l'inquiétude des personnages et générer l'angoisse du spectateur lorsque celui-ci ne sait pas encore ce qu'il va voir (L'avancée du S.S. Venture à travers le brouillard, par exemple, à l'aproche de l'île), amplifier l'impression d'horreur baroque (Lorsque les indigènes de l'île donnent Fay Wray-Ann Darrow à Kong, Steiner soutient, prolonge le rythme des tambours) et passer au point de vue de Kong, lorsque la musique des indigènes s'arrête, la partition de Steiner l'accompagne en se substituant au bruitage du monstre!

Voilà, tout ce préambule pour énoncer des évidences: King Kong est un chef d'oeuvre, et bien sur il date de 1933, et donc la vision des indigènes de l'île y est volontiers caricaturale. Sauf que... On a beaucoup parlé des séquences disparues du film, et de celles qui ont été retrouvées. On sait que la version actuellement disponible contient tout ce que Cooper a voulu laisser dans le film (Il semble que la fameuse scène des araignées ait été enlevée avant la première par les auteurs, qui trouvaient qu'elle ralentissait le film. Sorry, Peter Jackson!!); mais parmi les scènes longtemps censurées, il y avait d'une part les séquences à connotation sexuelle, et d'autre part les bribes d'une scène de massacre, lorsque Kong dépasse le mur et commence à tout casser et à tout tuer, avec une certaine cruauté, dans le village de ses adorateurs. Mais cette scène certes cruelle mais indispensable trouve un écho parfait dans le massacre des New Yorkais par le gorille géant, de même que la detsruction des huttes trouve un écho dans les agissements du singe lâché en ville.

Ce ne sont pas les seuls parallèles à trouver dans le film. ils abondent, dans une structure riche en rebondissements, mais à la cohérence à toute épreuve: la tête exaltée de Denham lorsqu'il "trouve" Ann Darrow au début du film, et qu'il constate qu'elle a la silhouette idéale pour être son héroïne (Robert Armstrong la regarde en détail, partout ou il faut), est répétée par le visage réjoui de Kong, vu en gros plan après son affrontement avec l'allosaure. On songe d'ailleurs aux paroles de Zaroff dans The most dangerous game, qui parle de l'importance de la femme en tant que récompense du chasseur victorieux... De même, l'offrande faite à Kong, avec Ann attachée à deux poteaux, trouve-t-elle un écho dans la scène du théâtre, avec cette fois Kong en victime sacrificielle; regardez les tous les deux se dégager de leurs liens, l'une motivée par la peur, l'autre par la colère...

Denham, c'est Cooper, on le sait. L'auteur de l'anecdote a mis suffisamment de lui-même dans le personnage obsessionnel de ce showman de génie qui croit avoir trouvé le spectacle ultime en la persone de Kong. Mais c'est intéressant de réfléchir à la raison d'être de ce voyage: comment Denham sait-il ce qu'il va trouver sur l'île? c'est un point qu'il ne vaut mieux pas creuser, mais on constate qu'il vient en toute connaissance de cause, avec sa fameuse réplique: "Did you ever hear of...Kong?". lorsqu'il demande cela au capitaine du Venture, il a lui une idée du monstre qu'il vient chercher. Il a les plans d'une île mystérieuse, oui, et a du recouper des on-dits et des légendes locales pour finir par être persuadé de l'existence d'un gorille géant. On sait, grâce à la fameuse scène anaphorique (Un flash forward, donc) du test caméra de Ann Darrow réagissant à un monstre invisible qui n'existe que dans sa tête, que le danger qui est dans la tête de Denham est contagieux. Mais une fois arrivé dans l'île, on est chez le docteur Freud. Bien sur la montagne ressemble à un crâne humain, mais on est quand même bien loin dans l'inconscient. Après tout, cette pauvre Ann Darrow est ressentie, on s'en doute comme un passe-temps de premier choix par les indigènes qui vont la donner en pature à leur divinité poilue. Et le singe, on le sait, tombe amoureux d'elle, ne négligeant pas une occasion de l'inspecter, la humer, la toucher de ses gros doigts boudinés, et bien sur de la déshabiller entre deux palpages; revenus à New York, le singe et ses kidnappeurs vont à nouveau se confronter au sexe et à la pulsion, avec atteinte à la masculinité (un train stoppé dans sa course), masturbation métaphorique (Le dit train brisé et vidé de ses occupants), pénétration manifeste doublée de viol (Le bras de Kong vient chercher Ann là ou elle se croit sauve), et bien sur la plus belle érection de toute l'histoire du cinéma, qui se terminera mal: l'Empire State Building sera d'ailleurs réutilisé par Warhol avec ce même sens. De quoi en conclure que tout gorillle lâché dans New York attire forcément les effusions...

A la fin du film, faut-il voir une forme d'humour auto-critique lorsque Denham semble prêt à triompher d'avoir eu raison ("It was beauty killed the beast", dit il depuis 90 minutes) alors qu'il est responsable de la mort d'un grand nombre de personnes, de destructions inouïes, et pour tout dire du chaos? en même temps, le film s'accomplit sous la forme d'un double crescendo qui est encore très efficace, 78 ans après. Mais Denham reviendra, pour le pire et pire encore, avec le film suivant de Cooper et Schoedsack, une suite vite faite et bien mal faite, qui ne fait honneur à aucun des artistes géniaux qui ont suivi le duo jusqu'à cette deuxième aventure: Son of Kong est un abominable navet. Pas King Kong; son statut royal, ce film ne l'a pas volé!

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Published by François Massarelli - dans Pre-code Merian Cooper Groumf
22 décembre 2011 4 22 /12 /décembre /2011 08:57

"This world's divided into two kinds of people: the hunter and the hunted. Luckily I'm the hunter. Nothing can change that."
(Ce monde est divisé en deux catégories: le chasseur et celui qui est chassé. heureusement pour moi, je suis le chasseur; on n'y peut rien changer)...

Cette phrase prononcée par un Bob Rainsford sur de lui (interprété par le si convenablement transparent Joel McCrea) sert si bien d'exergue au film qu'on s'abstiendrait facilement de la commenter. Seulement elle contient un intéressant lapsus. Rainsford est une espèce aujourd'hui disparue, mais qui prospérait encore dans les années 30, en particulier dans la fiction des plus romantiques, comme le reporter: le chasseur de gros gibier, doublé inévitablement d'un journaliste et auteur à succès. Spécialisé dans les chasses spectaculaires, ce chasseur qui semble n'avoir aucune espèce de respect pour les animaux qu'il chasse utilise pourtant volontiers un vocable (People) qui humanise bizarrement ses proies. Ou alors, il reconnait implicitement le monde comme un endroit de souffrance ce qui ne le dérange nullement dans la mesure ou il est du bon coté de la barrière. Mais le film va, on l'espère, le faire changer d'avis...

Rainsford, comme finalement tant de héros du film fantastique (Voir Vampyr, de Dreyer, ou The island of lost souls, de Erle Kenton, tous deux sortis la même année), est un personnage apparemment vide, dont la caractérisation est surtout un moyen de lancer le thème de la chasse, et d'attiser l'intérêt de son adversaire dans le film: le Comte Zaroff, interprété avec un certain sens de l'excentricité par Leslie Banks. Celui-ci, toute personne ayant entendu parler du film le saura déja, est un chasseur d'humains, qui profite de récifs disposés au large de son île ou il vit en reclus pour recueillir les naufragés et les chasser sur son île. Il expose ensuite les têtes de ses victimes dans sa salle des trophées, un endroit dont il ne se vante qu'auprès de ses futures victimes... L'arrivée de Bob Rainsford, seul rescapé d'un naufrage, est d'autant plus goûtée par l'étrange noble Russe qu'il le connait et l'admire. De fait, il a lu ses livres, pense comme lui, et la partie de chasse qui s'annonce est pour zaroff l'occasion de se mesurer à un égal. De plus, il y a une femme, qui va devenir bien vite le véritable enjeu de la lutte: chasser et triompher de l'autre, c'est remporter la femme, jouée bien sur par Fay Wray.

Avec une durée de seulement 63 minutes, toutes extrêmement bien pesées, le film se situe en plein dans la tradition des films fantastiques et d'horreur des années 30. il serait facile d'y voir un simple film de série B, ce qu'il n'est en aucun cas: la production très soignée de David O. Selznick, la musique du grand Max Steiner, la photo superbe de Henry Gerrard, qui dans la tradition du genre utilise la lumière et les éléments avec génie, et bien sur la mise en scène nerveuse, sans temps morts, complétée par un montage millimétré, ce film est au pire de l'excellent travail. Le principal problème qu'il a aujourd'hui, c'est précisément qu'il est tombé dans le domaine public, il est donc trop facile d'y accéder, via des copies incomplètes, ou catastrophiques... Mais l'étrange cauchemar qui est ici représenté, qui tient uniquement à l'humain, pas d'autre monstre n'y fréquente cette île, doit être vu dans de bonnes conditions, sous peine d'être dévoyé, rapetissé, réduit à une anecdote vaguement horrifique. Dans de bonnes conditions, le postulat gonflé devient une course-poursuite haletante, et au suspense jamais démenti... et le film, fort de toutes ses qualités, est un si merveilleux cauchemar.

Et puis, il est inévitable de le mentionner, bien sur, derrière Schoedsack et Pichel, metteurs en scène, il y a Schoedsack et Cooper, producteurs, dans leur première excursion dans le fantastique, alors qu'une autre de leurs oeuvres est déja en préparation, pour cette même RKO, co-produite par le même Selznick, avec la musique de Steiner, et trois acteurs similaires dont Fay Wray et Robert Armstrong qui joue ici un personage secondaire. On y réutilisera même certains décors! Et dans The most dangerous game, il est question d'un bateau plein d'aventuriers qui s'échoue auprès d'une île étrange dont la réputation de vague malédiction est évoquée... et bien sur un monstre, fut-il humain, rode sur cette île, monstre dont on finira par triompher, mais qui nous ressemble tellement: il convoite la même femme que nous, il use des mêmes armes, et il a les mêmes défauts, à commencer par la vanité et la cruauté. Le film est plus, mais il est aussi déja un galop d'essai de Shoedsack et Cooper pour leur film le plus ambitieux, le plus important, et l'un des chefs d'oeuvres absolus du cinéma.

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Published by François Massarelli - dans Pre-code Criterion Merian Cooper
29 avril 2011 5 29 /04 /avril /2011 16:28

Avec She, on entre de fait dans le monde du bizarre, ce qui est bien une fois qu'on a éclusé le tout-venant. Les deux réalisateurs crédités sont en réalité entièrement soumis à leur producteur Merian Cooper pour cette troisième adaptation du roman de H. Rider Haggard, un livre lui aussi pas vraiment raisonnable: des aventuriers se lancent à la recherche d'un monde caché, ou régnerait une puissance hallucinante, une "flamme" qui a le pouvoir de donner la vie éternelle, et trouvent... exactement ce qu'ils cherchent, avec une cerise sur le gâteau: une femme est à la tête de cet empire, elle a au moins mille ans, et elle est amoureuse d'un mort, un homme qu'elle a tué, dont elle attend la réincarnation avec impatience. Or, justement, parmi les aventuriers qui viennent dans ce monde, figure justement un descendant de son seul amour: ça tombe bien.

Merian Cooper, faut-il le rappeler, a créé, écrit, coproduit, co-réalisé, et pour tout dire enfanté l'un des plus beaux films du monde, King Kong, en 1933. ce dernier, création originale, par opposition à bien des films fantastiques des années 30, a sans doute été partiellement influencé par le roman d'Haggard. Mais l'adaptation du roman, en retour, doit beaucoup à King Kong, dont Cooper tente de faire un décalque: à l'obsession de Denham correspond ici la volonté d'un mourant, l'oncle de Leo Vincey (Randolph Scott), qui va envoyer son neveu à la recherche d'un fantasme personnel; des animaux antédiluviens rodent, comme en témoigne un tigre à dents de sabre pris dans les glaces; les occidentaux arrivent dans le royaume inconnu un peu par hasard, et y sont accueillis par une troupe de "primitifs" dont on reconnaît le chef, le décidément indispensable Noble Johnson (King Kong, mais aussi The Navigator); une énorme porte garde le royaume contre toute intrusion éventuelle... Et la reine jette son dévolu sur Leo, comme Kong s'appropriait Fay Wray. Par contre, les adaptateurs ont situé l'histoire dans les glaces, afin de différencier de la jungle ou se situait l'autre film. Quant à l'équipe, si les réalisateurs ne sont pas les mêmes (Shoedsack était pris par The last days of Pompeii), on reconnaîtra la patte de l'incroyable Max Steiner, qui fait comme à son habitude: des merveilles...

Seulement voilà, autant le précédent film était un chef d'oeuvre, autant celui-ci est anecdotique, avec une intelligence humaine au ras des pâquerettes, et une lenteur qui passe pour de la dignité et du mystère, mais qui nous fait regretter l'urgence et la tension de Kong. Non, le spectacle est intéressant visuellement d'abord, les décors de Van Nest Polglase étant fabuleux, et les meilleurs moments sont ceux ou tout s'embrase... littéralement. Son of Kong (1933) le prouvait déjà: on ne peut pas répéter King Kong... On doit l'existence de copies de ce film à Buster Keaton, qui en a trouvé une version intégrale dans sa villa en s'installant. il l'a aussitôt confiée à son ami (et exploiteur) Raymond Rohauer, et voilà. Cette copie, qui pré-date toutes les premières du film, contenait en prime des scènes qui avaient été coupées ensuite. Si seulement ça avait été une copie de Kong, complète, avec sa séquence dans la fosse! Tant pis.

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Published by François Massarelli - dans Merian Cooper