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Richard Stoker (Dermot Mulroney) meurt dans un terrible accident, laissant une veuve éplorée, Evie (Nicole Kidman) et une fille inconsolable, et même pire: furieuse, India (Mia Wasikovska). Furieuse, principalement, contre sa mère qu'elle va vite accuser de ne pas suffisamment afficher son deuil.
Arrive l'oncle Charlie (Matthew Goode), dont India n'a jamais entendu parler, et qu'Evie ne connaît pas. Il se rend vite indispensable (et même plus) auprès de cette dernière, et agace fortement India, mais très vite elle se rend à l'évidence: si elle le soupçonne fortement davoir une idée derrière la tête, elle est, elle aussi, très attirée par son oncle...
Un oncle Charlie venu de nulle part, qui trouble sa nièce? Ca nous rappelle forcément quelque chose, et ce n'est pas un hasard, mais le film s'éloigne très vite de ce dangereux modèle. Car contrairement à Shadow of a doubt, d'Hitchcock, qui opposait sur le terrain familial le trouble oncle Charlie (Joseph Cotten) à la douce nièce Charlie (Teresa Wright), dns ce film-ci le crime et les travers psychopathologiques vot se dérouler précisément sur le terrain de jeu de la famille...
Et ça manque cruellement de subtilité, et de retenue. Park Chan-wook transpose dans cette intrigue Américano-Américaine de vieux secrets enfouis, son sens de la mise en scène qui se joue du temps, et si vous voulez mon avis, il en fait beaucoup trop... L'interprétation est adéquate, mais cette (re)plongée dans le mal absolu finit par sonner comme juste un film à frissons, efficace certes, de plus. Ou de moins.