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  • : Quelques articles et réflexions sur le cinéma, et sur d'autres choses lorsque le temps et l'envie le permettront...
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24 octobre 2017 2 24 /10 /octobre /2017 16:18

En 1919, la menace de la guerre écartée, les médias Américains n'ont pas eu à attendre longtemps pour trouver pour les uns, un nouvel ennemi, pour les autres, une source de fantasmes suffisamment riche en possibilités. La peur du bolchevisme, les informations soigneusement filtrées en provenance de la Russie et de sa révolution, et le caractère toujours si fondamentalement anti-Américain du communisme (Même si on ne savait manifestement pas du tout de quoi il retournait)... Tous ces éléments ont contribué à créer ce qu'on a appelé The Red Scare, la peur du Rouge. Un vivier d'articles, mais aussi de livres, de films, de conférences... Voire d'organisation patriotiques, de partis créés spécialement pour la cause, et un grand tas de fadaises à débiter.

C'est dans ce contexte que sort ce film, dû à une compagnie indépendante (Pour laquelle travaillaient Chautard, Walsh ou George Loane Tucker), et qui se place exactement entre le public et la menace communiste, en usant d'une intrigue qui est à peu près la même que dans le plus classique film de Fred Niblo Dangerous hours sorti la même année pour les films Thomas Ince: un fils de bonne famille, convaincu des arguments humanistes d'une femme qui a pris fait et cause pour les idéaux communistes sur le sol Américain, devient la caution morale d'une expérience de prise du pouvoir "par le peuple" sur une île privée, avant de voir le système devenir un mini-état totalitaire aux mains d'un homme qui est en fait un espion soviétique venu semer la révolte chez l'Oncle Sam!

Inutile de dire que c'est tourné à l'emporte-pièce, et qu'absolument tous les clichés mélodramatiques sont tentés. Oui, tentés, plutôt que réalisés, car le réalisateur dans sa précipitation, et son manque d'invention, n'a pas jugé bon d'aller au bout. C'est ce qui fait, sans doute, le prix de Dangerous hours, ou même de The penalty(Wallace Worsley, 1920), dans lequel on confond Bolcheviks et bandits, et qui vaut pour son solide sens de l'action et sa pyrotechnie cinématographique... sans compter la présence de Lon Chaney. Non, ce "Bolshevism on trial", qui a eu droit à un changement de titre afin d'être ré-exploité plus tard, ne vaut pas tripette.

Faut-il en rajouter? C'est une adaptation d'un roman de Thomas Dixon. Si le nom ne vous dit rien, cherchez...

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Published by François Massarelli - dans Muet 1919