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21 avril 2018 6 21 /04 /avril /2018 08:22

Un petit village à la frontière Mexicaine est la proie d'une occupation répétée, assortie de pillages et de violence, par la troupe de bandits de Calvera (Eli Wallach). Les habitants décident de faire quelque chose, en dépit de la tentation de se préserver en continuant à courber l'échine. Trois d'entre eux se rendent dans une ville plus au Nord, où ils vont trouver un homme, Chris (Yul Brinner) prêt à s'engager pour eux. Il décide de réunir cinq autres hommes, car les finances du village ne sont pas reluisantes, et les ramène, ainsi qu'un rêveur un peu impulsif, mais qui va s'avérer très utile: c'est un paysan lui aussi, qui a essayé de s'échapper de sa condition. Ensemble, ils vont armer les paysans, les diriger, les aider et parfois se sacrifier pour eux...

Ce scénario est, bien sûr, celui des grandes lignes de Sept Samouraïs de Kurosawa... Un film Japonais qui renvoyait autant au western qu'à Shakespeare. Juste retour des choses, sept années plus tard, The magnificent seven est la réponse du western! Cela reste un remake très simplifié du film, qui n'était sorti en occident que dans une version raccourcie. Le film de Sturges garde donc la trame et le folklore, mais se débarrasse en chemin de nombreuses scènes qui insistaient sur la façon dont les samouraïs étaient choisis: ici, Chris les connaît tous plus ou moins, et ça va très vite... Sinon, l'arrière-plan "social" (la condition des hommes et la présence de deux castes, les paysans et les samouraïs) est là aussi escamoté au profit de quelques dialogues qui tiennent plus du prétexte. 

Par contre, si les "mercenaires" sont plus des "types" passe-partout que des personnages développés (on lit souvent que la force du film de Sturges est de s'être plus intéressé à ses personnages que Kurosawa. Oui, on lit parfois des conneries, que voulez-vous), on peut quand même se réjouir que Calvera soit confié à Eli Wallach qui en fait un personnage très intéressant! mais Horst Bücholz, qui interprète le mercenaire-paysan, est supposé reprendre deux rôles de l'original: celui de Kikuchiyo, le faux samouraï qui fait la jonction entre les deux mondes, et l'apprenti, Katsushiro. Il est atroce: la langue lui pose problème, et il est infect.

...Mais la force du film est le pouvoir de l'évasion qu'il permet. D'accord, le message social disparaît au profit d'une solide dose de plaisir. Mais c'est parfois aussi ce qu'on cherche, non? ...Et ces plans en Scope de chevauchées au son de la musique d'Elmer Bernstein, ça a pour toujours un goût d'innocence retrouvée.

 

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Published by François Massarelli - dans Western