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19 juin 2025 4 19 /06 /juin /2025 22:15

Un train roule vers l'ouest... A son bord, une jeune voyageuse a confié ses deux chiens à l'équipage du véhicule, dont un homme, Dan Angus (George bancroft), qui déteste les bêtes... Durant le trajet, ivre, il brutalise les deux animaux, et tue l'un d'entre eux, avant de jeter sa dépouille au dehors. L'autre chien se jette pour veiller son camarade... Le lendemain, il est trouvé par Dave Deering (Tom Mix), un brave cow-boy. La jeune femme (Lucy Fox) qui a perdu ses animaux s'est lancée à leur recherche, et Dan Angus, dont les actions l'ont grillé auprès de ses supérieurs, rôde...

C'est un petit film de complément de programme, particulièrement soigné par Blystone. Les films de Tom Mix pouvaient être un peu ridicules (le costume de cow-boy avec le "10 gallon hat", le côté justicier propre et bien coiffé) mais ils pouvaient aussi, clairement, proposer en moins d'une heure une impressionnante dose d'action western, du suspense, et tous les atouts du mélo, utilisés à bon escient. C'est exactement ce que propose ce film superbement joué, et qui vous tient en haleine du début à la fin, jusqu'à un incendie très réel...

 

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Published by François Massarelli - dans Muet ** 1924 Western Wonder dogs
24 mai 2025 6 24 /05 /mai /2025 15:01

A la lisière d'un désert, des agitateurs politiques Turcs tentent de contrer l'influence d'une mission Chrétienne, menée par un Américain et sa fille Mary (Alice Terry). Jamil (Ramon Novarro), un bédouin qui a déserté de l'armée, s'intéresse à cette dernière, qui lui donne des cours de lecture et d'anglais. Mais les Turcs tentent d'utiliser la personnalité volatile de Jamil pour affaiblir les occidentaux...

C'est un film perdu, apparemment, dont une copie incomplète a survécu, préservée au Gosfilmofond de Moscou. Il y manque au moins deux bobines, et le film tel qu'on peut le voir ne possède plus son début, pas plus que sa fin... Ce qui évidemment n'est pas des plus pratiques! Une autre copie existe à la Cinémathèque Royale de Belgique, mais il m'est impossible de dire si celle-ci est plus complète...

Apparemment, c'est un film de Rex Ingram qui a surtout été réalisée dans le but de servir sur un plateau un rôle en or pour Ramon Novarro, et pour capitaliser sur le succès remporté par Valentino avec The Sheik... Mais il a néanmoins une qualité essentielle, et qui aura des conséquences: Ingram a profité d'un voyage en Europe où il souhaitait relocaliser son équipe (il reprendra finalement les studios de la Victorine à Nice), pour pousser jusqu'en Tunisie. Les décors des extérieurs du film en gardent une authenticité impressionnante, et Ingram a été inspiré pour quelques scènes et vignettes, profitant du soleil local pour composer comme lui seul (et John Seitz, son chef-opérateur attitré) savait le faire des images hautement décoratives... Même si c'est pour un film vide de sens et rempli de clichés affligeants!

Finalement, le remake par Sam Wood, débarrassé de ses oripeaux politiques, et réduit à un conflit intérieur entre la raison (Myrna Loy est chrétienne, elle ne peut décemment pas fricoter avec Ramon Novarro le musulman) et l'amour, est nettement plus intéressant: The barbarian (1932)

Je parlais de conséquences: Rex Ingram, qui a mené le tournage des intérieurs de ce film à Paris, ne tournerait plus jamais aux Etats-Unis, peu satisfait de la nouvelle donne de la compagnie Metro pour laquelle il tournait depuis 1920, et qui était désormais englobé dans un partenariat avec Goldwyn et Mayer... Pour commencer, il a tourné Mare Nostrum, l'un de ses films les plus intrigants...

 

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Published by François Massarelli - dans Muet Rex Ingram 1924
17 mars 2025 1 17 /03 /mars /2025 15:39

Réalisé avec l'aide de la police de Munich, ce documentaire participe d'un essor du genre dans les années 20, en Allemagne: sous diverses formes, des documentaires attiraient les foules, tout en propsant une utilisation du cinéma nouvelle, excitante et souvent inattendue.

Ce film n'est pour autant pas à assimiler aux Kultürfilme (Kraft und Schönheit est le premier exemple qui me vient à l'esprit), dans lesquels on tentait d'épuiser un sujet de façon rigoureuse, méthodique... et un rien ronronnante! Il n'est pas non plus un de ces films d'avant-garde qui pulluleront à la fin des années 20, comme bien sûr le très célèbre Berlin, symphonie d'une grande ville, de Walter Ruttman (1927): non, plus simplement, il s'agit de montrer de quelle façon les rues allemandes peuvent se muer en autant d'endroits dangereux, en adoptant une approche documentaire légèrement modifiée avec un recours à des acteurs qui interprètent le rôle de passants, de passagers des transports, dans un décalage parfois légèrement farfelu, mais aussi parfois le film rappelle les accidents tragiques... 

Et sinon, le film glisse vers le baroque en tâchant de montrer la différence entre un bon et un mauvais mendiant...

 

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Published by François Massarelli - dans Muet 1924 *
11 mars 2025 2 11 /03 /mars /2025 09:34

L'année 1924 a été très importante dans la carrière de Lau Lauritzen, Carl Schenstrom et Harald Madsen, puisque d'une part ils ont sorti un grand nombre de films, mais aussi le succès est devenu très important: ils s'exportaient: une allusion à leurs personnages est visible dans une scène du Dernier des hommes de Murnau, qui a d'ailleurs provoqué qu'on en crédite assez souvent les deux acteurs, ce qui est faux.

Pour autant, Lauritzen s'entenait à une formule, un certain nombre d'ingrédients, de l'huile de coude, un paquet de clichés, facilités et automatismes, et surtout l'énergie de ses deux compères... Et aussi un titre: comme tous ceux qui ont précédé, ce film est intitulé avec trois mots qui ont la même initiale, ce qui provoque d'ailleurs une incohérence. Car si Professor Petersens Plejebørn veut bien dire L'enfant adoptif du Pr Petersen, ça ne colle pas car il n'y a pas de Professeur Petersen. Il y a bien un professeur, mais il s'appelle Wolmer... Et sinon Mademoiselle Petersen est sa gouvernante. En anglais, le film s'intitulait The smugglers (Les Contrebandiers), donnant de l'importance au début et à la fin du film; et en français, sans aucune explication pour ma part, le titre était Dans un rêve. En Allemand, enfin, le titre est étrange mais se justifie: Der Kampf mit der Drachen, c'est Le combat avec le dragon, et... il y en a un.

Pour commencer, donc, le Professeur Wolmer (Svend Melsing), un passionné de nature et des animaux, se rend sur une île pour y observer les oiseaux, mais ils tombe entre les mains de contrebandiers. Deux d'entre eux (lesinévitables Doublepatte et Patachon) l'aident à fuir et pour leur prouver sa reconnaissance il les engage comme domestiques... Ils vont être confrontés à la rigidité de la gouvernante, Mademoiselle Petersen (Maria Garland). Quand Wolmer reçoit une lettre d'un ami qui lui annonce la venue de sa fille pour une période indéterminée, le professeur et Mademoiselle Petersen s'imaginent accueillir une enfant, mais Anita (Lili Lani) est une jeune femme, et Wolmer tombe sous le charme, ce qui n'arrange pas les affaires et les aspirations de sa gouvernante...

C'est évidemment loufique et sans temps morts. Les deux acteurs sont beaucoup plus sollicités que d'habitude, et leur tandem fonctionne magnifiquement, sans parler de séquences de pur slapstick, surtout sur l'île aux contrebandiers... Une bagarre générale en particulier semble réjouir particulièrement les acteurs eux-mêmes! Le reste, plus policé, se voit sans déplaisir grâce à la dynamique négative amenée par Maria Garland, qui contraste fort bien avec le style décontracté des deux vagabonds. Svend Melsing et Lili Lani sont parfaitement fonctionnels en inévitables tourtereaux... Une fois de plus, c'est un gentil foutoir, mais on s'en contentera agréablement.

 

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Published by François Massarelli - dans Lau Lauritzen Schenström & Madsen Muet 1924
2 mars 2025 7 02 /03 /mars /2025 09:38

Sorti en 1924, le film a cependant été tourné en 1923, et montre Doublepatte (Carl Schenstrøm) et Patachon (Harald Madsen) en compagnie d'une troupe fréquente: à leurs côtés, donc les acteurs Gorm Schmidt, Oscar Striboldt, Stine Berg; le rôle principal féminin est tenu par Grethe Rutz Nissen (Future Greta Nissen aux Etats-Unis, attirée par un contrat avec la Fox), une ancienne ballerine qui a été repérée par Lauritzen et qui jouait la jeune orpheline (...et la Petite Sirène) dans un film antérieur, Daarksab, dyd og driverter.

Dans une petit groupe d'amis à Copenhague, un maître de ballet (Charles Wilken) prépare fébrilement sa petite fille (Grethe Nissen) à devenir une vedette du ballet. Mais elle est amoureuse de Bent (Gorm Schmidt), un étudiant qui ne voit pas cette obsessin d'un bon oeil, car il pense qu'elle ne lui permet pas d'espérer se marier avec elle. Parmi les amis, deux musiciens aident la petite troupe, en jouant pour les cours de ballet: un violonisste (Madsen) et un flûtiste alto (Schenstrøm)... Ceux-ci récupèrent l'argent d'une vieille dame qui a été agressée par des voleurs, et en mettent un peu de côté pour eux-mêmes. Ils vont ainsi pouvoir fournir des costumes à la jeune femme pour une grande soirée de gala, durant laquelle elle va rencontrer un producteur Américain...

C'est le mélange habituel des films de Lauritzen avec le duo, un peu d'art, un soupçon de romance, beaucoup de comédie un rien suranée, une ou deux poursuites, et des jolies filles (dans une scène un peu téléphonée, montrant vers la fin que les deux héros se sont reconvertis en employés de piscine: Lauritzen avait une troupe de jeunes actrices sous contrat, dont la fonction première était d'apparaître en maillot de bain! Comme chez Mack Sennett...). Le film a probablement été tourné à l'économie, car tous les décors semblent avoir été tournés en studio, et sont aisément recyclables; les scènes au théâtre peuvent avoir été tournées dans n'importe quel studio, et Lauritzen s'est permis une fois de plus de lâcher ses héros en ville, notamment en allant tourner avec eux lors de l'authentique dépat d'un transatlantique!

C'est un aimable divertissement, qui n'ajoute rien et ne retranche rien à l'univers des deux acteurs, qui une fois de plus agissent un peu en satellites de l'histoire dans laquelle ils évoluent. Leurs deux scènes de poursuite finissent par ressembler à un passage obligé, avec l'inévitable accélération de l'action. La présence d'Oscar Striboldt (pas le plus sibtil des acteurs, mais c'était une supestar...) en étudiant fera grincer quelques dents... Sinon, une partie du film profite des capacités de Grethe Nissen pour la danse.

Et une scène se dégage, celle de la piscine: il y a une manifestation d'humour noir assez hallucinante. Madsen y est moniteur de natation (même si son comportement nous pousse à penser qu'il ne sait pas nager lui-même). Il s'occupe de donner des instructions à un monsieur d'âge mûr, qu'il tient au bout d'une perche. Le monsieu galère. Quand son copain l'interpelle, Madsen lâche sa perche et laisse son élève se noyer. Il se dirige vers un groupe et demande: "Au suivant!" Même Buster Keaton et Roscoe Arbuckle n'avaient pas été aussi loin et aussi ouvertement dans l'humour noir...

 

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Published by François Massarelli - dans Muet 1924 Schenström & Madsen Lau Lauritzen
21 février 2025 5 21 /02 /février /2025 08:59

A Copenhague, un Italien, le vieux Guido Buzzio (Philip Bech), travaille dans son atelier: il vend des figurines en plâtre. Pour l'aider, il a sa petite-fille, Mona (Agnes Petersen), ainsi que deux assistants, un grand maigre (Doublepatte, Carl Schenstrom) et un petit râblé (Patachon, Harald Madsen). Un jeune homme (Svend Melsing), étudiant en art dramatique de son état, vient souvent à la boutique acheter des figurines... pour voir Mona. Mais un jour, un objet de valeur sentimentale est cassé: une cruche porte-bonheur qui se transmet de génération en génération dans la famille Buzzio... A l'intérieur, un papier propose des instructions incomplètes pour localiser un trésor sur la côté méditerranéenne.

Mona et les deux assistants se mettent en route, mais ils sont suivis par trois personnages interlopes et inquiétants: le fils (Karl Jørgensen) de la logeuse de Guido, un bon à rien qui a entendu la conversation; un mystérieux moine; et un étrange bonhomme (Waldemar Maes) apparemment cinglé qui a aperçu un bouton sur la veste de Patachon, et pense qu'il fait partie de la même société secrète que lui: des anarchistes à la mode des années 20...

Quelle bonne idée, finalement: après avoir alterné entre les films "estivaux" (Sol, Sommer og Studiner), les film ruraux (Ole Opfinders Offer) et les films citadins (Blandt Byens Børn), Lauritzen et la société Palladium envoient leur deux "héros" en voyage, et ils vont passer par l'Allemagne, puis Amsterdam, puis Paris et enfin l'Italie (Pise) et plus généralement la Méditerranée (Monte-Carlo). Les deux acteurs ont certainement été lâchés en pleine rue, à Paris aussi bien qu'à amstredam, et les prises de vue en extérieurs ne trichent absolument pas, Pise est bien Pise (avec l'inévitable visite à la Tour) et les côtes Italiennes ne font pas semblant non plus... Les passants qui croisent Doublepatte et Patachon à paris comme à Amsterdam n'en reviennent d'ailleurs pas. Et un plan Parisien a été pris d'une telle distance que les acteurs sont vraiment sans filet.

C'est une aventure avec ce qu'elle peut comporter de péripéties attendues: on s'intéresse un peu mollement à cette "énigme des cruches", pour reprendre le titre français, mais pas tant que ça: c'est assez expédié, au profit probable d'une certaine improvisation! Impossible de suivre d'ailleurs, sans constater que les personnages ont finalement bien peu d'indices pour trouver leur trésor, mais le trouvent quand même...

Ce qui fait merveille, par contre, c'est que les deux personnages de Doublepatte et Patachon (dont Lauritzen a fini par comprendre qu'ils sont LA principale attraction de ses longs métrages, et qu'on n'a pas nécessairement besoin des jolies filles en maillot qu'il plaçait dans tous leurs films) sont vraiment des acteurs de cette intrigue, pour laquelle ils déploient avec la prudence timide qui les caractaérise, un certaine énergie et une bonne volonté qui font plaisir. Bien sûr, ils vont se faire griller la politesse par l'un des étranges personnages qui les suivent, mais quelle surprise de voir Carl Schenstrom avec un petit piostolet automatique!

La continuité du film tel qu'on peut le voir aujourd'hui est par contre assez étrange: l'épisode Hollandais est entrecoupé d'un passage à Paris qui ne cadre pas: erreur de montage de 1924, ou de la restauration? J'espère que quelqu'un y remédiera; il existe des montages alternatifs de certains films du duo, mais la plupart des longs métrages ont été préservés dans des copies uniques. Celle-ci est vraisemblablement l'unique version de ce petit film de vacances...

 

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Published by François Massarelli - dans Schenström & Madsen Lau Lauritzen 1924 Muet
14 février 2025 5 14 /02 /février /2025 10:44

Dans un petit village Danois, disons, rural, une ptite communauté vit et survit... C'est que les officiels n'ont pas leur pareil pour débarquer à l'improviste et embarquer ls biens pour le paiement des impôts. Un riche fermier, Per Storegård (Sigurd Lamberg), a des vues sur Grethe (Agnes Petersen), la jolie fille de la meunière Ane (Jutta Lund). Mais celle-ci n'a d'yeux que pour le jeune compagnon meunier (Erik Hofman)... le fermier en devient très jaloux.

La pression fiscale devenant trop forte, le meunier exaspéré se demande si on ne ferait pas mieux de brûler le moulin! Et l'un des aides du meunier a trouvé chez le forgeron Ole (William Bewer) une machine que ce dernier a inventé, une sorte de briquet amélioré... Quand un incendie se déclare, inévitablement, les soupçons se portent immédiatement sur le meunier et ses amis...

Parlons de ses amis, d'ailleurs: dans un film qui est assez long (80 minutes) et qui a pu être conservé in extenso semble-t-il, ce qui serait une première pour un long métrage de cette taille, nous retrouvons les deux héros des comédies de Lau Lauritzen, Fyrtaarnet (Doublepatte, Carl Schenstrøm) et Bivognen (Patachon, Harald Madsen); au début, ils sont vaguement des vagabonds, et on a l'impression que leur rencontre avec l'équipe qui collecte les impôts les autorise à être dans le film. A la fin, ils partiront, comme ils étaient venus, avec leur raison sociale douteuse:ils ont une technique délirante pour piéger les rats, ce qu'ils ne feront d'ailleurs jamais dans le film, et se feront engager au moulin à la place.

"Patachon" a aussi, comme dans le film Daarskab, Dyd og Driverter de 1923, droit à sa petite histoire d'amour avec Stina Berg. Ce qui ne l'empêchera pas de se livrer à un petit interlude plaqué dans l'histoire, qui le montre draguer une bande de filles en maillot qui se baignent sur la plage! ...Lauritzen tenait à utiliser ce gag dans tous ses films quand c'était possible.

On est en pleine formule, donc: les deux héros, si on ose les appeler ainsi, voyagent à travers ce film sans trop se faire remarquer, et y ont un peu de place pour leurs excentricités. C'est loufoque, assez franchement foutraque aussi. Le fait est que Lauritzen, contrairement à ses deux vedettes qui étaient des génies de la comédie physique, n'a pas trop le don de montrer la comédie. Pour preuve, le fait que le film a plus de 200 intertitres... Quand le moulin brûle, en revanche, il laisse libre cours à ses images, et on y ent même de l'improvisation, quand les deux acteurs participent à la tentative désespérée des pompiers... 

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Published by François Massarelli - dans Muet 1924 Lau Lauritzen Schenström & Madsen
26 juillet 2024 5 26 /07 /juillet /2024 15:49

Les huiles arrivent,

les délégations qui comptent, comme son altesse royale le Prince de Galles, futur roi démissionnaire aux sympathies nazies,

Des potentats divers, variés, et qui se contentent de sourire, parfois à la caméra, parfois pas, d'un air gêné,

Puis des sportifs en chapeau, qui défilent en rangs de sardines, des gens venus d'un peu partout mais surtout du monde qui se respecte, les Etats-Unis, les Britanniques, le Canada, la Grèce,

La caméra à distance, on n'est pas encore l'objectif dans la narine, comme un siècle plus tard, 

Puis les jeux commencent,

Se déroulent,

Des jeux,

Encore des jeux,

Toujours des jeux,

Et le film se termine, sans qu'on puisse échapper à l'impression d'avoir vu le prologue le plus ennuyeux au monde,

un prologue

sans 

film.

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Published by François Massarelli - dans Navets ** Muet 1924
22 juillet 2024 1 22 /07 /juillet /2024 22:22

Les jeux olympiques d'Hiver de Chamonix en 1924 ont ceci de particulier qu'ils furent les premiers du genre... Ca valait donc bien un film, manifestement. C'était avant la période du tout-écran, tout-image dans laquelle nous vivons, et Jean de Rovera, un écrivain par ailleurs fasciné par le sport, s'est chargé d'en documenter les exploits.

Il se livre donc à l'exercice obligatoire: vues des lieux, des préparatifs, arrivée solennelle des athlètes et des délégations, puis des vues documentaires des exploits sportifs. Il y a des gens qui aimeront se replonger dans ces images d'un autre âge... Ce moyen métrage de 37 minutes a, en revanche, eu sur moi un impressionnant, et assez séduisant, effet totalement soporifique!

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Published by François Massarelli - dans Muet 1924 **
18 avril 2024 4 18 /04 /avril /2024 18:37

Deux jeunes adultes (Glady Hullette et Edward Earle) s'aiment... Mais Simon Selfridge (Frank Currier), le père de la demoiselle, aisé et soucieux de préserver son capital, voit d'un très mauvais oeil l'intrusion d'un homme dans sa famille, qu'il soupçonne den vouloir à l'argent. Il décide de séparer le couple, pourtant fraîchement marié, en envoyant sa fille le plus loin possible. Quand elle revient, c'est avec un bébé, une petite fille prénommée Peggy: le père souhaite la voir, mais Selfridge lui tend un piège: il l'accuse d'avoir voulu s'introduire par effraction dans leur maison. Le jeune homme se retrouve en prison, et pendant ce temps son épouse se morfond, et Peggy grandit loin de son père...

C'est un scénario de mélodrame sans aucune retenue auquel nous sommes confrontés dans ce prologue, et le film joue à fond cette carte, du début à la fin du film. Mais d'une part, Seiter qui est metteur en scène de comédies (et non des moindres, quand on y pense: on lui doit quand même quelques pépites, après tout, la plus célèbre étant à n'en pas douter Sons of the desert avec Laurel et Hardy) ne s'est pas privé de chercher une façon de détourner cette tentation mélodramatique, et l'a trouvée: car l'héroïne évidente du film, dès qu'elle arrive, sera Baby Peggy Montgomery, qui interprète bien sûr le "secret de famille" assez mal gardé, la petite fille qui fera craquer l'armure de son grand-père, et qui empêchera son père de mal tourner, par son énergie et son côté solaire...

Mais Seiter fournit, tout en se pliant aux règles en vigueur du mélo, un cadre très rigoureux, dans lequel il joue habilement du cadre, de l'ombre et de la lumière dand de belles scènes nocturnes, et dirige ses acteurs avec goût et sobriété, ce qui est une bonne chose, au vu d'un script qui repose sur tant de ficelles... 

Mais soyons franc: le principal atout du film... c'est son actrice principale! C'était déjà une star, à lâge de quatre ans et en voyant le film on comprend pourquoi.

 

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Published by François Massarelli - dans William Seiter 1924 Muet *