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  • : Allen John's attic
  • : Quelques articles et réflexions sur le cinéma, et sur d'autres choses lorsque le temps et l'envie le permettront...
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21 avril 2024 7 21 /04 /avril /2024 19:20

Prologue: un homme trouve sa femme dans les bras d'un autre, et les chasse, sans se préoccuper de savoir qui était l'intrus...

Des années plus tard, il se remémore sa vie conjugale, jusqu'au jour fatal. Mais l'épouse est précisément à la porte, suppliant pour revenir: l'homme mystérieux était son frère... C'est leur enfant qui aidera à la réconciliation.

Le film est livré sans le moindre intertitre, un signe que le matériau était dejà particulièrement recyclé! Ce genre d'histoire en tant que telle faisait déjà le tout-venant des nickelodéons, donc le propos de Porter et Dawley était sans doute d'expérimenter: en l'occurrence, avec les incrustations d'image, notamment dans la scène qui donne son titre au film: devant sa cheminée, l'homme laisse vagabonder ses souvenirs, qui apparaissent alors sur le feu...

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Published by François Massarelli - dans Edwin Porter Muet Thomas Edison
3 avril 2024 3 03 /04 /avril /2024 21:37

Un couple vit au plus près de la montagne, ils ont un nouveau né. L'homme part pour couper du bois, mais le bébé reste sans surveillance: un aigle le prend pour le ramener dans son nid. Une expédition se forme, à sa tête, l'homme (David Wark Griffith), qui va secourir l'enfant au péril de sa vie...

C'est un petit film modèle, finalement, qui permet au plus important réalisateur du début de la décennie suivante de faire sa première aparition, du moins la première notable. Ce film doit sans doute l'avoir marqué, car on retrouvera souvent cette dynamique, faite d'un mélange de descrition, d'urgence et de montage très clair. L'enjeu lui conviendra aussi, puisqu'ici il est question de son principal dada: une menace sur le bonheur d'une famille, mise en perspective dans un suspense important...

Le film a été partiellement tourné en studio à Fort Lee, ce qui se voit (la cabane dans la montagne, photo suivante), mais l'essentiel est en fait tourné en extérieurs, dans les bois. Ce qui est un atout important... Mais on retiendra aussi l'animation impeccable (même si un peu lente) de l'attaque de l'aigle.

 

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Published by François Massarelli - dans Edwin Porter Thomas Edison David Wark Griffith Muet
3 avril 2024 3 03 /04 /avril /2024 21:31

Dans ce qui est l'un des derniers films, sinon le dernier, de Porter en 1907, les deux auteurs putatifs (on ne sait toujours pas exactement s'ils étaient partenaires, ou s'ils se relayaient de film en film) posent les jalons d'une comédie qu'on hésite un peu à qualifier de "sophistiquée"...

Un employé de bureau se fait sermonner pour le fait qu'il est systématiquement en retard. Il trouve un moyen de se réveiller tot en imaginant un système "ingénieux"... Mais il se fait entrainer par un véhicule, qui l'amène, en pyjama, au bureau, plusieurs heures avant l'ouverture!

Oui, c'est sophistiqué, car contrairement aux lois déjà en vigueur pour le burlesque, notamment chez Vitagraph, ce film ne cherche pas à jouer la carte du grotesque. Il se situe dans un monde socio-énonomiquement identifié, avec un protagoniste qui travaille et qui met son poste en jeu...

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Published by François Massarelli - dans Edwin Porter Thomas Edison Muet
1 avril 2024 1 01 /04 /avril /2024 14:50

Dans une très bonne famille, le plus jeune rencontre une petite fille qui n'a personne pour jouer avec elle... Quand ils parlent de Noël, ils ne se comprennent pas: lui parle du père Noël, elle n'y croit pas. Et pour cause, puisqu'elle vient d'un foyer très pauvre, et sa mère n'a pas les moyens de lui offrir des cadeaux... 

Exécuté avec en tête l'idée de poursuivre l'expérience de l'année passée, durant laquelle Edison avait déjà sorti un film dans la même thématique (The Night before Christmas), ce petit film renouvelle avec une certaine sensibilité le concept des films de Noël! Encore une tradition qui finirait par devenir incontournable...

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Published by François Massarelli - dans Muet Edwin Porter Thomas Edison
31 mars 2024 7 31 /03 /mars /2024 15:42

Un homme souhaite épouser une jeune femme qui est la fille d'un propriétaire de chevaux. Mais ce dernier ne voit pas cette union d'un bon oeil... Il finit par accepter que le jeune homme participe à une course pour déterminer qui sera le vainqueur de la main de sa fille...

Le film est très obscur, retrouvé il est vrai sans intertitres, mais il semble bien que ce soit son état original... il est très probable que ce soit un remake ou plutpot un plagiat d'un autre film de la concurrence et qu'il ait été décidé que les spectateurs seraient sans doute familiers avec l'intrigue! 

N'empêche ce film appartient en plein à une époque formative, durant laquelle on commence à raffiner les ingrédients du mélodrame, à travers cette course, ces péripéties (avec évidemment parmi les participants à la course, un inévitable traître sans scrupules!), et cette durée limitée à une bobine, mais dans laquelle chaque centimètre carré de pellicule est utilisé. Le cinéma classique est en marche...

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Published by François Massarelli - dans Thomas Edison Edwin Porter Muet
8 mars 2024 5 08 /03 /mars /2024 12:40

Un jeune homme se fiance avec une jeune femme, celle-ci est très heureuse...Jusqu'à ce jour fatidique où elle aperçoit clairement, dans un parc, son fiancé avec une autre. Elle le somme de s'expliquer (dans une petite scène téléphonique), et il bredouille qu'il s'agit de sa soeur. La fiancée qui n'est pas duo=pe annonce arriver directement, accompagnée de sa famille... C'est alors que le copain d'université arrive opportunément chez le héros, qui lui propose de jouer le rôle de sa soeur...

C'est vaguement en cousinage avec Charley's aunt, une pièce qui a reçu un énorme succès à Broadway (et qui fut filmée avec rien moins que Syd Chaplin lui-même en 1925). Au-delà de l'impossibilité de gagner pour le héros, qui n'a évidemment jamais eu de soeur, est donc un menteur, et mérite toutes les punitions qui lui tomberont sur le coin de la figure, le film est intéressant pour ses à-côtés: quand la fiancée arrive avec ses parents, on voit très vite que le père est en fait un vieux cochon, qui passe son temps à soulever le pudique voile qui couvre la nudité d'une statue, par exemple...

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Published by François Massarelli - dans Edwin Porter Thomas Edison Muet
8 mars 2024 5 08 /03 /mars /2024 12:32

Basé sur un comic strip New Yorkais de T. E. Powers, ce film tient presque du cartoon, tel qu'il sera pratiqué à la Warner: deux hommes convoitent une jeune femme qui n'est pas très pressée pour les départager. C'est donc une guerre de tranchée entre les rivaux... Qui passe par des méchancetés, des coups bas et des traîtrises particulièrement élaborées...

C'est drôle, et ça réussit à ne pas être trop répétitif... Comme de juste, il est très vite impossible de prendre parti (contrairement à ce qui se passera dans les films étalant la rivalité entre Bugs Bunny et daffy Duck, par exemple). La multiplicité des décors et des environnements fait aussi de ce film une belle représentation du New York estival de 1907...

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Published by François Massarelli - dans Edwin Porter Muet Thomas Edison
8 mars 2024 5 08 /03 /mars /2024 12:21

Cohen, un commerçant dont les affaires ne marchent pas comme il le voudrait, joue de malchance... Non seulement les clientes ne se précipitent pas dans son magasin de prêt-à-porter, mais quand il reçoit un lot de bonnets, un chiffonnier croyant que l'énorme colis à l'extérieur du magasin est uneinvitation à se servir, s'en saisit. Cohen réussit à récupérer certaines des coiffes mais le mal est fait, la marchandise abimée, et les carottes cuites... Une seule solution, une escroquerie à l'assurance...

Ca n'a sans doute pas l'air d'être grand-chose, mais ça accumule: la façon dont Cohen est représenté, avec un nez anormalement crochu, qui se retrouve chez son épouse aussi; leur empressement hors norme, pour ne pas dire leur aressivité, à faire venir les clientes qui n'en ont aucune envie; la façon dont dans la rue, quand Cohen est parti à la chasse aux bonnets, tout le monde se moque allègrement de lui... Et puis cette idée d'escroquerie à l'assurance, qui partirait d'un incendie volontaire (dans lequel tant qu'à faire on sacrifie un chat), est basée sur un artoon de l'époque, d'ailleurs vendu en carte postale. Bref, de là à dire que le film est antisémite, il n'y a qu'un pas. Que je franchis sans vergogne: c'est que le cinéma de cette époque ne s'embarrassait pas de délicatesse dans la peinture des minorités... 

Charles Musser, historien spécialiste des films Edison, attribue a priori cette ignominie à McCutcheon. En l'absence des deux réalisateur nominatifs, tous deux morts et enterrés, je m'abstiens donc de tout autre commentaire sur le sujet, et me contente d'ajouter, qu'en plus, il faut le dire: le film n'est pas terrible du tout...

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Published by François Massarelli - dans Thomas Edison Edwin Porter Muet
3 mars 2024 7 03 /03 /mars /2024 09:30

Quand le film commence, il se veut une adaptation du célèbre conte Boucle d'or et les trois ours (Goldilocks en anglais), situé à la fois dans des décors de studio, et dans les sous-bois du New Jersey... Tout y est, les ours (des acteurs déguisés, fatalement, et dotés non seulement d'une maison cossue, mais aussi de vêtements), la petite fille, l'anecdote des trois bols de soupe, les trois lits...

Au milieu du film, la fillette assiste à un étrange ballet, six ours en peluche, de taille échelonnée, qui dansent. Et lors d'une poursuite finale, le film sort de son cadre en faisant intervenir... Teddy Roosevelt lui-même! Le 26e président des Etats-Unis était en plein second mandat, et c'était un personnage haut en couleurs (il y en a d'autres, me direz-vous, mais lui au moins n'était pas un fasciste ou un sexiste notoire)... Parmi les légendes colportées à son sujet, un fait d'armes qui ne passerait pas aujourd'hui: lors d'une chasse, le préseident Roosevelt avait abattu des ours adultes et épargné un petit. Du coup, les marchands de jouets avaient eu l'idée de créer une poupée-ours pour commémorer l'incident, et c'est ainsi que naquirent les "Teddy" bears, d'après le surnom du président. La presse s'en est beaucoup amusé, en représentant souvent Roosevelt en chasseur...

A la fin du film, donc, c'est le président-chasseur (du moins un sosie) qui sauve Boucle d'Or et abat les deux parents-ours, sans le moindres scrupule, avant d'épargner le petit, mais à la demande de la fillette... J'imagine que le film ne passerait pas aujourd'hui.

Au-delà de son télescopage de deux thématiques (le conte de fées et le cartoon de presse), le film est un étrange mélange, entre théâtralité classique (la scénographie de l'arrivée de Boucle d'or, par exemple, dans la neige au début du film) et tentation d'un cinéma du dehors (les sous-bois sont si souvent le théâtre des films de Porter!), mais aussi avec la présence de cet étrange ballet animé en stop-motion au milieu du film...

 

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Published by François Massarelli - dans Thomas Edison Edwin Porter Muet
2 mars 2024 6 02 /03 /mars /2024 08:38

Un mari soupçonneux de son épouse se rend chez le détective Hawkshaw, et lui demande de surveiller le comportement de son épouse, qu'il soupçonne d'infidélité. Il lui demande de lui en ramener des preuves... Le dfétective s'évertue alors (à son grand risque!) à photographier se cible dans des situations compromettantes... Mais non seulement ça va être difficile car le monde entier semble s'être ligué contre lui, mais en plus il aura une grosse surprise à la fin...

On s'attendrait presque, surtout si on a vu The life of an american fireman et The life of an american policeman, à une revue de détail des activités potentielles d'un détective, mais non: Porter n'a pas pour le détective privé le même respect que pour les deux autres profession, et s'est surtout évertué à réaliser un film de comédie soigné sur ses mésaventures (durant une bobine entière, soit environ 15 minutes)...

C'est peut-être répétitif, le film reposant sur le running gag d'un homme qui a pour mission de photographier des gens qui ne souhaitent pas l'être, mais c'est réjouissant dans l'invention du détective pour essayer d'accomplir sa tâche, et la façon dont systématiquement il se plante. Et puis c'est aussi la structure ...d'un dessin animé de Chuck Jones avec le Coyote. Ce qui est en soi hautement respectable!

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Published by François Massarelli - dans Edwin Porter Muet Thomas Edison