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28 avril 2024 7 28 /04 /avril /2024 09:46

Une jeune avocate, toute fraîche diplômée, Nora (Noée Abita) apprend de son patron (François Morel) que le cabinet a accepté d'intervenir dans une garde à vue pour l'interrogatoire d'un suspect dans une affaire de disparition. Nora habite Paris, mais il lui fau immédiatement se rendre à Arras, où dès le lendemain, elle intervient auprès de Jordan, un garçon fermé, complexé, et mort de peur devant la police... C'et la première fois que Nora (dont les attributions sont plus tournées vers le droit des affaires) se trouve en charge d'une affaire seule, et a première garde à vue... Mais au cours de celle-ci, l'affaire est requalifiée par le procureur: on a retrouvé le corps de la victime sur les lieux de sa disparition...

Entre un client mutique et qui cache de lourds secrets, une famille avec ses casseroles qui ne la soutient pas comme elle le souhaiterait, un brigadier de gendarmerie d'origine Norvégienne (Anders Danielsen Lie) qui joue le jeu d ela séduction, et ses propres peurs et limites, on a assister à la métamorphose professionnelle et humaine de Nora... Qui est jouée par Noée Abita, qui a environ 25 ans, et au début du film en fait facilement 8 de moins. La réalisatrice a constamment joué sur cet aspect juvénile, pour nous conter précisément l'histoire de quelqu'un qui doit trouver sa place, mais aussi qui doit se familiariser avec son métier jusque dans les aspects les moins agréables: la façon dont par exemple ses parents réagissent au fait qu'elle doit travailler "avec un assassin" tous les jours; les hésitations de son client, voire son refus de communiquer; les exigences de son cabinet; les voyages aller-retour au pied levé; la dimension médiatique, dès qu'une décision est prise; l'impossibilité de poursuivre une vie personnelle... 

Et la difficulté de construire une carapace joue un rôle primordial, et la réalisatrice choisit de tout faire porter sur cet aspect, comme on le verra dans la dernière scène. Si comme bien des personnages, on a du mal à croire en Noée Abita en jeune avocate, sa métamorphose (mise en parallèle avec une perte de virginité) sauve quand même le film, qui est parfois trop construit sur sa naïveté, et sur des dialogues qui sont tellement "cinéma français"... Mais le parcours en enfer de la jeune avocate confrontée à la cruauté de son métier reste intéressant, et nous permet de regarder au-delà des maladresses et des longueurs.

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Published by François Massarelli