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  • : Allen John's attic
  • : Quelques articles et réflexions sur le cinéma, et sur d'autres choses lorsque le temps et l'envie le permettront...
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17 mars 2024 7 17 /03 /mars /2024 09:48

Cendrillon est donc consignée à la maison, pendant que ses deux abominables presque soeurs et son affreuse marâtre vont faire la bringue. Mais elle a lu le conte et elle s'atonne que sa marraine, la fée, prenne tant de temps pour venir la tirer de ce mauvais pas. Ce qu'elle finit par faire quand même grâce à l'amicale intervention de la police! Une fois au bal, cendrillon tombe instantanément amoureuse du prince, qui est lui interprété par ce fameux personnage avec lequel Avery faisait de nombreuses tentatives dans tous les sens à l'époque (et qui n'aura droit d'être nommé que dans deux titres): il ne s'appelait plus tout à fait Egghead (Crâne d'Oeuf), et pas encore Elmer Fudd... Et sa voix n'était pas non plus encore fixée.

C'est un fstival de méta-film, on l'aura compris, dont la formule sera repsie et rendue parfaite durant les années MGM de Tex Avery. Ici, on constatera que le design de la princesse tient plus de l'image d'Epinal de la petite fille, que de la pin-up telle que les films MGM la consacreront...

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Published by François Massarelli - dans Animation Looney Tunes Tex Avery
17 mars 2024 7 17 /03 /mars /2024 09:26

Dans les montagnes du Kentucky, deux familles se livrent une guerre sans merci... Sauf à l'heure de la sieste, manifestement, car au moment où commence ce cartoon, la plupart des protagonistes (vêtements rapiécés, pieds nus, grande barbe pour les messieurs, et des cruches d'un alcool maison toujours à portée de la main) sont attelés à cette saine occupation... Mais dès le réveil, la lutte reprend, et il serait intéressant de questionner le nombre de balles qui sont échangées.

Sur ces entrefaites, arrive un pacificateur, qui est la première incarnation d'Elmer Fudd tel que Tex Avery l'avait créé, qui répondait parfois au nom d'Egghead... Il arive en yodelant, sur un scooter, et se présente come celui qui amènera la paix aux deux familles en conflit. ...Ce qui a le mérite, au moins, de les mettre d'acoord puisqu'ils refusent sa médiation.

C'est un film, dont j'imagine qu'il a fallu se poser la question de le remettre dans le circuit ou pas, car après tout il présente un groupe ethnique spécifique (les populations des montagnes rocheuses, et des forêts environnantes), saisi dans tous ses clichés les plus odieux, et montrés avec un humour féroce dans un graphisme plus adulte que bien des cartoons de l'époque: par exemple, les personnages ne peuvent en aucun cas être assimilés à des animaux, et le style de l'animation (qui doit beaucoup à Sid Sutherland, se situe à l'écart du style des Merrie Melodies telles que Harman et Ising, ou Friz Freleng les concevaient, eux qui venaient de Disney...

Tex Avery en profite pour briser le quatrième mur aussi souvent que possible, avec plus ou moins de bonheur: le fait de représenter un personnage qui sort une blague de piètre qualité, dire tout à coup à la caméra "celle-là sonnait mieux en répétition" n'empêchera jamais la blague d'être ratée! Mais cet effort montre bien comment le réalisateur (on disait alors "superviseur", et on l'appelait encore "Fred Avery) tentait de faire bouger les lignes dans l'exercice de son métier...

Et le film montre surtout la fascination constante de Tex Avery pour tout ce qui touche au folklore westernien et/ou Sudiste. La prérogative d'un animateur né au texas, sans doute... Mais ce genre d'histoire de lutte acharnée entre deux familles a beau être un cliché, c'est un ressort dramatique fascinant: même dans ce court métrage qui sert essentiellement à se bidonner durant 8 minutes!

 

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Published by François Massarelli - dans Animation Looney Tunes Tex Avery
28 janvier 2024 7 28 /01 /janvier /2024 16:04

Un bateau quitte Nw York pour se rendre sur l'île de Pingo Pongo. Nous sommes du voyage, un aimable monsieur fournit une voix off totalement dans le ton des travelogues du genre, et une fois arrivés, les surprises loufoques nous attendent sur l'île...

C'est l'une des spécialités de Tex Avery à la Warner, qui aimait tant réaliser des faux documentaires pour mieux les dynamiter de l'intérieur. Cette fois il introduit un personnage (Egghead, qui n'est pas encore le prototype d'Elmer Fudd) qu'il rôdait à l'époque, pour créer une attente chez le spectateur. Il introduit aussi une scène idiote avec un ours blanc et un inuit... Et une vision des peuplades noires qui pose évidemment problème. D'où la censure: officiellement, The isle of Pingo Pongo n'est pas visible aujourd'hui et WB refuse de sortir le film de ses archives... Il fait partie d'un panel de 11 films ainsi interdits de diffusion.

Pourquoi? D'une part, c'est la vieille vision "primitive" des peuples Africains, ceux qu'on qualifiait de sauvages, ui en apparence semble l'emporter, sans parler d'une physionomie qui les apparente plus à des caricatures d'humains. Mais on pourrait aussi constater qu'il s'agit ici d'un choc de cultures, avec les noirs qui chantent du jazz (Sweet Georgia Brown avec une mini-caricature de Fats Waller), ou qui interpètent une vieille scie du foklore country (She'll be coming round the mountain) ou dansent le menuet... Un débat qu'on ne tranchera jamais.

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Published by François Massarelli - dans Censored 11 Looney Tunes Animation Tex Avery
4 janvier 2024 4 04 /01 /janvier /2024 22:45

Sur la banquise, les Pingouins se préparent à ouvrir en grandes pompes le Club Iceburg... Nous assistons à des attractions (Bong Crisby, le crooner, ou encore le pianiste Fats Walrus...), et voyons le public réagir, boire ou danser...

C'est un de ces films prétextes dans lesquels Tex Avery s'accroche à une idée, une seule (un night club tenu et fréquenté par des pingouins), et l'exploite à sa guise jusqu'au bout des possibilités... C'est gentil, mais pas forcément très inventif, même si ça possède ses petits moments intéressants. Mon préféré, fatalement, est le plus intrigant, le plus inutile et surtout le plus déplacé: alors que les choristes de Bong Crisby scattent dans un style impeccable (et si typique des thirties), ils s'arrêtent une seonde pour faire les pires grimaces dans un arrêt sur image presque choquant...

 

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Published by François Massarelli - dans Tex Avery Animation Looney Tunes
27 décembre 2023 3 27 /12 /décembre /2023 18:57

On présente une soirée dédiée aux amateurs. Un crochet comme on disait alors, un talent show comme on dit désormais! Le public va être amené à départager qui, de tous les artistes qui présentent un numéro (un pianiste, des acteurs, ou encore Egghead qui tente de placer une chanson (She'll be coming round the mountain), a gagné.

C'est un de ces films où Avery, en mal de scénario, cherche un prétexte à placer les gags les plus atroces, et on se fera avoir, parce qu'en fait on rigole... Mais ce n'est pas toujours parfait. Tout au plus pourra-t-on se délecter du timing de la séquence du fakir qui exécute un numéro ainsi qu'un spectateur... Sinon, la voix de Kate Hepburn, véritable fil rouge des courts métrages WB de Tex Avery, fait une apparition remarquée. 

On goûtera beaucoup moins l'hippopotame envahissant, qui irrite tout le monde, mais le spectateur que je suis aussi! Par contre, arrêtons nous pour finir sur Egghead, qui ici est toujours un trouble-fête au QI d'une moule, mais il était mentionné dans le scénario sous un nouveau nom: Elmer Fudd. Tiens tiens...

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Published by François Massarelli - dans Tex Avery Animation Looney Tunes
21 décembre 2023 4 21 /12 /décembre /2023 17:53

Beaucoup plus un film de la série Merrie Melodies qu'un véritable représentant des Looney tunes, ce film de Tex Avery est typique de son goût pour les travelogues parodiques. Et en l'occurrence, il s'agit d'un voyage un peu au hasard aux Etats-Unis, au gré de l'humeur d'un narrateur (à la voix posée, pédagogique et pédante), prétexte à des jeux de mots et des situations idiotes...

Citons au hasard: le park ranger qui fait des kilomètres en courant dans la montagne pour se rendre sur les lieux où un touriste à jeté un cigare allumé... pour ramasser le cigare et le fumer d'un air satisfait.

une troupe de scouts se rue sur les toilettes d'une station-service.

un ours blanc dont on vante la grande résistance aux températures basses se plaint du froid avant de démontrer en s'asseyant que son bas du dos est clairement gelé.

enfin, un gila monster, lézard peu amène, fuit effrayé par les hurlements d'une petite fille modèle.

C'est parfaitement inutile, mais c'est l'univers comico-poétique de Tex Avery... Avec quelques gags au rotoscope, notamment le daim qui parle comme mae West (avec une silhouette avantageuse) ou bien sûr le lézard qui fait sa mue en strip-tease.

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Published by François Massarelli - dans Animation Looney Tunes Tex Avery
8 février 2022 2 08 /02 /février /2022 17:50

Quand le chat n'est pas là... Les souris de la maison d'un vieillard acariâtre ont bien remarqué que le chat du foyer n'est pas tellement dans les bonnes grâces du propriétaire des lieux. Elles organisent une pillage-party dans les réserves, jusqu'à l'arrivée de l'animal. Mais le maître qui voit ce dernier au milieu d'un parterre de denrées, se trompe et expulse son chat: les souris sont désormais libres de se servir, et ne s'en privent pas...

Aucun nom de réalisateur n'est mentionné sur les copies du film actuellement en circulation, mais il est impossible de se tromper. Quand il a commencé à réaliser, en concurrence avec Friz Freleng, des courts métrages de la série des Merrie Melodies, Avery a très vite pris le parti de tout faire pour échapper à la mièvrerie, et cette tendance passait par un recours systématique au détail qui tue, et une formidable dynamique de ses personnages. Ici, c'est bien simple, dès que les souris entrent en piste, c'est la fête! 

 

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Published by François Massarelli - dans Looney Tunes Animation Tex Avery
22 octobre 2021 5 22 /10 /octobre /2021 17:00

Le dernier film de Tex Avery pour la MGM nous raconte l'épopée lamentable d'un prisonnier (le chien Spike, doté une fois de plus d'un accent Irlandais) qi s'évade... Ou du moins essaie. Passons sur le graphisme infect, et concentrons-nous sur la situation: une fois établie la situation, une fois le chien coincé dans un appareil de télévision qui échoue chez le directeur de la prison, nous avons droit à quelques gags enlevés lorsque Spike rejoue toutes les émissions que souhaite voir le spectateur qui n'a pas remarqué qu'il est en fait prisonnier à l'intérieur du poste! 

...Mais justement, c'est paradoxal, pour Avery, de finir son contrat de forçat du dessin animé par cette histoire de télévision. D'une certaine manière, c'est ce nouveau média, qu'il ne rate jamais une occasion de torpiller, qui va lui donner une nouvelle chance face à la postérité...

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Published by François Massarelli - dans Tex Avery Animation
19 octobre 2021 2 19 /10 /octobre /2021 18:37

Cette entrée tardive à la saga de l'étrange chien sans émotion est sans doute l'un des derniers grands films d'un héros qui finissait par ne plus avoir suffisamment de substance... Torador, Droopy "de Guadalupe" est opposé à un loup flamboyant pour combattre un taureau dans l'arène, avec comme enjeu la compagnie d'une starlette...

C'est un excellent cru, à l'ancienne, et comme dans certains films la puissance impressionnante de Droopy ne se révèle que tardivement, quand on le provoque: en attendant, nous assistons à un ballet loufoque entre un loup un peu trop sûr de lui et un taureau qui a de la ressource, et c'est décidément très drôle...

 

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Published by François Massarelli - dans Droopy Tex Avery Animation
19 octobre 2021 2 19 /10 /octobre /2021 18:26

Un couple d'avions va avoir un petit, ce qui tempère sérieusement la déprime du père, un bombardier B-29 qui ne trouve pas à se caser puisque tout le monde ne jure que par les jets... mais quand le petit Johnny naît, c'est un jet, pour le plus grand désespoir du père: celui-ci prend une décision drastique, celle de participer à une course pour montrer de quel bois il se chauffe... Le petit participe à son insu, en tant que passager...

C'est désarmant, en fait: je n'aime pas, mais alors pas du tout les films d'animation qui montrent des véhicules humanisés (Cars, de Pixar, par exemple, pour lequel j'ai une totale aversion), mais ce film m'a surpris: pour commencer, l'animation en est assez traditionnelle, assez ronde, et c'est esthétiquement réussi. Et si l'histoire n'est qu'une reprise du principe de One cab's family avec des avions, il y a un pur moment de grâce, qui dure une minute et quelques: la course autour du monde du B-29 propulsé par... son Jet de fils! Un moment durant lequel Avery nous ravit en exposant, l'une après l'autre, des idées simplissimes basées sur des sites célèbres, que visite les deux avions, et avec lesquels ils vont interagir.

...Ces quelques secondes de bonheur suffisent au mien.

 

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Published by François Massarelli - dans Tex Avery Animation