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19 mai 2015 2 19 /05 /mai /2015 09:53

Le docteur Carey (James Coburn) traverse les Etats-Unis: originaire de Californie, il se rend à Boston pour accepter un poste lucratif. C'est d'ailleurs la motivation qu'il met en avant quand on lui demande ce qui l'a décidé à faire le voyage... Mais sous des dehors cyniques, c'est un homme aux valeurs profondément ancrées, aux méthodes parfois un peu expéditives, mais qui tient à une certaine idée de la justice: lorsqu'une adolescente, victime probable d'un avortement clandestin, meurt dans des circonstances abominables et qu'un de ses collègues probablement innocent est désigné coupable, il va mener l'enquête, et ne va pas s'encombrer des limites de la bienséance... Parallèlement, il a une relation avec une jeune diététicienne, mariée mais séparée, Georgia Hightower (Jennifer O'Neill). Peter Carey tente de concilier ses exigences professionnelles, une enquête qui lui prend du temps et de l'énergie, et une vie sentimentale tumultueuse...

On suit leDocteur Carey, dans une arrivée qui détonne avec la tranquillité parfois pincée de Boston. James Coburn joue à fond la carte du médecin qui s'est habitué aux moeurs de Californie, et qui provoque partout où il passe une sorte de choc des cultures dont Edwards s'amuse... un peu. Mais ceux qui l'entourent ont effectivement bien besoin d'être décoincés, et on retrouve là une situation qui n'est finalement pas si éloignée de The party qu'on voudrait le dire! Mais les similitudes s'arrêtent là; puisque The Carey Treatment ne va pas plus loin dans la comédie que dans le fait d'ajouter à son intrigue médico-policière un soupçon de comédie sentimentale, comme il le refera d'ailleurs dans The Tamarind Seed.

C'est un film, finalement, essentiellement sympathique, comme on dit. Les efforts répétés de Blake Edwards pour montrer sa versatilité (Réelle), pour sortir de son style de prédilection (Mais pourquoi, enfin?), et pour passer d'un studio à l'autre sont depuis 1968 marqués par les échecs, et aussi par l'ingérence des studios: la Paramount a trituré Darling Lili, ce qui n'a pas empêché le film, mélange de comédie musicale et de comédie sentimentale, d'être un flop; Wild Rovers qui était un western a été là aussi remonté par la MGM, et n'a pas marché... mais pourquoi Edwards est-il revenu à la charge, dans le même studio, pour qu'exactement la même chose lui arrive?

En l'état, ce film ressemble à un petit polar sympathique, marrant, avec une sorte de Docteur Harry Callahan auquel Coburn prête sa séduction naturelle. Le film est donc mineur, mais le metteur en scène a longtemps dit que son film ne ressemblait absolument pas à ce désastre à l'origine. On veut bien le croire, mais en attendant, on se retrouve avec un premier film inspiré de Michael Crichton (qui a écrit le roman sous le pseudonyme de Jeffery Hudson) qui débouche sur pas plus qu'un honnête, inspiré, mais dispensable film de genre.

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Published by François Massarelli - dans Blake Edwards