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5 mai 2011 4 05 /05 /mai /2011 16:10

Sorti six mois environ après Easy street, ce film inaugure de belle façon la longue série de délais imposés par le perfectionnisme de Chaplin, qui avait en réalité pris beaucoup de retard depuis quelques films, ceci étant du à son soin de plus en plus maniaque. The cure est atypique, une fois de plus, parce que le monde ici dépeint par chaplin est celui de riches oisifs qui se regroupent dans un établissement thermal. Plutot que de critique sociale, il est plutôt question d' humour basé sur l'observation, et de ce bon vieux truc, de lâcher dans ce petit monde un électron libre, qui va pouvoir jouer au chien dans un jeu de quilles...

Chaplin interprète donc un homme du monde atteint d'alcoolisme, qui se trouve parmi les clients d'un établissement thermal très sélect, dont Edna Purviance, Eric Campbell (atteint de goutte) et Albert Austin (affublé d'un costume très "sportif" années 15, avec casquette assortie, il fait très Anglais, tout droit sorti d'un roman d' Agatha Christie) sont d'autres clients. Le lieu central du film, et de la station thermale, est la fontaine à laquelle les curistes vont s'approvisionner, et qui sera à un moment remplie d'alcool, occasionnant des résultats franchement drôles. En dépit d'une structure basée plus sur une série de gags que sur une intrigue proprement dite, le film se suit avec plaisir, et on y distingue suffisament de moments forts. Plutôt qu'un fil narratif, on y suit les aventures du personnage principal, son attitude navrante (Saoul 24h sur 24, il scandalise ces dames) et sa tentative de faire entrer de l'alcool en contrebande dans une malle. on le voit aussi voler au secours d'Edna, menacée par l'odieux barbu interprété par Eric Campbell, et bien sûr lorsque tous les curistes sont ivres, à cause de la fontaine à la gnole, il est le seul rempart de la sobriété, regardant tous les autres de haut.

Si le film ne dénonce rien, et se contente de rire de tout, Chaplin ne se prive décidément plus, de taper sur les bonnes âmes, ces gens qui vous jugent d'un regard. Il se les paie ici assez facilement, mais ne s'arrêtera pas en si bon chemin. quant au film, il est réjouissant, on ne dirait pas en le voyant qu'il a été si long à réaliser: voir à ce sujet le piétinement dans on tournage dans le fascinant documentaire Unknown Chaplin...

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Published by François Massarelli - dans Charles Chaplin Muet