Le futur... Mickey Barnes (Robert Pattinson) a des soucis avec un créancier (le genre de problème qui peuvent littéralement l'amener à se voir coupé en morceaux par une tronçonneuse), et avec son associé Timo, il s'engage sur une mission vers une autre planète, Nilfheim: des humains, menés par un autocrate cinglé (Mark Ruffalo), vont la coloniser. Timo a réussi à trouver un poste acceptable, mais Mickey s'est retrouvé à postuler pour être un "remplaçable" (un "expendable" en Anglais), ce qui veut dire qu'il sera utilisé pour toute mission incluant le risque de mourir, sacrifié, puis "réinprimé" à partir de son empreinte. Au moment où le film commence, il en est à sa 17e itération, et il est sur le point de se faire dévorer, a priori, par une créature menaçante...
Sauf que non: la bestiole en question va en effet gentiment l'accompagner jusqu'à la sortie de sa grotte, et donc l'épargner, ce que mickey (qui est un peu lent, en tout cas sa 17e version) ne comprend pas vraiment. Mais quand il revient, il constate que les techniciens l'ont déjà remplacé. Et il est clair que c'est un problème puisque dans cette société du futur, le fait d'être un "multiple", donc un clone, est absolument inacceptable... Mickey 17 et 18 (qui lui est plus vif, voire vindicatif) sont donc dans les ennuis jhusqu'au cou... Mais la mission aussi, sous la responsabilité d'un irresponsable: car Kennenth Marshall, le chef autoritaire de cette entreprise, est un fou furieux trop occupé à bâtir une sorte de gloire auto-centrée pour faire quoi que ce soit de cohérent...
De la science-fiction: difficile pourtant, en 2025, à une époque où l'innovation technologique est élevée au rang de principe de base (souvent en dépit du bon sens, la preuve avec les IA), de trouver du nouveau dans un genre qui est précisément bâti sur la marche du progrès à travers des hypothèses. Mais Bong Joon-ho n'en est pas à son coup d'essai, et entre The Snowpiercer et Okja, a déjà fait preuve d'une invention visuelle et thématique formidable dans son oeuvre. A ce titre, le monde de Mickey 17 est passionnant, construit autour certes d'une mission intergalactique, mais aussi et surtout d'une parodie méchante du monde dans lequel nous évoluons...
Du vitriol: car oui, comme d'habitude la science-fiction ne nous parle en rien du futur, se contentant de transposer avec génie le monde actuel dans une invention décalée, et profondément humoristique: le fait est que les comportements de tous les humains, ou presque, que ce soit dans l'accomplissement de leurs missions respectives, dans le vivre ensemble, face à leurs responsabilités, ou face à la décence élémentaire, sont ici soumis au miroir déformant de la satire. Et dans cette base installée sur une improbable planète gelée, chaque individu finit par ne rouler que pour lui-même, comme il est d'ailleurs souligné, montré en exemple par le leader, Kenneth Marshall... Je ne sais ce que lui a demandé Bong Joon-ho a demandé à Ruffalo, mais il s'est modelé un personnage, de toute évidence, sur deux bases: Mussolini, et Trump... Donc un être fat, diminué psychologiquement, imbu de lui-même jusqu'à l'absurde, qui serait hilarant s'il n'emmenait le monde à sa sa perte... Et encouragés à faire de même, les humains sont inefficaces (à un moment, on s'apprête à jeter Mickey dans un incinérateur alors qu'il est encore vivant), font preuve d'une duplicité inquiétante (le copain Timo qui vend de la drogue à toute la base), et perdent leur sens des réalités: même Nasha (Naomi Ackie), la petite amie de Mickey, qui est pourtant une rdoutable policière-soldate-pompière, perd tout sens des convenances et se réjouit, sous l'emprise de la drogue, d'avoir deux amants! La charge est cruelle, mais néessaire et surtout constamment drôle.
De la poésie: Bong est un maître en tous points; son timing, que ce soit en Coréen ou en Anglais, n'a jamais failli, son art de la composition laisse pantois, son utilisation des pleins et des déliés du montage, et son sens esthétique (qui pour moi n'est jamais pris en défaut que sur ses monstres, ce qui était déjà le cas dans The host) nous sont ici rappelés, pour un premier film intégralement en Anglais; et ce film est précieux, car avec l'arrivée du gros Mussolini blond à la Maison Blanche, la menace qui pèse sur l'inventivité à Hollywood est réelle... A plus forte rison quand on constate que ce film attaque les pires travers de l'humanité, de la technocratie, de la politique tels qu'ils sont désormais la règle dans le pays le plus riche du monde. Alors pouvoir contempler une oeuvre à nulle autre pareille, drôle de surcroît, aux images fortes qui vous résonneront longtemps en mémoire, c'est en effet sans prix.
J'apprends que ce film est un flop aux Etats-Unis, ce qui ne m'étonne qu'à moitié... Peut-on oublier la moue de dégoût du préseident de l'époque, lorsqu'il a appris que le film qui avait gagné l'oscar de la meilleure oeuvre, était Parasite de Bong Joon-ho, en 2019? Un film qui avait l'audace de parler une autre langue que l'anglais... Le public Américain n'est plus prêt (il l'était dans les années 70) pour une telle inventivité. Ce film essentiel possède la beauté des grandes oeuvres de science-fiction, de Kubrick, de Fleischer, Lucas, Spielberg ou Schaffner. Carrément. Il est aussi corrosif que A clockwork orange, aussi profond que Solaris, et aussi passionnant et stimulant, dans un portrait des déclassés face aux élites sans cervelle, que Parasite. Et Robert Pattinson, en fusible professionnel (le narrateur de ce film n'est autre que le type le plus en bas de la chaîne...), est irrésistiblement drôle, surtout en deux versions!
Souvent labellisé un peu n'importe comment, taxé de 'film d'horreur', ce qui ne veut plus rien dire aujourd'hui, de 'film catastrophe', le successeur de Psycho déroute aujourd'hui bien des publics, qui lui trouvent un certain nombre de défauts, notamment le fait que le film ne cadre absolument pas avec les types d'intrigues auxquelles le cinéma de genre contemporain nous a habitués. Et pour commencer, autant le dire immédiatement: bien des personnes sont déçus par ce film qu'ils trouvent tout simplement inachevé. En clair, ce qu'on appelle en temps normal une "fin ouverte" est jugé comme une négligence par une grande partie du public. Et le fait qu'à aucun moment il ne survienne un spécialiste pour tout nous expliquer, joue en défaveur du film, toujours selon les commentateurs en question. Pourtant, cette fable de science-fiction (encore une appellation hasardeuse) est un film majeur d'Alfred Hitchcock, ne serait-ce que parce qu'elle ouvre des voies cinématographiques inédites, parce que le metteur en scène a su rebondir de façon spectaculaire après l'un de ses plus grands succès dont il prend le contrepied, mais aussi pour le culot d'avoir fait en quelque sorte une synthèse de son cinéma, un film à suspense qui débouche sur une fable apocalyptique, située dans un environnement tellement quelconque qu'il en devient baroque, le tout assorti avec une mini-crise familiale et amoureuse qui fait finalement appel autant à Freud (La sexualité et ses à-cotés joue un rôle fort dans ce film), qu'au Catholicisme... Enfin, peut-être lui reproche-ton aussi son personnage principal, joué par une actrice pas vraiment expérimentée, mais comme avec Vera Clouzot, Tippi Hedren fait ce qu'elle peut, et ça passe ou ça casse: d'une certaine manière, qu'on l'aime ou qu'on ne l'aime pas, elle EST melanie Daniels.
Melanie Daniels (Tippi Hedren), enfant gâtée, rencontre le fringant avocat Mitch Brenner (Rod Taylor) dans une animalerie de San Francisco. Il feint de la prendre pour une vendeuse, elle se laisse faire, mais c'est un piège: la belle a l'habitude de faire parler d'elle dans la presse à scandale, mais le jeune homme désapprouve sa conduite. Piquée dans son amour-propre, elle décide de se renseigner sur lui, et de venir à son domicile lui apporter les oiseaux qu'il voulait acheter, un couple de 'love birds', des "inséparables". Elle se rend donc à Bodega Bay, à une centaine de kilomètres au nord de San Francisco, pour aller y clouer le bec de l'avocat, qui y vit avec sa mère (Jessica Tandy) et sa très jeune soeur (Veronica Cartwright) dont c'est l'anniversaire, et à laquelle les oiseaux étaient destinés. Au beau milieu de cette situation de comédie sentimentale, pourtant, une série incompréhensible d'attaques d'oiseaux va semer la panique, puis la mort, à Bodega bay, en une escalade de violence inattendue...
L'intrigue sentimentale est simple: Brenner et Melanie se chamaillent parce qu'au fond ils sont tombés fous amoureux l'un de l'autre, et les réserves de Brenner (Le sentiment que la conduite indigne, relayée par la presse, de la jeune femme lui interdit de s'en approcher) vont être accompagnées de celles de sa mère, qui surveille d'un oeil jaloux toute femelle qui approche de 'son' Mitch. Pourtant l'attirance est bien là, et plus le danger va se préciser, plus leur complicité va être affichée.
En plus de ces personnages, une autre femme est là, qui a été un temps elle aussi une épouse potentielle pour Mitch, l'institutrice Annie Hayworth (Suzanne Pleshette): elle a suivi Mitch à Bodega Bay, mais a fini par abandonner ses rêves à cause de Lydia, la mère de son ex-fiancé... Le film, d'une certaine manière, va se concentrer sur l'évolution de Melanie dans l'estime de Lydia, confondant parfois les épreuves physiques et nerveuses causées par les attaques d'oiseaux avec l'exigence aveugle de Mme Brenner, l'un des exemples les plus extrêmes finalement de mère abusive dans l'oeuvre d'Hitchcock! elle va la jauger, la juger, et la condamner presque dans un premier temps, assimilant sa conduite à une sexualité débridée, qu'elle réprouve totalement, et dont elle ne veut surtout pas pour son fils...
Mais comment parler de ce film sans parler de ces oiseaux, ces trouble-fêtes qui viennent s'installer dans ce film en Technicolor et qui vont en déranger la quiétude auto-satisfaite? Hitchcock a donc décidé de trouver une catastrophe naturelle d'un genre nouveau, un évènement qui a des arrières-plans bibliques aussi, ce qui est souvent relayé avec humour dans le film (Notamment par ce soiffard, dans un café, qui va lamper verre après verre en citant la bible et en lâchant des 'It's the end of the world!'). Il a donc lâché ses oiseaux dans l'environnement salin et vivifiant de ce petit port de pèche, image d'Epinal, et va comme il savait le faire structurer son film en fonction des attaques, graduées dans leur intensité, d'oiseaux. Mais si il va aussi les montrer comme une plaie qui s'abat sur la ville (Et si on en croit aussi la radio, qui s'étend à toutes la Californie du Nord), il concentre surtout son film sur la famille fragile qui est au centre, une façon là encore de faire relayer la confrontation entre Mitch, Melanie et Lydia par une autre confrontation, celle avec les oiseaux, dont bien sûr aussi bien Annie (Qui n'en réchappera pas) que Melanie (Qui va manquer de peu d'y passer) seront les principales victimes. Les attaques d'oiseaux deviennent ainsi des métaphores de la désapprobation de Lydia, qui n'acceptera Melanie qu'une fois que celle-ci aura versé son sang (Un symbole fort de l'hymen, donc, qui tendrait à démentir le soupçon d'une sexuélité hors-mariage...) à la fin du film. Celle-ci, aussi, va trouver en Lydia une seconde mère, elle qui à un instant montre sa principale faille, l'éloignement de sa propre mère, à Mitch, qui comprend alors que toutes les frasques de fille de riche sont là pour masquer son manque. Ces éléments sont disséminés dans le film, et permettent de saisir l'évolution des rapports entre Lydia, Annie et Melanie. celle-ci, du reste, subira la pire épreuve du film dans une chambre de la maison Brenner, qui est très probablement celle de Cathy, la soeur de Mitch une chambre de petite fille pour y verser le sang et être acceptée par un substitut de mère... ouf!
Mais il fallait aussi que les oiseaux aient une réalité physique pour Hitchcock, qui a choisi de consacrer beaucoup de temps à l'élaboration d'effets spéciaux, et d'utiliser absolument toutes les ressources des truquages photographiques alors en vigueur. Le résultat, pour lépoque comme pour maintenant, est superbe, bluffant et diablement efficace. Et le metteur en scène laisse de moins en moins le spectateur souffler au fur et à mesure de l'évolution de l'emprise des oiseaux sur Bodega Bay: il sait aussi doser avec tact les à-cotés graphiquement violents et perturbants, le plus célèbre étant bien sûr la vision par Jessica Tandy dans une scène au découpage exemplaire (forcément...) d'un fermier mort, les yeux mangés par les oiseaux. Au passage, la scène est liée à l'un des motifs les plus importants du film, et du cinéaste, le regard; tout passe par cette notion: Lydia a-t-elle vraiment envie de voir ce qu'elle va voir, lorsqu'elle entre dans une chambre, et voit d'abord une mouette morte coincée dans le trou d'une fenêtre qu'elle a probablement brisée, puis d'autres oiseaux par terre, enfin les pieds ensanglantés de l'homme dont le reste du corps est caché? Oui, elle en a envie, et nous aussi. Ce que nous regrettons tout de suite après... pourtant cette exemplaire séquence située après une attaque, n'est que l'une des premières scènes, destinée à confirmer la présence des oiseaux sans qu'ils s'attaquent trop à notre petit cercle intime et familial...
Le manque d'explications n'est pas un défaut de la fin du film. C'est une cause célèbre, en revanche, puisque cela a été pour Hitchcock un choix fort et affirmé et pour le public un facteur de désamour du film... Pourtant le metteur en scène a tout fait pour l'installer au coeur du film: une scène qui voyait Melanie et Mitch deviser gaiement de la mouche qui piquait les oiseaux, a été enlevée; trop terne, mais aussi embarrassante? De fait, toutes les scènes qui confrontent Melanie et les habitants de Bodega Bay dans la deuxième partie du film débouchent sur l'impossibilité justement de comprendre ce qui se passe, avec en particulier la vieille ornithologue insupportable qui dit à des gens qui viennent de se faire effectivement attaquer par des oiseaux qu'ils ont rêvé puisque c'est impossible... un message subliminal peut-être, en forme d'autocritique pour Hitchcock qui regrettait sans doute d'avoir un peu gâché la belle rigueur de Psycho en laissant un psychiâtre prendre la parole et se livrer à une explication. Ici, la spécialiste finira par avouer son incapacité à expliquer quoi que ce soit, et participera elle aussi à l'inévitable lynchage symbolique: puisque les oiseaux n'attaquaient pas avant l'arrivée de Melanie, c'est donc de sa faute! Si on rapproche évidemment cette absurde (Mais si humaine...) conception superstitieuse d'un côté de la litanie des 'It's the end of the world' du poivrot, et de la désapprobation morale et puritaine ressentie par Lydia de tout ce que Melanie représente, on comprend qu'Hitchcock a su de main de maître faire en sorte que tous les motifs et thèmes explorés dans le film se rejoignent. On comprend aussi qu'il ait choisi de nous laisser à nos propres angoisses, et explications!
Reste la terreur, ou l'angoisse véhiculée par le film. Symbolisée par des scènes superbes et d'une rigieur exemplaire là encore, elles passent par le suspense (L'accumulation des oiseaux dans le dos de Melanie Daniels pendant que celle-ci attend la sortie des enfants de l'école, la façon dont les oiseaux s'attaquent de l'extérieur à une porte en bois, dont Mitch se rend vite compte qu'elle ne tiendra pas longtemps, etc...). mais surtout, on prend ici le contrepied du film précédent: le Technicolor au lieu d'un noir et blanc cauchemardesque, le grand air salin au lieu d'un motel situé en plein sud-ouest, des demeures sainement Américaines, faites de bois, au lieu d'une maison gothique... Mais dans ce film, malgré tout, on verra des enfants souffrir, des mères avoir peur pour leur progéniture (la maman qui craque, au café, devat Melanie, a justement deux enfants: un garçon, et une fille, comme Lydia!), et on verra ausi le sacrifice d'une intitutrice pour les enfants qu'elle a pour mission d'éduquer. Au meurtre fou, rapide, succède ici la mort aveugle et atroce, qui peut frapper n'importe qui et sans raison, en particulier les enfants. C'est à porter au crédit d'Hitchcock qu'il ait réussi à adresser ce thème dans ce film, sans pour autant tomber dans l'indignité, ni déclencher des tempêtes: cela sonne juste. Et le fait que le film ne s'accompagne d'aucune musique, si ce n'est les bruits angoissants des oiseaux, finit par entériner la leçon de morale cinématographique délivrée par l'un des plus grands spécialistes. Malgré tous les attraits du film, il en a fait une austère expérience à la rigueur déroutante (mais aussi mâtinée d'une grande dose d'humour très personnel, soyons juste!), mais totalement justifiée.
Pour revenir à l'absence d'explication, Hitchcock qui avait un temps envisagé d'ouvrir le film sur la fin à une plus grande exploration des effets des attaques, montrant que toute la Californie était touchée, a choisi d'en faire justement la fin du film, dans un plan magnifique, et qui a été une source de complications à n'en plus finir: voyant les Brenner et Melanie partir de Bodega Bay vers un ailleurs incertain, au milieu d'une marée d'oiseaux, tous semblant attendre tranquillement le signal de la prochaine attaque, débouche inévitablement sur une angoisse qui ne peut que se poursuivre longtemps après être sorti du film. Lâcher une explication, c'est s'exposer au danger de faire retomber le soufflé... Il a fait le bon choix, donc. Et le film, aujourd'hui comme hier, est énigmatique, monté avec génie par un cinéaste qui bat à l'époque le record du nombre de plans dans son film, et qui donne à voir dans un cadre de film fantastique une catastrophe, somme toute, plausible...
Les mers du globe sont en émoi: on a repéré les agissements d'un monstre! des bateaux ont disparu, attaqués par l'intrigante, insaisissable et mystérieuse créature... Le professeur Aronnax, un éminent scientifique Français, se voitconfier une mission par le gouvernement Américain, pour enquêter sur la bestiole. Son bateau est attaqué, il se retrouve, avec son assistant Conseil, et un harponneur, Ned Land, prisonnier sur un sous-marin fantastique, mené par un homme profondément misanthrope, le Capitaine Nemo.
En faisant appel à Richard Fleischer pour la réalisation de ce film, les studios Disney déclenchent une mutation profonde du studio. Avant, les productions en "live-action" étaient rarement plus que des séries B, ou des compléments de programme: certains d'entre eux, dont le célèbre et très embarrassant Song of the South (que vous ne verrez officiellement jamais plus) étaient un peu plus prestigieux, mais servaient aussi et surtout de véhicules à des parties animées... Mais faire appel à Richard Fleischer, qui s'était déjà fait un nom dans la profession avec ses films noirs pour la RKO, les gens de Disney savaient qu'ils seraient face à une grosse production exigeante, et le casting lui-même (Kirk Douglas, James Mason, Paul Lukas, Peter Lorre) montre qu'ils y étaient prêts.
Certes, il y a de l'animation, mais elle est utilisée comme un effet spécial (les poissons à l'extérieur du Nautilus). Bien sûr, on demande à Kirk Douglas de chanter une chanson pour rappeler qu'on est chez Disney, quand même. Mais alors que le studio d'animation exauçait un rêve du grand patron avec la confection de Peter Pan, ce long métrage de plus de deux heures, confié à un artian d'excellente réputation, est un vrai film. Ce que ne seraient jamais, par exemple, les longs métrages (La Coccinelle à... )avec la fameuse Volkswagen, ou des machins comme Peter et Elliott le Dragon! Et comme le film avait été difficile à monter (les studios se faisaient une rude concurrence avec les droits, pour une fois, la légendaire pingrerie des studios Walt Disney a été prise en défaut!
Fleischer s'installe avec une certaine assurance dans son fauteuil de metteur en scène Disney, et se fait manifestement plaisir avec ce merveilleux livre d'images. Les passages obligés du livre de Verne y sont bien présents, même si on va très vite dans le vif du sujet, et donc vers les abysses. Mais Fleischer apporte une véritable substance, un univers bien plus sombre au film, un ton auquel les productions familiales, rassurantes et sitôt vues sitôt oubliées, n'avaient pas habitué le public. Car le Nemo de Fleischer, c'est James Mason, et il est admirable... La façon dont il n'a besoin que de sa voix pour indiquer son dégoût social des roturiers (à commencer par Kirk Douglas), le flegme légendaire de l'acteur avec lequel il donne à voir un capitaine Nemo, au caractère profondément riche et effrayant: il est formidable dans ce rôle (et deviendra aussi un professeur Lindenbrook très convaincant dans le Voyage au centre de la terre de Henry Levin)... Le simplisme occasionnel (du principalement au personnage de Ned Land interprété par Kirk Douglas) est clairement une façon de rappeler que la cible reste les enfants dans le public. Mais au moins le plat qui leur est proposé est d'une classe folle... avec de vrais bouts de calmar géant dedans.
Le XXIIIe siècle… La société, désormais, est réduite sous terre à une civilisation de l’oisiveté dans laquelle les gens naissent et se placent à l’écart de tout lien familial, jusqu’à l’âge de trente ans. Une fois atteint cet âge, ils sont « renouvelés », c’est-à-dire éliminés purement et simplement, dans un simulacre de cérémonie d’élévation. Les « Sandmen », ou marchands de sable, sont des « éliminateurs » des resquilleurs, les « coureurs ». Ceux-ci ont senti que ces histoires ne tenaient pas debout et veulent fuir leur destin…
C’est une adaptation d’un roman, assez typique de la science-fiction de la fin des années 70 : description par le menu d’une société qui fait tout pour cacher sa dystopie, héros qui va se trouver devant une révélation de la vérité, histoire d’amour (Michael York, « sandman », rencontre Jenny Agutter et elle va lui ouvrir les yeux), et mythologie apparente, avec plus ou moins de bonheur.
…Et puis il y a cette impression (qui rappelle la série Space 1999) d’assister à des poursuites de personnes habillées de pyjamas. Ce malaise devant des gens qui certes ont été élevés dans un monde clos et certes c’est une parabole, mais qu’ils sont bêtes, grands dieux… Et pourquoi fallait-il impérativement que les vêtements des dames soient courts, diaphanes et révélateurs, quand ceux des hommes sont en vérité juste moches ?
Un étrange vaisseau s'échoue sur une plage. L'armée s'apprête à accueillir les astronautres qu'il contient. Mais ce sont des chimpanzés... Cornelius, Zira et Milo, trois singes qui vivaient dans "la planète des singes", quelques millénaires dans le futur, se sont échappés lors de l'épocalypse nucléaire qui a scellé le destin de la Terre...Voir (si vous y tenez) le film Beneath the Planet of the apes à ce sujet!
Donc on inverse le principe de Taylor - Charlton Heston arrivant des millénaires apès son siècle sur une planète hostile, en confrontant les chimpanzés du futur aux humains de 1975. Le film, au vu de ce que le précédent accomplissait, n'avait à l'origine aucune raison d'être, mais existe car la Fox ne souhaitait pas arrêter la franchise lucrative.
Donc d'un côté, le renouvellement profond que permet l'inversion des valeurs (deux singes qui parlent chez les humains) a au moins l'avantage de faire rebondir la réflexion du premier film, et de questionner la destinée de la race humaine en même temps que d'évaluer sa vraie identité; de l'autre, le film se vautre dans un prêchi-prêcha de salades philosophiques, en évitant soigneusement (pas autant certes que le deuxième volet) de toucher à l'humour... Bref, un film tout, sauf indispensable. Qui aurait pu être le dernier, mais...
Sans doute était-ce pour les concepteurs du film un joyeux gag: imaginer un type très moyen confronté à une terre future où le QI moyen de l'humain dépasse à peine celui d'une mouche, c'est effectivement propice à l'humour, disons, poids lourd. Et d'ailleurs on ne s'en prive pas ici... Mais ça va nettement plus loin malgré tout. Et ça va même, j'en ai peur, un peu trop loin: sous la comédie, le malaise pointe...
Joe Bauers (Luke Wilson) est un militaire sans ambition autre que de rester en poste à la biblothèque de la caserne. Autant dire qu'il est inutile, ce qui lui convient très bien... Mais ça fait aussi de lui unfusble idéal. Quand il s'agit de faire une expérience un peu dangereuse, Joe est le candidat désigné d'office: il va donc être congelé, pour un an, afin de permettre de voir si l'humain peut supporter un tel traitement. Il subira le traitement en compagnie d'une femme, recrutée dans la rue (elle est prostituée), Rita (Maya Rudolph). Manque de chance, le responsable du projet est arrêté, la base fermée, le projet oublié, et les deux conteneurs vont devoir attendre jusqu'à 2505! Traité comme déchets, ils sont rapportés vers une grande ville lors d'une avalanche, et s'ouvrent pour laisser les deux humains contepler le chaos qu'est devenue la terre: un abyme de bêtise, dans lequel la fainéantise, l'économie privée et l'apauvrissement des humains qui se sont un peu trop laissés aller en terme d'éducation, de culture et de nourriture, les a rendus totalement idiots... Joe est devenu l'homme le plus intelligent de la planète. Mais... comment rentrer "chez lui"?
C'est drôle, inventif, et finement observé... un préambule installe d'ailleurs une voix off, qui détaille du début à la fin les aventures rocambolesques de Joe et Rita, et les met en perspective (ce que Joe, qui est assez limité, ne peut manifestement pas faire tout seul). La bêtise des protagonistes et leur crudité deviennent des cibles faciles mais jouissives de la comédie: la façon dont ils parlent, devenus incapables de former une phrase correcte, fait de Joe et Rita des cibles de leur "humour". Ils utilisent en effet des mots trop compliqués...
Sinon l'humour de l'humanité future est au ras du plancher, comme une séquence située au cinéma le prouve: un film consiste en un plan de 90 minutes sur un postérieur dénudé, qui lâche parfois une flatulence... Ou encore, les humains adorent une émisison qui consiste à montrer un personnage se prendre des coups violents dans les testicules. La publicité est partout, y compris et surtout dans la tête des gens, où elle tient lieu de raisonnement: interrogés sur le fait que l'eau a été remplacée dans l'agriculture par des boissons énergisantes, les humains de 2505 répètent à l'envi les slogans des réclames de la marque. La science et la connaissance ont quasiment disparu et ne parlons pas du niveau zéro de la politique. Le monde, bref, est dominé par l'argent, la bêtise, la sexualité tarifée (désormais Starbucks est une chaine de maisons de passe), la scatologie, l'appat du gain...
On peut d'ailleur établir le parallèle avec Planet of the apes, de Franklin Schaffner: c'est tout sauf hors-sujet, d'ailleurs... La planète se meurt d'avoir été souillée par la civilisation d'une espèce invasive sans aucune considération pour les conséquences de sa bêtise...
Ah oui. En effet, et c'est bien là que ça fait mal. C'était encore hilarant en 2006. C'est visionnaire aujourd'hui. Difficile de ne pas imaginer donald trump (l'absence de majuscules est volontaire) en "président Camacho", ancien lutteur et star du porno, dont les discours sont particulièrement vides de sens... Difficile de ne pas voir une caricature de notre société actuelle à travers ces gens incapables de parler, pour lesquels la lecture a été remplacée par des éléments visuels de niveau zéro, et pour qui la concentration moyenne ne dépasse pas une poignée de minutes... Le seul ingrédient qui manque à l'appel, c'est cette saloperie de téléphone portable! Ici, il est remplacé par la télévision, mais on voit très bien comment on pourrait incorporer tik-tok (là encore, pas de majuscules) dans un tel dispositif!
Bref, on aimerait beaucoup rigoler devant ce film. Ca devient difficile: il pique vraiment...
Une preuve? En cherchant de la documentation sur ce film, je suis tombé sur un site "Idiocracy: explication de film". Oui, j'imagine que la subtilité cinématographique va devenir de plus en plus difficile pour nos chères têtes blondes.
Planet of the apes, de Franklin Schaffner, est un chef d'oeuvre. Un film qui a marqué son temps. Je suppose qu'il était inévitable qu'un film aussi marquant visuellement, et iconique dans son développement (et sa fin) se retrouve gratifié de suites, développements postérieurs, et autres univers dérivés. Voire de remakes, mais pas charité on ne va pas les évoquer plus avant...
Le propos de ce deuxième film est de compléter l'autre, semble-t-il, qui après tout se finissait de façon ouverte, et comme chacun sait, les Américains n'aiment pas les fins ouvertes, qu'ils identifient systématiquement à des occasions de remplir les trous et relier les pointillés... ou pire, expliquer lourdement, des fois qu'on n'ait pas compris! Ou, comme ici, prolonger le film initial avec plus ou moins de bonheur, tout en fournissant des développements dont on n'a pas besoin, voire en proposant une fin, qui cete fois n'a rien, mais alors rien du tout, d'ouverte!
Reprenons: Taylor, l'humain confronté à cette étonnante "planète des singes", a triomphé de ses ennemis, les gorilles belliqueux, et les orang-outans politiciens, et a trouvé le moyen de s'enfuir avec l'humanoïde Nova, grâce à la complicité des chimpanzés scientifiques Cornelius et Zira. Il a pris la route (pour où?...) et a compris, enfin, où il était: la terre a évolué de travers jusqu'à devenir la planète dominée par les grands singes, alors que l'humain, affaibli par sa civilisation, a régressé...
Ce qui précède est donc la fin du premier film, d'ailleurs reprise dans cette suite. Charlton Heston y reprend le rôle de Taylor, mais il ne tarde pas à disparaître du film, au profit d'un autre astronaute; première bizarrerie: Brent (James Franciscus), le héros de ce film, a "suivi" Taylor avec son vaisseau, et est arrivé sur "la même planète", au "même moment". Et il va être confronté aux mêmes étonnements et aux mêmes conclusions que Taylor, et tant qu'à faire avec les mêmes alliés, Cornelius (Roddy McDowall, présent uniquement dans le prologue, est remplacé par David Watson) et Zira (Kim Hunter)...
Jusqu'à un certain point, le film répète la dynamique du classique qu'il tente de prolonger... Il recycle toutes les surprises, les décalages, tout en précisant les antagonismes de la société des singes, et leur mysticisme. Autant de redites dont on n'avait absolument pas besoin! Mais il offre aussi une porte de sortie qui l'apparente au pire du pire de la science-fiction des années 70, à travers l'apparition d'une secte extra-terrestre ultra-évoluée, venue sur terre pour vénérer une bombe atomique. Certes, le film évoque ainsi non seulement l'agitation politique de l'époque (une scène voit les chimpanzés manifester contre la guerre) mais aussi la peur atomique, mais...
C'est quand même joyeusement ridicule. Un avantage toutefois à toutes ces salades: avec l'intrusion de la bombe, la fin est très propre, efficace et définitive. Du moins c'est sans doute ce qu'on croyait à la sortie du film!
Dans un futur proche, une rencontre se tient, dans une église, entre l'équipe d'une éditrice/conceptrice de jeux vidéos, Allegra Geller (Jennifer Jason Leigh) et des fans de son système. Pendant que la jeune femme et les gamers son en train de tester un nouveau pod ultra-révolutionnaire, des militants d'un groupe violent commencent à tirer dans le tas... Ted Pikul (Jude Law) intervient pour sauver Allegra, ils commencent une cavale qui sera compliquée, car il y a, de la part d'un groupe ultra-violent et ultra-déterminé, un objectif clair: tuer Allegra, et revenir à la réalité pour empêcher les gens de s'évader en permanence dans des réalités virtuelles de plus en plus sophistiquées...
C'est de la science-fiction très proche de ce que Philip K. Dick faisait en son temps, cela dit le scénario est une pure création de David Cronenberg. On le croit sans peine: ces pods, qui sont faits d'une matire plastique qui parait si organique, ces manipulations sur le corps humain pour en faire le réceptacle d'une technologie mi-électronique, mi-organique, on est totalement dans son univers, lui qui a tant travaillé sur le lien entre l'humanité et ses extensions, que ce soit un pouvoir extra-sensoriel (The Dead Zone), la voiture (Crash) ou la télévision (Videodrome)...
On imagine le type d'analyse qu'on fera, à plus forte raison à l'époque précise dans laquelle nous nous trouvons, en estimant que Cronenberg "était en avance sur son temps"... Mais je ne me risquerai pas sur ce terrain, d'abord parce qu'il est clair que ce serait un diagnostic a posteriori, et ensuite parce que s'il est clair que le film nous montre une humanité qui s'échappe en permanence dans une réalité virtuelle qui gomme toute forme de réalité (justifiant pleinemet la colère des terroristes "réalistes" sinon leurs méthodes). Le metteur en scène place ses personnages, qui changent volontiers de personnalité en fonction de l'univers qu'ils traversent, dans une situation permanente de déstabilisation mutuelle, c'est un monde dans lequel rien ne tient. De même que la technologie évolue et singe la nature en proposant des jeux qui fonctionnent sur des plateformes qui sont autant d'organes, la nature répond en favorisant la mutation des animaux: un batracien à deux têtes joue un rôle de fil rouge (même s'il finira en filet)... La réalité semble être la chose dont plus personne ne veut, et on ne tardera pas, devant ce film provocateur, à se poser la question comme le font les personnages eux-mêmes, qui s'y perdent toujours: mais alors, là, on est dans leur réalité, ou c'est encore le jeu?
Sinon, les personnages se trahissent tellement rapidement, avec tellement d'énergie, et tellement dans tous les sens, qu'on jurerait qu'on va voir démbarquer Eric Ciotti, c'est dire.
Un vaisseau spatial ultra-futuriste est en plein navigation, et à l'intérieur, tout dort... Quand tout à coup l'un des passagers, en hibernation prolongée pour cause de voyage TRES long, est réveillé par le système. Mais il est le seul... Quand Jim (Chris Pratt) émerge, il est pris en charge par les intelligences artificielles du bord, celles-ci (qui décidément font mentir leur nom) passent outre le fait qu'il ait été "réveillé" au bout de trente ans, alors que son voyage est supposé durer encore... 90 ans.
Je ne peux pas m'empêcher de rêver d'un film à la Tati, avec un M.Hulot qui se réveillerait dans de telles circonstances... La première partie du fiml est intégralement consacrée à cette odyssée absurde d'un homme seul qui a pris conscience qu'il est arivé au bout de sa vie, mais avec un rien d'avance, et qui tente de faire un peu de sens (ou de s'occuper, ce qui n'est pas la même chose) avec un univers hostile parce que fait pour la multitude et non pour un homme seul (et en plus son forfait ne lui donne pas droit à tous les avantages!). Il a pour seule compagnie un barman-androïde, Arthur (Michael Sheen).
Mais Jim s'ennuie, et a vu parmi les sarcophages celui d'Aurora (Jennifer Lawrence), une jeune autrice partie observer les colonies spatiales, et il tombe amoureux. Malgré le risque et l'immoralité de l'acte, il décide de la réveiller... Sans lui dire bien sûr qu'il est responsable de cet acte, qui la condamne elle aussi à plus ou moins longue échéance, car on a beau essayer, mais... impossible de retourner dans les pods d'hibernation...
S'ensuit bien sûr une histoire d'amour, puis une révélation (saleté d'intelligence artificielle), puis une bouderie, puis hélas, pire encore: des explications, puis une intervention d'un deus ex machina qui lui aussi s'est réveillé, c'est Lawrence Fishburne: à ce stade, tout le troisième acte est raté, convenu, inintéressant. Mais le point de départ était finalement une idée formidable, celle de placer un novice, inadapté aux technologies de pointe en oeuvre dans le vaisseau, avec de lourdes mais rigolotes allusions à Kubrick (le barman sorti de nulle part, la rotation des modules du vaisseau dans lesquels court Jennifer Lawrence...) et un ensemble d'effets soignés. Après, dans ce film, plus il y a de monde, et plus ça ressemble à du tout-venant...
2065: sur une terre désolée, un couple qui habite une très vieille maison, dans lequel la communication devient difficile, reçoit une visite inattendue: un homme (Aaron Pierre) leur annonce que l'homme, Junior (Paul Mescal), a été sélectionné / réquisitionné pour une mission spatiale d'exploration en vue d'un exil humain. Ils n'ont pas le choix, et Hen (Saoirse Ronan), l'épouse, ne put l'accompagner, car elle n'a pas la constitution pour les tâches demandées. Mais on leur annonce qu'une réplique, une IA construite à l'identique de Junior, sera laissée sur place. La nouvelle a des effets inattendus, et la tension s'accroît...
C'est une adaptation d'un roman récent de Iain Reid, une dystopie romantique, et très vite on verra que l'aspect de science-fiction passe nettement au second plan, même si les considérations climatiques se rappellent parfois à notre souvenir... L'essentiel du film est un huis-clos, dans lequel Hen et Junior, souvent accompagnés de l'énigmatique Terrance, pèsent le pour et le contre d'un échange inattendu (le film est exploité en France sur la plateforme Amazon sous le titre Le Remplaçant, incidemment)... Avant que, bien sûr, le doute s'installe.
Car l'inévitable préambule nous prévient: les IA sont partout, on les utilise dans l'industrie, etc, etc... Du coup il apparaît inévitable qu'on se pose la question: et si un échange avait déjà eu lieu? Car c'est bien de ça qu'il s'agira, de l'impossibilité d'envisager un tel remplacement, pour les humains, et pour les IA, eh bien de l'impossibilité d'envisager de ne pas être humain... Ce qui est en soi un sujet potentiellement fascinant.
Mais j'insiste bien sûr sur le terme potentiellement, car en dépit de tous les efforts des acteurs pour installer une intimité dans ce long film à trois personnages, c'est un ratage. Oh, pas total, non, c'est juste assez ennuyeux, et doté de dialogues ou non-dialogues du plus haut ridicule. C'est dommage...