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  • : Allen John's attic
  • : Quelques articles et réflexions sur le cinéma, et sur d'autres choses lorsque le temps et l'envie le permettront...
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21 avril 2023 5 21 /04 /avril /2023 20:20

C'est la première fois dans sa carrière, à ma connaissance et sous réserves, que Lloyd est crédité à la mise en scène, et c'est aussi la dernière. Juste retour des choses, sans doute, même s'il ne s'en est jamais plaint et pour cause...

Ce film est une compilation d'extraits de ses oeuvres, et pas que les muettes. Tous les films représentés datent de la période qui s'étale de 1919 à 1936, et une photo témoigne de la participation au film de Preston Sturges Mad Wednesday, également connu sous le titre de The sin of Harold Diddlebock. Sans se priver de chanter sa propre gloire, Lloyd nous détaille les grandes lignes de son style, avec des titres d echapitre on ne peut plus clairs: Comedy, Thrills, Action... Sagement, on a droit ici strictement à une sélection de scènes, dont la logique et l'intégrité ont été respectées. Pour Hot Water, par exemple, c'est près de vingt minutes soit un tiers du film original. La qualité est au rendz-vous et on ne s'étonnera pas d'ajouter que les meilleurs moments sont ceux qui proviennent des films muets.

Maintenant a-t-on besoin, en 2023, de ce film? A l'époue de sa sortie, c'était une nécessité, puisque les films de Lloyd n'étaient plus en circulation, et que le bonhomme les avait conservés: cet avant-goût était presque une réhabilitation. Et ça permet de voir aussi, ce qui est rare, une sorte de cohérence dans des extraits choisis de films, on a ici une proportion importante de ce qui faisait le bonheur des spectateurs de ses films: des gags, certes, mais aussi des personnages, et une logique narrative, qui est restituée dans les 98 minutes de cette compilation; du même coup celle-ci reste une bele façon d'aborder l'oeuvre...

Maintenant, pour reprendre ce que je disais plus haut, en rendant à Lloyd ce qui appartient à Harold, ce film arrivait à point nomé pour rappeler qui était le patron sur le plateau, acteur, producteur mais aussi dirigeant d'une main de fer dans un gant de velours des armées de gagman: qu'il ait été dirigé par Alf Goulding, Hl Roach, Fred Newmeyer, Sam Taylor, Ted Wilde, Clyde Bruckman ou Leo McCarey, un film de Harold Lloyd ressemble... à un film d'Harold Lloyd.

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Published by François Massarelli - dans Harold Lloyd
26 août 2021 4 26 /08 /août /2021 09:51

Eddie (Edward Everett Horton) et son épouse (Duane Thompson) vont partir en vacances: il a loué un bateau et ils ont hâte de pouvoir se retrouver seuls, en mer... Mais ce ne sera pas le cas, car Belle-maman (Aileen Manning) et le petit frère seront de la partie, au grand dam du héros qui semble ne pas avoir pour la mère de son épouse une très grande affection... On se demande bien pourquoi.

Non, on ne se le demande pas, car la belle-mère est ici représentée selon les règles en vigueur dans la comédie telle qu'elle était pratiquée chez Hal Roach et dans les films domestiques de Harold Lloyd. Ce dernier, bien que non crédité, est une fois de plus le producteur de ce film, et on y sent la trace de son univers, surtout des films domestiques, Hot water en tête...

Donc si la mission est de se rendre sur un bateau et que celui-ci est à portée de rame, ce ne sera pas facile, mais vraiment pas du tout...

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Published by François Massarelli - dans Edward Everett Horton Muet Comédie Harold Lloyd
26 août 2021 4 26 /08 /août /2021 09:42

La situation de base est claire: Eddie (Edward Everett Horton) est un jeune homme amoureux, qui a rendez-vous avec sa petite amie... Mais comme celle-ci est pensionnaire d'une respectable institution pour jeunes femmes, les choses se compliquent. Le film va donc tout faire pour qu'Eddie se retrouve dans l'école en question, mais dans la deuxième bobine seulement...

La première est l'occasion d'une course-poursuite pour gens civilisés, d'un genre déjà vu chez Stan Laurel: Eddie ne sait pas quel tramway prendre pour rejoindre sa petite amie, on lui conseille de suivre une voyageuse qui fait le même itinéraire: le voilà instantanément transformé en stalker aux yeux de l'infortunée dame, et de tous ceux qui les croiseront...

Sinon, bien sûr, l'arrivée du héros dans la respectable demeure, où incidemment la supérieure est... la dame suivie dans la première bobine, précisément car le monde est petit, est une classique mais savoureuse occasion de jouer au chat et à la souris pour le protagoniste avec la complicité de sa petite amie et de ses camarades: dissimulations, portes opportunes, déguisements, et toutes ces sortes de choses, bref du burlesque de très bonne facture.

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Published by François Massarelli - dans Muet Comédie Harold Lloyd Edward Everett Horton
24 août 2021 2 24 /08 /août /2021 17:35

Eddie (Edward Everett Horton) a prévu de se marier, mais la mère (Josephine Crowell) de sa petite amie (Ruth Dwyer) ne semble pas pressée. Mais son meilleur ami Billie, lui, a fait une demande inconsidérée (il était saoul) à une femme un rien vulgaire... Pour se débarrasser d'elle, Billie et Eddie imaginent un coup tordu: elle va se marier sur le champ, mais le mariage sera empêché par une intervention extérieure. Mais ça se complique: d'une part Laura refuse Billie et exige d'épouser Eddie, d'autre part, la maman de Billie a décidé de faire appel à deux amies pour assister au mariage: Ruth Dwyer et sa maman...

Ecrit comme ça, on en vient à se demander quelle obligation aurait Eddie d'épouser une autre femme, mais le film est bien fait, et dans sa continuité le truc passe tout seul. C'est un festival de quiproquos, de situations boulevardières limites mais toujours bien gérées... Edward Everett Horton face à Josephine Crowell, c'est toujours la rencontre entre deux géants de la comédie sophistiquée, et ce film, sur lequel l'ombre de Charley Chase plane, n'est pas une exception.

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Published by François Massarelli - dans Edward Everett Horton Harold Lloyd Comédie Muet
24 août 2021 2 24 /08 /août /2021 17:25

Dans une ferme où l'on élève des chevaux, une jeune femme (Nita Cavalier, la bien nommée) a invité son petit ami potentiel Eddie Hamilton (Edward Everett Horton) à participer à une chasse au renard. Il n'est pas, c'est le moins qu'on puisse le dire, un cavalier émérite, mais sentant le beau parti lui échapper, un chasseur de dot (William Gillespie) lui tend un piège: il fait passer Eddie pour un cavalier expérimenté, et prétend qu'il ne sera à l'aise qu'avec le cheval le plus dur...

Dès que le décor est planté, on sait que tout va se jouer entre Eddie et le cheval Keno, qui est présenté comme la pire bourrique de tous les temps. Une bonne part du film repose sur le fait que non seulement l'animal fait subir les pires avanies à Edward Everett Horton, mais aussi sur le fait que lorsqu'il tente de maîtriser la situation, ses acrobaties involontaires passent pour de la haute voltige... Un très bon court métrage, une fois de plus.

...Et il fait intervenir un animal qui a joué avec les plus grands, dont Buster Keaton, un petit mammifère qui ne paie pas de mine mais qui est rarement en odeur de sainteté.

 

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Published by François Massarelli - dans Edward Everett Horton Harold Lloyd Comédie Muet
23 août 2021 1 23 /08 /août /2021 16:50

Eddie (Edward Everett Horton) souhaite travailler dans un grand magasin, mais il lui faut ruser pour se faire embaucher car le chef de rayon lui est hostile. Une fois dans la place il se fait remarquer par ses méthodes de vente extrêmement personnelles, et par le fait que la fille du patron lui plait intensément. Mais il va aussi être confronté au fait que son supérieur hiérarchique qui était si peu enclin à l'engager est en fait de mèche avec des cambrioleurs...

C'est un formidable petit film de deux bobines, qui ne ressemble finalement à rien de connu: on ne plaquera pas ici de comparaison avec les autres comédiens, tant Horton semble avoir trouvé sa personnalité, tout en étant, bien sûr, plus dégourdi que ne le seront la plupart de ses personnages du parlant! Il y a quelque chose d'infiniment satisfaisant dans ce grand gaillard quadragénaire qui s'enthousiasme pour out ce qu'il est amené à vendre, et se met à faire le tour du magasin en mini-vélo pour prouver à un gosse que c'est le jouet idéal pour lui!

Le film est soigné de bout en bout et a en plus le bon goût d'intégrer (si j'ose dire) un acteur Afro-Américain (Oscar Smith) dans la scène du cambriolage en lui permettant de jouer l'inquiétude sans passer par les gros sabots habituels...

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Published by François Massarelli - dans Edward Everett Horton Comédie Harold Lloyd Muet
23 août 2021 1 23 /08 /août /2021 12:20

Une jeune femme (Sharon Lynn) insiste auprès de son père (Otis Harlan) pour que celui-ci rencontre son petit ami. Il accepte... Mais le prétendant (Edward Everett Horton) n'est pas dans un bon jour, car les éléments, la foule dans les rues, la police et le sort s'acharnent sur lui. Quand il arrive enfin au domicile de sa petite amie, il confond un homme costaud et irascible, avec lequel il a déjà eu des ennuis, avec son futur beau-père...

C'est assez simple: Horton a une mission, ici, et tous les éléments sont en effet contre lui. La rencontre avec un inconnu dérive naturellement en pugilat, Josephine Crowell, en cliente d'un grand magasin, devient quasiment sa Nemesis, et pour calmer le jeu, Otis Harlan joue un père bonhomme, qui se rend compte au premier coup d'oeil que le choix de sa fille est le bon, mais a décidé de s'amuser un peu avec lui...

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Published by François Massarelli - dans Harold Lloyd Comédie Muet Edward Everett Horton
23 août 2021 1 23 /08 /août /2021 12:10

Eddie est envoyé par sa compagnie dans le Nevada, où il va séjourner dans un saloon de la pire espèce... Où il sympathise avec le gérant, dont il convoite la fille. Dans une intrigue qui tourne entre la flambe (on joue beaucoup, apparemment, dans ce trou perdu du désert du Nevada) et le western, Eddie maintient son élégance optimiste et conquiert les cow-boys avec un tour de cartes...

Une entrée mineure mais plaisante dans la série des huit films de Horton pour Paramount. Tout en maintenant son propre style, il met ses pas dans ceux de Harold Lloyd, qui recycle ici une part de An eastern Westerner, en beaucoup plus élégant. Le titre est une allusion à l'unique tour de cartes pratiqué par le héros...

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Published by François Massarelli - dans Harold Lloyd Edward Everett Horton Comédie Muet
23 août 2021 1 23 /08 /août /2021 11:39

Dans un journal, on cherche à réaliser un reportage sur une réunion de dames de la haute société, et surtout sur une jeune femme, un parti très en vue. La tâche qui est assignée à Eddie, le zélé photographe maison, est ardue, car la maîtresse de maison (Josephine Crowell), tutrice de la jeune femme, est totalement hostile à toute publicité...

A la fin des années , Edward Everett Horton, qui n'avait pas réussi à s'imposer malgré l'indéniable qualité de son travail et un talent évident, s'est vu proposer une deuxième chance pour briller dans la comédie muette: un contrat avec Paramount, qui prévoyait de le placer en vedette de courts métrages de deux bobines, sous la bannière de Hollywood pictures. Retrouvés aujourd'hui grâce à l'insistance de Ben Model pour les sortir des coffres de la bibliothèque du Congrès, ces films présentent un comédien doué, unique en son genre, bien que dans une mouvance très proche d'un Harold Lloyd (en moins athlétique, forcément) et Charley Chase (en bien moins culotté!). Et pour cause: le producteur jamais crédité de ces courts était Harold Lloyd lui-même, qui maintenait son équipe (Jay Howe, Walter Lundin...) au travail pendant qu'il préparait méticuleusement ses longs métrages. Rien d'étonnant à ce que ces petits films aient un sérieux air de famille avec l'univers de Lloyd et d'Hal Roach.

On s'attendrait à ne regarder ces films que par curiosité, en y cherchant ce qui les rattache à Lloyd... Surprise: Horton, qui paie en permanence de sa personne, n'est pas que le futur comédien à la voix si distinctive et à l'hésitation si orale. Il est aussi un grand comédien visuel, inventif et attachant. Ici, il se déguise en femme pour le meilleur et le meilleur, et contrairement à d'autres (Langdon, Chaplin) il a même un privilège final: He gets the girl.

 

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Published by François Massarelli - dans Comédie Muet Harold Lloyd Edward Everett Horton
8 février 2021 1 08 /02 /février /2021 17:32

Paru en décembre 1917, ce film serait le neuvième de la série "à lunettes" des courts métrages de Harold Lloyd, et s'il st encore en pleine recherche et découverte de son personnage, il est clairement sur la bonne voie. Il y est un jeune homme de la bonne société, soutenu moralement par son valet (Snub Pollard) dans une entreprise délicate: il se rend à une petite fête chez Bebe Daniels (sa petite amie, bien plus délurée que lui), et doit donc affronter le regard de tout un tas de fêtards... Durant les réjouissances, il reçoit un télégramme: il lui faut prétendre être mari et père s'il veut toucher un héritage... Sitôt dit, sitôt fait, Bebe se prête au jeu et Snub se met en quête d'un bambin...

Le résultat aurait dû être une catastrophe, et je ne parle évidemment pas du film. Avec Lonesome Luke, ça aurait dégénéré tous azimuts, mais ici, le "couple" Daniels-Lloyd fait avantageusement front... Jusqu'à n certain point, car l'excès de zèle de Pollard, qui a ramené toute une garderie, met leur machination malhonnête bien en péril... Au fait, ce film anticipe sur Seven Chances de Buster Keaton, mais aussi, un peu, sur Girl Shy pour rester avec Harold Lloyd. Pas mal pour un court métrage d'une bobine!

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Published by François Massarelli - dans Harold Lloyd Muet Comédie