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Dory, la plus oublieuse des poissons femelles, vit une petite vie tranquille en compagnie de Marlin et Nemo, ses deux amis rencontrés dans Finding Nemo... Elle vit à l'abri de son pire souvenir, puisqu'elle n'a aucune capacité à imprimer les faits qui se déroulent autour d'elle. Mais elle a quitté un jour ses parents, et les a cherchés, jusqu'à ce qu'elle ne se rappelle plus qu'elle les cherchait...
Et un jour, alors qu'elle assiste le maître d'école local, elle se souvient: elle sait qu'elle a quitté ses parents et se rappelle même, comme dans un flash, d'un nom de lieu en Californie. La voilà partie, en compagnie de ses deux amis poisson-clowns...
Les films Pixar sont tous plus ou moins consacrés à une émancipation d'un personnage, à l'intérieur de lui- ou d'elle-même. Apprendre à accepter qu'on est un jouet, accomplir son destin quand on est un robot et qu'on est presque la dernière chose qui bouge sur notre planète, accepter de vieillir, accepter à la fois de grandir et d'appartenir à une communauté spécifique... Tous les longs métrages sont tournés vers cette réalisation d'un potentiel, généralement dans un contexte ultra-positif. Ce qui devrait avoir le don de me hérisser le poil tant c'est systématique...
Mais si on accepte de bonne grâce de les suivre, la plupart du temps (donc quand il n'est pas question de donner vie à des voitures moches) c'est aussi que les équipes de ces films ont toujours su rivaliser d'invention avec eux-mêmes, en deux points si complémentaires: d'une part, l'animation est toujours d'une complexité hallucinante, jusqu'à presque nous faire oublier qu'il s'agit d'animation, justement. Et d'autre part, la construction des personnages échappe au cliché. Ce que prouve ce film, qui reprend les personnages importants de Finding nemo, mais ne se contente pas d'être une suite. La quête de Dory est justement de retrouver ce qui fait d'elle ce qu'elle est. Un personnage ultra-débrouillard, puisqu'elle doit en permanence pallier à sa mémoire qui est plus que défaillante!
Une fois qu'on aura admis qu'une "suite" du premier film est comme d'habitude, par définition même, on ne pourra que se réjouir devant cette odyssée en mouvement permanent, animée de fort belle façon, avec un humour de haute volée... Dans laquelle en plus de la qualité graphique, on reprend le principe qui faisait le sel de Nemo: une galerie haute en couleurs de personnages tous plus loufoques les uns que les autres, et qui ont tous besoin d'apprendre à surmonter leurs failles... Dory et sa mémoire, mais aussi le poulpe Hank qui souhaite tant échapper à l'immensité de l'océan, Destiny le requin baleine myope, ou encore le bélouga qui ne parvient plus à faire fonctionner son sonar depuis qu'il est en captivité...
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