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25 juillet 2024 4 25 /07 /juillet /2024 16:34

Une scierie sur les bords d'un lac, avec tout son personnel... En particulier deux personnes, le contremaître irascible et violent (Oliver Hardy) et l'homme à tout faire (Larry Semon) inventif, mais pas forcément en efficacité... Nous faisons aussi connaissance du propriétaire du site et de sa fille, qui va attirer autour d'elle les personnages, rivaux en amour...

C'est du pur Larry Semon, une fois le décor planté, il semble que les gagmen aient juste laissé faire! Les décors, d'ailleurs, sont spectaculaires, à Hume Lake en Sierra Nevada au centre montagneux de la Californie. C'est du cinéma en liberté, pas beaucoup plus... Et e n'est pas si mal...

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Published by François Massarelli - dans Larry Semon Laurel & Hardy Vitagraph Muet
24 juillet 2024 3 24 /07 /juillet /2024 21:30

Dans un hôtel, un membre du gouvernement cache des papiers secrets ultra-importants dans un coffre-fort, mais des espions les volent avec la complicité du directeur (Oliver Hardy). c'est à un groom (a bell hop) qu'il échoit de les combattre...

C'est la définition même du film de Semon, ici déclinée sur une luxueuse demi-heure, comme les films de Chaplin de 1918-1919... Une marque des ambitions de Semon qui typiquement a demandé à la Vitagraph un budget conséquent, tout en faisant exploser énormément de dynamite!

On a donc droit à la peinture forcément exagérée d'un lieu, ici un hôtel, dont Semon n'est qu'un des rouages, le plus poétique forcément. Des gags s'accumulent dans un rythme effréné, puis l'intrigue se met en route: les auteurs ne sont pas forcément dupes des clichés qu'ils véhiculent, surtout si on en croit le début, qui détaille précisément les données du film comme étant des clichés! Un classique donc, mais mal poli, paradoxal, et brut de décoffrage...

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Published by François Massarelli - dans Laurel & Hardy Muet ** 1921 Larry Semon Vitagraph
23 juillet 2024 2 23 /07 /juillet /2024 09:45

Trois metteurs en scène? Pour un court métrage en deux bobines, ce n'est pas tout à fait raisonnable... Mais ce film est en effet crédité à semon, maître d'oeuvre, à Taurog qui était un collaborateur fréquent et fréquemment crédité jusqu'à 1922, et à Mort Peebles, obscur scénariste et gagman, associé à Semon à l'époque.

Ce qui n'est finalement pas étonnant, car le film ressemble beaucoup plus à une collection de gags tous plus loufoques les uns que les autres, qu'à une véritable comédie construite sur une progression ou une intrigue... Ca commence par une journée terrible à l'école, une école où on accueille manifestement les élèves par une perfusion de caféïne! Dire qu'ils sont dissipés relève de l'euphémisme militant, ou de l'aveuglement caractérisé! 

Pour gouverner ces petits garnements (dont Semon, mais aussi Lucile Carlisle sa "leading lady" de prédilection à l'époque, ou le corpulent Frank Alexander, qui jouait le "heavy", quand Oliver hardy n'était pas là), une institutrice qui ressemble furieusement à Frank Hayes en costume de vieille dame, se prend sur le coin de la figure toute l'espièglerie possible et imaginable...

Le film se voit bifurquer vers un saut de dix ans dans le temps, qui change un peu la catégorie des gags, mais assez peu: il n'en reste pas moins que ce court métrage court désespérément après une certaine logique, ou une idée, qui le rendrait un peu plus désirable...

 

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Published by François Massarelli - dans Larry Semon Muet Vitagraph
19 juillet 2024 5 19 /07 /juillet /2024 11:33

Présenté dans une copie en fort mauvais état, mais d'origine, soit un positif 35mm, et incomplète, ce film a vu les critiques Américains faire la moue... Car il est partiellement atypique.

Partiellement: on retrouve l'univers du réaisateur-acteur, qui a choisi une profession pour en faire le titre de son film, et a demandé à la Vitagraph de plus en plus embarrassée par ces dépenses inconsidérées un budget imposant; enfin, ses acteurs de prédilection sont là, et en particulier un génie: Oliver Hardy.

L'intrigue concerne un restaurant dans lequel le maître d'hôtel est irascible, colérique et pour tout dire pas forcément sympathique envers les vagabonds qui tentent d'y manger gratuitement. C'est le cas de Semon, qui est expulsé manu militari, ce qui fait qu'il tend à se retrouver entre les mains d'un autre colérique qui ne le porte pas dans son coeur (Hardy)... Mais le maître d'hôtel et les autres employés partent sur un coup de tête et le restaurant va donc devoir employer les vagabonds...

Ce qui est atpique, c'est que les gags semblent plus retenus, moins délirants et avec moins de cascades que d'habitude... Moins ne veut pas dire évidemment qu'il n'y en avait pas! Et on regrettera que le final soit perdu...

Par contre il est difficile de ne pas repérer l'influence très forte de Chaplin et de A dog's life (1918) sur ce film...

 

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Published by François Massarelli - dans Laurel & Hardy Al Dente Larry Semon Muet Vitagraph
19 juillet 2024 5 19 /07 /juillet /2024 11:25

Larry Semon est un "Grocery clerk", donc l'employé d'une épicerie, et pour une épicerie elle est de belle taille: le succès aidant, le cinéaste demandait à son patron des budgets extravagants et des décors conséquents... et les obtenait. 

Le film est une fois de plus typique de sa manière: on expose un magasin dans lequel tout devrait se passer au mieux, mais les carcactères et le rythme de vie ou de travail de tous ces gens aenés à cohabiter finit par porter sur les nerfs... Et comme l'un d'entre eux (Semon, bien entendu) est différent de tous les autres, il irrite particulièrement.

Les rivalités (financières, amoureuses ou autres) s'accumulent, jusqu'au point de non-retour, qui est généralement une course-poursuite avec moult cascades.

Une formule quasi-immuable qui donne d'étranges mais réelles satisfactions... Tout en promettant d'agacer celui qui devra en voir une dizaine à la suite!

Par ailleurs Semon avait des manies, et pas toujours enviables. L'une d'elle était de traiter ses personnages Afro-Américains (et donc ses acteurs) d'une façon assez irritante (impliquant le plus souvent de la farine, voire de la mélasse). Une autre consistait à utiliser des animaux dans des gags douteux, c'est un chat (et un très beau chat en plus) qui fait ici les frais de cette attitude qui serait proscrite aujourd'hui... 

 

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Published by François Massarelli - dans Muet Larry Semon Vitagraph
18 juillet 2024 4 18 /07 /juillet /2024 09:30

Des membres d'une secte Indienne sont prêts à tout pour récupérer un collier sacré qui leur a été volé... Dont le voleur (un malhonnête!) se débarrasse en le revendant à Larry Semon (un innocent!)... Celui-ci a des ennuis...

Les ennuis en question sont un ballet incessant, loufoque et répétitif (mais pour la bonne cause), de tentatives de Semon d'échapper à ses poursuivants,, qui de leur côté, réapparaissent de façon surréaliste en permanence, et en dépit du bon sens. On pense donc finalement bien plus à Tex Avery (les géniales démultiplications de Droopy) qu'à Buster Keaton et Cops...

Par contre le film montre aussi une belle énergie sur l'ensemble de la bobine, avec le type de structure que Semon aimait tant et qui prendra vraiment son envol une fois qu'il sera passé au format de deux bobine; une lente et loufoque ascension vers des cascades-prétexte, toutes plus absurdes et spectaculaires les unes que les autres...

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Published by François Massarelli - dans Larry Semon Muet Vitagraph
18 juillet 2024 4 18 /07 /juillet /2024 09:17

Mr Jack (Frank Daniels) tient un petit établissement dans lequel il vend du boeuf hâché (Hash), et il très apprécié dans son quartier. Décidé à étendre sa pratique, il se déguise et s'incruste dans un hôtel chic, où on le prend pour un comte Italien qui est supposé venir incognito...

A cette même époque, Chaplin tournait The Count, et les films des écuries Sennett et Roach sur le même type d'intrigue abondent... C'est que ce type d'intrigue repose sur de solides ressorts à gags: le déguisement pour commencer (on voit ici que Daniels ne se contente pas d'un déguisement, il est très critique et très exigeant sur la duperie qu'il s'apprête à commettre...), mais aussi le choc des cultures, ici sociales...

Un film, donc, plaisant, dont une bonne part repose sur la caricature des gens du quartier, dans leur glorieux manque absolu de sophistication!

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Published by François Massarelli - dans Vitagraph Muet
17 juillet 2024 3 17 /07 /juillet /2024 08:50

Parce qu'il a flirté avec la bonne, Jack (Frank Daniels) se voit menacer d'un divorce... et surtout d'une pension alimentaire! Il décide donc de prendre la fuite et de s'engager dans l'armée...

C'est du grand n'importe quoi, quand même. Je continue à me gratter l'occiput d'un index circonspect devant la popularité (certes passée, et sérieusement recouverte de naphtaline, mais quand même) de celui qu'on appelait 'The superlative screen comedian'... des grimaces, des roulements d'yeux, rien de plus.

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Published by François Massarelli - dans Muet Vitagraph
17 juillet 2024 3 17 /07 /juillet /2024 08:42

Edward Earle et Agnes Ayres sont fiancés, et elle n'est pas très favorable à son habitude de jouer avec ses amis. Par ailleurs, elle a une manie, celle de s'en remettre à une planchette de spiritisme (un "Ouija board") pour tout et toutes les décisions...

C'est un peu confus, et c'est un film qui ourt plusieurs lièvres à la fois: la nécessité de séduire, une tentative de soutirer de l'argent en douce, l'excentricité absurde d'un personnage qui entre en conflit avec son traidtionnalisme sentimental... C'est beaucoup et il aurait sans doute fallu plusieurs bobines pour ça.

Mais il aurait peut-être aussi fallu un autre acteur, Earle manque singulièrement de charisme. En tout cas, après l'arrêt des films de Sidney Drew, qui allait décéder l'année suivante, ce court méytrage d'une bobine représente une tentative de la Vitagraph de maintenir un, style de comédie à l'écart des excès du slapstick... Ce que Roach réussira sans heurts dès 1919, autour d'Harold Lloyd.

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Published by François Massarelli - dans Muet Vitagraph
12 juillet 2024 5 12 /07 /juillet /2024 18:08

Jinks (Frank Daniels) est cordonnier, dans une ville de l'est de l'europe durant les années 10. Un officier lui confie ses affaires, dont son uniforme et ses bottes et le cordonnier ne peut s'empêcher de les essayer. Ce qui va lui attirer l'admiration d'une jolie fille, la colère (forcément) de Mme Jinks... et de la prison, parce que c'est interdit!

C'est un conte classique, dont ce petit film d'une bobine est la première incarnation Hollywoodienne. Il est intéressant que ce film est donc une incarnation des débuts du cinéma, de la pertinence du fait qu'au cinéma, le proverbe selon lequel l'habit ne fait pas le moine, s'inverse totalement! Car Jinks habillé en officier DEVIENT un officier pour tous ceux qui l'entourent!

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Published by François Massarelli - dans Vitagraph Muet